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- Et qu'est ce que ça veut dire au juste "les femmes comme moi ? Je demande en plissant légèrement les yeux en sa direction. Personne n'était comme moi, ne jamais me comparer, j'étais Hippolyte Dunford la seule et l'unique, personne n'est comme moi de près ou de loin. J'apprécie moyennement ce genre de remarque, surtout venant de lui, je pensais qu'il m'avait mieux cerner que ça.. Que je m'était quand même un peu ouverte à lui et au final il voit en moi ce que tout le monde voit. Autant continuer à jouer ma garce sans limite plutôt que d'essayer de faire des efforts dans le vent.. J'étais un peu blasée par sa remarque, certes c'était pas l'homme parfait avec qui tout le monde m'imagine, ni même que moi-même j'imagine mais il avait ce quelque chose de spécial justement qui me faisait petit à petit craquer. Et ce que je pouvais détester le fait de penser une seconde que LUI, il arrive à me faire craquer, à me toucher là où personne n'a jamais pu. - Tant pis, tu ne sais pas ce que tu rates alors ! Dis-je en levant les sourcils. - Ou alors je pourrais aussi très bien te laisser crever de pneumonie.. Ou encore t'offrir une couverture ! Puisque j'étais comme "les autres", le réchauffer ne faisait donc sûrement pas partie de mes nombreuses qualités. Oui, j'avoue, je suis du genre rancunière. Surtout quand je suis pas indifférente à l'avis de cette personne.. - Dit moi ce qu'il faut faire.. Montre moi.. Je laisse doucement échapper, décortiquant chacun de mes mots. Mon regard perçant le sien, descendant furtivement jusqu'à ses lèvres, l'envie de l'embrasser. Une pulsion énervante, frustrante qui me fait me pincer les lèvres comme pour la réprimer. Et pourquoi ça tombe sur moi ? Je suis pas comme ça. Je suis pas faite pour ça, je suis pire qu'un bloc de glace, incassable, infaillible. Je ne ressens jamais rien, je suis vide de l'intérieur, tout éteint et toi tu viens.. Avec ton sac, tes chaussures crades et tu chamboules tout chez moi ? Je baisse le regard sur le morceau de pizza entre mes doigts, souriant, j'hoche la tête avant de venir mordre dans le morceau de pâte cuite et croustillant. - C'est pas la première fois que je mange de la pizza comme ça tu sais.. La dernière fois c'était avec Tate, notre premier rapprochement, le jour de notre premier baiser. Voilà, j'avais aussi opté pour de la pizza, à croire que cette merde me rapporte que des problèmes et des kilos en trop. Faudrait peut-être que je songe à arrêter d'en manger. Et une autre phrase, des autres mots lâchaient sans faire gaffe, sans penser aux risques. À ce que j'encours, à ce qu'il encourt, j'abandonne mon morceau d'entre mes doigts le laissant glisser jusqu'à mon assiette. Je vois le futur dans ses yeux qui m'attaquent, je vois que tout ça n'est que synonyme de ma perte, de la sienne. Que c'est mauvais, toxique, mortelle. Mais que c'est ce que je veux, ce qu'il veut.. Et son visage qui transgresse le périmètre de sécurité, mon souffle coupé, mes yeux qui se ferment malgré moi. Je m'approche un peu plus, mon nez contre le sien. Le caressant doucement, avec hésitation. Ma bouche près de la sienne, suffisamment pour qu'elle brûle d'envie de goûter à ses lèvres. - Tant qu'on a pas essayé.. On peut pas savoir.. Soufflais-je dans un souffle qui vient se mélanger au sien, effleurant ses lèvres en parlant et l'envie de lui me submerge. Inévitable, persistante, tenace. Je n'arrive pas à m'en défaire.
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