Alek Ezra Lewis Kennedy ► Dougie Poynter

La naissance ? On n’en a rien à foutre. Tu me vois m’amuser à raconter comment le médecin m’a fait sortir du ventre de ma mère qui hurlait la mort comme si on était en train de la charcuter avec une fourchette à escargot ? Ca servirait à rien, on est tous sorti du même trou, du moins, du même genre de trou, autrement, la mère porteuse aurait dû soucis à se faire. Comme si ça nous intéressait ! Son enfance ? A quoi ça sert de dire qu’il a eu des parents aimant, et, qu’il n’a jamais vraiment manqué de quelques choses ? A rien aussi, je ne suis pas en train d’écrire son autobiographie, il est encore jeune, il a toute la vie devant lui. Alors on ne va pas se faire chier à raconter tous ces petits détails insignifiants tel le jour où il a perdu sa première dent, ça à fait mal ça au passage, le jour où il a su que le Père Noël n’existait pas, ça aussi ça a fait mal, ou bien le jour où il est tombé sur ces parents en train de coucher ensemble, je vous assure, il préfère oublier ces détails de sa vie traumatisant, car, c’est vraiment dégueulasse. En fait, j’ai toujours eu cette réputation de connard avec les filles, même si au fond, j’ai un grand cœur. Je ne comprends pas trop pourquoi au passage… Bon, d’accord, je me fous de votre gueule, je comprends tout à fait pourquoi en fait. J’aime les défis, les défis de merde qu’on peut faire entre garçon. Tu le réussis, tu gagnes un peu d’argent, tu le loupes, et bah, tu perds un peu d’argent aussi, plutôt logique non ? Ça m’arrivait aussi de le faire contre rien, juste pour le fun, juste pour rire. En même temps, c’est tellement simple avec les filles, tu vas lui faire entendre ce qu’elle veut, lui dire que c’est la femme de ta vie, que t’as jamais vu quelqu’un d’aussi beau, que t’as plein de projet avec elle, tu lui payes un ou deux restau, et là, c’est bon, tu l’as ramène dans ton lit sans aucun problème. Bon, des fois, ça ratte, je me prends une claque dans la gueule quand la fille apprend que t’as couché avec elle juste pour un défis. Deuxième cas, je vais commencer à me prendre à mon propre jeu et tomber amoureux, là, je me casse, ou alors, une fois de plus, la fille me largue. Troisième cas, celui-là, je l’ai eu qu’une fois, et, j’espère ne pas devoir y faire fasse une fois de plus. La fille s’appelait Apple, elle a toujours le même prénom au passage. Elle, une très bonne amie de Jude, et, disons qu’une fois de plus, j’ai fait le con. Encore un pari stupide, la mettre dans mon lit… Bon, elle n’est pas conne la petite brune, elle m’a vite callé, et, la chose qui me fait le plus chier là-dedans, c’est que elle, elle était vraiment amoureuse en fait, alors que moi, rien du tout, je voulais juste la mettre dans mon pieu et voilà. Ça craint, je sais, je suis un gros porc, d’ailleurs, elle ne se gêne pas pour me le dire, encore aujourd’hui. Deux choix s’offre à moi… Soit je fais en sorte de me faire pardonner, car au fond de moi, je sais que je m’en veux. Tout sera beau, tout le monde sera content, et, Jude ne sera pas au milieu de nous deux à supporter nos petites guerres débiles. Deuxième choix… J’ai bien envie de continuer d’essayer de la mettre dans mon lit, bon, elle est enceinte, mais ça, on s’en fou, je ne suis pas difficile, et, ça serait une première pour moi, je pense que ce défi que je n’avais pas réussi pourrait être validé en deux fois-là ! Bref, je ne sais pas trop encore, j’ai pas fait mon choix. L’avenir m’aidera surement. J’ai surement l’air de passer pour un putain de connard là en fait, mais, je m’en branle en fait, ça me plaît pour l’instant. Je sais que plus tard, je vais évoluer si ça se dit. J’ai envie d’avoir une femme aimante, des gamins, une belle maison, un petit jardin, et puis un chien, un chien à qui j’apprendrais à aller chercher un bâton et à me le ramener, un chien qui saura s’asseoir et qui ira pisser dans les chiottes !

Dans notre vie, il y aura toujours une personne qui va venir pour tout chambouler, pour la rendre plus belle, ou, dans certain cas, moins belle. Cette personne, elle restera gravée à jamais dans votre tête, dans votre esprit, en vous. Cette personne se prénomme Jude. Ce gars-là, c’est comme un frère pour moi, dans quelques années, ça fera vingt ans que je le connais, vingt ans que j’aurais passé à ces côtés. On en a fait des conneries ensembles, on a vécu de beaux moments, des moments plus moche aussi, faut le dire. Je l’ai déjà aidé à rentrer chez lui alors qu’il était complètement déchiré, et, il en a fait autant pour moi. Tu le touches, c’est comme si tu me touchais. Tu vas lui faire du mal, je vais te rendre ce mal, mais en pire, en encore plus pire. C’est comme ça et on ne pourra rien changer. Plus tard, je veux qu’il vienne chez moi, qu’on prenne l’apéro ensemble. Je veux qu’il réussisse dans sa vie, qu’il soit heureux, qu’il est la vie qu’il désire. Ce gars-là, il a vraiment eu une vie merdique, et j’ai toujours fait de mon mieux pour qu’il s’en sorte, qu’il sorte la tête de l’eau, qu’il laisse un sourire se dessiner sur son visage, qu’il vive tout simplement. Il a vraiment eu des merdes dans la vie, un sacré paquet de merde même pour être honnête. Entre nous, je ne le montrais peut-être pas, mais, d’un côté, ça m’affectait tout ça. J’avais beau sourire, essayer de le soutenir du mieux que je pouvais, ça me faisait bien chier de le voir comme ça, mais, je n’avais pas le droit de lui montrer, je me l’étais interdit. Mon rôle c’était de l’aider, de le protéger en quelque sorte. Tous ces proches sont partie dans un monde meilleure, et, pas tous en même temps, tous à la suite, son père, sa mère, son fils, la mère de son fils… Et puis, il a eu une leucémie étant gosse… J’aimais bien l’embêter amicalement lorsqu’on était encore gamin, lui montrer la différence de cheveux qu’il y avait entre nous. Il a vraiment eu une vie merdique, je n’ai pas envie d’être le prochain qu’il perd, alors, mon but est de le sortir de la dedans, de lui montrer que même si la vie est vraiment merdique, que même si Dieu c’est amusé à lui reprendre toutes les personnes qui étaient cher à ces yeux, que la vie vaux la peine d’être vécu, qu’il ne faut pas laisser le passé derrière soit, faire comme si ce n’était jamais arrivé et plonger dans la drogue, dans l’alcool, dans toutes ces conneries, car, un jour, le passé te rattrapera, le passé viendra un jour ou l’autre frapper à ta porte avec un putain de sourire d’enculé sur le visage, et, c’est ce jour, ce fameux jour ou le passé ramènera sa gueule que j’ai envie que Jude lui foutre une bonne droite en pleine face et le mette KO. Je suis présent à toutes les soirées ou Jude va, tous le temps. Je le surveille, j’essaye de le restreindre, de le contenir, de faire en sorte qu’il ne fasse pas trop le con, car, le jour ou y tombera, le jour où il lui arrivera une couille, je serais derrière lui, prêt à le rattraper. Pour lui, je donnerais ma vie, ce gars c’est comme un frère pour moi. Alors ouais, il avait peut-être eu des problèmes, une vie pas facile, mais putain, ce gars, c’est une perle, et, je peux vous assurez qu’on rigole bien ensemble, qu’on s’éclate comme des gamins, et, nos souvenirs resteront gravé à jamais dans nos esprits.