Let me see you stripped ✖ Méline

Enfin au summer camp. J’me sens un peu désemparé, cette année n’a rien à avoir avec toutes les autres. Cette année je ne suis plus seul. L’année dernière, j’étais venu ici en compagnie de Lyson qui débutait sa grossesse, à la fin du Summer Camp, son ventre c'était un peu arrondis. Elle avait pris des risques cette année-là, comme à chaque semaine de sa grossesse d’ailleurs. Cette année, Lyson n’était plus là, elle avait déserté en laissant sa fille, plutôt ma fille, derrière elle. J’avais hésité à venir au Summer Camp, tout simplement parce que je ne voulais pas laisser Hailee seule mais bordel, mon côté fêtard avait besoin de vivre, d’être libéré, alors j’avais accepté de prendre quelques jours, pas forcément le séjour en entier, uniquement pour profiter. J’avais laissé la petite dans les bras de la nounou, pas forcément très confiant bien qu’elle fasse très bien son boulot depuis le début puis j’avais pris l’avion en compagnie de tous les autres étudiants. La première journée a été crevante, je n’avais plus l’habitude du décalage horaire, les cocktails de bienvenus, les réunions, les soirées pour faire connaissance et le guide des visites, tout cela m’avait barbé au plus haut point. Le lendemain j’avais décidé d’en profiter, de visiter un peu le coin… enfin les bars du coin. J’avais besoin de retrouver l’homme ivre et drogué en moi, ouais j’avais besoin de me péter la tête pour oublier le bordel qu’était ma vie. J’avais récemment retrouvé Méline et elle laissait une immense trace de vide derrière elle, me laissant totalement épris et fou. J’avais besoin d’elle, autant qu’elle avait besoin de moi. Entamer une relation avec elle ? Peut-être, mon amour était toujours présent. Quoi qu’il en soit, l’image de son corps contre le mien me hantait encore à l’heure actuelle et la nuit était déjà tombée sans que je ne remarque quoi que ce soit. Les journées passaient à une vitesse. Je me retrouvais alors près de l’océan, une bouteille à la main, un peu vaseux parce que l’alcool était toujours très présent dans mon sang. J’observais l’eau en restant silencieux et je regardais autour de moi, personne. J’me décidais alors à aller me baigner, seul.

Méline, elle avait l'impression que sa vie était un foutoir. Genre totalement. Elle faisait strictement n'importe quoi et elle le savait. Sauf que la brune, c'était un modèle d'autodestruction et fallait croire qu'elel était incapable de ne pas se faire du mal. Et tout ça pour quoi ? Loukas. Il hantait ses pensées, semaine après semaine malgré tout ses efforts pour le sortir de sa tête pour de bon. Fallait croire qu'elle l'avait dans la peau. Les gens clamant que le "premier amour" ne s'oubliait jamais avaient tellement raison. Elle était incapble d'oublier ses mots, son parfum, son touché. Tout simplement parce qu'elle était en manque de tout ça. Parce qu'elle l'aimait encore trop pour tirer un trait sur tout ce qu'il pouvait lui faire ressentir. Alors elle avait ressentit le besoin de fuir un peu, de faire le tri dans sa tête. D'oublier tout ce qui n'allait pas et de prendre des décisions aussi. Méline elle n'était pas honnête avec les trois quarts des gens qu'elle fréquentait. Et elle ne pourrait jamais l'être tant qu'elle l'aimerait lui. Le regard un peu vide, elle avançait un pied devant l'autre préférant sortir de l'hôtel pour se retrouver un peu seule. L'océan lui permettrait sûrement de décompresser, au moins un peu. Et elle poussait un soupir laissant ses pieds se faire ensevelir par le sable au fur et à mesure qu'elle avançait. C'était là qu'elle le voyait et automatiquement un fin sourire venait étirer ses lèvres. Silencieuse, elle le regardait s'enfoncer dans l'eau et après ce qui lui avait semblé être une éternité, elle retirait son tee shirt pour le rejoindre à son tour laissant l'eau immerger son corps. Ca ne te déranges pas si je m'invite ? qu'elle lançait finalement pour l'avertir de sa présence. Proche de lui maintenant, elle faisait courir ses doigts le long de la colonne vertébrale de son ancien amour.

Qu’est-ce que je foutais, ouais qu’est-ce que j’étais en train de foutre ? ça fait tellement longtemps que je ne me suis pas pris de mine, de cuite, que mon esprit semble embué par l’alcool. Quelque chose ne tourne plus rond depuis que Hailee est entrée dans ma vie, depuis que Lyson a déserté mais l’élément déclencheur a été de revoir Méline, son doux minois, sentir son parfum envoutant, gouter à nouveau à ses lèvres sucrées. Je l’avais dans la peau, j’arrivais pas à me la sortir de la tête. J’étais pas un sentimental moi non, j’étais un connard de Harvard qui couchait avec qui celles qu’il voulait… Mais il faut croire que ma vie avait pris un autre tournant. Merde, fait chier, j’en avais plein le cul de toutes ces histoires, de ces émotions qu’on me forçait depuis gamin à ne pas connaître. Je posais le reste de ma bouteille sur le sable et je décidais d’aller piquer une tête en espérant que l’eau allait me la refroidir légèrement, que j’allais oublier le bordel qui se joue au sein de mon crâne à l’heure actuelle. J’enlevais mon marcel et mes tongs puis je me dirigeais vers l’eau, le sable était encore tiède, étonnant pour une plage chauffée par des températures assez basses à mon goût. J’avançais et je serrais tous mes muscles en rentrant dans l’eau. Le froid venait envelopper mon corps mais cela ne m’arrêtait pas, au contraire, l’eau me semblait déjà trop chaude la minute d’après. Je restais un moment à contempler l’eau qui stagnait devant moi avant de plonger, puis je me relevais quelques secondes, passant mes mains dans mes cheveux devenus plus longs pour les égoutter. J’entendais alors quelqu’un s’introduire dans l’eau et je n’y prêtais pas attention, jusqu’à sentir ce parfum que je connaissais par cœur. Ses doigts sur ma colonne me déchiraient presque la peau, du moins c’est la sensation que j’avais. Je me tournais alors vers elle et je l’observais un instant, ce maillot épousait ses courbes à la perfection. Je me rapprochais alors, l’enveloppait dans mes bras tout en l’attirant vers moi. « Tu ne me déranges jamais. » J’pouvais pas m’en empêcher, je collais mes lèvres contre les siennes, c’était trop dur de résister bordel.

Est ce que c'était malsain d'agir de la sorte ? Peut être qu'elle ne devrait pas, peut être qu'elle devrait cesser ses jeux incéssants. Mais princesse ne pouvait pas. Parce que malgré l'esprit tordu qu'elle possédait et l'envie avide de détruire les autres et sa propre personne au passage, Loukas, elle l'aimait. D'un amour inconditionnel que même le temps n'avait pas réussit à effacer. Peut être que c'était ça trouver l'âme soeur. Peut être qu'elle pourrait encore passer une éternité à le fuir, mettre des distances, installer un silence pesant pendant des mois que ça ne changerait rien. Elle continuerait à l'aimer parce qu'il était Loukas et qu'elle était incapable de faire autrement. Elle était tombée pour lui bien des années auparavant et les choses ne changeaient pas. Tout son corps ne cessait de l'appeler et si elle aurait pu poursuivre son chemin en apperçevant son ancien amour dans l'eau, elle avait fait le choix de l'y rejoindre. Parce qu'il était lui et que simplement penser à sa personne faisait accélerer les battements de son coeur. Quelque part, princesse appréhendait la réaction du brun. Peut être que la nuit passé ensemble n'était rien d'autre qu'un souvenir du passé. Peut être qu'il pensait qu'il était préférable d'en rester là. Et pourtant, ses bras venaient entourer son corps, l'attirant désormais contre lui. « Tu ne me déranges jamais. » Un petit sourire venait étirer ses lèvres avant que la bouche de Loukas ne vienne s'accaparer de la sienne. Princesse s'accroche à lui, se perd dans ses baisers, fond littéralement. Et finalement, elle ouvre ses paupières, plongeant son regard dans le sien. Tu m'as manqué qu'elle murmure doucement. J'peux pas être sans toi. Elle a essayé pourtant. Y a eu du temps entre leurs séparation et les retrouvailles. Quelques semaines entre leurs retrouvailles et maintenant. Mais elle peut pas ne pas l'avoir, parce qu'elle l'aime toujours princesse et qu'à part lui, elle n'aimerait probablement jamais.

J’étais plutôt surpris qu’elle soit dans les parages, combien de chances j’avais qu’elle soit sur cette plage, combien de chances j’avais qu’elle me reconnaisse et surtout vienne vers moi ? J’étais limite aussi contente qu’un gosse alors que je la sentais approcher. Je me tournais vers elle pour la regarder, son visage, son corps, son parfum, ses mimiques, tout m’avait manqué chez elle et c’était quelque chose d’étouffant presque. Je ne l’avais pas recontacté depuis l’autre soir, parce que je voulais voir si j’arrivais à vivre sans elle et parce que ma situation avait changé, je n’étais plus seul maintenant, j’étais père, d’ailleurs, comment lui annoncer cette bombe ? « Rien à y faire, j’t’ai dans la peau. » C’était tout ce que j’pouvais dire après tout. J’venais d’avoir ces brèves paroles pour elle mais aussi pour lui, il fallait que j’me rende à l’évidence que Méline avait fait partie de ma vie et que j’voulais qu’elle en fasse encore partie. Depuis l’autre soir elle hantait mes pensées et Dieu sait que c’est très rare pour que je consacre mes pensées à une femme. J’arrivais pas à comprendre ce qui se passait, je pensais l’avoir oublié depuis notre rupture il a fallu d’un seul instant, de son regard, de nos corps un peu trop proches pour que je retombe la tête la première dans notre passé destructeur. Je l’enveloppais un peu plus dans mes bras l’approchant de moi. Ça ne me ressemblait pas d’être aussi… doux avec une personne, calme et presque trop tactile, du genre câlin. J’me découvrais une autre facette uniquement parce que j’retombais amoureux à nouveau. J’me laissais bercer par le clapotis de l’eau en déposant un baiser sur son front, quoiqu'elle veuille, j’accepterais, immédiatement. « Ecoute Méline, j'sais pas ce que j'veux, ou même ce que tu veux. J'arrive pas à t'enlever d'ma tête et j'te veux auprès de moi même si c'est égoïste, mais tu dois savoir certaines choses avant, si tu veux qu'on reprenne ce que l'on a jamais terminé... »

C'était stupide et terriblement vrai en même temps. Elle avait essayé princesse. Elle avait essayé de se tourner vers d'autre personne, de construire des relations et rien n'avait jamais marché. Parce qu'elle faisait pas les efforts nécessaires probablement mais.. L'amour, c'était le genre de truc qu'on ne dictait pas, qu'on ne pouvait pas forcer. Et aussi longtemps qu'elle continuerait à l'aimer lui, elle ne pourrait pas tomber pour un autre. Le problème de la situation était que malgré les années, Loukas avait gardé sa place. Rien n'avait pu l'effacer, le remplacer et princesse, parfois, se demandait si ça serait un jour le cas. Si elle arriverait à le sortir définitivement pour avancer. Et puis lui tomber dessus, ça lui prouvait qu'elle ne le voulait pas vraiment. Elle n'avait pas envie de tomber amoureuse d'un autre, de vivre pleinement à côté parce que la vérité était que ça avait toujours été lui et que les choses n'étaient pas prête de changer. « Rien à y faire, j’t’ai dans la peau. » Et elle sentait dans son ventre le feu ardent de la passion qui brûlait pour lui. Se rendait-il compte de ce qu'il lui avait fait ? Parce que princesse, jamais encore elle n'avait accordé autant d'intérêt à quelqu'un. Il avait été le seul. Il serait toujours le seul. Elle fermait les yeux se délectant des bras du Winthrop autour de sa peau alors que celui ci reprenait la parole. « Ecoute Méline, j'sais pas ce que j'veux, ou même ce que tu veux. J'arrive pas à t'enlever d'ma tête et j'te veux auprès de moi même si c'est égoïste, mais tu dois savoir certaines choses avant, si tu veux qu'on reprenne ce que l'on a jamais terminé... » Elle arquait un sourcil ouvrant finalement ses prunelles pour le regarder. Savoir quoi ? Ouais, il avait piqué sa curiosité. Et princesse avait la douloureuse impression qu'elle n'allait pas aimer la suite. Vas y, dis moi Loukas.

Je sentais que c’était l’heure des confessions. Depuis que je l’avais revu, je n’arrivais pas à me sortir Méline de la tête. Je sentais ses doigts sur ma peau, je voyais son sourire absolument partout, dès qu’une petite brune passait dans les parages, j’priais limite pour que ce soit elle. J’avais l’impression que toutes ces années, que cette dure séparation n’avaient strictement rien changée. J’m’en voulais de l’avoir laissée et je lui en voulais de m’avoir abandonné aussi, d’avoir baissé les bras. Mais aujourd’hui je ne pouvais que constater l’amour qui était encore bien présent, toujours là à me ronger les os comme le premier jour. J’devais lui avouer, être honnête avec elle, lui dire que j’pouvais tout faire pour elle. Mais malheureusement ma vie avait changé, de l’eau avait coulé sous les ponts depuis qu’elle avait disparu de ma vie. J’avais tenté de faire ma vie, comme elle, elle avait dû tenter de faire la sienne. Je posais mes bras autour d’elle, l’attirant contre mon corps, laissant le silence mêlé aux légers clapotis des vagues pour nous bercer. Mais ma langue me brûlait. Mon cœur était passionné, mon corps brûlait de désir pour elle. J’aurais pu l’embrasser, la prendre dans mes bras, lui arracher le peu de tissus qu’elle avait sur la peau et lui faire l’amour passionnément, mais j’y arrivais pas, j’pouvais pas faire ça tout en gardant le secret, pas à elle. « Je ne suis plus seul maintenant… » Je sentais son corps se durcir contre moi, ses nerfs en prenaient sûrement un coup. Ses sourcils bien taillés et surtout froncés ne me mettaient pas à l’aise, il fallait que j’aille jusqu’au bout, quitte à la perde. « J’ai eu une aventure d’un soir et cette fille m’a mené la vie dure. Elle est tombée enceinte, elle a voulu garder le bébé, elle l’a ensuite fait adopter en m'faisant croire qu’il était mort et pour finir, je l’ai récupéré. » Moi et la délicatesse ça ne faisait pas vraiment un. J’avais lâché la bombe en seulement quelques phrases, quel con.

Dis lui donc. Parce que c'était le mieux à faire dans ce genre de cas. Ne pas faire durer le suspens, elle aimait pas ça Princesse. Et maintenant qu'il avait commencé, elle avait besoin de savoir, besoin de comprendre ce qui s'passait. Pourquoi avait-elle cette sensation dans la poitrine ? La douloureuse impression que ses mots pourraient tout changer ? Oh non, elle n'aimait clairement pas ça Méline. Elle aimait pas les retournements de situation. Pas quand elle était en plein dedans et ouais, ça la faisait flipper quelque part. Pourquoi ça tombait toujours sur elle ? Elle aurait aimé avoir la réponse à cette question mais comme toujours, le destin lui tombait dessus, lui en faisait voir de toute la couleur et elle finissait plus seule que jamais. Pas maintenant. Elle ne voulait pas le perdre Loukas, elle n'en avait pas envie. Pas alors qu'elle venait de le retrouver. Pas alors qu'elle avait la sensation que les choses pourraient recommencer. Qu'elle pourrait de nouveau l'avoir dans sa vie. Elle l'aimait princesse. Fallait saisir la force avec laquelle elle l'aimait. Il était son tout, son univers, rien n'avait changé. Quand elle le voyait, elle avait l'impression d'être de nouveau la gamine invincible qui pourrait contrôler le monde en sa compagnie. Et rien d'autre n'avait d'importance à part lui. « Je ne suis plus seul maintenant… » Elle arquait un sourcil, l'incompréhension se lisant sur son visage. Plus seul ? Que voulait-il dire par là ? « J’ai eu une aventure d’un soir et cette fille m’a mené la vie dure. Elle est tombée enceinte, elle a voulu garder le bébé, elle l’a ensuite fait adopter en m'faisant croire qu’il était mort et pour finir, je l’ai récupéré. » .. La bombe. Ses bras retombaient lourdement dans l'eau et sans délicatesse, elle se défaisait de son emprise. T'es papa. Celle là, elle ne l'avait pas vu venir. Et c'était bien loin dans le top de ce qu'elle avait imaginé dans sa tête. Je.. Ok. Elle passait ses mains sur son visage, humidifiant celu ci au passage sans vraiment réussir à faire le tri dans ses pensées. Est ce que tu m'aimes Loukas ? Elle avait besoin de savoir Princesse, elle avait besoin d'une réponse avant de prendre la moindre décision.

Fallait que j’lui fasse comprendre, que j’lui montre que j’pouvais être sincère et que s’il y avait possibilité des s’unir une nouvelle fois dans une relation, j’comptais m’y investir et m’y perdre. J’étais pas ce genre de type, le genre de mec à une nana, le genre de mec à se poser. Bordel j’avais la réputation d’être un des mecs les plus infidèles de Harvard. Mais dès que mes yeux s’étaient posés sur Méline, tout avait changé. Pour une seule femme ça m’avait fait, enfin femme… fille plutôt. Hailee… Je n’étais pas prêt à être père, jamais de ma vie je n’aurais imaginé être père. Je ne suis pas responsable, je suis le genre de mec égoïste alors donner à quelqu’un d’autre… Je regardais Méline qui laissait ses bras tomber dans la flotte. Ça aurait presque pu me faire rire ce plouf vulgaire mais je restais de marbre parce que la situation était importante à mes yeux. Je la regardais, elle était choquée, aussi choquée que moi devant Lyson, elle m’annonçant qu’elle était en cloque et qu’elle comptait le garder. J’venais d’avouer mon secret à Méline, le plus gros secret de ma vie sans doute, ce que je m’efforçais de garder à la vue et aux oreilles de tout le monde autour de Harvard. J’entrouvrais mes lèvres, elle venait tout simplement de me demander si j’l’aimais. J’pourrais lui dire que j’l’aime depuis toujours, bien plus que ma propre vie, que je ferai tout pour elle. J’pourrais lui faire un long discours, j’en aurais des choses à dire. Mais au lieu de ça, je me contentais d’effleurer ses bras tout en plongeant mon regard dans le sien. J’serrais la mâchoire, laissant un moment de silence nous envelopper. « Oui. » Parfois les réponses les plus simples peuvent être les meilleures, c’est ce que j’pensais en ce moment. Maintenant le choix était entre ses mains, notre destin aussi.

Est ce qu'il se rendait compte de la position dans laquelle il la mettait ? Parce que c'était comme si tout s'éffondrait une nouvelle fois. Elle le voulait, elle le désirait vraiment mais.. Il était papa. Et cette révélation, ça lui faisait un choc. Elle n'était même pas certaine de pouvoir l'accepter. Alors quoi ? Elle allait retourner dans sa vie et se coltiner un bébé qui n'était même pas d'elle ? C'était pas comme ça la vie qu'elle avait imaginé avec Loukas. Oh, elle aurait voulu que ça s'passe totalement autrement à vrai dire. Mais elle avait quitté sa vie pendant peut être un peu trop longtemps. Au fond, elle ne pouvait pas lui reprocher d'avoir vécu sans elle, elle n'avait pas le droit. Il était celui qui avait décidé de mettre un terme à leur histoire mais elle était celle qui ne s'était pas battu pour arranger les choses. Et maintenant.. Maintenant elle avait peut être une chance de faire les choses bien, de réparer les pots cassés entre eux, de vivre cet amour qui continuait à la consummer encore et toujours. Etait-elle prête pour ça ? Cinq minutes avant, elle aurait probablement répondu oui. Maintenant ? C'était plus compliqué. Et y avait ses mains qui effleuraient doucement les bras de princesse déclenchant une multitude de frisson par la même occasion. Elle pouvait pas nier l'effet qu'il avait sur elle, c'était bel et bien présent. « Oui. » Oui, il l'aimait. Et princesse, elle soupirait finissant par plonger ses yeux ébènes dans ceux de Loukas. Est ce que tu te battrais pour moi ? Pour nous ? Est ce que cette fois, ils arriveraient à réellement surmonter les aléas de la vie ? Parce que moi je le ferais. Je me battrais pour toi à chaque seconde Loukas. Dis moi juste que ça en vaut la peine. Juste ça et tout pourrais recommencer.