SOPHIAS (+) the best way to not get burned is to never play with fire

the best way to not get burned is to never play with fire
— sophias.

Le Summer Camp a démarré, je fais partie de l'équipe bleue, pour l'instant elle n'a pas de nom mais ça ne devrait pas tarder. Le vote est lancé. Pour la première rencontre du groupe, j'ai aperçu Sophia. Je ne l'avais pas revu depuis notre dérapage à la piscine de l'université. C'est exactement ce genre de situation que je redoutais, me retrouver proche d'une de mes conquêtes. Je suis entrain de construire une histoire sérieuse avec une femme et mes démons reviennent, quoique je fasse. Le pire dans tout ça, c'est que j'apprécie vraiment cette brune, elle est drôle, compréhensive et... canon. Cette après-midi, pendant que je prenais du bon temps avec Edelweiss, elle m'a envoyé un texto. Je n'ai pas pu y répondre de suite mais une fois seul, nous avons échangé et nous nous sommes finalement donné rendez-vous devant l'hôtel, près des douze coups de minuit. Nous avons parlé de bain, alors j'ai mis mon short, histoire de ne pas me retrouver encore en boxer. J'ai enfilé une chemise blanche en lin et j'ai commencé à paniquer. Sophia et moi réunis, ce n'est pas anodin, ni sans arrières pensées. Je ne sais plus du tout comment réagir, ni comment freiner mes pulsions maintenant que je me suis ouvert à une femme en particulier. Je descend les escaliers jusqu'à la terrasse de l'hôtel, le palpitant à mille à l'heure. J'ouvre une baie vitrée et avance de quelques pas sur le porche. Je tourne ma tête à gauche, personne, à droite, Sophia. Sophia, adossée à un poteau en bois soutenant la toiture de l'hôtel. Je reste figé quelques secondes et la rejoins, en fixant mes espadrilles made in italy. Mes oreilles brûlent à chaque pas supplémentaires vers elle. Lorsque ses orteils vernis apparaissent dans mon champ de vision, je relève mon regard intimidé. " Me voilà ! " annonçais-je en esquissant un sourire gêné. J'embrasse sa joue, probablement à un endroit trop proche de ses lèvres, une voix diabolique me pousse à la dévorer, une autre me sermonne et me dit de calmer mes ardeurs. Je reste pour l'instant solide, reculant d'un pas après l'avoir salué. " Tu vas bien ? T'es bien installée ? " demandais-je pour m'éviter de réfléchir sur cette situation ambiguë.

(Invité)

Je ne sais pas ce qui m'a pris. J'avais comme une envie de voir Tobias et d'être en sa compagnie. De lui appartenir encore rien que pour une nuit, comme avant, comme à la piscine. J'avais encore le goût de ses lèvres sur les miennes, je sentais encore ses mains sur mes hanches. C'était comme si c'était hier. Je n'arrivais tout simplement pas à oublier. Peut-être que c'était fait exprès, qu'au fond, je ne devais pas oublier, je devais me remémorer ce moment encore et encore. J'avais bu un peu avec mes copines et le voir en train de draguer à droite à gauche, ça me donnait envie de faire pareil avec Tobias. Je veux lui plaire comme je lui plaisais avant. Je veux rafraîchir nos souvenirs, profiter de la vie. Avec lui, je me sentais libre et sauvage à la fois, comme s'il me montrait une autre facette de moi, comme si j'étais une autre personne et j'adorais cette sensation. A l'heure prévue, Tobias arriva au rendez-vous. Un rendez-vous? Ce n'est pas un date, ça ne veut rien dire. C'est juste... je ne sais pas, histoire qu'on se retrouve un peu. Il était bien habillé, toujours avec autant de classe. Je craquais complètement. Un sourire se dessina sur mes lèvres et je posais une main sur ma taille. « Te voilà! » répétais-je sur le même ton que lui. Je frissonnais lorsqu'il manqua d'effleurer mes lèvres en me faisant la bise. « Je suis bien installée et je suis particulièrement en forme ce soir. » répondis-je d'une voix envoûtante en jouant avec le col de sa chemise. Il a mit une chemise pour moi, si c'est pas mignon ça. « Je t'ai manquée? » demandai-je en rapprochant mon visage du sien, sans pour autant l'embrasser. Je suis tellement attirée par lui, c'est pas humain ça, c'est de la sorcellerie! Je regardais autour de nous puis je me mise sur la pointe des pieds pour lui murmurer à l'oreille. « J'ai oublié de mettre ma petite culotte. » je me pinçais les lèvres puis je reculais de quelques pas en riant et en plissant ma robe jaune qui s'envolait avec le vent. A vrai dire, j'ai même pas mis mon maillot.
(Invité)