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Marylou Ketterburn fiche; en cours. C'est le douze novembre mille neuf cent quatre-vingt-dix à Cambridge, que la famille Kettleburn m'ont accueilli(e) dans leurs bras, ils m'ont prénommé(e) Marylou. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis homosexuelle et j'en suis fier(e). Je viens d'une classe sociale aisée. J'ai décidé de participer au Summer Camp organisé par Harvard pendant l'été. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études en arts ainsi qu'en psychologie depuis deux ans déjà. Et pour terminer, je voudrais intégrer les lowell house ou les dunster house. |
Études Depuis toute petite, Marylou ne se voit pas ailleurs que dans les arts. Médecine, droit, sport, ce n'est en aucun cas pour elle. Ce qui la motive, ce qui lui donne envie de se lever chaque matins et de se démener, ce sont les arts, tout simplement. Peinture, dessin, sculpture et surtout, musique, il n'y a aucun doute, c'est sa plus grande passion. Déjà à trois ans, elle suivait des cours de peinture et à douze ans, elle vendait sa première toile et à quinze ans, elle répétait les plus grands morceaux de Mozzart du bout des doigts. Cependant, très tôt ses parents n'ont pas manqué de la ramener à l'ordre. À leur yeux, être une artiste n'était pas envisageable pour leur fille chérie. Du coup, elle a quitté le cocon familial, les laissant là, sans même ressentir la moindre culpabilité. Elle se devait de suivre ses rêves. Avec, ou sans eux. Elle est aujourd'hui donc une élève de troisième année, étudiant en arts dans l'une des plus grands universités qui soient, c'est à dire Harvard et ayant même choisit psychologie en option mineur. De quoi être plutôt fière. | Caractère Indépendante, expressive, joueuse, sociable, impulsive, indomptable, observatrice, très - voir trop - franche, séductrice, manipulatrice, insouciante, dépensière, affectueuse, bordélique, têtue, impatiente, généreuse, curieuse, influente, mal-organisée, ironique, attachante, sensible, moqueuse. Marylou, c'est tout un numéro. Une journée elle peut être la pire garce qui soit et le lendemain, la fille la plus adorable du monde. Parfois hautaine, parfois douce, parfois chiante, parfois attachante, elle est à elle-même deux grands opposés de la vie. Souriante, généreuse et toujours partante pour tout, elle n'hésite jamais à apporter son coup de main et à aider pour tout et rien. Arrogante, elle ne laisse personne lui dicter comment vivre et à parfois tendance à être un peu trop sur ses gardes. |
Everyone Has Their Own Story
Le vent glacial venait frapper contre sa peau, lui arrachant chaque fois quelques grognements au passage et pourtant, elle ne bougeait pas. Elle restait là, assise sur le capot de sa voiture, un sourire idiot accroché aux lèvres. « C'est un endroit plutôt dangereux pour une si jolie fille, seule en plus. » Dans un sursaut, la jeune femme sentit presque son coeur lui sortir de la poitrine. « Mais t'es complètement débile Maisie .. » Toujours le souffle coupé, elle porta une main à son coeur avant d'étouffer un rire presque incertain. « Tu aurais pu prévenir que tu arrivais ou .. ne pas prendre cette espèce de voix de psychopathe, tout simplement. » Esquivant un sourire, elle tapota délicatement le capot de la voiture à l'aide de sa main, puis, se poussa légèrement pour y faire une place. « Et c'est de ma faute si t'es qu'une espèce de trouillarde ? » Maisie se laissa lourdement tomber aux cotés de Marylou puis, dans un profond soupire, l'attira vers elle dans un éclat de rire. Un silence vint rapidement s'installer entre les deux jeunes et pourtant, il n'y avait pas le moindre malaise, ni rien. Elles étaient là, enlacées, à regarder les étoiles sur le capot d'une vieille Buick mille neuf cent soixante-sept et c'était le bonheur absolu, rien d'autre. « Maisie ? » Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes que Lou s'était finalement décidé à casser le silence. Les questions lui brûlaient les lèvres et si elle avait passé les derniers mois à se retenir, elle en était aujourd'hui incapable. Elle se devait de savoir, réellement. « Tu comptes leur dire un jour ? » La jolie se racla un peu la gorge puis, peu convaincu, enchaîna. « Je veux dire, à tes parents et tout ? Ça fait presque six mois que nous sommes ensemble toi et moi et tu ne leur a toujours rien dit. Je .. je sais que ce n'est pas facile pour toi et je t'assure, je peux comprendre, mais .. Je ne vais certainement pas passer ma vie à venir te rejoindre dans des endroits louches et sombres pour être certaine que personne ne te vois avec moi. » Elle prit une profonde inspiration avant de finalement oser affronter le regard de sa douce. Depuis qu'elle avait fait sa rencontre, elle savait pertinemment que Maisie se refusait à avouer à quiconque qu'elle était homosexuelle, que même envers sa propre personne, c'était difficile à accepter mais malgré tout, elle était toujours resté à ses cotés, avait toujours jouer le rôle de la copine inexistante, presque invisible. Celle qu'on voit simplement en secret. « Mary .. » Son timbre de voix - presque agacé - fit frémir la blondinette, mais elle s'abstint tout de même d'en faire la remarque, préférant ne rien ajouter. « Je ne suis pas prête, d'accord ? Je t'aime, infiniment même mais .. Je ne sais pas si je peux le faire. » Ce n'était pas surprenant. « Mes parents deviendraient fou s'ils venaient à savoir et puis que penseraient mes potes .. Et mes collègues. Je ne veux pas affronter cela tout de suite, j'en ai pas envie et puis qu'est-ce que ça peut bien faire ? On est heureuses, malgré tout et puis que les autres sachent pour l'instant, ce n'est pas un besoin alors .. » « J'ai compris. » Elle se refroidi, presque automatiquement et se détacha doucement de Maisie. Elle avait été patiente, avait su la comprendre et la respecter, mais ça devenait trop. Avec le temps, elle était presque devenu une honte, un secret dégueulasse qu'on garde pour soi et qu'on se refuse - et se refusera - toujours d'admettre. Son amour pour Maisie était immense, parfois trop même et à la simple idée d'un jour devoir la quitter, elle sentait son coeur se démolir. Seulement, elle ne pouvait rester ainsi toute sa vie. Elle ne pouvait se cacher jusqu'à la fin de ses jours sous prétexte que c'était trop difficile pour la rouquine à ses cotés. « Tu devras le faire un jour ou l'autre et tu le sais très bien. Tu ne peux pas passer ton existence dans le déni, tu ne peux pas prétendre aimer quelque chose que tu n'aimes pas simplement par crainte de ce que vont penser les autres .. C'est ridicule. » Elle passa nerveusement une main dans ses cheveux puis, dans un soupire se leva brusquement. « Je crois que je vais rentrer et .. Tu devrais faire pareil. » Ces simples mots lui retournèrent le coeur mais elle resta néanmoins de marbre. Elle avait besoin de temps pour réfléchir et une week-end à Cambridge ne pouvait lui faire de tord. « Tu m'en veux pour de pareils bêtises ? » Demanda-t-elle d'une voix brisée. « Je ne t'en veux pas Maisie, j'en ai simplement mare. Si t'as pas le courage de montrer qui tu es réellement aux autres, alors je crois que .. Que c'est perdu d'avance. » Elle ne pensait pas ces mots, bien au contraire même. Mais rester dans une pareil situation, ça ne faisait que la détruire un peu plus à chaque fois et elle se devait de changer d'air quelques temps, de s'éloigner d'elle, même si ça ne faisait aucunement son bonheur. « Lou .. » « Prends ta voiture et rentre chez-toi Maisie. Reprend le cour de ta petite vie normale, continue tes mensonges, continue de prétendre être quelqu'un que tu n'est pas .. Si c'est ainsi que tu vois les choses, alors va. » Marylou la regarda une dernière fois, le coeur gros, prête à éclater en sanglots puis, n'ajoutant rien de plus, prit place dans sa voiture.
2008.
Plus que quelques heures et je ne dors toujours pas. C'est pathétique, voir même ridicule et je risque d'avoir une salle tête, mais c'est plus fort que moi, je n'y arrive tout simplement pas. Voilà trois heures que j'étais étendue sur mon lit, sans le moindre son, la moindre lumière et pourtant, rien, pas la moindre trace de sommeil. C'est probablement le stress, oui, qu'est-ce que ça pourrait être d'autre ? D'ici quelques heures, quatre tout au max, je ferai ma toute première entrée par les grandes portes d'Harvard. Ce n'est pas n'importe quoi, ce n'est pas une université quelconque perdu au fond du Texas ou je ne sais quoi. C'est Harvard, l'élite pure et vraie. Je n'arrive pas à m'y faire, à comprendre comment j'ai pu être acceptée. Moi, Marylou Kettleburn. Certes, j'ai toujours eu des résultats parfaits et j'ai toujours été des plus passionnées pour les arts, mais malgré tout, c'est comme si je rêvais encore. Parmi un tas de candidatures, des milliers sans doute, j'ai été prise, j'ai été acceptée et dans moins de vingt-quatre heures, j'y mettrai enfin les pieds pour entamer ma toute première année. C'est dingue. Je sais que je ne devrais pas y penser, que je devrais chasser les mauvaises choses de mon esprit, mais depuis hier, je ne peux m'empêcher de penser à quel point Maisie aurait été fière de moi. Je ne lui avais parlé qu'une seule fois d'Harvard, je lui avais brièvement expliqué que j'avais envoyé une demande d'inscription et le temps de le dire, elle pleurait presque. Et voilà, c'est partit. Évidemment, je devais penser à elle, c'était plus que fort que moi. Je crois fortement que je n'aurais pas du envoyer une lettre à ses parents, ça n'a fait qu'empirer les choses. J'ignore ce qui m'a prit, j'ignore pourquoi j'ai sentit ce besoin de leur dire de pareils choses. Elle est pourtant morte, disparu à tout jamais, qu'est-ce que ça aurait bien pu changer dans leur vie de finalement apprendre qu'elle était amoureuse, d'une autre fille qui plus est. J'ai cette horrible impression d'avoir ternit son image, bien malgré-moi. J'aurais du passer à autre chose, oublier cette histoire, oublier cette fille et tout ce que j'ai pu vivre avec elle. Mais j'imagine que c'est beaucoup plus facile à dire qu'a faire. Il devrait exister un bouquin, un genre de « Comment oublier celle qu'on aimait, comment se faire à l'idée qu'elle est morte et qu'elle ne reviendra jamais ? » Avec juste en-dessous. « Pour les nuls. » Je divague, ça y'est. Je dois arrêter d'y penser, me concentrer sur cette journée qui s'annonce haute en émotions et rien d'autres. 4h29. Je crois que je vais essayer une toute dernière fois d'aller dormir.
Je t'aime Maisie.
(comme si d'écrire cette phrase tous les jours allait changer quelque chose)
the face behind
↬ PSEUDO/PRÉNOM - Joany. ↬ ÂGE - Dix-sept ans. ↬ PAYS/RÉGIONS - Québec, Canada. ↬ OÙ AS-TU CONNU LE FORUM - Bazzart. ↬ TES IMPRESSIONS - Il est super. ↬ CRÉDIT(S) - Tumblr et LJ. ↬ AVATAR - Dianna Agron. ↬ SCÉNARIO OU PI? - Pi. ↬ LE MOT DE LA FIN - Patates ? |
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