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It's good to see you again.
I'm sick, and I'm tired too. I can admit I am not fireproof. I feel it burning me, I feel it burning you. I hope I don't murder me, hope I don't burden you.
A moitié endormi sur ce banc, je n'attendais qu'une chose : qu'il revienne à moi. Le quitter ainsi alors que nous venions à peine de nous retrouver était quelque chose de sadique. J'avais un peu peur qu'il finisse par ne pas revenir, jugeant que je serais peut-être trop mauvais pour moi, mais je me rappelais les mots qu'il m'avait prononcé tout à l'heure dans la grande salle. Et cela me fit un bien fou. Les yeux clos, mon sourire revenait à ce souvenir, et je soupirais de soulagement. Je n'avais pas à m'en faire, il reviendrait. Mais.. S'il ne revenait pas, j'en serais encore une fois effondré. Un nouveau calvaire s'anoncerait, un calvaire que je ne pourrais pas supporter. Ce serait comme le perdre une deuxième fois et la douleur serait trop immense. Non, je ne veux même pas y penser. Il reviendrait. Sinon c'est moi qui irait le chercher. Mais il reviendrait. J'en étais persuadé. il ne pouvait pas me laisser ainsi après un si magnifique baiser, d'ailleurs mes lèvres étaient encore rougies après tout ça. Et leur rouge contrastait beaucoup avec la pâleur de ma peau qui ne faisait qu'accentuer cette couleur. Je soupirais, l'attente était interminable. Mes jambes bougeaient nerveusement, toutes seules, et mes mains trituraient leurs doigts avec nervosité également. Je n'étais plus qu'une boule de nerfs prête à exploser en mille morceaux si jamais il ne revenait pas, le coeur battant à tout rompre. Coeur qui s'arrêta de battre lorsqu'une ombre me cachait du soleil, mes yeux s'ouvrèrent rapidement pour voir l'homme de ma vie en face de moi, plus beau que jamais. Émerveillé, je le regarde, à contre-jour, on dirait un dieu. Un vrai dieu, un Apollon vivant. Dieu que je l'aime, cet homme.
Mon sourire revint directement sur mon visage, un grand sourire qui accentuait lui aussi mes joues creusées, plus qu'à l'habitude. Mes yeux s'étaient mis à pétiller de bonheur, et je me redresse, plaçant mes mains contre le banc comme si j'allais me relever. Pas trop vite. Je ne mange plus rien depuis quelques temps, j'ai appris à exécuter des mouvements pas trop brusques pour ne pas avoir de vertiges. Mais je ne me lève pas, cependant. Je reste assis, à le regarder comme jamais je ne l'ai regardé avant. D'un regard nouveau, plein de tendresse, d'amour et d'inquiétudes. Oui, j'étais inquiet. Par rapport à sa santé mentale, son moral, et puis sur la discussion qui allait suivre. Est-ce qu'il voulait repartir avec ou.. Sans moi ? Dans mon cas, je n'en peux plus de rester sans lui. Je n'en peux plus. J'ai besoin de lui, il est devenu vital à mon corps, mon esprit et mon coeur. S'il savait comme il m'avait manqué. Si seulement il savait à quel point je pensais à lui chaque seconde de ma vie. A quel point j'étais fou de lui. Je ne respirais plus, sans lui. Et je ne me suis jamais senti aussi vivant que dans ses étreintes. Je veux retrouver tout ça. « Je.. Ah, oui. Tu as raison. » Dis-je simplement, en haussant les épaules, sortant soudainement de mes pensées. Je me pousse un peu, mais pas trop, pour qu'il puisse s'installer près de moi, mais pour rester assez proche de lui. De là, je peux sentir son parfum délicat chatouiller mes narines, et que c'est bon de le sentir ainsi. Que c'est bon de l'avoir concrètement en face. De voir ses yeux magnifiques, son sourire, ses petites manies. Sa main qui passe sur son visage, ses doigts qui grattent sa nuque, ou qui s'emmêlent à ses cheveux toujours parfaitement coiffés. Que c'est bon de le retrouver.
Mes yeux ne font que le parcourir en long en large et en travers alors que j'écoute plus sa voix que les mots qu'il prononce. Sa douce voix qui me provoque des frissons, qui parcourt mes oreilles délicieusement. Puis je réalise le sens de ses paroles, et en plongeant mon regard dans ses yeux, j'entrouvre les lèvres pour lui répondre au moment où il reprend la parole. Mes épaules s'affaissent à ses mots, je soupire de bonheur en souriant largement. Je suis à lui. J'aime quand il le dit. Avec cette fermeté à toute épreuve. J'aime tellement sa façon de le prononcer. « Je suis à toi, James. Ce baiser, cet instant dans cette classe, j'en pouvais plus d'être loin de toi. Je te veux pour moi tout seul. Je veux revenir. Je veux être à toi. Rien qu'à toi. » C'était une délivrance de lui avouer que je n'en pouvais plus de me retrouver sans lui. Un soulagement me prenait, je soupire de nouveau et un sourire se loge sur mes lèvres alors qu'il se relève. Je me relève à mon tour, en lui prenant la main pour la serrer doucement. Une vague de bonheur me submergeait, c'était redevenu mon petit ami ? Je crois bien. Mon sourire ne fait que s'agrandir en tout cas, et mon coeur bat chaque instant plus fort. Je caresse sa main en ne faisant pas attention aux autres, je le regarde, je le contemple. D'un air amoureux, très certainement niais, mais je m'en fous, il est à moi, c'est mon amoureux. C'est l'amour de ma vie et je viens de le retrouver. C'est dans ces moments là que je me rends compte combien mon amour pour lui est fort, puissant, intense. Qu'est-ce que je l'aime. Je ne sais pas s'il est possible d'aimer quelqu'un comme ça, je pensais que c'était impossible, mais finalement, mon avis a bien changé.
Je le suis tranquillement jusqu'à la voiture, mais avant qu'il ne me quitte pour aller ranger sa voiture, je le tire par la main pour qu'il vienne près de moi, et pose une main sur sa joue pour l'embrasser le plus tendrement du monde. J'en voulais encore, je voulais cet oxygène, je voulais revivre à ses côtés parce que le néant faisait partie de moi lorsqu'il n'était pas là. Je voulais de nouveau respirer. Je le lâche ensuite pour prendre place à l'avant de sa voiture et m'attache tranquillement en le regardant prendre place à mes côtés. Un nouveau et long soupir de bonheur traverse la barrière de mes lèvres alors qu'il pose sa main contre ma cuisse. Automatiquement, la mienne se pose sur la sienne pour caresser ses doigts, tandis que ma tête vient se poser contre l'appuie-tête, le regard en sa direction, toujours aussi secoué de sentiments. Mais je ne tarde pas à froncer les sourcils à ses paroles. Il voulait que je mange, ce que je comprenais, mais je n'avais pas faim, là, tout de suite. Enfin, j'avais seulement faim de lui. « J'ai pas faim. » Un long soupir s'échappe de mes lèvres alors que mon regard se pose sur la route. De toute façon, je vois bien qu'il ne cèderait pas, alors se battre serait peine perdue. Tant pis, il verra à quel point j'ai perdu l'appétit. Je me forcerai, pour lui.
Distraitement, mes doigts jouent avec les siens et j'observe la route. Le ronron de sa voiture me berce et s'il n'avait pas repris la parole, j'aurai pu m'endormir. Et ses doigts sur ma cuisse se faufilent vers l'intérieur, provoquant en moi un long frisson d'exaltation. Je passe ma langue sur mes lèvres en ne l'écoutant qu'à moitié, ma concentration dirigée sur sa main, ses doigts qui s'obstinaient à caresser ma cuisse en me frôlant l'entrejambe. « Mh.. J'ai toujours les cheveux en bataille pourtant. Mais d'accord. Je lui dirai la même chose. » Haussant les épaules, je tourne le regard vers lui. « Des cours privés ? » Je fronce les sourcils, n'aimant pas du tout cette idée. « Genre, en tête à tête avec les élèves ? Avec ces pimbêches ? Mh. » Je me focalise sur la route, jaloux. Oui, jaloux. Je venais à peine de le retrouver et je ne voulais pas qu'on me l'arrache ainsi. Je détestais la concurrence, cependant si concurrence il y a, je serais obligé de donner le pire de moi-même pour la faire disparaître. James est à moi, et je veux qu'il le reste. Et il est hors de question qu'une de ces gonzesses en chaleur pose ne serait-ce qu'un seul doigt sur lui. Oh non, ça, jamais. Je ne le permettrais pas, jamais.
Je sors de la voiture en prenant la main de mon tendre amour, serrant de nouveau ses doigts avec délicatesse, et reste tout près de lui pour pouvoir humer son odeur sans me concentrer sur celle du restaurant. « Mh.. J'en doute pas. T'as de très bons goûts. » Le suivant toujours, je regarde autour de moi pensivement, n'arrivant pas tellement à me concentrer sur quelque chose plus de deux minutes. Une voix féminine nous interpelle et je fronce les sourcils en le regardant en voyant qu'elle me juge du regard. Néanmoins je souris fièrement en entendant mon James parler de moi ainsi, puis me rends à notre table où je m'installe face à lui. Mon regard se fixe dans le siens alors que mes doigts enlacent les siens avec tendresse, et je penche légèrement la tête. « T'es beau. » dis-je dans mon éternelle simplicité enfantine. D'un sourire, je caresse ses doigts alors que je me mordille la lèvre en regardant nos mains. « Tu m'as.. Horriblement manqué.. James. C'était un véritable calvaire sans toi.. » J'avoue alors ces choses là, les joues rosissant très légèrement alors qu'un rire nerveux me prenait. J'étais partagé entre deux sentiments : lui dire ce que j'ai ressenti, ce que j'en suis arrivé à faire tant la douleur était trop forte, ou me taire pour éviter de le faire culpabiliser, ou de lui faire mal. Alors, pour le moment, je me taisais. Je préférais pour lui faire oublier mes mots me relever, me pencher au-dessus de la table pour attraper ses lèvres dans un doux baiser amoureux. « Je t'aime. » Je chuchote contre ses lèvres chaudes. Il me transforme, c'est complètement dingue.
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