(maxeïla) fire and water.

Assise sur ma serviette de bain, je grimace. Non mais qu'est-ce qui m'a pris de venir ici putain ? Une 'plage' de galet qui te détruit le cul et les pieds dès que tu marches. Franchement, c'est vraiment loin d'être sympa et agréable. Je ne tiens pas plus de cinq minutes dans cette position intenable. Déjà qu'il ne fait que 23° mais si, en plus, c'est l'enfer comme ça tous les jours, je sens que je vais prendre mes clics et mes claques et me barrer de cette île à la con. Je sais pas moi ! Ils pouvaient pas nous envoyer en Corse s'ils voulaient absolument qu'on aille sur une île ?! Au moins les français sont plus agréable à regarder que les canadiens quoi. Je remballe mes affaires, enfile ma paire de sandales et me dirige vers un rocher histoire d'être un peu plus à l'aise. Je ne sais pas si ça va changer grand chose mais bon, j'y crois et c'est déjà ça non ? Je pose mes affaires et monte sur le rocher. Sauf que je glisse et tombe entre deux gros rochers, impossible de prendre appui sur quoi que ce soit pour me sortir. " Y a quelqu'un ? " Beuglais-je, dans une position tout sauf confortable. " J'ai besoin d'aide ! " M'époumonais-je rapidement. Je veux pas mourir là moi !

Il est treize heures de l'après-midi et, j'ouvre à peine les yeux. Ayant passé une mauvaise nuit, j'ai eu du mal à m'endormir et même d'ouvrir les yeux. Ce n'est pas terrible de se lever à treize heures de l'après-midi pour profiter du summer camp. C'est même de loin la meilleure option à adopter. Je me lève difficilement du lit pour rejoindre la salle de bain. J'ai besoin de prendre, une bonne douche froide pour me réveiller. Où de m'aider. C'est quelques minutes plus tard que je sors de la salle de bain pour mettre mon short de plage. Je me décide d'aller bronzer à la plage. Aujourd'hui j'ai envie de rien faire. Alors, la plage était la meilleure idée pour ça. Se baigner et s'allonger sur la serviette. Rien de bien compliquer. Je quitte l'hôtel pour rejoindre la plage de galet au Lac du Bras d'Or. Je ne comptais pas m'allonger sur les galets, bien trop inconfortable. Je préfère de loin m'installer sur un rocher. Puis il me servira de plongeoir par la même occasion. Je marchais tranquillement vers un rocher quand j'entends une voix crier. Je m'approche des rochers pour essayer d'entendre les voix et de trouver les bons. « Vous êtes oùùùùù? » C'est le seul moyen pour que j'arrive à localiser la personne coincée. J'écoute la suite des paroles ... du moins, je suivais la voix pour finalement m'allonger entre les deux rochers pour essayer de voir qui s'était. « Tiens tiens mais, qui voilà ! » Dis-je en ricanant ! À croire que la roue tourne, de temps en temps.

Non mais sérieusement, cette destination à la con, JE DIS NON ! Plus jamais ! Entre l'Arizona l'année dernière et ça cette année, je renonce. Je crois que l'année prochaine, je prendrais des vacances loin d'ici, de tout ça, de cette université de bras cassés. J'aurais pu rentrer en Angleterre, profiter de Phoenix un peu, faire quelque chose d'intéressant. Parce que là, les jours s'enchaînent et se ressemblent : je me fais chier. Et puis cette plage de galets... Qui a eu la merveilleuse idée d'inventer un truc pareil quoi ? Complètement idiot ! Et je tente de fuir cette place inconfortable pour un gros rocher, un gros caillou qui sera toujours moins inconfortable. Sauf que bien entendu, avec mes jambes, je glisse entre deux rochers et impossible d'en sortir. Si j'avais des cuisses aussi grosses que la moitié des étudiants, aucun moyen de s'enfoncer. Voilà à quoi ça sert donc, d'être grosse comme un sac. En fait, je préfère mourir ici que de prendre du poids. Je crie, j'appelle au secours et quand j'entends une voix, je crie encore plus fort. " Par lààà " Sauf que rapidement, c'est le visage de Maxence qui apparaît, cachant le soleil. " C'est une blague " Soupirais-je en le regardant, fronçant les sourcils. " C'est le père noël " Connard. " Sors moi de là " S'il te plait ? Merci ? C'est ça oui, je fais pas dans la charité moi. Mais s'il me sort d'ici, il va devoir me toucher ? Un mather, dealeur. Je grimace et le regarde de haut en bas, enfin ce que je vois de lui. " Bon t'attends quoi là ?! " Agréable, moi ? Jamais !

Je pense que cette après-midi à la plage pouvait me faire que du bien. Du moins, je l'espère secrètement. J'ai besoin de me détendre, d'oublier un peu les petits soucis qui m'attend à mon arrivée à Harvard. Puis, je dois avoir une explication avec ma meilleure amie sur l'incident de parcours qu'on a pu avoir avant mon départ. Je tiens vraiment à cette explication, puisque je ne veux pas la perdre. Je viens à arriver sur la plage que j'avais prise la peine de choisir avant mon départ de l'hôtel. Je me dirigeais vers les rochers, vu que je serais tranquille là-bas comparé à la plage de galet. Sauf, qu'une fois mes pieds sur les rochers ... je viens à entendre une voix qui réclamait de l'aide. Ne réfléchissant pas une minute de plus, je viens à crier pour demander où cette personne se trouvait. Quand j'entends les mots "par là" je m'approche de deux rochers pour m'y allonger. Je laisse que ma tête ainsi que le haut de mon torse dépassé pour regarder dans le trou qui avait. Finalement, j'y aperçois le visage de Leïla. « Tu veux passer la nuit, ici ? » Étant donné que j'étais capable de m'en aller et, te laisser poireauter toute seule en faisant abstraction du fait que tu te retrouves coincé. Ça ne changerait pas ma vie, loin de là. « Tu oublies la politesse ... » C'était un moyen pour Moi de la faire enrager plus qu'elle ne l'était déjà. Je prends plaisir à visionner cette situation cocasse. « Le déluge. » Déclarai-je avant de tendre ma main à la jeune femme pour qu'elle l'attrape. « Aggripe-toi à mon bras, avant que je change d'avis. »

Il n'y a qu'à moi que ça peut arriver, ce genre de choses. Et ça m'énerve à un point ! J'espère que mes belles jambes ne seront pas abimées parce que là, je crois que je vais péter un plombs et bien comme il faut. Non mais à quel putain de moment, on peut se faire mal en allant à la plage ? Cette destination est vraiment la pire qui puisse exister. Je déteste ça, je déteste cette ville, ce pays, cette île à la con ! Non mais autant partir dans le sud de la France. Ce sera moins paradisiaque... Quoi que, en y pensant, ça serait peut être aussi paradisiaque pour ne pas dire plus ! Ouai, parce que là, c'est du grand n'importe quoi. La plage est trop loin alors il faut se contenter du lac plein de galets, une blague. Je ne vais pas supporter ça deux mois, je vais finir folle avant, je n'en ai aucun doute. Soupirant, je tente de me reprendre et de crier le plus fort possible sans m'égosiller non plus. Et quand quelqu'un vient, il s'agit de Maxence. " Je sais pas " ronchonnais-je quand il me demande si je veux passer la nuit ici. Peut être bien que oui. Peut être que je préfère rester là plutôt qu'il me touche. Non mais il n'y a pas assez de monde sur cette île pour que ce soit lui qui vienne à mon secours ? " Je suis polie avec les gens qui le méritent, pas les drogués alcooliques dans ton genre " Lâchais-je en faisant claquer ma langue contre mon palet, le dévisageant. Mais je sais que si je ne ferme pas ma grande bouche de garce, je vais passer la nuit ici. Il tend son bras vers moi et je grimace. Il ne faut pas que je me blesse, qu'il se blesse, que notre sang se touche et que je choppe une saloperie. Dès que je rentre, je me fais dépister. " Si t'as pas envie de retrouver ta tête sur un pic, tu vas m'aider ouai " Grognais-je en attrapant son bras et espérant qu'il a assez de force pour me soulever. C'est le cas. Et dès que je peux avoir un appui, je me sers de mes jambes pour me hisser en haut. J'entends mon par-dessus craquer et mon visage se déforme. " Putain ! Ce truc coute plus cher que ta baraque " Râlais-je. C'est ça Leïla, on y croit. Abuse pas non plus...

Pourquoi ? C'est exactement le mot qui définit ma journée à la plage. Pourquoi j'ai choisi d'y aller aujourd'hui ? Pourquoi avoir voulu aller sur les rochers ? Pourquoi ? À ce moment précis, je me déteste clairement. Je n'aurais jamais dû venir, j'aurais dû rester allonger dans mon lit à dormir toute la journée. Cela aurait été le mieux. Étant donné que je suis censé me coltiner la caractérielle Leïla. Puisque je viens à son secours après qu'elle est échouée entre deux rochers. À croire que le destin m'en veut, où qu'on décide de me jouer une farce. Que sais-je encore ! « Ce n'est pas une réponse ! » C'est tout le contraire. Je peux très bien m'en aller, il suffit que tu me le dises clairement Leïla. Personnellement, je dormirais comme un enfant ce soir même si tu restes bloquée ici. Rien qu'en pensant que je dois la toucher, me donne l'envie de vomir. Je vais devoir me désinfecté de la tête au pied en rentrant ... J'aurais tellement apprécié que ce soit une autre jeune femme en détresse. Oh mon dieu ! « Parce que tu arrives à reconnaître les gens qui méritent le respect ? Tu m'apprends une chose aujourd'hui. » Je pensais que personne n'était à la hauteur de la grande Leïla Cartwith. En même temps, je ne porte pas les Eliots dans mon coeur, par ailleurs Leïla en fait partie. Du moins, elle a été une eliot et rien que pour ça, elle m’écœure. « Tes menaces ne valent absolument rien Cartwith, étant donné que coincée entre deux rochers. » Elle aurait même pu me dire qu'elle me brûlerait sur la plage publique que je ne l'aurais pas cru. Finalement, je lui tends mon bras pour qu'elle s'y agrippe et je viens à forcer pour la soulever. « J'aurais dû te laisser coincé dans ton trou, avec un panneau écrit attention baleine échouée ! » Gueulais-je après l'avoir remonté sur la terre ferme. Elle m'exaspère, c'est ahurissant.

Quand quelque chose ne me plait pas, ça se sait. Je suis hautaine, insupportable et imbuvable. Forcément, me retrouver face à Maxence, c'était l'insulte ultime. Le pauvre alcolo qui aide la princesse en détresse ? Je refusais cordialement de prendre part à cette mascarade. Je le haissais pour tout ce qu'il représentait ou plutôt, ne représentait pas. Il est tout ce que je déteste en l'être humain. La perversion, le vice, la pourriture. Ouai, c'était un pourri, Voldemort est de retour et j'étais la licorne, créature merveilleuse indispensable à cet être sans intérêt et conviction. " Bah c'est la seule que t'auras " Lançais-je avec un léger sourire en coin sur le visage. Et si tu cherches à en savoir plus, tu peux continuer à chercher encore longtemps. Et puis, on se lance dans cette guerre de pic. Qui atteindra l'autre en premier. " Tu vends de la drogue " Crachais-je en levant les yeux au ciel. " T'es mather " Soufflais-je en secouant la tête. " Tu veux que je continue la liste de tes griefs ? " Pas de temps à perdre alors aide moi à sortir bordel de cul ! Je le menace, l'attaque, encore et toujours. " Et dès que je sors d'ici, je t'achève. Une raclure en moins " Soufflais-je en attrapant son bras pour sortir de là. Bien entendu, il faut que ma tenue se craque au niveau de mon dos. Assise sur le rocher, je tente de voir ce qu'il en est et je grogne encore plus fort. Sa voix m'irrite, son ton m'excede et j'ai envie de le tuer ! " j'ai plus de la sirène de Disney ou de la déesse que de la baleine " Soufflais-je en secouant la tête. Non mais sérieux. Je le regarde de haut en bas et mes yeux restent fixés sur mes jambes égratignées, du sang perlant légèrement. " L'alcolo de service doit bien avoir sa dose sur lui. Passe moi ce que t'as que je me désinfecte " Lançais-je en le dévisageant. Rends toi utile putain !

Je sais être désagréable quand il le faut. Et, c'est le cas face à Leïla. Cette femme est insupportable, imbuvable. Elle me sort des yeux, encore le mot est faible. Ça m'énerve de me retrouver face à ce genre de femme. Qui se croit tout permis parce qu'ils ont l'impression d'être riche, où qu'il se trouve dans la haute société. Je ne vais pas m'excuser d'être la personne que je suis. La seule chose sur quoi je pourrais m'excuser ? Ça serait probablement sur mon alcoolisme et le fait que je sois devenu dealer pour arrondir mes fins de moi. Mais, ça fait partir de ma vie. Ça m'a construit au fil des années. Je ne pourrais jamais renier cette partie de ma vie. Il peut nous arriver de temps à autre de dérailler de la route. C'est ce qui s'est passé à un moment donné. « Tu m'emmerdes Cartwith. » Déclare-je sans crainte d'avoir des représailles. Ça ne pourrait pas être pire que la situation actuelle, de toute manière. « Tu es une princesse de bas étages, qui croit que tout lui est dû. » Dis-je avant de hausser les épaules. « T'es une ancienne Eliot. » Réplique-je en roulant des yeux. « Vas-y ça m'intéresse de connaître ton point de vue sur moi. » Évidemment que c'était ironique. Il n'est pas si débile que ça pour réclamer un listing détaillé sur sa vie misérable. « Des mots, des mots encore des mots. » Réclame-je avant de la sortir de son trou à rat où elle s'était logée quelques minutes plutôt. Je me demande bien pourquoi je fais dans le social aujourd'hui. J'aurais tellement dû la laisser échouer ici. « C'est toi qui pense ça ... » Bon, d'accord elle n'a pas tort. Elle a un corps parfait, je peux pas le nier. Toutefois, je ne lui dirais jamais à voix haute. Ça lui apporterait un minimum d'intérêt et je me refuse de rentrer là-dedans. « Même si j'aurai eu ma dose sur moi, je ne te l'aurais pas passer. » Je préfère sauter de ces rochers que de lui donner ne serait-ce qu'une goutte d'alcool. Faut pas abuser non plus.

Je l'emmerde. Bien, heureuse de le savoir. Je ne préfères même pas lui dire ce que je ressens à son encontre à ce moment précis parce que ça risquerait de lui faire peur, de le faire fuir et tout ce qui va avec. À moins qu'il porte ses couilles et use de son parler pour me recadrer. Enfin, tenter de me recadrer parce qu'on a clairement pas élevé les cochons ensemble lui et moi et je ne suis pas prête de me laisser marcher dessus par une personne de son espèce. Mather à la con, il me file la gerbe rien qu'en posant ses mains sur moi. Qu'il dégage, qu'il me laisse là si ça le chante, je devrais pas faire de tests pour être sûre de ne rien avoir choppé s'il se blesse et me touche par la suite. Je frissonne rien qu'en y pensant. Et quand il me dit que je suis une princesse de bas étages, j'éclate de rire. " Je pense que tu devrais redire ça devant mon père. Je suis en haut de la chaîne alimentaire mon grand et si t'es encore capable de parler et de marcher à l'heure actuelle c'est bien parce que je l'autorise " Crachais-je avec un large sourire. Mon grand, t'as affaire à une fille de mafieux là, t'es face à la fille unique d'un homme qui pourrait te foutre dans un cercueil sans que personne ne se doute de quoi que ce soit. Alors je serai toi, je descendrais de mes grands chevaux. Mais je ne lui dis pas tout ça alors que j'en rêve. Le préserver ? Non. C'est qu'il faudrait l'achever après et je ne veux pas de sang sur mes mains, aucun sang autre que le mien. " Et j'ai quitté ma maison parce que je suis partie un an en Angleterre continuer mes études oui. Et ? " J'aurais pu retrouver ma place au sein des Eliot mais je ne l'ai pas fais à la rentrée, j'avais besoin de changement alors la Cabot House s'est imposée comme une évidence pour moi. Les filles d'abord, c'est tout moi ça. Je le regarde et lève les yeux au ciel, soupirant. " T'es un raté Atwoodth, tu rates tout ce que tu tentes et tu disparais mystérieusement en fin d'année scolaire pour on ne sait qu'elle raison. alors, c'est quoi ton pécher mignon ? Les putes pleines de maladies ou alors tes petites affaires te rendent fou ? " Ouai allez, dis moi tout Maxence, t'as disparu de la surface de la planète quelques temps parce que t'es au bout du rouleau et que t'as besoin de te soigner ou... Ou autre chose. Mais quelque chose de croustillant, je n'ai aucun doute là dessus. " Et j'ai toujours raison " Lâchais-je avec un petit rire en passant une main dans mes cheveux, me flattant toute seule comme je savais si bien le faire. Je suis une princesse, une déesse et je fais tourner la tête des hommes qui passent sur mon chemin. Et la tienne pourrait tourner sous peu si je le décide. " Ta dose " Grimaçais-je en le dévisageant. " On dirait vraiment un putain d'alcoolique quand tu dis ça, ça me dégoûte, tu me dégoûtes " Lançais-je en le dévisageant. Et puis je pose mes yeux sur ma jambe. " T'as pas de l'eau, quelque chose ? Putain mais t'es un vrai branleur ou quoi ! " Hurlais-je en paniquant légèrement, mes mains commençant à trembler.