"C'est mes coups d'jus, c'est mes coups d'foudre, c'est mes coups d'blues. C'est pas vraiment un bon coup mais c'est dans l'mille à tous les coups." (Pv Lys <3)

Mais quelle merde ! ಇ
J'ai tellement hâte d'aller au Summer Camp que je n'ai pas pu fermer l’œil de la nuit. J'ai eu envie de me connecter sur le forum de musique, discuter comme avant avec Noah, mais cette ancienne époque est révolue depuis mon contrat de danseuse à Paris. J'en suis un peu triste. J'ai regardé l'écran pendant un long moment, avant de l'éteindre et d'écouter la musique le reste de la nuit. Mais ce matin, j'ai la banane. J'ai enfilé une robe noire cintrée et des escarpins rouges. J'ai hâte de retrouver mes amis pendant ces vacances et j'ai bien l'intention d'en profiter un maximum. J'attrape la valise que j'ai préparé la veille au soir et mon sac à main. Je suis prête si rapidement que je vais devoir attendre à l'aéroport, même après l'enregistrement de ma valise. J'ai payé le taxi et je me suis installée avec un bon bouquin et la musique devant la porte d'embarquement. Je ne fais pas attention aux gens autour de moi. Et viens enfin le moment de s'installer dans l'avion. Je regarde mon billet et cherche du regard le siège tant attendu.

- Eh merde...

J'ai fait un pas en arrière et j'ai écrasé le pied de la personne derrière moi. Je m'excuse rapidement, mais j'ai perdu mon sourire. Avec tous les putains de sièges dans cet avion, il faut que je me retrouve à côté de lui, Lysandre... La dernière fois que nous avons parlé, il m'a raccroché au nez, sûrement pas jalousie envers Indy. Je me mets sur un côté pour ne pas déranger les autres voyageurs et demande à l'hôtesse si je peux changer de place. Évidemment, pas de place libre pour ce vol... Mais je vais faire la fille forte. J'avance vers mon siège, me mets sur la pointe des pieds pour ranger mon sac à dos en hauteur juste devant son nez. Une grande inspiration. Je l'interpelle.

- Excuse moi, ma place est à côté du hublot...

Un sourire, faux évidemment. Je veux juste m'asseoir et attendre la fin du vol pour rapidement ne plus être à côté de lui. Même pas une autre personne entre nous... Mon Dieu, je n'ai vraiment pas de chance...

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— with Ellana

Des vacances ? Il était certain que Lysandre allait s'y jeter à corps perdu, même si l'idée de laisser sa meilleure amie enceinte jusqu'au cou dans sa suite d'hôtel ne l'enchantait guère. Il était déjà préparé à tout moment, à faire demi-tour pour être présent pendant le travail. D'ailleurs, à l'heure actuelle, il était accroché à son téléphone portable, assit sur son siège, en classe affaire s'il vous plaît. Il n'arrivait pas à s'empêcher d'être anxieux, inquiet de ce qui pourrait arriver durant son absence. Enfin, il était évidant qu'il voulait être là pour son petit neveu. Façon de parler bien entendu, mais tout de même. Il passa sa langue sur ses lèvres tout en levant la tête pour jeter un coup d'œil vers l'extérieur, grâce au hublot, il avait une vue sur ce qui s'y déroulait. Ils n'étaient pas encore partis, encore quelques minutes et il s'envolerait. Il leva sa main pour tirer un peu sur sa casquette alors qu'il s'installe un peu mieux sur le siège, espérant silencieusement avoir la possibilité de manipuler la personne qui a droit à cette place pour la lui prendre. Cependant, il fit face à autre événement. Un événement pas prévu dans son équation. Sérieusement, c'était une blague ? Tu ne pouvais pas te trouver là. Ce n'était juste pas possible, il n'arrivait pas à y croire et il resta te regarder un moment sans même piper un seul mot, comme s'attendant à ce que tu disparaisses parce qu'il était évident que tu étais un mirage, une illusion présente pour le narguer de la plus belle des manières. Mais non, tu restais là, bien présente et en plus, tu parlas, désirant obtenir la place tant désiré. Putain. Et finalement, il range son portable dans la poche de son jean et prend son ordinateur portable. Se mettant sur le côté, il te laissa t'installer tandis qu'il s'asseyait juste à côté, son ordinateur de nouveau sur la petite table, un écouteur ayant retrouvé son oreille très rapidement. Désirant aucunement prendre la parole ou même dire quoi que ce soit, de toute manière, vous vous étiez tout dit. Il sortit de nouveau son téléphone et lut le message, fronçant les sourcils sous le message de celle qui était certainement sa sœur de cœur. Un petit sourire au coin, il répondit rapidement, sachant que dans peu de temps, on allait lui ordonner d'éteindre.

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Mais quelle merde ! ಇ
Bon, en fait, je ne sais pas ce que j'espérais. Qu'il passe un coup de gueule pour changer de place peut-être, en tout cas, plus que sa réaction actuelle. Comment dire... J'ai l'impression d'être encore plus qu'une étrangère. Est-ce mieux ? Est-ce ce que je voulais ? Après tout, je lui ai demandé de ne plus me pourrir la vie, s'il m'ignore complètement, je suis servie. Mais maintenant, je ne sais pas si c'est ce que je veux. Il me laisse passer et je finis par m'installer sur mon siège. Pas un mot, pas un geste, ni une attention, ni une attitude de dragueur. Le néant. Et bien oui, je suis vexée malgré tout. J'aurai préféré qu'on s'engueule, qu'il fasse un cirque à l'hôtesse de l'air pour changer de place, qu'on se crie dessus dès le début. Mais là, il me fait regretter de lui avoir parler comme je l'ai fais, il fait toujours en sorte que je me sente mal à l'aise. Moi qui espérait un voyage en paix quelques minutes plus tôt, et bien c'est exactement ce qu'il m'offre.

J'installe mes écouteurs dans mes oreilles et regarde par le hublot. Pourquoi est-il sur un vol commercial ? Et surtout, en classe économique... Je hausse les épaules comme pour répondre seule à ma question silencieuse. Il n'arrête pas de regarder son téléphone, et malgré moi, je sens une boule dans ma gorge. Jalousie ? Je refuse d'y croire. J'attache ma ceinture. Nous allons bientôt décoller, et je sens le stress monter en moi. Je n'aime pas trop cette phase du vol, c'est plus fort que moi. J'attache ma ceinture avant même que l'hôtesse ne passe nous dire de le faire et d'éteindre les appareils électriques. Je commence à me ronger les ongles nerveusement. Un regard rapide sur Lysandre à côté de moi avant de respirer profondément en fermant les yeux. Et en posant ma main sur l'accoudoir, je crois que j'ai frôlée la sienne.

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— with Ellana

C'était clair que l'idée d'être en ta compagnie pendant toute la durée du voyage n'était franchement pas tentante, mais il faisait avec, parce qu'il n'avait pas vraiment le choix. Il pencha la tête, tout en posant son poing contre sa joue alors que ses iris étaient posés sur l'écran de son téléphone portable qu'il n'arrêtait pas de manipuler grâce à ses doigts. Tapant par-ci, par là avant qu'il ne lève les yeux sur l'une des hôtesses de l'air qui était déjà en train d'expliquer les différentes manipulations et surtout en ce qui concernait le gilet le masque, bref tout ce qui avait tendance à donner mal au crâne au châtain et c'était le cas, mais il ne dit rien. Non, il maudissait surtout son cher père de pas lui avait donné l'occasion de partir en jet privée. Mais d'après lui, il avait beaucoup trop dépensé ce mois-ci. Grosse blague … ou peut-être que pas, il était clair qu'acheter un camping-car de deux millions de dollars, ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait négliger, cependant il avait une bonne excuse ! Il était en compagnie de Braxton, l'une des rares personnes à connaître sa condition. Il passa sa langue sur ses lèvres alors qu'il retirait sa casquette de son crâne et se levait. Ranger celle-ci en hauteur, il prit son petit sac à dos où se trouvait tout ce dont il aurait besoin pendant ces deux ou trois heures. Il s'occupait comme il pouvait et converser avec toi, qui était à ses côtés, faisait vraiment pas partie de ses désirs. Non, il était bien trop vexé et puis, on pouvait dire qu'il obéissait à tes demandes, faire comme s'il te connaissait pas, comme si tu n'avais jamais existé. Il était plutôt doué pour cela, peut-être trop. En sentant ta main frôlait la tienne, il tourna la tête en ta direction, ne montrant rien sur son visage, même si au fond il était moqueur. Ressentit à garder pour soi, il reprit son occupation première, c'est-à-dire dormir. Il s'installa un peu plus confortablement dans son siège et pencha sa tête à ton opposé. Les paupières closes, rattrapant son sommeil.

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Mais quelle merde ! ಇ
Il se fiche de moi, comme il a toujours sur le faire. En fait, quoiqu'il fasse, il me fait de la peine. Le fait qu'il m'ignore totalement me fait mal, tout simplement parce qu'il a été jaloux que je lui parle d'un ami au masculin. Et au moment où ma mienne frôle la sienne, il tourne la tête vers moi. Intérieurement, j'attends au moins un mot, un dégage, un tu m'emmerdes. Mais rien, juste ce visage sans expression qu'il est si bien capable de faire. Mais à ce moment précis, Lysandre devient le cadet de mes soucis. J'angoisse. L'avion avance et s'installe face à la piste pour un décollage imminent. J'ai toujours peur de mourir à ce moment là, alors que je reste calme pour n'importe quel autre moment. Je déglutis. Mes yeux se ferment fortement et j'essaye de contenir ma peur mais j'ai bien du mal. D'habitude, je parle avec la personne à côté de moi pour me faire penser à autre chose, mais là, la situation est un peu plus complexe. Je tourne la tête vers Lys, qui semble s'endormir, le visage à l'opposé du mien. Je retire mes écouteurs et pose ma main sur sa cuisse vivement. Il va m'engueuler, mais tant pis. J'ai besoin d'aide, d'un contact, pour m'aider à surmonter le sursaut de l'avion quand ses roues quittent le sol. Je serre les dents et enfoncent mes ongles dans sa cuisse. Il doit rire de ma peur. Moi qui voulait lui faire la gueule, ne plus lui parler, lui répéter que nous n'étions pas en couple, qu'il n'avait pas à être jaloux d'Indy, que je l'aime beaucoup trop pour qu'il coupe les ponts avec moi, que j'ai besoin de lui parfois mais que je suis trop fière pour l'avouer, que c'est difficile quand il ne me parle pas... Et bien, la seule chose que j'arrive à faire, c'est renouer le contact que je lui ai demandé de briser.

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— with Ellana

Les yeux fermés, il essayait de faire passer le temps beaucoup plus vite tout en évitant de penser à tout ce qui avait pu se dérouler dernièrement. Peine perdu, c'était même encore pire, il avait l'impression de rejouer la scène, de toi et lui, au téléphone en train de vous disputer, une nouvelle fois, parce que vous étiez visiblement incapable de faire autrement. Tes reproches, ton ressentiment. Ouais, Lys' avait plus l'impression d'être une vraie plaie, même si faire chier était son passe-temps, ce qu'il avait le plus besoin, c'est qu'on lui accorde de l'importance. Il était comme ça, il avait besoin de combler le manque d'amour de sa mère et de son père inexistant. Hors de question de passer pour le type faible, il ne dirait rien, il gardait tout cela pour lui. Tout en prétendant être le plus heureux des hommes. Cependant, il sursauta surpris suite à ta prise sur sa cuisse et il écarquilla les yeux. S'attendant même à ce qu'elle glisse un peu plus au nord, comme pour le chauffer, mais non, tu serrais fortement, comme si tu avais peur et il te regardait, de cet air impassible, refoulant au mieux sa surprise. C'était sérieux là ? « Te gêne surtout pas. » Dit-il finalement tout en bougeant sa cuisse, voulant que tu la retires sans le faire lui-même. Méchant ? Rancunier ? Il était clair qu'il semblait n'avoir aucune peine à ta détresses. Plus simple de refouler les sentiments, les émotions. Comme tu l'avais dit, il aimait mal, il s'aimait toujours plus et surtout il désirait sa liberté sans que sa partenaire suive le même mouvement. Cela l'énervait très rapidement tel un mauvais garçon, il tourna même la tête à ton opposé, montrant ainsi qu'il n'avait aucune envie d'être sympa ou même généreux. En règle générale, il ne l'était pas, alors aucune surprise n'est-ce pas ? Ou juste un peu.

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Oh mon Dieu, je suis en panique totale. Ma main sert sa cuisse de plus belle lors de l’accélération de l'avion. Et dans sa réaction, je retrouve enfin le Lysandre que je connais, le mec froid, le mec sans pitié, qui prend à peine le temps de regarder dans ma direction pour observer ma panique. Malgré qu'il bouge sa cuisse, je ne peux pas retirer ma main, maintenant totalement crispée sur sa jambe. Et merde, il n'avait qu'à pas être à côté de moi. Il aurait pu partir s'il l'avait vraiment voulu, appeler Papa pour qu'il lui envoie son jet privé et ne pas prendre ce vol. Moi, je ne pouvais pas. Mon père était en tournage en Afrique du Sud, et il en avait régulièrement besoin.

Et je sens que nous décollons, la forte poussée, les roues qui ne doivent plus toucher le sol. Et j'ai besoin de lui dire les choses, on ne sait jamais, si on meurt dans cet avion. Je me tourne vers lui rapidement, change de main que je repose sur sa cuisse. J'attrape son menton entre mes doigts libres pour qu'il tourne son visage vers moi. Et je lui balance tout, d'un seul coup, dans un souffle.

- Lys, je sais que tu m'en veux ! Mais sache qu'il n'y a rien avec Indiana. Et oui tu me manques, et oui j'aurais dû te contacter après le SB. Mais je ne savais pas quoi te dire, pas comment te le dire. Et du coup, tu fais ta tête de mule, et ça me blesse que tu m'ignores maintenant !

Le décollage se termine. Et je le lâche complètement, mes doigts le quittent comme si je venais de prendre une décharge électrique au contact de sa peau. Je retrouve une respiration plus calme, et je dois être rouge comme une tomate.

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Les avions avaient toujours été le moyen de transport préféré de Lys', ils vous emmenaient loin et rapidement. Ce n'était pas comme les voitures, les motos ou encore les bateaux, les derniers étaient d'ailleurs pire, mais être dans un avion en compagnie de son ex, l'une des rares exs qui avaient d'ailleurs eu la possibilité de le jeter, lui ! Lysandre Henry D'York. Parce qu'il fallait le dire clairement, tu étais folle pour vouloir t'éloigner d'une personne comme lui, aussi parfait que sa personne, jamais tu ne trouverais une personne comme lui, oh non jamais. Il pensait à cela alors que tu serrais un peu plus fort sa cuisse, faisant en sorte qu'il grimace, parce que merde ! Ça faisait mal tes ongles presque plantaient dans sa peau et il serra les dents tout en te regardant, ses prunelles qui brillaient de haine, de colère flamboyante comme prêt à te sauter dessus et te faire comprendre qu'il fallait vraiment que tu le lâche avant qu'il ne se mette à grogner tel un animal. Et alors qu'il comptait te siffler une phrase qui te ferait sans aucun doute beaucoup de mal, tu le pris de court, si bien qu'il resta te regarder, fixement, ne sachant que faire d'autre que de t'écouter blablater et détaller tout ce que tu avais visiblement sur la conscience. Le retour du cher Indianna. Non, Lys' n'arrivait pas à croire qu'il ne se passait rien avec ce type, pour qu'il débarque dans la chambre de celle qui était tout de même à lui ! Ouais, à lui même si elle l'avait quittée et qu'elle pensait ne rien lui devoir parce qu'elle avait pris la fuite. Et il ne dit rien, non, pire qu'un sadique de son époque, il regarda juste devant lui, tout en étirant un peu plus sa jambe gardant le silence. Tout cela avant de finalement laisser sa main glisser jusqu'à la tienne, entrelaçant vos doigts ensemble. « N'ose plus jamais prétendre que tu veux t'éloigner de moi. » Susurrât-il finalement telle une menace. « Et je ne veux plus entendre parler de ce type. » Ainsi que de tous les autres mecs qui peuvent te tourner autour. Reste de la phrase garder sous silence.

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Je reprends mon calme rapidement après le décollage. C'est toujours plus fort que moi, c'est toujours difficile à vivre. Est-ce que c'est plus difficile avec Lysandre à mes côtés ? Je ne sais pas, parce qu'en plus d'avoir peur du décollage, j'angoisse de la réaction du jeune homme alors que j'enfonce mes ongles dans sa cuisse. Je lui ai tout lancé en pleine gueule et la première réaction est encore l'ignorance. J'ai lâché son visage et il n'a fait que tourner la tête, en face de lui, sans rien me répondre. Je suis déçue, vexée, presque en colère de lui livrer mes impressions sans qu'il n'y réponde le moindre mot. Et puis, je sens sa main frôler la mienne, cherchant mes doigts pour les entrelacer aux siens. Je crois que je rêve. Mon cœur a raté un battement. Il est vraiment sérieux là ? Il me renvoie chier et maintenant il me prend la main ? Est-ce que ça veut dire qu'il ne fait plus la gueule ? Et moi, est-ce que je suis toujours en colère contre lui ? J'écoute ses paroles, comme un ordre, une menace. Et je ne sais pas trop ce que je dois en penser. En lui parlant d'Indy, je voulais simplement lui faire comprendre que lui, il avait pris des nouvelles de moi. Mes doigts ne peuvent s'empêcher de caresser les siens.

- Ne me raccroche plus au nez...

Je tourne mon visage vers lui et souris légèrement. J'ai toujours du mal à le comprendre, quoiqu'il fasse, qu'il soit affectueux, dans l'ignorance, ou encore méchant.

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