Meckiver ► Surprise... Shit !

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Mecky avait apprit, elle était parfaitement au courant de ce que j'avais fait, de cette idée à la con que j'avais eu de la présenter comme potentielle chef-d'équipe sans même lui en parlant au préalable... Et depuis, elle ne m'avait plus adressé la parole... Chose assez compliqué quand même étant donné que l'on se trouvait dans la même équipe. Alors ouais, je ne vous dit pas l'ambiance qui y règne depuis qu'elle a capté ce petit détail sans importance vu que finalement, elle n'est même pas chef d'équipe... Mais là, j'ai décidé de mettre les choses aux clairs avec elle, parce que les emmerdes ont trop duré et j'ai pas envie que ça finisse par pourrir l'ambiance qu'il peut y avoir dans notre équipe, surtout que Sage est super motivé, Elena, je m'en fiche un peu, j'ai encore une dent contre elle. Enfin, dans tout les cas, j'ai attrapé Mecky pour l’entraîner dans mon cottage pour parler avec lui, pour mettre les choses aux points. La regardant alors après avoir fermé la porte, je soupire, comme lassé. "Tu comptes me faire la gueule encore longtemps ? J'ai fait ça dans l'unique but de t'aider ! T'as été vice-présidente de ta confrérie, alors je me suis dit que gérer une équipe au summer camp pourrait t'aider un peu à te souvenir... Puis arrête de m'en vouloir comme ça étant donné que tu n'as même pas été prise !" J'essaie de dédramatisé, mais je ne sais pas du tout si cela fonctionne... Mon regard posé sur elle, j'attends sa réaction en restant devant la porte d'entrée pour ne pas lui laisser le loisir de partir. Je veux que l'on s'explique et elle ne sortira pas d'ici tant que tout ça, ça ne sera pas réglé !

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11 juillet
Si j'avais su que Jaysael choisirait ce jour pour me prendre à part et crever l'abcès qu'il avait lui même formé, je ne me serai pas passé si près de son cottage, où il m'avait entrainé pour me parler. Il était à présent face à moi, placé devant ma seule issue de secours, je ne voyais pas tellement comment je pouvais encore repousser cette discussion que j'avais préféré fuir plutôt que de régler le problème. Car oui, cela avait été un problème pour moi, qu'il croit bien faire en agissant derrière mon dos, quand bien même avait-il voulu me rendre service.
J'avalais ma salive, celle ci peina à passer le long de mon oesophage. Appréhendais-je à ce point cette conversation ? Il semblait en tout cas. Avant même qu'il ne commence à parler que je savais déjà la teneur de ses propos... Mais je l'écoutais, docile, silencieuse, contenant la colère que j'avais canalysé jusqu'alors. Serrant la mâchoire, je fronçais légèrement les sourcils en écoutant ses raisons. Non il devait sans doute plaisanter ! Le voilà qui dédramatisait à présent. Tu savais qu'une tentative de meurtre c'était lorsque quelqu'un essayait de te tuer ? La seule différence entre ça et le meurtre, c'est que le destin, les circonstances, ou appelle ça la chance comme tu veux, a choisi de te laisser t'en sortir vivant. Avais-je commencé d'un ton purement scolaire et détaché, sans qu'il n'y ai de rapport à première vu. Ma question c'est... Comment réagirait la victime si le mec se pointait pour lui sortir un truc du genre : C'était pour ton bien et de toute façon j'ai raté mon coup sans rancune ! terminais-je en le fusillant du regard. Bon Mickaela... Nous étions quand même loin d'un homicide là. songeais-je en me disant qu'à défaut de dédramatiser comme il venait de le faire, j'avais peut-être pris un exemple un peu fort. Un exemple tiré de mes cours de droit d'ailleurs ! Impressionnant ! Ce que je veux dire par la c'est que... Un petit : "Je suis désolé." ça aurait été pas mal pour commencer. Je n'élevais pas la voix, cependant mon timbre était aussi sec que froid. Tu veux savoir si je te boude encore ? Oui Jay ! Je suis furieuse ! lâchais-je en haussant un peu le ton cette fois. Furieuse que tu ais choisi à ma place de ce qui serait bon pour moi. Et furieuse que tu crois que ce genre d'initiative puisse m'aider à me souvenir que j'étais vice présidente alors que je n'arrivais même pas à me rappeler que mon frère était mort ! Je ne m'en souvenais d'ailleurs toujours pas ! Je l'avais juste appris, comme ça, autour d'un diner. Etudiant son expression, je réalisais qu'il ne semblait pas si surpris. Le savait-il ?... ca en avait tout l'air. Aussi soupirais-je en levant les yeux au ciel avant de marcher sans bus dans le cottage. Tout le monde me dit de prendre mon temps, que les choses me reviendront progressivement. Toi même tu me l'as dit ! Et tu me fais un coup en traître comme ça pour m'aider soit disant... Tu m'excuse de pas comprendre. terminais-je tout bas comme abattue.

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Alors que je lui dis de but en blanc, le pourquoi je la fais prisonnière à cet instant, je ne la quitte pas des yeux et quand j'ai finis, j'attends, la laissant parlé et je reste complètement abasourdit par ses propos, le fait qu'elle compare tout cela à une tentative de meurtre et un meurtre prémédité. Je la regarde, réellement surpris, interdit même par ses propos, parce que wow elle va réellement chercher cela loin, très loin... "J'ai..." Commençais-je alors qu'elle continue de parler, m'empêchant ainsi de prendre ma défense ou plutôt d'argumenté pour qu'elle arrête de voir cela si mal, mais non, elle continue, me faisant bien comprendre à quel point j'ai merdé, que j'aurais du dire ce mot que j'utilise trop peu souvent, voir quasi jamais sauf face à mon blond, parce que lui j'ai réellement peur de le perdre à cause de toute les conneries que je peux faire. La suivant alors du regard alors qu'elle marche dans ma chambre, comme un lion qui tourne en rond dans sa cage, je la laisse parler, parce que je n'ai pas envie de comprendre encore une fois qu'elle ne veut pas que je parle, alors j'attends, parce que quand elle aura fini son monologue, je pourrais parler sans être coupé, enfin, j'espère ! Je m'adosse alors contre la porte, continuant dans la regarder. Soupirant un peu quand elle a fini de parler. "Parce que t'aurais accepté si je t'avais demandé de te présenter ? Tu m'aurais dit non, t'aurais jamais voulu alors que ça aurait pu t'aider, te faire peut-être te souvenir de certaine chose, puis ne compare pas ça a une tentative de meurtre, c'est pas du tout la même chose ! Sauf si tu penses réellement qu'être à la tête de quelque chose puisse te tuer, mais si c'est le cas, t'es bien différentes de ce que je crois connaître de toi. Je conçois que tu ne te souviens pas de ces dernières années, mais si tu continues juste à vivre aux jours le jours comme tu le fais présentement, pas sûr que tu retrouveras au final la mémoire, il faut parfois créer des petites occasions comme je l'ai fait là pour chercher à t'aider, à retrouver ta mémoire. Je sais qu'il faut du temps pour se souvenir, sans même savoir si tu retrouveras la mémoire à un moment où un autre, mais comme on dit qui ne tente rien n'a rien !" Ouais, j'argumentes comme je peux, cherchant à lui faire comprendre mon point de vue sans trop savoir si cela ne va pas l'énervé juste un peu plus. "Mecky, je pensais bien faire... Je pensais pas que tu pourrais le prendre si mal..." Puis il fallait aussi que je parle de son frère, comme elle venait de mettre le sujet sur le tapis et là, je savais pas trop comment faire... Je m'approche alors d'elle, venant posé ma main sur son épaule, pour établir un contact entre elle et moi, pour ne pas qu'elle me fuit d'avantage ou m'en veuille encore plus, sauf que je me doute bien que ça va être le cas. "Concernant ton frère... Je... ne savais pas comment te le dire..."Lui avouais-je alors en baissant un peu la tête, montrant ainsi par mon attitude, que je suis désolé, même sans le dire avec des mots. " Et... Je ne voulais pas être celui qui t'annonce ça..."

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Jaysaël avait attendu sans dire mot que j'achève mon avalanche de reproche. Enfin si... Il avait bien essayé de dire quelque chose avant de se résigner à garder le silence. Je terminais enfin, et le voilà qui reprenait la parole tandis que je le fixais à mon tour. Aurais-je accepté ? Bonne question ! Je ne me sentais déjà pas capable de diriger ma propre vie alors comment pouvait-il croire que j'étais en mesure de mener un groupe entier ? Et plus encore vers la victoire ! Puisque là était le but pas vrai ? Je soupirais alors levant légèrement les yeux au ciel en détournait le regard à nouveau. Il me fit ensuite une réflexion on ne peut plus justifier sur ma référence à une tentative de meurtre. Je reconnaissais d'ailleurs moi même secrètement que j'avais peut-être poussé le bouchon un peu loin. Voir même carrément trop !
Tu es bien différente... avait-il dit. Ses paroles raisonnaient en écho dans ma tête, me blessant plus que je n'aurais bien voulu le croire. Ma réaction est quasi-immédiate, mes yeux se gorgent d'eau. Je le cache bien entendu, évitant son regard que je n'avais pas quitté un instant plus tôt. Devais-je donc me remettre en question, où était-il tout simplement temps de se demander ce qui s'était passé pour que je change à ce point ? Voilà la question que je me posais en boucle depuis quelques semaines. Je n'avais pas l'impression d'être si différente de celle que j'avais été à New York. Mais voilà, à en croire ce que disait Jaysaël, ça semblait-être son impression...
J'avais d'ailleurs la sensation de m'être déjà disputée avec lui de la sorte. Depuis mon retour à Cambridge, j'avais appris à faire la différence entre ce que je pensais avoir fait et les réminiscences de souvenirs qui eux étaient bel et bien réel. Des souvenirs comme ceux d'une dispute avec Jay. Que j'appelais d'ailleurs Jay à l'époque. A l'époque oui... Parce que je me voyais plus jeune. Une drôle d'impression me traversait ensuite, comme un léger pincement au coeur. J'avalais ma salive de nouveau, tandis que d'autres images traversaient mon esprit perturbé. Successives, indissociables, incompréhensibles et déstabilisante. Je savais bien au fond de moi qu'il n'avait pas pensé en mal, j'avais juste été vexée d'avoir dû apprendre ce qu'il avait fait ici, au Summer Camp et non par lui.
Tout comme il m'avait laissé finir, je gardais silence moi aussi. Je bougeais d'ailleurs pas d'un pouce lorsqu'il se rapprochait de moi. Mon regard croisait le sien, un air désolé et confus se lisait sur des traits. Je savais avant qu'il ne reprenne la parole, que c'était de Mikhaïl qu'il allait me parler.
Je ne réalisais d'ailleurs pas moi même que je l'avais perdu. J'avais eu peine à croire que son corps reposais en Russie. Ce n'était finalement qu'après avoir lu son nom sur son tombeau dans le caveau des Stevenof, que j'avais quitté la phase de déni. À que étape du deuil étais-je donc ? La colère sans doute ! Je levais mes yeux larmoyants vers Jaysaël après as voir regardé un bref instant sa main compatissante posé sur mon épaule. Une boule s'était formée dans ma gorge, combien de fois avait-il fait ce geste pour cette même raison ? Je l'ignorais et quelque part je ne voulais pas le savoir parce qu'au final ça me donnait l'impression de n'être qu'une enfant qui ne voulait pas grandir, une enfant capricieuses qui ne voulait pas accepter l'évidence !
Je reprenais la parole avec un tout autre sujet. Préférant bien fuir celui qui me faisait encore tant de peine. "On s'est déjà disputé comme ça... Pas vrai ?" lui avais-je alors demandé. Cette question avait tout l'air de sortir de nulle-part, cela dit je me posais tout de même la question. Tom m'avait fais comprendre que même si les souvenirs me revenaient c'était à moi, pour la majorité d'entre eux, à être attentive à ne pas confondre ceux ci avec des idées que l'on m'aurait suggéré. Alors, pour départager le vrai du faux - en quelque sorte - je ne gardais plus mes interrogations en suspens et préférais mieux confronter mes pensées lorsque c'était possible, et les noter lorsque ça ne l'était pas !
J'avais relevé les yeux vers lui tout en me repassant de manière plus ordonnée les images qui m'avaient traversé l'esprit. Pas à cause de mon frère ni à cause de... ma voix s'éteignait progressivement. Je semblait voir à travers lui, mettant un peu d'ordre dans tous ses souvenirs qui émergeaient malgré moi. Après quelques instants de silence, je secouais la tête baissant dans un même temps le regard. Tout était si flou, si confus dans ma tête, je secouais quasi-imperceptiblement la tête. J'avais la sensation que ce n'était pas lui mais moi qui avait quelque chose à me reprocher. La culpabilité me rongeait de l'intérieur sans que je ne parvienne à me souvenir pourquoi. La sensation me grignotait les tripes tant et si bien que je préférais plutôt la mettre de côté, mes souvenirs avec, plutôt que de remuer ce passé qui me semblait bien trop encombrant.
Je soupirais en portant ma main jusqu'à ma tempes droite. Je suis fatiguée Jay... Sans déconner je... Tu as peut-être l'impression que je m'emporte pour rien mais... je soupirais encore. ... Je ne sais pas. Si j'étais si cool et que ma vie était si géniale pourquoi tout le monde à autant de mal à m'en parler ? avais-je fini par demandé.

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Je lui réponds, m'attendant à me faire couper à tout moment par la jeune femme, sauf que la Russe ne semble pas désireuse de reprendre la parole, restant plutôt silencieuse à m'écoutant, me permettant ainsi de me défendre sans être interrompu. Marque de respect ou bien comprend-elle mes raisons ? Je ne la quitte pas des yeux alors que je continue de parler, cherchant à savoir ce qu'elle peut bien penser à cet instant alors que l'on se prend encore la tête pour des conneries, ce n'est pas la première fois et à mon humble avis, ça ne sera pas la dernière fois non plus. Mais contre tout attente, elle ne dit pas un mot, me laissant lui donner des explications avant de finalement aborder le sujet de son frère... Un sujet bien plus douloureux et compliqué que cette historie de vice-chef d'équipe durant le summer camp. M'excusant d'une certaine façon, je cherche un petit peu le contact avec elle pour tenter de la réconforter, même si je ne sais pas si elle a réellement besoin de ça, alors qu'elle ne semble pas réellement prête à s'écroulé, bien que j'ai eu le loisir de voir des larmes monter à ses yeux... J'ai tenté de ne pas en tenir compte, quitte a passer pour un mec complètement insensible alors que mon but n'était pas du tout là, en même temps, je ne sais pas réellement c'est quoi qui l'a atteint de la sorte... J'ai peut-être été trop loin dans mes propos, dans une phrase que j'ai pu dire pour tenté de la faire réagir, se bouger un peu. Mais peut-être que ce n'était pas la bonne façon d'agir... Aurais-je aimé moi, me retrouvé dans une position comme elle durant mon amnésie ? J'en sais trop rien... Enfin, j'avais eu le loisir d'être nommé président de la Winthrop House juste avant de retrouver la mémoire à cause de d'un second coup violent à la tête. J'en sais trop rien...

Finalement, Mecky reprend la parole, ce qui n'est pas pour me surprendre, enfin, si, c'est propos. Je la regarde, complétement surpris par sa question, ne m'attendant pas réellement à ce qu'elle me dise ce genre de truc maintenant, qu'elle semble recouvrer un peu la mémoire. J'avoue que là, je ne sais pas trop quoi dire... Je soupire un peu, m'écartant d'elle alors que ma main vient masser doucement et nerveusement ma nuque. "Ouais." Soupirais-je alors pour répondre positivement à sa question et ainsi lui faire comprendre que l'on n'était peut-être pas si ami que cela... Je la regarde alors, inquiet de voir sa gestuelle et a ses paroles, je ne peux m'empêcher d'hausser un peu les épaules, par dépit. Comment dire à une personne que c'est une fille facile, qu'elle couche avec des mecs pour le plaisir et ne croit plus du tout à l'amour à cause d'un sale type ? Comment on peut balancer ça hein ? J'en sais trop rien et dans un sens, j'aimerais que jamais elle ne se souvienne de l'épisode de sa vie concernant Angel... Sauf que si elle se souvient, elle se souviendra de cela également... Malheureusement...

Je m'approche alors de la blonde, venant passer mes bras autour de ses épaules pour l'enlacer doucement, ma main venant derrière sa tête pour glisser dans ses mèches blondes dans un geste qui se veut réconfortant. Je cherche à la rassurer sans même penser au fait que ce geste, j'ai déjà pu le faire mainte fois par le passé quand on était ensemble lors d'une étreinte, preuve d'affection. Ici, c'est différent, même si les gestes sont étrangement similaire... "Mecky... Si on ne t'en parle pas, c'est pour ne pas fausser tes souvenirs, parce qu'il faut que tu t'en souviennes de toi-même... On n'a pas envie de t'influencer que cela soit d'une façon où d'une autre..." Je laisse alors ma main glisser de sa chevelure vers son menton pour lui faire redresser la tête. " Mais ce que je peux te dire que la Mecky que je connais depuis des années, c'est que c'est une femme forte qui ne se laisse pas atteindre facilement et surtout qui ne recule devant rien pour ce qu'elle veut." Je lui souris un peu, cherchant à la rassurer pour de bon, à ce qu'elle ne doute plus d'elle comme cela.

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Si j'avais posé cette question, c'était avant tout parce que le temps et mes nombreux examens et entrainements à l'hôpital m'avait appris à être attentive aux images qui me traversaient l'esprit. Et pour l'heure, ces dernières semblaient me montrer un différent que Jaysael et moi avions eu. Sa réponse ne fut qu'une confirmation de ce que je savais déjà intérieurement. Je hochais lentement la tête à sa réponse. Est ce que je voulais en savoir plus ? Pas vraiment ! Alors je n'en demandais pas plus, mais il était vrai que la curiosité pourrait bientôt me ronger.
Et puisque je cédais à l'envie de savoir ce que ma mémoire me cachait, me voilà qui abordais à présent un tout autre sujet. Qui avais-je été réellement ?
J'écoutais sa réponse, très peu satisfaite de cette dernière. Bien entendu j'aurais préféré avoir une longue tirade de la Mickaela qu'il avait connu. Savoir si je me reconnaissais en elle plutôt que de rester dans ce doute perpétuel d'un : Tu te ressembles peut-être... Ou peut-être qu'elle t'aime bien pour cette raison. Ou au contraire : Elle ne t'aime pas pour cela !
Car après tout, que savais-je de ce que ma mémoire me permettrait de me souvenir ? Rien ! Si ce n'était qu'elle reviendrait plus ou moins rapidement en fonction des événements qui jalonneraient ma vie. Tom l'interne qui suivait mon dossier depuis ce jour où il m'avait retrouvé dans cette forêt m'avait expliqué que le cerveau était une machine complexe en continuel mouvement. Que sans le crâne il aurait continuer de grandir et que sa faculté de guérison n'avait pas été altérée.
Son corps est tout proche du mien, ses gestes pleins d'affection à mon égard qui me rappelle qu'en dépit de ma contrariété, je pouvais compter sur lui. Ce qui m'expliquait en parti pourquoi c'était son numéro que j'avais choisi dans mon répertoire ce jour là à Puerto Mont.
Là encore, d'autres souvenirs émergèrent, je me revoyais même l'embrasser. D'abord perplexe, je fronçais les sourcils me dérobant légèrement de son étreinte et posant ma main sur son bras pour éloigner ce dernier de mon visage. Etait-ce seulement des souvenirs ? Ou simplement l'expression d'un désir refoulé ? ... Qui ne recule devant rien pour avoir ce qu'elle veut... Ses paroles se répètent en écho dans ma tête. Mes yeux se perdent dans le vide, je scrutais le sol, clignant des paupières à vive allure. J'avais la même étrange sensation que lors du jour de mon arrivée dans son appartement. Puis inspirant profondément je tentais de me concentrer pour chasser de mon esprit les images que j'avais vu. Comment pouvais-je seulement imaginer vouloir une liaison avec mon ami ! me sermonnais-je intérieurement en portant ma main à front en profitant ensuite pour dompter ma chevelure. Désolée.... Je suis un peu fatiguée c'est tout. mentis-je en espérant être convaincante. Je ne pouvais quand même pas dire à Jaysael ce qui venait de me traverser l'esprit ! Non... Jamais !

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:lol2:

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Alors que je la tiens dans mes bras, cherchant à la réconforter un peu, la rassurer après avoir à peine répondu à sa question sur qui elle est, je relâche un peu mon étreinte quand elle me repousse. Je la regarde alors avec inquiétude tandis qu’elle porte maintenant sa main à son front, comme elle l’avait fait lors de nos retrouvailles, dans l’appartement que je partage avec mon frère et Sergei. Je la regarde alors, gardant quand même toujours mes bras autour d’elle, même si elle m’a repoussé pour la rattraper si jamais elle venait tomber. Elle m’inquiète et pas qu’un peu… Surtout qu’elle me lâche encore son excuse de fatigue. Je soupire. « Mecky, tu peux tout me dire tu sais… Tu n’as pas à te trouver des excuses comme ça. S’il y a quelque chose qui ne va pas, tu n’as pas à avoir peur de te confier à moi. Je ne sais pas comment tu me vois, mais j’ai parfois l’impression que tu as peur que je me moquerais de toi ou je ne sais quoi, alors que ce ne serait pas le cas. Je sais ce que ça fait de perdre la mémoire et je veux t’aider. Vraiment. Alors dit moi ce qu’il ne va pas là s’il te plait. » Je la supplie un peu, parce que je veux savoir ce qu’elle a maintenant, qu’elle arrête de me dire à tout va que c’est la fatigue, parce que je sais qu’elle dort, qu’elle n’est pas en manque de sommeil en vue des cernes qui ne sont pas présente sous ses yeux et je doute qu’elle use d’une tonne de maquillage pour les faire disparaître comme ça. Pour moi, elle n’a pas de cernes, donc elle dort bien, normalement. Elle ne devrait pas avoir de vertige comme cela à cause de la fatigue. Enfin, il me semble… Je finis par poser ma main dans le creux de son dos pour l’entraîner vers le fauteuil présent dans ma chambre pour l’invité à s’asseoir, dans le cas où elle ne m’aurait pas mentit et qu’il s’agirait réellement de la fatigue comme elle me l’a dit. M’accroupissant alors devant elle, je pose mes mains sur ses genoux et je la regarde. « Je suis là pour t’aider Mecky… » Reprenais-je une nouvelle fois, un peu plus doucement en cherchant son regard.

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Je n'avais fait que tenté de me dérober de son étreinte. Hésitant bien sur à trop montrer la raison de mon malaise. Un malaise qui m'aurait valu une série de question auquel je ne voulais pas me soumettre et pourtant nous y voilà ! Jaysael face à moi, toujours collé à moi, plus inquiet dans son timbre de voix que précédemment.
Il n'a pas l'air dupe, pas plus que la dernière fois que je lui avais sorti cette excuse. Si je m'en souvenais bien, il devait s'en souvenir lui aussi ! JE serrais la mâchoire tout en écoutant ses paroles. Culpabilisant quelques peu de ne pas oser me confier à lui comme il aurait aimé que je le fasse. Pouvait-il réellement tout entendre ? Même ça ? J'inspirais profondément avant de lentement laisser l'air s'échapper de mes poumons. Avais-je peur ? Oui peut-être ! Mais pas qu'il se moque non... Il était plutôt pas mal. Même plus que pas mal ! Arrête Mecky ! m'ordonnais-je aussitôt, m'interdisant une fois de plus de le voir comme cela. C'était un ami ! Un très bon ami. Où était le mal à lui dire que je le trouvais beau garçon et que je m'imaginais de ce fait... Le cours de mes pensées s'interrompait. Le mal... Résidait surtout dans le fait que le lui avouer me mette très mal à l'aise. Je ne devrais pas être gênée normalement ! ... Si ? Je ne sais pas !
Jaysael n'avait pas tord ! Comment pouvait-il m'aider si je ne lui disais rien. Je me laisse entrainer et m'assied sur le fauteuil où il m'avait conduit. Je ne cherchais plus à fuir son regard. A quoi bon, ma gêne ne serait pas moins grande en l'évitant.
J'essayais alors de minimiser la chose en haussant les épaules : C'est trois fois rien. commençais-je alors banalisant l'impression que j'en avais. Là encore il n'était pas dupe. Je lui souriais comme prise en flagrant délie et poursuivais. J'ai parfois tout un tas d'images qui me passent par la tête... Un peu comme un diaporama qui défilerait à grande vitesse. Peut-être même que j'aurais dû lui en parler avant. Il aurait sans doute pu m'aider à y voir plus clair. Peut-être qu'il était lui aussi passé par ces phases. C'est très... Déstabilisant. expliquais-je en regardant un instant dans le vide. Et puis ... Ce n'est pas forcément évident de savoir ce qui appartient à mon passé et ce qui sort tout droit de mon imagination. continuais-je toujours cherchant mes mots.. Demon imagination ou d'un quelconque beson inassouvi ! Comme par exemple... Euh... Ne te moque pas hein... Mais dans ma tête... Toi et moi... On est genre... Super intime. C'est ouf hein. lâchais-je enfin en riant on ne peut plus gênée.

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Accroupis devant elle, j'attends ses explications, parce que j'ai réellement envie qu'elle se confie à moi, qu'elle se repose un peu sur moi pour l'aider à aller mieux, je veux réellement l'aider, mais j'ai cette impression qu'elle cherche encore et encore à me repousser, m'empêcher de l'approcher pour je ne sais qu'elle raison, alors là, je cherche à l'obliger un peu plus. La regardant, je ne compte pas la laisser se défiler. Je plante mon regard dans le sien, la laissant maintenant parlé alors qu'elle semble enfin décidé à se confier un peu. Parler maintenant serait con de ma part, parce que je risque de la faire changer d'avis, alors, j'attends tout simplement, les mains posés sur ses genoux, la regardant avec une certaine tendresse pour chercher à la rassurer. Je penche alors un peu la tête sur le côté quand elle me parle de cet effet de diaporama pour finalement me parler de ce qui la travaille à cet instant. Elle et moi, intime. Je souris un peu. "Ce n'est pas fou Mecky. On est sortit ensemble par le passé... Et début d'année, on s'était à nouveau rapproché." Lui dis-je alors pour lui confirmer que ce n'était pas le fruit de son imagination, que l'on avait bel et bien été intime tout les deux. Je lui souris un peu. "Quand tu as des impressions comme ça, n'hésite pas à m'en parler ma belle. Je peux t'aider à ne pas douter trop de toi, de ses images qui te reviennent." Je lui adresse alors un nouveau sourire. "Tu as eu des souvenirs pareils à l'appartement n'est-ce pas?" Finis-je quand même par la questionner par rapport à l'attitude fort similaire qu'elle avait eu lors de son retour parmi nous.

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