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It's good to see you again. ▬ James

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It's good to see you again.



I'm sick, and I'm tired too. I can admit I am not fireproof. I feel it burning me, I feel it burning you. I hope I don't murder me, hope I don't burden you.


A moitié endormi sur ce banc, je n'attendais qu'une chose : qu'il revienne à moi. Le quitter ainsi alors que nous venions à peine de nous retrouver était quelque chose de sadique. J'avais un peu peur qu'il finisse par ne pas revenir, jugeant que je serais peut-être trop mauvais pour moi, mais je me rappelais les mots qu'il m'avait prononcé tout à l'heure dans la grande salle. Et cela me fit un bien fou. Les yeux clos, mon sourire revenait à ce souvenir, et je soupirais de soulagement. Je n'avais pas à m'en faire, il reviendrait. Mais.. S'il ne revenait pas, j'en serais encore une fois effondré. Un nouveau calvaire s'anoncerait, un calvaire que je ne pourrais pas supporter. Ce serait comme le perdre une deuxième fois et la douleur serait trop immense. Non, je ne veux même pas y penser. Il reviendrait. Sinon c'est moi qui irait le chercher. Mais il reviendrait. J'en étais persuadé. il ne pouvait pas me laisser ainsi après un si magnifique baiser, d'ailleurs mes lèvres étaient encore rougies après tout ça. Et leur rouge contrastait beaucoup avec la pâleur de ma peau qui ne faisait qu'accentuer cette couleur. Je soupirais, l'attente était interminable. Mes jambes bougeaient nerveusement, toutes seules, et mes mains trituraient leurs doigts avec nervosité également. Je n'étais plus qu'une boule de nerfs prête à exploser en mille morceaux si jamais il ne revenait pas, le coeur battant à tout rompre. Coeur qui s'arrêta de battre lorsqu'une ombre me cachait du soleil, mes yeux s'ouvrèrent rapidement pour voir l'homme de ma vie en face de moi, plus beau que jamais. Émerveillé, je le regarde, à contre-jour, on dirait un dieu. Un vrai dieu, un Apollon vivant. Dieu que je l'aime, cet homme.

Mon sourire revint directement sur mon visage, un grand sourire qui accentuait lui aussi mes joues creusées, plus qu'à l'habitude. Mes yeux s'étaient mis à pétiller de bonheur, et je me redresse, plaçant mes mains contre le banc comme si j'allais me relever. Pas trop vite. Je ne mange plus rien depuis quelques temps, j'ai appris à exécuter des mouvements pas trop brusques pour ne pas avoir de vertiges. Mais je ne me lève pas, cependant. Je reste assis, à le regarder comme jamais je ne l'ai regardé avant. D'un regard nouveau, plein de tendresse, d'amour et d'inquiétudes. Oui, j'étais inquiet. Par rapport à sa santé mentale, son moral, et puis sur la discussion qui allait suivre. Est-ce qu'il voulait repartir avec ou.. Sans moi ? Dans mon cas, je n'en peux plus de rester sans lui. Je n'en peux plus. J'ai besoin de lui, il est devenu vital à mon corps, mon esprit et mon coeur. S'il savait comme il m'avait manqué. Si seulement il savait à quel point je pensais à lui chaque seconde de ma vie. A quel point j'étais fou de lui. Je ne respirais plus, sans lui. Et je ne me suis jamais senti aussi vivant que dans ses étreintes. Je veux retrouver tout ça. « Je.. Ah, oui. Tu as raison. » Dis-je simplement, en haussant les épaules, sortant soudainement de mes pensées. Je me pousse un peu, mais pas trop, pour qu'il puisse s'installer près de moi, mais pour rester assez proche de lui. De là, je peux sentir son parfum délicat chatouiller mes narines, et que c'est bon de le sentir ainsi. Que c'est bon de l'avoir concrètement en face. De voir ses yeux magnifiques, son sourire, ses petites manies. Sa main qui passe sur son visage, ses doigts qui grattent sa nuque, ou qui s'emmêlent à ses cheveux toujours parfaitement coiffés. Que c'est bon de le retrouver.

Mes yeux ne font que le parcourir en long en large et en travers alors que j'écoute plus sa voix que les mots qu'il prononce. Sa douce voix qui me provoque des frissons, qui parcourt mes oreilles délicieusement. Puis je réalise le sens de ses paroles, et en plongeant mon regard dans ses yeux, j'entrouvre les lèvres pour lui répondre au moment où il reprend la parole. Mes épaules s'affaissent à ses mots, je soupire de bonheur en souriant largement. Je suis à lui. J'aime quand il le dit. Avec cette fermeté à toute épreuve. J'aime tellement sa façon de le prononcer. « Je suis à toi, James. Ce baiser, cet instant dans cette classe, j'en pouvais plus d'être loin de toi. Je te veux pour moi tout seul. Je veux revenir. Je veux être à toi. Rien qu'à toi. » C'était une délivrance de lui avouer que je n'en pouvais plus de me retrouver sans lui. Un soulagement me prenait, je soupire de nouveau et un sourire se loge sur mes lèvres alors qu'il se relève. Je me relève à mon tour, en lui prenant la main pour la serrer doucement. Une vague de bonheur me submergeait, c'était redevenu mon petit ami ? Je crois bien. Mon sourire ne fait que s'agrandir en tout cas, et mon coeur bat chaque instant plus fort. Je caresse sa main en ne faisant pas attention aux autres, je le regarde, je le contemple. D'un air amoureux, très certainement niais, mais je m'en fous, il est à moi, c'est mon amoureux. C'est l'amour de ma vie et je viens de le retrouver. C'est dans ces moments là que je me rends compte combien mon amour pour lui est fort, puissant, intense. Qu'est-ce que je l'aime. Je ne sais pas s'il est possible d'aimer quelqu'un comme ça, je pensais que c'était impossible, mais finalement, mon avis a bien changé.

Je le suis tranquillement jusqu'à la voiture, mais avant qu'il ne me quitte pour aller ranger sa voiture, je le tire par la main pour qu'il vienne près de moi, et pose une main sur sa joue pour l'embrasser le plus tendrement du monde. J'en voulais encore, je voulais cet oxygène, je voulais revivre à ses côtés parce que le néant faisait partie de moi lorsqu'il n'était pas là. Je voulais de nouveau respirer. Je le lâche ensuite pour prendre place à l'avant de sa voiture et m'attache tranquillement en le regardant prendre place à mes côtés. Un nouveau et long soupir de bonheur traverse la barrière de mes lèvres alors qu'il pose sa main contre ma cuisse. Automatiquement, la mienne se pose sur la sienne pour caresser ses doigts, tandis que ma tête vient se poser contre l'appuie-tête, le regard en sa direction, toujours aussi secoué de sentiments. Mais je ne tarde pas à froncer les sourcils à ses paroles. Il voulait que je mange, ce que je comprenais, mais je n'avais pas faim, là, tout de suite. Enfin, j'avais seulement faim de lui. « J'ai pas faim. » Un long soupir s'échappe de mes lèvres alors que mon regard se pose sur la route. De toute façon, je vois bien qu'il ne cèderait pas, alors se battre serait peine perdue. Tant pis, il verra à quel point j'ai perdu l'appétit. Je me forcerai, pour lui.

Distraitement, mes doigts jouent avec les siens et j'observe la route. Le ronron de sa voiture me berce et s'il n'avait pas repris la parole, j'aurai pu m'endormir. Et ses doigts sur ma cuisse se faufilent vers l'intérieur, provoquant en moi un long frisson d'exaltation. Je passe ma langue sur mes lèvres en ne l'écoutant qu'à moitié, ma concentration dirigée sur sa main, ses doigts qui s'obstinaient à caresser ma cuisse en me frôlant l'entrejambe. « Mh.. J'ai toujours les cheveux en bataille pourtant. Mais d'accord. Je lui dirai la même chose. » Haussant les épaules, je tourne le regard vers lui. « Des cours privés ? » Je fronce les sourcils, n'aimant pas du tout cette idée. « Genre, en tête à tête avec les élèves ? Avec ces pimbêches ? Mh. » Je me focalise sur la route, jaloux. Oui, jaloux. Je venais à peine de le retrouver et je ne voulais pas qu'on me l'arrache ainsi. Je détestais la concurrence, cependant si concurrence il y a, je serais obligé de donner le pire de moi-même pour la faire disparaître. James est à moi, et je veux qu'il le reste. Et il est hors de question qu'une de ces gonzesses en chaleur pose ne serait-ce qu'un seul doigt sur lui. Oh non, ça, jamais. Je ne le permettrais pas, jamais.

Je sors de la voiture en prenant la main de mon tendre amour, serrant de nouveau ses doigts avec délicatesse, et reste tout près de lui pour pouvoir humer son odeur sans me concentrer sur celle du restaurant. « Mh.. J'en doute pas. T'as de très bons goûts. » Le suivant toujours, je regarde autour de moi pensivement, n'arrivant pas tellement à me concentrer sur quelque chose plus de deux minutes. Une voix féminine nous interpelle et je fronce les sourcils en le regardant en voyant qu'elle me juge du regard. Néanmoins je souris fièrement en entendant mon James parler de moi ainsi, puis me rends à notre table où je m'installe face à lui. Mon regard se fixe dans le siens alors que mes doigts enlacent les siens avec tendresse, et je penche légèrement la tête. « T'es beau. » dis-je dans mon éternelle simplicité enfantine. D'un sourire, je caresse ses doigts alors que je me mordille la lèvre en regardant nos mains. « Tu m'as.. Horriblement manqué.. James. C'était un véritable calvaire sans toi.. » J'avoue alors ces choses là, les joues rosissant très légèrement alors qu'un rire nerveux me prenait. J'étais partagé entre deux sentiments : lui dire ce que j'ai ressenti, ce que j'en suis arrivé à faire tant la douleur était trop forte, ou me taire pour éviter de le faire culpabiliser, ou de lui faire mal. Alors, pour le moment, je me taisais. Je préférais pour lui faire oublier mes mots me relever, me pencher au-dessus de la table pour attraper ses lèvres dans un doux baiser amoureux. « Je t'aime. » Je chuchote contre ses lèvres chaudes. Il me transforme, c'est complètement dingue.
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"Love me, even if it kills us both"

“Sinto sua falta. Falta do que não fomos, do que poderíamos ter sido. Você me falta.” - Lamartine



Croyez-moi, quand je vous dis que cet homme tira ma fin. Je l'aime d'un amour si puissant, si beau que je ne saurai comment m'en défaire. D'ailleurs, je ne désire dans aucun moyen m'en sortir. Je veux être avec lui, je veux vivre à ces côtés, mourir en le regardant. Je me surprends à rêver, à être expulsé dans mes pensées les plus profondes, peut-être les plus sombres, mais qu'importe. J'aime me sentir ainsi, comblé, heureux de pouvoir, non seulement le voir, mais également le toucher. Au moment où nous nous installation à la table. Et que sa phalange vient immédiatement à la rencontre de la mienne, je ne pu garder un sourire au fond de moi. Il apparaît sans autre, un large et délicat sourire qui désigne à quel point je suis aux anges. Il me parle, de quelques choses, de sa douleur lors de notre séparation, et je l'imagine. Pleurant dans son lit, pleurant dans son atelier à peindre cette douleur qui le prend par les tripes. Et encore une fois, cela me tire en bas, j'évite de m'effondrer, de faire face à cette triste qui se loge dans ma tête, à ces démons qui ne quémande ma chute. Je les faire taire, quand je me penche en avant, quand j'happe l'arrière de son visage pour que nos lèvres s'épousent dignement. J'achève ce malheur qui s'est abattu sur nous, je la dégage d'un baiser amoureux et sans limite. Je pousse vulgairement la barrière de ses lippes afin que ma muqueuse parcoure l'intérieur de sa bouche, rencontrant sa jumelle pour qui, une valse érotique débute. Je ne saurai comment expliquer les battements de mon coeur, tant ils sont irréguliers, ils jonglent entre des coups violent, et quelques secondes ensuite, c'est comme si mon organe vital, comprenait enfin, qu'il comprenait et qu'il pouvait désormais reprendre son souffle. Je me perds à travers cette union, j'agis comme un adolescent qui tombe pour la première fois dans les bras de quelqu'un, et qui s'offre entièrement, sans pour autant voir le danger arriver. Foutaise.. Je sais les dangers, mais je les accepte, je les laisse m'entourer, car quand je suis dans le champ de vision de Nevada, je ne vois plus que lui, plus rien ne pourrait venir nous détruire. Ni même le monde, ni l'univers.

Je compte le baiser en sentant une présente étrange à nos côtés. Contrairement à mon envie et mon désir, je me recule en lâchant un grognement qui s'avère plus bruyant que je ne voudrai. C'est dame de tout à l'heure. Je m'excuse, passant mes doigts sur mes lèvres gonflées et sans doute d'un rouge bien vif, comme celles de Nevada, qui sont charnue, et ciel.. Que j'ai envie de cette bouche. J'ai envie de la sentir autour de moi, qu'elle me prenne sauvagement, qu'elle m'assure un orgasme dévastateur.. " James.. ? Tu es avec nous ? .. " Je secoue et chasse les pensées bien trop perverses qui agitent mon corps. Je détourne le regard de ce paradis, alors que je soupire exagérément en abordant un sourire poli et amical. < Excuse, je pensais seulement à tes plats délicieux ! > Un petit mensonge, ça passe toujours bien. Elle ricane, et je peux sentir sa chaleur contre moi, elle est si douce, veillant aux besoins de ses clients. < On va prendre deux menus, je te laisse me surprendre ? > Je lui lance un regard insistant, j'apprécie ces plats, et je sais qu'elle est capable de beaucoup de choses. Elle hoche la tête en récupérant les menus disposés sur la table, et avant de quitter, j'ajoute. < Une bière, pour moi. > Je jete un coup d'oeil en direction de Nevada en lui demandant ce qu'il voulait boire. Et ensuite.. Elle disparaît. Elle disparaît derrière, en direction de la cuisine. Je me contente de tourner la tête pour avoir ce paysage époustouflant. Ma main s'accroche à la sienne, et je noue nos doigts tout en fronçant les sourcils. Je voulais qu'il sente que de mon côté, c'était pire qu'un calvaire, que je ne pouvais ni apercevoir la lumière, comme si c'était un tunnel sans fin. < J'ai crus que j'allais mourir. J'ai vécu trois mois.. De souffrance. Je buvais, j'essayais de me concentrer au boulot, mais c'était impossible. Nevada. Quand tu es parti.. Tu m'as tout pris, tu m'as pris mon bonheur, mon savoir-vivre. Je n'avais plus rien. > Les souvenirs traverses en vitesse ma mémoire.

Les pleurs, dans la salle de bain, dans notre chambre, mais aussi dans son atelier. Je n'ai pas réussi à passer à autre chose. De voir, simplement une autre personne me demandait une force que je ne détenais plus. Bon sang. J'avais l'air d'un cadavre merde. Un putain de mort-vivant, et j'étais tout à fait sûr, et je savais intérieurement, que s'il ne revenait pas, je ne pourrais pas retrouver une aisance. Je souffle à travers mes lippes. Et en posant mon regard sur nos mains liées, je tire dessus, pour qu'il penche le sommet de son corps en avant, que nos bouches se frôlent, mais que je dévie en me calant près de son oreille. Je sens son odeur parfumée me chatouiller les narines, c'est si bon. < Je t'aime Nevada.. Je t'interdis de baisser les bras.. > Je pose un baiser sur son lobe, avant de venir le détenir entre mes dents, délicatement je m'amuse avec, loin des regards des gens. < Tu es à moi. D'accord ? Il faut que tu le comprennes, que même durant ces trois mois, tu as été à moi.. > Il était mien, de toute sa largeur, de sa longueur, chaque petite zone de son être, m'appartenait.

Je frissonne, en lui permettant de reprendre sa place. Je tends ma main libre sous la table, effleurant son genou alors que j'affiche un sourire qui en valait beaucoup. Puis, la dame revient, avec les boissons et les plats qu'elle nous proposait avec sûreté. " Plat fait maison ! Bon appétit ! Tu m'en dirais des nouvelles James ! " Je cède à cette délicate attention, en hochant la tête. Les plats avaient l'air bon. De la viande, des légumes, avec du riz, mais également une sauce un peu orangé, qui semblait bizarre, certes, mais qui dégageait une odeur à tomber parterre. Je lâche difficilement la phalange de Nevi, pour prendre les couverts et prendre ma première bouchée. Bordel, j'ai faim. J'avais l'impression de redécouvrir la nourriture. Je lève les yeux vers mon compagnon, les traits finement durcis et sévères. < Il faut que tu manges. Tu crois que je n'ai pas remarqué que tu as perdu des kilos ? Mange. S'il te plaît.. > Je me calme, doucement. Je prends sur moi, pour ne pas paraître grossier ou lourd. Je veux simplement qu'il reprenne faim, je le connaissais comme un gros mangeur, il n'était pas difficile niveau aliment, alors ces plats, il devrait les manger en quelques minutes.

< Depuis quand, tu as choisi le droit comme cours ? > J'arque un sourcil par ma propre question. Il est vrai que je l'avais retrouvé dans une salle, où le sujet était le droit et la justice. Il était un artiste, et j'imagine que c'était loin de son monde. Je creuse mes joues, bien que je connaissais la réponse, je voulais en savoir plus, je voulais qu'il le dise à voix haute. Je mange, tranquillement, je savoure même, cette délicieuse nourriture, dont la preuve était sous le nez. J'ai terminé mon assiette, et je m'attaque désormais au deuxième qui était chargé d'un saumon, et des pommes de terre, ainsi qu'une sauce blanchâtre. Qui, aux premiers abords me laissent sur mes gardes, mais bien vite, je décide de planter ma fourchette pour déguster. C'est d'autant plus divin que le premier plat. Je lève la fourchette qui accrochait un bout de tout, et je la dirige jusqu'à la bouche de Nevada. S'il devait manger de la sorte, je n'y voyais aucun problème. Il ouvre la bouche, et je lui laisse les aliments dans cette dernière, avant de venir lécher vulgairement l'embout de la fourchette. < Pour reprendre le sujet.. Je veux que tu rentres à la maison, dès la fin de la semaine prochaine. Histoire que tu prépares tes affaires, et surtout que tu préviennes ton frère. Qu'il ne vienne pas m'étrangler. > Je n'avais jamais rencontré sa famille, encore moins son frère jumeau. Je reste éloigné, surtout qu'évidemment, ils étaient jumeaux, mais heureusement pour moi. Niveau caractère, ils étaient bien différents. Je savais qu'il avait passé tout son temps avec son frère. Comment je pouvais le savoir ? J'ai passé trois mois, trois putain de mois à le voir de loin, à m'assurer de son état, et surtout avec qui, il passait son temps. Je n'aurai d'ailleurs pas hésiter une seule seconde à intervenir, si je voyais que la personne ne voulait pas le bonheur de Nevi. J'adosse mon dos à la chaise. J'ai terriblement bien mangé, même trop.

Ma main passe dans les cheveux, les rabattant en arrière. Le regard suspendu aux lèvres de cet homme. < Tu es allé en cours, Nevi ? Tu n'as pas loupé beaucoup ? Il faut que tu obtiennes ton diplômes.. C'est important. > Pourquoi je parlais d'études ? Je raclais ma gorge, en plaçant un sourire innocent sur les coins de mes lippes. < Je vais faire des cours, dans ton université, quelques fois. Deux jours de la semaine. Juste deux heures, voir trois. On va souvent se croiser.. > Ma muqueuse passait sur mes lippes à mes derniers mots. Faire l'amour dans une classe, dans les toilettes. C'était une vision qui me faisait grossir, à tel point que je serrai les jambes afin de calmer mon envie. < Plus sérieusement.. Je compte faire des cours privés. Si tu connais du monde qui serait intéressé, tu peux aller leur dire que je peux commencer, il me faut quelques signatures, ils ne veulent pas me laisser une classe si c'est pour avoir dix personnes. > Je lève les yeux au ciel, c'est comme si.. Tout redevenait à le normal, comme si nous n'avions vécu aucune séparation. Cela sentait le nouveau, et portant.. Je n'avais pas peur de recommencer, tant que j'étais avec cet homme, mon homme.

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Qu'est-ce que je l'aime. Et bordel, qu'est-ce que j'aime sentir sa bouche sur la mienne. Pour les autres, un baiser reste un baiser, un simple contact amoureux ou volage, qui ne montre rien de plus que ce que c'est : un simple baiser. Mais un baiser de James, un de ces baisers, les nôtre, c'était tellement plus que ça. Ce n'était pas qu'une simple danse harmonieuse, ce n'était pas que de simples mouvements musculaires. C'était l'amour que l'on se portait diffusé dans nos corps par ce simple contact. C'était la passion qui nous dévorait littéralement, c'était la libération de ces sentiments ardents qui brûlaient nos coeurs sans ménagement. C'était nos coeurs qui battaient à l'unisson. Un seul baiser, et le monde s'effondre autour de moi. Rien ni personne n'existe. Rien ni personne n'est plus rien ni personne. C'était dingue, c'était de la folie, et je peux le dire : je deviens fou à chaque instant passé en sa compagnie, car il ne manque pas de me toucher, de me regarder, de me faire respirer. Si je ne suis pas un ange, des ailes me poussent dans le dos quand je suis en sa présence. Je ne saurais dire pourquoi, ni comment. Tout ce que je sais, c'est qu'il me rend fou. Complètement cinglé. Et je ne peux plus me passer de lui. Ca, c'était un fait avéré. Ces trois derniers mois en ont été témoin, et je ne veux plus être séparé de lui, ne serait-ce qu'une seule seconde. Je veux encore le sentir presser mes doigts avec cette tendresse qui n'appartenait qu'à lui, je veux encore le voir avec ce sourire malicieux coincé entre ses lèvres, et ce sourire pervers qu'il me lance quand il me chauffe. Je suis à chaque fois emporté par ces torrents d'émotions, de sentiments, à chaque doigt qu'il pose sur ma personne, et j'en suis dingue. Il est pire qu'une drogue, il m'a rendu accroc à lui. Et j'en veux toujours plus. Je lui appartiens corps et âme, et je le veux, je le désire plus que toute autre chose au monde. Et si la force de mon amour pour lui doit me détruire, qu'elle le fasse sur-le-champ, car je ne lui résisterai pas. Jamais pour cet homme.

Ce bonheur est de bien trop courte durée, je dois me rasseoir lorsque la serveuse revient, celle que connaissait James. Mais je ne le lâche pas d'une semelle, je laisse mon regard se planter dans le sien. Je sens mon sang pulser dans mes lèvres et qu'est-ce que c'est bon de ressentir à nouveau tout ça. Cette chaleur, comme une brûlure, sur mes lèvres, le sang battant à une vitesse ahurissante dans mes veines, la fraîcheur de l'air que je respire, que je ressens à nouveau, et ces poumons qui se lèvent et s'abaissent, qui se remplissent et se désemplissent à nouveau correctement. Jusque là, j'étais fatigué. J'étais sans vie. Je n'étais simplement plus moi, toute passion ayant disparu de mon être. Mais maintenant, je revivais. Il était ma renaissance, et dieu que je lui en étais reconnaissant, de me vouloir encore après tout ce temps, après tout ce mal que j'ai bien pu lui faire. J'espérais tout de même le rendre heureux maintenant, je voulais absolument qu'il partage toutes ces sensations, tout ce bonheur qu'il me donnait. Un sourire prend place sur mes lèvres lorsqu'il s'excuse, je ne sais pas à quoi il pensait, mais je sais qu'il ne pensait pas à ses plats. Pourtant, je ne dis rien, et me contente de me perdre dans sa contemplation encore une fois, jusqu'à ce qu'on me demande ce que je veux boire. « Mh.. La même chose. » Je sais qu'il a commandé une bière, et je sais aussi qu'il risque de mal réagir. Tant pis, je m'en fichais. Il aurait bien pu commander un verre d'eau que j'aurais aussi pris la même chose. Tout m'allait désormais, tant que j'étais avec lui. Les doigts noués ensemble, je m'applique à caresser sa main de mon pouce, en penchant la tête, les yeux brillants d'amour. Mais je perds mon sourire lorsqu'il me décrit son calvaire. On avait vécu la même chose ensemble. Mais séparément. Et je me mets à m'en vouloir atrocement, je me renfrogne un peu, me repliant sur moi-même et baissant la tête et le regard. « J'voulais pas.. J'suis désolé. J'voulais pas te faire de mal, James. »

Non, je ne le voulais pas. En ce temps-là, j'avais pensé qu'il s'agissait là de la meilleure des solutions pour nous deux, mais je m'étais lourdement trompé, et je m'en étais rendu compte quelques jours, que dis-je, quelques heures après. Je l'avais regretté, chaque jour qui passait, avec ce trou béant dans ma poitrine. Je m'étais arraché la seule personne qui m'avait fait devenir meilleur, qui avait su m'apprendre à sourire réellement. A apprécier la vie telle qu'elle était, même les plus petites choses étaient délicieuses quand elles étaient entre ses doigts, ou prononcées de sa bouche. Je veux retrouver tout ça. Je ne veux plus avoir mal, d'ailleurs la douleur s'était envolée à la seconde même où mon coeur s'était remis à battre, à la seconde même où mon regard s'était posé sur son doux visage. Alors que j'avais les yeux rivés sur la table, je le sens tirer sur mon bras et je relève le visage vers le sien. Nos bouches se frôlent avec bonheur et je frissonne en fermant les yeux à ses paroles, à ses baisers, à son souffle. Je serre ses doigts en soupirant doucement d'aise, bordel, qu'est-ce que je pouvais l'aimer ce gars-là. Je lui donnerais tout pour un simple contact. Pour un petit bisou dans le cou, sur mes lèvres, n'importe où tant qu'il touche ma peau, car elle s'embrase à son contact et je ne peux rien y faire. « Je baisserais pas les bras, James.. Je suis à toi, je n'ai toujours été qu'à toi depuis le début de mon existence, je suis voué à t'aimer et à t'appartenir. » dis-je dans un souffle, dans un murmure que lui seul pouvait entendre.

D'un sourire, je me remets à ma place en le regardant d'un regard dégoulinant de tendresse et d'amour. Je le sais, j'étais sien, il était mien, et j'étais intimement convaincu que j'avais face à moi ma moitié. Mon âme soeur. Celui qui me comblerait de toutes les façons possibles. Je me fichais de ce que cela pouvait impliquer, tant que j'étais sien, et que je le restais, tout m'irait. Mon sourire s'agrandit lorsque je sens sa main frôler mon genou, et même ce presque-contact m'électrise en entier. Dieu que j'avais hâte de le retrouver entièrement. De le sentir contre moi, de pouvoir entendre son coeur battre rien qu'en posant mon visage contre son torse. Ses bras me manquaient terriblement. Jamais quelqu'un ne m'avait manqué autant que lui me manque. La serveuse revint avec nos plats et je lâche sa main pour prendre mes couverts, en observant méticuleusement mon repas. Je prends d'ailleurs plusieurs minutes pour l'analyser, et analyser les différentes odeurs qui parvenaient à mes narines. En entendant ses paroles, je relève le regard, d'abord un peu réticent, mais finalement, et encore une fois, rempli de tendresse. Il s'inquiétait, et je trouvais ça tellement mignon. Je lui souris alors doucement et penche la tête sur le côté, très légèrement. « Oui. Je vais manger. » Je le rassure sur ce point-là, parce qu'il fallait qu'il sache que même si l'appétit n'y était pas, l'envie y était. Pas seulement pour lui, même s'il y est pour beaucoup dans cette affaire. Mais aussi pour moi, parce que je voulais qu'il me retrouve comme avant. En pleine forme, et en pleine santé. Ma maladie m'affaiblissait, toutes ces transfusions ne servaient quasiment à rien si je ne mangeais pas correctement. Et l'envie n'y était plus, du moins, jusqu'à aujourd'hui. Alors, pour lui prouver mes dires, je coupe un morceau de viande et l'accompagne avec un peu de riz, et j'enfourne le tout dans ma bouche en savourant les goûts différents. « C'est délicieux. » C'était vraiment délicieux. J'aimais beaucoup, et même si je ne finissais pas, j'en mangerais certainement la moitié au moins.

Lorsqu'il me demande depuis quand j'ai choisi le droit comme cours, je le regarde et souris en secouant légèrement la tête. J'étais certain qu'il savait pourquoi j'étais là aujourd'hui. En tout cas, je savais qu'il se doutait bien de quelque chose. Je n'avais jamais eu la moindre curiosité quant à ce cours, et pourtant, j'avais été là lorsqu'il était présent. Mais il voulait peut-être l'entendre de ma bouche. Et j'allais avec plaisir lui donner cette satisfaction. « Depuis que tu me manques et que je me raccroche à chaque chose qui me fait penser à toi. J'ai pas forcément besoin d'aller dans un de ces cours pour ça. Chaque chose sur laquelle je pose me yeux, je la rapporte à toi. J'suis allé à ce cours parce qu'il était libre, je pensais pas t'y voir. Mais c'est la plus belle chose qui me soit jamais arrivé. » Je lui souris le plus tendrement du monde. Mon assiette à moi n'était pas terminée, mais elle était à moitié vide et c'était déjà un bon point. Je savais bien qu'il y avait autre chose après, alors je gardais un peu de place pour tout avaler. J'y reviendrais si jamais l'appétit me revenait. Sans le quitter du regard, j'ouvre sans aucune hésitation ma bouche pour manger ce qu'il me tend, et je le mange en dégustant les différentes saveurs. « Ca aussi c'est très bon. » Je l'écoute ensuite alors que j'attaque ma deuxième assiette, en laissant l'autre sur le côté, puis je me fige en entendant ses paroles. « Mon frère.. Je ne lui ai rien dit. Fin, j'me doute bien qu'il a dû comprendre ce qu'il se passait. Mais j'ai rien dit à personne en fait.. »

Je m'étais simplement dit que cela ne servait à rien d'en parler. Que les autres n'avaient pas à supporter mes malheurs. C'est ainsi que j'avais agi, seul, et je devais affronter ça, seul. C'est comme ça que j'avais pensé, en réalité. Quand il me parle de mes études, je mâche ma bouchée en réfléchissant. Comment lui dire que j'étais juste plongé dans mes bouquins ? « Pas le premier mois.. Mais j'me suis plongé dans mes révisions. J'étais presque tout l'temps enfermé chez moi pour réviser, et peindre, et réviser encore. J'allais en cours, j'ai manqué que le premier mois, mais j'suis certain que j'aurais mon année. J'ai beaucoup travaillé. Peut-être un peu trop, même.. » Je pince les lèvres. Il y a autre chose que je me devais de lui dire. Ce qu'il s'est passé le premier mois, qui a mal cicatrisé sur mon bras. Il fallait qu'il le sache, même s'il devait être en colère contre moi. En réfléchissant à la façon dont j'allais aborder ce sujet-là, je l'écoute et hoche la tête. « J'en parlerais. Et je veux bien participer aussi. » En haussant les épaules, je bois quelques gorgées de ma boisson avant de reposer mon verre et de soupirer. Je pose mes couverts, et me mordille la lèvre, en inspirant longuement.

« James. Faut que j'te dise.. T'as vu la piqûre sur mon bras tout à l'heure.. Faut que je t'explique. » commençais-je en grattant nerveusement l'endroit où la cicatrice était restée. « Quand je.. suis parti, deux semaines plus tard je me suis retrouvé à l'hôpital. Parce qu'en fait.. C'est con hein. Te fâche pas.. Mais durant ces deux semaines, j'ai rien avalé et.. J'ai refusé de prendre mes cachets. J'ai pas été aux transfusions. J'ai fait un malaise et du coup j'ai été admis à l'hôpital pour un court séjour, le temps de me remettre sur pieds. Et après, mon frère m'a forcé à les prendre. Et à aller à mes transfusions. C'est.. un peu grâce à lui si j'suis encore là maintenant.. » J'avais baissé la voix pour prononcer ces derniers mots qui n'allaient pas lui plaire. Mon regard réticent sur lui, j'avais peur de sa réaction, qu'il s'énerve, qu'il me dise que je suis inconscient. Mais je l'étais. Il n'était plus là, c'était la seule chose dont j'étais conscient, et qui m'avait détruit.
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“Sinto sua falta. Falta do que não fomos, do que poderíamos ter sido. Você me falta.” - Lamartine



Je n'avais pas le courage de débuter un énième sujet de malheur, même si j'étais conscient qu'un moment ou un autre, je devrais faire face à ces trois mois de calvaire. En soit, cela arrive bien plus tôt que je ne l'aurais quémandé. Je le fixe, déposant mes couverts sur la table, alors qu'à ces paroles, je me contracte, tous mes muscles sont chauffés, et je sens une boule de nerf naissant dans mon ventre. Je suis énervé, triste, toutes les émotions sont mélangées, et je ne sais comment faire pour les canaliser au fond de moi. Au départ, je ne dis absolument rien, je me tais, et je garde mes yeux rivés sur sa direction. Il a fait ça, pour moi ? À cause de moi ? Bordel de merde, je ferme les yeux en attrapant mes tempes de mes doigts. Il m'a quitté, et il ose s'infliger ça ? De cette manière ? Ma muqueuse passe nerveusement sur la largeur de mes lippes, et je me concentre, j'essaie de maintenir droit, calme, pour ne pas foutre les choses parterre en me levant pour.. Pour je ne sais quoi.. Je suis capable du pire, lorsque je suis dans cet état, c'est comme si ma conscience venait de se tirer en faisant la révérence tant elle-même ne sait pas gérer ce genre de situation. Un soupir, ma respiration est saccadée, presque sifflante. Mon coeur me fait mal, il tambourine comme un sauvage contre ma cage thoracique, et il m'envoi des maux de tête indomptable. Il faut que je me casse, que je parte, parce que je suis en train de suffoquer, je suis en train de mourir de l'intérieur. Mon visage se tient entre mes paumes, mes paupières sont abaissées, et cette envie de vomir me prend subitement. J'étais sûr de cette marque, qu'elle était adressée d'un quelconque manière à ta maladie. Mais, j'avais un espoir que cela ne soit pas le cas, que finalement, cette marque soit témoin d'une chose moins grave que cette atroce nouvelle. Je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire. Je n'ai plus faim, plus soif. Je suis juste débité. Et le pire, c'est de savoir que je n'étais pas présent, que je n'ai pas été avertis de la situation dangereuse dans laquelle il se tenait.

En me levant, le tournis me vient en pleine face, et bizarrement, je trouve la force nécessaire pour lever les yeux brouillés par la haine et la tristesse en sa direction. < Comment as-tu pu ? Pourquoi ? Je n'ai pas été informé, rien ? > Pourtant, il savait que j'avais signé une charge lui concernant, qu'il fallait absolument me signaler de tout venu en urgence, mais là, durant trois mois, je n'ai eu qu'un silence, qu'un silence si pesant, mais qui hurlait dans un silence que je ne pouvais pas entendre. Contrairement à ma carrure, à mes tatouages, je montrais une différente facette de ma personnalité. Celui d'être échoué en plein milieux d'une île sans savoir comment revenir sur la terre ferme. Je pose mes mains sur la table, et je cherche quelques pièces, et billets pour régler l'addition. < J'arrive pas à comprendre. > Je ne suis qu'un murmure dans ce restaurant bien trop bruyant pour moi. Je savais que depuis les retrouvailles avec cet homme, les nouvelles n'auraient pas été bonnes, mais jamais, ô grand jamais, je me serai douté de son séjour à l'hôpital. Évidemment, j'ai remarqué qu'il avait perdu du poids, et putain, j'étais là, en train de le forcer pour s'alimenter. Mais durant mon absence, durant cette séparation, il n'avait pas su tenir ces paroles, ne pas se faire du mal, et c'était la première chose qu'il avait fait.

Mes pensées se bousculent, est-ce que je dois partir ? Le laisser reprendre sa vie en main ? Il est impossible pour moi, d'imaginer une seule seconde cette hypothèse, rien que cette phrase frôle mes pensées, me dégoûte au plus haut point. Non, je ne veux pas l'abandonner, pas encore. Je lui tends ma main, d'une manière plutôt détachée, mais compréhensif vu le moment. Je noue nos doigts pour la tenir serrer contre ma paume et surtout nous faire sortir de ce lieu qui ne tiendrait que de mauvais souvenirs. Je prends une bouffée d'air, en gonflant mes poumons. Et je me tourne vers lui, il sait comment je suis, et il doit être étonné du fait que je ne sois pas parti en courant, que je ne sois pas plus énervé que cela.. Mais s'il savait, s'il savait à quel point tout mon être est en rage, et influencé d'une colère si noire et si puissante, que je me fais violence pour ne pas céder à mes propres démons. < Il faut qu'on parle, on va à la maison. On doit parler, correctement. > Ma voix est sèche, presque menaçante, il ne doit pas avoir peur de moi, il doit juste savoir que je ne laisserai passer plus ce genre de comportement, une attitude enfantine qu'il a eu durant ces trois mois. Je le fais monter dans la voiture garée pas loin de notre emplacement. Je fais le tour pour le rejoindre et démarrer sans autre le moteur qui ronronne sous mes accélérations. Le voyage durant environs vingt minutes, mon regard est suspendu sur la route, attentive au monde qui nous entourait.

Bien vite la distance parcourut, dans un silence soutenu. Je me garde dans le parking lié à la maison. Je ne sais pas comment va être ta réaction, mais clairement, je ne désire pas le savoir. Je ne prends pas le temps de t'aider à sortir, que je me stoppe face à la porte d'entrée, que je pousse en la déverrouillant aussitôt. < Regarde pas le bordel, j'ai pas rangé.> Ne regarde pas les bouteilles qui s'éternisent sur le sol, ainsi que cette odeur de cigarette froide qui traîne. Je parcours bien vite la demeure pour venir prendre deux bières fraîches, puisque je n'ai que cela, il devra se contenter de ça, et j'imagine que c'est déjà un miracle de trouver quoique ce soit dans ce frigo. Je reviens, et je le trouve, face à la porte, il n'a pas bougé d'un seul pouce, et cela m'amuse. < Tu as vécu ici, il me semble. Le canapé est le même, tu peux t'asseoir dessus. > Je lève les yeux au ciel, en le contournant pour venir m'asseoir sur le divan, qui me sert la plupart du temps, de lit. Je savais pertinemment que j'avais assez de chambres pour ne pas résider ici, mais contrairement aux idées reçues, je ne me sentais bien qu'ici, c'était sans doute le seul endroit où ma tête me lâche, et les souvenirs font une certaine pause. En posant les bouteilles sur la table, je passe nerveusement une main tremblante dans mes cheveux en les rabattants en arrière. < J'ai signé, chez ton médecin, un accord qui devait être suivi à la trace. Je devais être signalé de tes venues à l'hôpital, pour un putain de rhume, ou pour le fait que tu te sois laissé mourir. Pourquoi, et je veux savoir, qui, et pourquoi je n'ai pas été informé. > Mes yeux d 'un bleu profond, se pose sur sa personne, et je cherche, je cherche les réponses aux tonnes de questions qui se bousculent dans ma tête. < Ton frère.. > Imbécile de frère. < C'était son devoir de me le dire ! Bordel de merde ! Ca faisait que trois mois ! Pourquoi je n'ai pas été informé Nevada ?! Pourquoi je le sais que maintenant ? Si tu avais été.. Mort ?! Je l'aurais su dans le journal ?! En allant à l'université ?! > La rage monte, et mes efforts de me contrôler s'envole. < Tu aurais voulu être informé, tu aurais voulu savoir de mon état ! Je n'ai pas été à l'hôpital, mais tu aurais été le premier à savoir ! Il n'y a que toi, qui avais la possession de me retirer de la liste. Rien que toi. > Je serre mes phalanges. J'ai la bouche sèche, et les yeux me brûlent. Il m'a ôté de la liste, sinon, j'aurai été signalé, ils étaient obligés, c'était dans le stupide contrat. Une nouvelle fois, je prends mon visage entre mes mains. Et j'accueil la douleur, et cette souffrance les bras ouverts.

Il ne doit pas me toucher, il sait que ce n'est pas le bon moment, que je suis une bombe, prête à exploser entre ces phalanges. Néanmoins, je soulève mon regard, et je le fusille, je le fixe intimement, et je suis révolté, révolté par tout ce chamboulement. Je m'approche de lui, et sans lui permettre une quelconque explication, j'applique mes chaires sur les siennes, en forçant le passage pour que ma muqueuse s'évade et s'accouple avec sa tendre jumelle. J'anime ce baiser, je le fais valser dans un sens brusque, presque violent, ou quelques fois, nos dents s'entrechoquent. Je me faufile pardessus son corps, à califourchon. Je le bloque de mes cuisses et mes mains, partent à la recherche des siennes, que je place au-dessus de nos visages, collées au canapé. Je mouve comme jamais mes lèvres aux siennes, je lui mords même quelques fois la lèvre inférieure en tirant pleinement dessus. Je lui en voulais, je lui en voulais d'avoir fait ça, surtout que merde, il n'était pas le seul, et il n'avait pensé qu'à lui durant toute cette foutu séparation. Je me recule, presque essoufflé. Je sais que j'ai envie de lui, mais en ce moment, je suis bien trop préoccupé par la santé de l'homme qui m'accompagne. < Si tu refais ça, je trouverais un moyen qu'on me signale, et j'arriverai à l'hôpital t'auras sans doute une meilleure raison pour la prochaine fois. > Je désirai qu'il se mette à ma place. Qu'il entende que ce n'était pas des menaces, mais la seule façon dont j'avais pour qu'il réalise les choses. Je me remets sur pied, et je me place à côté de lui, une main entourant la bière que j'amène entre mes lippes pour y boire une longue gorgée, afin de me sentir un peu mieux, voir un peu plus à l'aise tant je me sentais crispé. Cette journée n'a pas arrêté de me surprendre, du mauvais, comme du bon.




Je fais valser mes chaussures, en posant la bière sur le coin de la table basse. Et je fais mine, que cette histoire est passée, que désormais, nous devions aller de l'avant. C'est pourquoi je me tourne en sa direction, je le scrute d'un regard amoureux et admiratif. < Je veux te voir peindre, comme avant. Ton atelier n'a pas bougé, il reste même des affaires à toi. Je veux te voir. > Je me lève, et je lui tends l'une de mes mains. Et je nous dirige en direction de son ancien atelier, en ouvrant la porte. Certes, l'odeur de renfermé sautait sous les narines, mais rien, rien n'avait bougé après son départ, c'était comme si le monde s'était arrêté à cet endroit. Je le relâche, et je retire mon tee-shirt pour le lui tendre. Après tout, tellement que j'étais tatoué, j'étais rapidement à l'aise avec mon corps. Je prends une chaise qui était mise de côté, où je m'y installe correctement pour placer mes bras sur le sommet de ce dernier et mon visage sur mes paumes liées. < Dessine.. Ce que tu ressens, là. En me voyant. > Mes yeux sont hypnotisé par la beauté que l'homme que j'aime dégage. Il est si fragile, et pourtant si fort. Il a ses traits si délicats, mais qui pourtant, on vécut des choses terribles et dures. Il est la force et la sensibilité, quelque chose dont je suis fou dingue. Je lui rends un sourire, honnête et précieux. Je le regarde, en déviant quelques fois sur les courbes de son corps, qui.. Me manque, mais qui sont là. Il reste l'homme le plus séduisant, le plus beau, que la terre puisse m'offrir. Je sais, que j'ai une chance, et je ne veux, je ne peux renoncer à celle-ci, tant elle me tient à coeur, tant j'en ai littéralement besoin. Comme pour lui, comme pour moi. Nous sommes faits pour être ensemble, pour combattre ciel et terre pour s'unir à jamais. < Tu dors avec moi, ce soir ? > Je demandais cela, en plongeant mes yeux dans les siens, je quémandais sa présence, auprès de moi, dans mon lit. Je veux pouvoir ressentir cette chaleur m'entourer, et cet amour me protéger. Je sais qu'il est trop tôt, mais je ne peux m'empêcher de faire avancer les choses, je veux le retrouver, au plus vite.

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It's good to see you again.



I'm sick, and I'm tired too. I can admit I am not fireproof. I feel it burning me, I feel it burning you. I hope I don't murder me, hope I don't burden you.


Bien sûr, je savais qu'il n'allait pas le prendre bien. Si j'étais à sa place, je serais très mal de savoir que l'amour de ma vie s'était fait du mal et ne m'avait pas prévenu. Cela dit, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit à ce point en colère. Je regarde ses réactions avec une certaine appréhension, et plus les secondes s'écoulent, plus je m'écrase dans la chaise. Il ne dit rien, mais je vois à sa tête, à ses gestes qu'il étouffe, qu'il est en colère, qu'il m'en veux. Et d'un côté, je le supporte très mal. Parce que je voyais bien que ça le détruisait, qu'il avait mal à ces révélations. Et je m'en voulais énormément de lui faire autant de mal. Mais qu'aurais-je dû faire ? Je ne pouvais simplement pas lui cacher tout ça, de toute façon il l'aurait su tôt ou tard part un moyen ou un autre. Alors il valait mieux qu'il le sache de ma bouche, plutôt que d'une autre. Il aurait été davantage furieux en l'apprenant de mon frère ou de quelqu'un d'autre. J'avais bien fait de le lui dire. C'était ce qui tournait en boucle dans ma tête pour tenter de m'en convaincre. Parce qu'il s'énervait, il n'avait plus faim, il était au bord de la crise de nerfs, je le voyais bien. Les yeux baissés sur mon assiette à moitié pleine, je joue nerveusement avec mes doigts, en mordillant mes lèvres. Je lui laisse le temps d'encaisser tout ça, même si le pire restait à venir, j'en étais convaincu. Et finalement, moi non plus, je n'avais plus faim. L'odeur qui me parvenait me donnait la nausée, et je fronce les sourcils pour essayer de penser à autre chose qu'à la colère qui va s'abattre sur moi. Je ne bouge pas, je suis figé, j'ai peur de faire face à ce regard assassin. Bien sûr je n'ai pas peur de lui. Je sais bien qu'il ne me touchera jamais. Non, j'ai juste peur de le regarder dans les yeux, de voir cette haine, cette rage envers moi, envers les autres, et cette tristesse démesurée à peine dissimulée derrière la colère. J'ai peur de me prendre une baffe mentale énorme par la souffrance que je viens de lui infliger. Je ne veux pas qu'il m'en veuille, mais c'est ce qu'il va se produire. C'est logique.

Soudainement il se lève, et je le regarde. J'ai aussi peur qu'il parte, qu'il m'échappe à nouveau. Et cette idée me fait frémir d'angoisse tant je la redoute. Pourtant, il ne fuit pas. Il me regarde, et me demande pourquoi il ne sait rien. Je ne peux même pas le regarder plus longtemps, je baisse les yeux en ouvrant les lèvres pour lui réponde. Mais que devrais-je lui dire ? Je ne sais même pas pourquoi il n'a pas été informé. J'aurai dû l'appeler, je le sais. J'aurais dû, le problème était que ça lui aurait fait bien trop de mal de me voir étalé dans un lit d'hôpital et faible. Mais maintenant, c'est pire. Au moins, il n'aura pas eu l'image de moi dans un lit d'hôpital. C'est la seule raison qui m'a poussé à ne pas le lui dire. Mais ce n'était pas forcément une bonne raison. Je le comprends, je comprends qu'il soit énervé, blessé, trahi. Je comprends ses émotions et ces sentiments, j'aurais tellement aimé qu'il ne les ressente pas, mais il les ressent et par ma faute en plus. Alors je me sens con. Je me sens tellement débile, j'ai l'impression d'être son bourreau, de ne lui faire que du mal, à cet instant, je vois tout en noir et je ne dis rien parce que j'ai peur de dire quoi que ce soit qui puisse l'encourager à ressentir davantage de mauvais sentiments. Je me tais simplement parce que je ne sais pas quoi lui dire pour le calmer. Tout est de ma faute, comment pourrais-je le rassurer ? Lui dire que tout va bien ? Alors que j'ai juste perdu l'appétit, que j'ai failli perdre la vie, et ce à cause de mes conneries. Et tout ce que je ne veux pas, c'est qu'il parte, qu'il s'en aille, qu'il me laisse ainsi parce que je ne sais pas ce que je ferais cette fois-ci, si c'est lui qui me quitte. Ca a déjà été un carnage lorsque je suis parti, mais si c'est lui qui part, je ne donne pas cher de ma vie.

Mais il ne part pas, il reste. Il me tend la main à mon plus grand étonnement, et je la prends, la mienne tremblante. Sous la peur, sous le mal-être. J'ai mal de le voir ainsi fâché. Je donnerais tout pour qu'il se calme, pour qu'il me sourit à nouveau, pour qu'il oublie tout ça. Je ne veux rien lui cacher, mais c'est dans ces moments-là que je me demande si je n'ai pas fait une bêtise en lui avouant ça tout d'un coup. Pourtant, c'était ce qu'il y avait à faire. Je ne pouvais pas le garder pour moi. Il m'en aurait encore plus voulu si je l'avais fait, si je ne le lui en avais pas parler. Il est calme, et bizarrement, ça ne me soulage pas. Il serre ma main, comme si tout était normal, il 'emmène dehors, mais à sa voix, je sens qu'il n'a pas fini d'être en colère. Je monte dans sa voiture, toujours en silence, et le trajet se déroule dans ce silence toujours absolu. Je déglutis en le regardant, il serre ses mains sur le volant, il se concentre sur la route, et moi, je regarde les bâtiments défiler à travers ma fenêtre. Toujours dans ce foutu silence. Je viens à peine de le retrouver, et on est déjà bercé dans un silence lourd, qui me pète les tympans.

Vingt minutes plus tard, on arrive à la maison, et je la regarde avec émerveillement, oubliant toute la colère que mon petit ami devait ressentir. Cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu, c'était comme si je la redécouvrais encore une fois. L'impression est toujours la même : c'est la bonne. C'est celle qu'il nous faut pour nous deux. Mais bientôt, je déchante. En m'approchant de la porte d'entrée, il m'arrête pour me dire de ne pas faire attention au bordel. Un sourcil se lève au dessus de mon oeil, du bordel ? Mais, et la femme de ménage ? Pourquoi elle ne rangeait pas ? J'entre dans la maison et tout de suite, l'odeur de tabac froid me fait plisser le nez. D'un coup d'oeil, j'aperçois quelques cadavres de bière, de bouteilles d'alcool, et mon coeur se serre. Alors il avait vécu là-dedans pendant trois mois, tout seul..? Si c'était autant en bordel, c'est qu'il n'avait accueilli personne depuis mon départ. Il me l'avait pourtant dit, qu'il avait vécu un calvaire. Pourtant, je n'avais pas imaginé que c'était à ce point. Je m'enfonce dans le salon à ses paroles auxquelles je ne réagis pas, et je m'installe dans le fond du canapé toujours silencieux. Et dès qu'il revient avec les bières, je prends la mienne pour en engloutir presque la moitié avant de la reposer, et de reposer mon regard sur lui. Ses paroles claquent dans l'air, et je ne sais même pas quoi lui répondre. C'est vrai, il aurait dû être informé. Je ne comprends pas pourquoi l'hôpital ne l'a pas fait. Certainement mon frère qui a dû leur demander de ne pas l'appeler.. Pourtant, ils auraient quand même dû le faire. Je cherche dans ma tête les raisons que je pourrais lui donner, les réponses à ses questions, mais rien. Je ne trouve rien. Et je me sens con.

Il s'énerve, cette fois-ci plus fort qu'au restaurant. Je fronce les sourcils en m'enfonçant dans mon siège, et je vide la bière rapidement, jouant ensuite avec le cadavre entre mes doigts. Je l'écoute, même si sa colère me blesse, ses paroles me font mal, et les larmes menacent de couler. « Non, je.. J't'ai pas retiré de cette foutue liste, James.. J'sais pas c'qu'il s'est passé.. J'suis désolé. J'suis désolé James. J'voulais pas.. » dis-je d'une petite voix, les yeux rivés sur ma bouteille vide, alors qu'il m'interrompt pour m'embrasser. Lâchant cette foutue bouteille, mes doigts s'accrochent à son vêtement que je serre fortement, je lui rends son baiser en laissant un gémissement résonner dans sa bouche. Ce baiser est violent, je sais à quoi il sert. Il se défoule, dans cet échange, et je le laisse faire, parce que ça me rassure. Parce qu'il est sur moi, désormais, à califourchon, et que je peux le sentir, sentir sa chaleur, son odeur, son toucher. Et quand bien même ce baiser était violent, je le savoure à sa juste valeur. Mes bras s'enroulent autour de lui, je m'agrippe à lui comme si ma vie en dépendait, parce que c'était le cas. Sans lui, je ne suis rien. Sans lui, je ne suis plus qu'un corps qui déambule dans son atelier, à la recherche d'une partie de lui. Je ne suis plus qu'une coquille vide, sans âme, et sans repères, parce qu'il fait partie de moi. Il se dégage, un peu trop tôt à mon goût, et je le regarde, à bout de souffle, le coeur battant à tout rompre. Ses paroles me font frissonner, je fronce les sourcils. Des menaces ? Je les méritais certainement.. Oui, je les méritais. En m'imaginant à sa place, je pense que j'aurais réagi de la même façon.

Je crois son regard, il est désormais debout et a retiré ses chaussures. Son regard n'est plus colérique, au contraire. Il est amoureux, et de nouveau, je me sens rassuré. J'ai l'impression qu'il veut me faire comprendre qu'il ne veut plus parler de cette histoire, qu'il veut simplement avancer maintenant, qu'on recommence ensemble. Et en l'entendant, je lui souris timidement et hoche la tête en prenant sa main pour nous diriger dans mon atelier. Rien n'avait bougé, mes peintures étaient là, mes toiles aussi, et tout était exactement comme je l'avais laissé. Une toile inachevée trônait en plein milieu, je la retire pour la poser contre le mur, et je le regarde ensuite s'installer en posant sur mon trépied une toile vierge. Il voulait me voir peindre, une chance pour lui, je n'avais pas cessé cette activité. Oh non, j'en ai fait d'ailleurs plus que de raison. La plupart du temps enfermé dans mon atelier à mon appartement, la pièce regorgeait de ces toiles exprimant ma rage, mes explosions de sentiments. Et il voulait me voir en pleine action. Je retire ma veste pour la poser sur l'une des tables de fortune installée contre le mur, et je parcours l'autre table à la recherche de ma palette, de mes peintures en réfléchissant quelles couleurs j'allais utiliser, et quels pinceaux j'allais prendre. En rapportant le tout au milieu de la pièce, je le regarde de nouveau et lui souris plus franchement, mon regard empli de tendresse et d'amour, séché de toute larme.

D'un soupir, je prépare ma peinture, puis je me redresse, le pinceau à la main droite, la palette dans l'autre, en regardant la toile vierge en face de moi. Avant que je ne me mette à peindre, je plonge mon regard dans le sien en hochant la tête. « Oui. Bien sûr. Je veux dormir avec toi. » D'un sourire, et je me mets à peindre. J'y mets tout mon coeur, mes pensées dirigées sur cet homme qui me fait perdre la tête. Je dresse son portrait sur cette toile, mais pas juste un portrait banal. Non, un portrait haut en couleurs. Des explosions de couleurs, du rouge majoritairement, ses nuances, et quelques autres couleurs synonymes de mon amour, de ma passion, de ma tendresse et du pardon que je lui quémandais, de lui avoir fait tant de peine. Mes mouvements sont larges, amples, je brasse un peu l'air, j'ai chaud, terriblement chaud, mais je continue, concentré. Comme en transe. Il doit apprécier le spectacle. Moi, je ne perds pas de temps. Je donne de grands coups de pinceaux, tantôt à droite, tantôt à gauche, tantôt en plein milieu. Je peins cet homme que je porte dans mon coeur, et cet amour dans lequel il est bercé à chaque regard que je lui porte, à chaque sourire que je lui adresse. J'y mets mes tripes, j'y mets tout ce que j'ai pour lui prouver à quel point je suis désolé, et à quel point sa présence à mes côtés est une nécessité.
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“Sinto sua falta. Falta do que não fomos, do que poderíamos ter sido. Você me falta.” - Lamartine



Je sais, que je me suis comporté comme le plus gros des connards, je sais que mon attitude a été tellement exagérée. Mais je ne vais jamais m'excuser, jamais il entendra de ma bouche un seul et unique pardon. Non, j'avais mes raisons, jamais ô grand jamais, il pourrait me renvoyer ça à la tronche. J'ai été inquiet pour lui, j'ai toujours voulu savoir de son état, depuis notre rencontre, mais que là, je ne sache pas son séjour à l'hôpital... Personne ne peut véritablement comprendre comment je me sens. Ce n'était peut-être pas lui, lui-même ne comprenait pas pourquoi l'hôpital ne m'avait pas informé. C'était son frère, ce putain de frère que je déteste chaque jour un peu plus. Il l'a sauvé, mais putain, il l'a sauvé parce que c'était son devoir ! Si j'avais été là, il n'aurait servi à rien, il n'aurait même pas été présent, mais surtout, il savait que je l'aurai engueulé comme jamais, si j'avais su que Nevada n'avait pas pris son traitement correctement. À l'intérieur, j'ai envie de gueuler, j'ai envie d'exploser, mais je ne montre rien, je regarde l'homme que j'aime, qui a tenté de s'en aller, peindre, peindre ce qu'il ressent, la sensation qu'il éprouve en cet instant. Si c'était moi, il n'y aurait que du noir, du noir pour exprimer ma peine, ma souffrance, mais surtout ma colère que j'avais auprès du monde entier. Je m'en foutais des guerres, je m'en foutais de la famine, qu'importent ceux qui diront que je suis un putain de monstre. Quand vous aimez, comme j'aime, vous comprendriez que rien, rien ne passe jamais au-dessus que la personne visée. Et à ce moment, je priais, je priais qu'il comprenne, que plus jamais il me devrait me faire ça, qu'il était même plus préférable de m'arracher le coeur et le broyer. Je soupirais, chassant les pensées négatives qui traînaient en boucle dans ma tête, j'essaye d'être bien plus présent, d'être à l'écoute, mais surtout présent, présent physiquement, mais mentalement. Il répondait à ma question, celle que j'avais posée avant de m'échapper et me faire tirer ma conscience qui en n'avait plus d'une à me raconter.Il répondait à ma question, celle que j'avais posée avant de m'échapper et me faire tirer ma conscience qui en n'avait plus d'une à me raconter. J'étais hésitant, je ne voulais pas dormir dans cette chambre, je me souviens qu'il était venu s'y réfugié, et qu'il avait pris sous les nerfs toutes ces affaires, me laissant que les yeux pour pleurer. Non, je ne pouvais pour le moment pas, envisager de dormir là-bas, même accompagné part l'homme que j'aime le plus au monde. Je me balance sur mon pied-droit et mon pied gauche, pas mal à l'aise, mais je ne savais tout particulièrement pas comment aborder le sujet, et comment ne pas lui faire de la peine. Surtout que oui, j'avais vu les larmes s'alerter aux creux de ces yeux, et ciel, je ne sais pas ce que j'aurai fait, s'il avait à nouveau pleuré à cause de moi.

Ma muqueuse passait rigoureusement, bien trop de fois sur mes lèvres, au point de les rendre d'un rouge vif, et légèrement plus gonflées que d'habitude. Je devais prendre mon courage à deux mains, lui proposer un endroit où nous pourrions nous retrouver, autre l'endroit que j'ai longuement évité durant plus de trois interminables mois. < On pourrait dormir à l'hôtel. Tu en penses quoi ? C'est le vrai bordel ici, ça pue.. On ne va pas être à l'aise. > Ceci dit, c'était une bonne excuse, j'estimais qu'il n'avait pas besoin de savoir la vraie raison, qui me poussait à proposer une telle solution. Mais en soit, c'était un besoin, un besoin qui s'identifiait sur les traits de mon faciès. En me levant, j'ajustais mon jean qui descendait sur mes hanches, et je m'approchais de celui qui m'a tiré une nouvelle fois, des ténèbres en y ajoutant sa lumière. J'étais de nature très curieux, alors il me hâtait de voir, que dis-je.. D'admirer ce qu'il venait de peindre. En m'y plaçant derrière la silhouette de celui que j'aime, je posais machinalement mes mains sur les creux de ses hanches, marquées par la maigreur. Dont je refoule un commentaire. < Tu me dessines ? C'est vraiment joli mon coeur. > Je ne peux m'empêcher de l'interrompre. Mes mains glissent automatiquement vers les siennes, et je lui fais lâcher ce qu'il tenait précieusement entre celles-ci. Je veux l'avoir dans mes bras, je veux pouvoir me sentir à nouveau chez moi. En nouant mes doigts aux siens, j'accole mon bassin contre son fessier, un soupir d'aise et grave vient briser le doux silence que nous venions de créer en quelques fractions de secondes. < Tu es tellement séduisant Nevada.. > Ma tête part dans tous les sens, mon bas-ventre se contracte. Cela fait si longtemps que je ne lui ai pas fait l'amour, bordel de merde. Je sais qu'il n'a pas touché d'autres hommes, il me l'a dit, et j'ai une confiance immense envers lui.

Aillant l'envie de m'amuser, je me penche en avant, afin de reprendre son pinceau, ainsi que les couleurs qu'il venait d'utiliser. Je plonge l'embout dans une des couleurs vives, et sans gâcher sa peinture, je viens lentement dessiner un trait sur son tee-shirt, en remontant progressivement sur sa gorge en faisant un rond, sur sa pomme d'Adam. Aveuglément, puisque j'étais toujours derrière lui. < Je trace, le chemin de mes baisers. > Je trace à quel point j'ai envie de toi. J'ai envie de sceller mon corps au siens, j'ai envie qu'il exprime son plaisir à travers des plaintes excessif, qu'il me quémande, réclame mes pulsions. Et qu'il explose autour de moi. Je ferme les yeux, je laisse ma vision se brouiller par des images des plus provocantes. Lui, sur moi. Moi, sur lui. Moi, en lui. Mes cuisses se renferment, mon entrejambe tiraille. Je le sens gonfler sous mon jean, et je ne me gêne pas de coller mon érection contre ces fesses. Il me fait toujours le même effet, il me rend barge, complètement déconnecté de la réalité. < Tu dois être si.. > Bon sang. Je ne me contrôlais déjà plus, je partais ailleurs, et sans même vouloir redescendre. Je le tourne, violemment, pour qu'il se retrouve face à moi. Je suis haletant, mon souffle est court, et mon coeur tambourine sauvagement contre ma cage thoracique. Je regarde les traits rougeâtres que j'ai dessinés à l'aveugle sur son être. Juste sur son tee-shirt, ainsi que sur sa pomme d'Adam, qui était remarquablement bien exposé. < Tu me donnes toujours autant envie.. Même plus.. bébé.. > Son surnom me glisse sur la langue, je roule les dernières paroles, et au même moment, j'entoure sa taille de mes bras tatoués, je plaque mes lèvres contre les siennes en me débarrassant de la barrière de sa bouche, exposant ma langue contre sa jumelle, la claquant brusquement. Je pousse mes mains vers son fessier, je le maintiens si fermement entre mes mains que je parviens à faire encontre mon érection contre son membre. Je le veux, c'est atroce, mais je ne peux pas attendre plus longtemps, je ne sais pas comment j'ai fait, pour attendre jusqu'ici. Mes lèvres happent sa lippe inférieure, et je la tire, je la tire encore, et encore, jusqu'à que je sente le goût métallique envahir ma cavité buccale. Mmh.. Que j'aime ça. Le goût de Nevada. Je claque son fessier, et je me recule, je me recule pour l'admirer, et surtout, je vois ces joues teintées d'un rose. Ces pupilles également dilatés, et son souffle aussi court que le mien. C'est une vision des plus divine, une image gravée à tout jamais dans mes souvenirs. < On va y aller doucement.. Je ne veux pas te faire mal.. > Mes yeux bleutés, le scrutent je reste néanmoins sur mes gardes en prenant le temps de savoir, de connaître ces propres désirs, bien que je le connaisse, et qu'il soit du même avis que moi. Nous avons besoin de nous retrouver.

Sa peinture n'est pas terminée. J'ai des envies, j'ai des idées sur comment procéder. Alors, je souris, je souris sans doute comme un con, mais au moment où mes bras se croisent sur mon torse, et que mon dos s'adosse contre le mur derrière moi. Je le provoque. C'est à mon tour, de m'amuser, de profiter de la situation. < J'ai envie de te laisser finir ta peinture, elle est vraiment jolie. Tu crois.. Que je peux jouer avec ton corps, pendant que tu peins ? > J'affiche un sourire arrogant, presque malicieux et influencé par mon côté pervers. Je sais comment ce jeu va finir, je le sais tout particulièrement. Et j'avais hâte, j'en étais tout bonnement impatient. En secouant ma tête de gauche à droite, je me précipite vers lui, en venant une nouvelle fois entourer son être de mes bras. Je ne peux être éloigné de lui, bien trop longtemps. Maintenant que je l'ai retrouvé, il est difficile d'être à distance. Mes mains caresses sa colonne, et je plonge sans égard mes deux phalanges sous son jean, en happant vivement son fessier que je caresse doucement. Je ne dis rien, je le regarde tout simplement. Je veux me souvenir de ce moment, je veux pouvoir dire, exactement, par petits détails, ce qu'il vient de se passer, et comment cela est arrivé. Mon visage se penche sur mon épaule, mes lèvres s’approchent et rentrent en contact avec le côté de sa gorge. J'aspire, doucement, puis plus férocement cette zone, dans l'unique but de créer une marque dont il se souviendrait, à chaque fois qu'il poserait un oeil sur son reflet dans le miroir. Je veux pouvoir lire dans les yeux des gens, qu'ils savent qu'il est prit, qu'il n'est plus seul. Après une minute, où mes mains ne cessent leur activité, et ma bouche toujours autant animée, je parviens à reculer, et de poser mon regard admirateur sur l'inscription rougeâtre, sous les tons violâtres que je venais de faire.

En me reculant, je cache comme je peux mon érection, alors que je le contourne pour retrouver ma place sur la chaise face à lui. Je m'y installe correctement, alors que je repose mon visage sur mes bras pour l'admirer de mes yeux dilatés. < Reprends ton travail. > Mon sourire est si provoquant, que je me surprends à creusés mes joues de l'intérieur pour ne pas céder un faible rire. Après tout, je venais de passer de l'énervement, à l'excitation, puis à la provocation. Je comprenais qu'il soit un peu déstabilisé, et c'est sans doute ce que je quémandais depuis notre arrivée dans l'atelier. Je passe une main tremblante dans mes cheveux, et sans même réfléchir, je me redresse. J'ai besoin de boire, juste une bière, encore une. Il ne dira rien. Je me dépêche de disparaître quelques secondes, pour revenir dans son atelier, et sur la même chaise, mais désormais accompagné par une bière. Que je bois à petite gorgée. C'est parfait, là. Je baisse ma vision vers son membre. Et ma main, vient se balader sur mon propre corps, frottant mon entrejambe pardessus mes habits. Je ne sais vraiment pas, si je suis capable de tenir, je le désire tant, que c'est en train de me bouffer. Je tremble de partout, ma vision est troublée par l'envie de le faire mien, et mes sens sont soumis par l'excitation. Je balance ma jambe d'en bas en haut, comme un tic, pour calmer mes pulsions qui menaçaient leur arriver. Je suis à deux doigts de tout mettre parterre. D'entourer la taille de l'homme dont je suis fou, de lui faire sauvagement l'amour, à même le sol, entouré de ses peintures, et dans sa peinture. Je le regarde peindre, je regarde ces mains, son visage, la ligne de peinture que j'ai fait. Et la marque qui logeait sa gorge et qui était en harmonie avec la peinture. Il était beau, et il était à moi. Et j'avais qu'une hâte, c'est de le retrouver, tout entier.

Ô mon amour, je suis amoureux de ton corps, ainsi que de ton âme. Créant notre bulle où rien ne peut nous arriver, où nous sommes en sécurités, l'un avec l'autre. Mon coeur n'est plus qu'un bruit sourd qui parvient à mes oreilles, si violemment, que ma main remonte jusqu'à mon torse. Je peux le sentir, il va exploser. Bordel de merde, je suis à lui, et il est à moi.

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It's good to see you again.



I'm sick, and I'm tired too. I can admit I am not fireproof. I feel it burning me, I feel it burning you. I hope I don't murder me, hope I don't burden you.


Jamais il ne me viendrait à l'idée de le blâmer un jour pour la colère qu'il a ressenti lorsque je lui ai avoué avec une honte à peine cachée ce que j'avais vécu sans lui. Non, je le comprenais. Je me mettais à sa place, j'aurais réagi exactement pareil. Enfin, j'aurai été tellement triste, et tellement en colère en même temps, de savoir que je n'ai rien pu faire pour empêcher cela, ou pour le remonter à la surface. Heureusement pour moi, cela avait été sans conséquences. Je n'avais eu droit qu'à un petit séjour à l'hôpital, et quelques obligations de la part de Sid. Heureusement, je m'en étais sorti indemne. Si j'avais su ce que je lui avais fait en le quittant, si seulement j'avais senti en moi a douleur qu'il ressentait - bien que je la ressentais aussi, mais j'avais plutôt pensé le libérer d'un poids que de lui faire tout ce mal - je n'aurais pas attendu si longtemps avant de le retrouver. Je l'ai peut-être retrouvé par hasard, mais j'avais senti en moi, en allant m'inscrire à ce cours, que l'attente de le retrouver était devenue insoutenable. J'avais senti en moi ce besoin de lui, il me manquait, quelque chose ne tournait pas rond chez moi. J'étais vide, sans vie, sans envie, j'avais tout perdu en le perdant. Je savais que je n'allais pas tarder à remuer ciel et terre pour le retrouver. Et j'aurai été prêt à aller jusqu'au bout du monde pour le retrouver. Pour pouvoir seulement revoir ce visage que j'ai tant de fois dessiné, peint du bout de mes doigts pour avoir la sensation de le toucher, d'imaginer sa peau sous mes doigts. Pour seulement entendre sa voix grave, pour lui. Pour tout de lui, pour tout ce qui fait que je l'aime envers et contre tout. Je me serais foutu de l'argent, je leur aurai rit au nez, avec leurs prix. J'aurai traversé le monde entier à pieds, à la nage pour le retrouver, s'il l'avait fallu. Je suis fou de cet homme, il fallait qu'il le sache. Il fallait qu'il sache à quel point je suis fou, dingue, malade d'amour pour lui. Qu'il sache que je donnerais tout pour lui. Et je le peins, ça aussi. Je l'étale sur la toile, à l'aide de couleurs vives, à l'aide de couleurs chaudes, pour qu'il voit tout cet amour submerger son être sans qu'il ne puisse contrôler quoi que ce soit.

Il me propose de dormir à l'hôtel, avec pour argument que la maison est en bordel. Et bien qu'en temps normal ça ne m'aurait pas dérangé de tout ranger de fond en comble, je n'ai aucune envie de passer des heures à récurer, des heures perdues avec lui. Oh non, maintenant, je comptais bien profiter de chaque seconde pour le retrouver comme il se doit. M'arrêtant de peindre, je le regarde et lui souris d'un sourire des plus tendres. En réalité, je me doutais bien que les souvenirs liés à cette chambre lui faisaient encore bien plus mal qu'il ne voulait bien l'admettre. Alors je ne peux que l'envahir de tendresse, comme je peux, pour le réconforter. « Oui. On ira dormir à l'hôtel. J'irai où tu iras. » Lui dis-je alors dans un demi-murmure. Parce que c'était vrai, j'étais capable de le suivre n'importe où, peu importe les conséquences, parce que sans lui je ne suis plus rien, et je préfère être l'esclave de mes sentiments plutôt que de ma douleur. Qu'il parte serait comme un deuil pour moi. La preuve avec ces trois derniers mois. Je ne l'avais pourtant pas imaginé ainsi, mais cet enfer que j'avais vécu, qu'on avait vécu tous les deux, je ne veux plus jamais le revivre. Et si un jour on doit de nouveau se quitter, cette fois-ci, je ne le supporterais certainement pas. Je ne l'ai pas supporté la dernière fois, j'ai dû faire avec, mais s'il doit y avoir une prochaine fois, je ne ferais plus jamais avec. Il s'avance vers moi, je le sens venir se placer derrière moi. Je pose mon pinceau et ma palette pour serrer ses doigts, tendrement, et rien que de le sentir ainsi collé contre moi, j'en frissonne d'envie. Je souris à son compliment, puis soupire en même temps que lui, collant ma tête contre son épaule. Il me trouve encore attirant, mon poids ne l'a pas répugné. Et putain c'que j'en suis rassuré, même s'il ne m'a pas encore vu nu, ce que je crains désormais. Je penche légèrement la tête sur le côté pour relever mon regard vers le sien, et je souris légèrement, sentant moi aussi mon ventre se contracter à son toucher, réagissant sans attendre à la chaleur de son corps contre le mien. Ce qu'il pouvait m'avoir manqué. Trois mois de calme plat niveau sexe, je n'appartenais qu'à lui, même durant ces longs mois. Et maintenant, mon corps se réveillait par la simple force de son toucher.

Je regarde ses gestes ensuite, redressant la nuque pour mieux le voir faire. Je le laisse prendre mon pinceau, et mettre un peu de peinture dessus. Il allait peindre alors ? Sur la toile que je n'avais pas encore fini ? Non, carrément sur moi. Je ne le retiens pas, je le laisse faire. La fraîcheur de la peinture remontant sur ma gorge me fait frissonner, mais je ne dis rien, ne laissant paraître qu'un simple sourire tendre. Il trace le chemin de ses baisers, et je souris davantage. Je sens derrière moi, je sens contre mes fesses son entrejambe s'étirer et rien que ça, je dois me mordre violemment la lèvre inférieure pour me battre avec mon envie. Mon désir, mon envie de lui sauter dessus, de lui arracher tous ses vêtements sans exceptions, de marquer sa peau de mes ongles, de mes dents. Toutes ces marques qui avaient disparus sur moi. Bordel, qu'est-ce qu'il me manque. Je soupire encore une fois, lèvres entrouvertes, yeux à demi-clos, en relevant ma main pour la plaquer contre sa nuque, sous ses paroles. « ..serré ? » Je termine sa phrase dans un filet de voix montrant mon envie, comme un gémissement rempli de désir. Il me retourne sans douceur, je tremble et je m'accroche à lui. Mes mains pleines de peinture viennent se placer contre son T-shirt, mes doigts se crispent contre le tissu, et mon visage se relève pour croiser son regard. Je soupire de nouveau, et je souris encore. Je n'ai jamais autant souri que depuis que je l'ai retrouvé. C'est une merveilleuse chose, car si on peinait à m'arracher un semblant de demi-sourire ces trois derniers mois, désormais, mon large sourire venait tout naturellement, et mes yeux recommençaient à pétiller de bonheur. Je frémis violemment à ses paroles, alors qu'il m'embrasse avec cette presque violence que j'aimais tant. Un gémissement résonne dans sa bouche, je perds littéralement la tête sous son baiser. Et son érection contre mon bassin ne rend pas les choses plus faciles. Ma respiration devient immédiatement plus saccadée, je peine à penser, je ne fais plus que l'embrasser, mes mains partant une dans son dos pour y planter le bout de mes ongles, l'autre dans ses cheveux pour les tirer légèrement. Je gémis encore une fois en sentant ma lèvre se déchirer, puis, je manque de tomber, je vacille lorsqu'il me lâche. Je le regarde, de ces yeux brûlants d'envie, de désir, de ces mains tremblantes, de ce corps qui l'appelait. Ma respiration courte, je le fixe se reculer, et je porte deux doigts à ma lèvre enflée pour y toucher sa marque, d'un air un peu rêveur. Déglutissant, je hoche la tête en refermant mes lèvres, baissant légèrement ma tête et il me faut cligner plusieurs fois des yeux pour retrouver mes esprits.

Il me faut simplement quelques secondes pour faire retomber légèrement le désir et reprendre mon travail, mais il ne m'en laisse pas le temps et prononce ces mots qui ont toujours eu le don de m'enflammer. « Oh putain.. Je.. Non, j'crois pas. » prononçais-je en toute honnêteté. S'il se remet à jouer avec mon corps comme il venait de le faire, je ne me donnerais pas trente secondes pour lui arracher ses foutus vêtements. Et j'étais foutrement déstabilisé par ses paroles, ses actes. Cela fait tellement longtemps que je n'ai plus ressenti une telle chose. J'en avais envie, encore et encore, jusqu'à tomber d'épuisement, jusqu'à ne plus pouvoir bouger ne serait-ce qu'un doigt. Je le voulais pour la nuit entière. Je voulais qu'il visite mon corps toute la nuit durant. Il revient vers moi, je plonge mon regard dans le sien tandis qu'il palpe mes fesses. Je le laisse faire, en soupirant de désir, en lui montrant tout ce désir qui me traverse d'un seul et unique regard qui en dit long sur mon état actuel. Je sentais ma peau brûler d'impatience, et aussi, je me sentais tellement à l'étroit dans mon jean que ça m'en faisais mal. Et en sentant ses lèvres contre ma gorge, je me sens repartir. Je me sens m'envoler de nouveau vers ce monde qui m'avait tant manqué, tiraillé entre une envie pressante de lui faire l'amour et celle de le griffer de partout sous le désir. D'ailleurs, je tends ma gorge pour qu'il y ait un accès plus facile, fermant les yeux, gémissant ouvertement, alors que mes griffes se plantent dans sa nuque, dans le bas de son dos, et je colle mon bassin contre le sien, pour qu'il sente à quel point il m'excite. Et j'étais sur le point de lui arracher ses vêtements lorsqu'il se décolle de moi. Je le regarde encore, le laissant partir à contre coeur. Putain de bordel de merde, ce qu'il fait de moi rien qu'en posant ses lèvres sur ma gorge, il me rend cinglé, il me rend tout chose, et je suis là, comme un pantin égaré, à le mater avec un regard plus brûlant que le feu du Burning Man.

Alors qu'il se replace sur la chaise avec ce sourire si provoquant, je souffle pour reprendre mes esprits et reprends mes instruments dans des gestes tremblants. Je ne fais que des petites choses sans importance jusqu'à ce qu'il parte, et là, je soupire et passe une main contre mon visage. Bordel, je suis dans tous mes états, et il veut que je peigne. Si seulement je pouvais lui rendre la pareille. Si seulement je pouvais l'exciter, sans qu'il ne puisse me toucher. Qu'il me regarde simplement et qu'il ressente cette envie fulgurante de me prendre, là, tout de suite, à même le sol ou sur l'un des bureaux prévus pour mes instruments. C'est en le voyant revenir qu'il me vient une idée. Je souris, le laissant s'installer à sa guise, et puis quelques secondes plus tard, je m'arrête et pose mes instruments dans une lenteur exagérée. J'attrape mon téléphone pour mettre une musique, et dans des pas toujours aussi lents, je le pose sur la table, avant de le regarder, mon sourire ayant disparu, mon regard étant devenu sérieux, je le bouffe du regard.



Je me replace devant ma toile, un peu sur le côté, face à lui, sans le quitter une seule seconde des yeux. Je passe ma langue contre mes lèvres, lentement, comme pour le faire languir, alors que mon regard est noir de désir. Je sais qu'il se demande ce que je suis en train de faire, et je ne compte pas le lui montrer rapidement, bien au contraire. Je reste simplement ainsi à le regarder, pendant encore quelques longues secondes, mes bras ballants le long de mon corps, mes doigts jouant avec le bas de mon T-shirt. Et puis, je commence à passer ma main contre mon ventre en prenant soin de relever mon T-shirt avec, très lentement. Je joue avec ses nerfs, en retirant mon T-shirt tellement lentement. Mes yeux brillent de cette lueur perverse, mais mon visage, lui, reste toujours aussi fermé, sérieux. Ma main droite se faufile dans ma nuque, je la redescends dans mon cou, puis sur mon torse en prenant soin de passer mon pouce sur mon téton gauche, lentement, sensuellement. Je redescends. Encore, laissant mes doigts courir sur ma peau, jusqu'à ma ceinture que je déboucle. Je la fais glisser autour de mes hanches pour l'enlever, avant de la faire tomber sur le sol. Ce n'est qu'à ce moment là qu'un sourire en coin des plus pervers étire mes lèvres et anime mon regard. Je déboutonne le plus lentement possible mon jean, le laissant glisser le long de mes cuisses avant de m'en débarrasser à l'aide de mes pieds, qui venaient de retirer leurs chaussures. En boxer devant lui, avec ce petit sourire, je refais glisser ma main droite sur mon ventre, laissant le bout de mes doigts s'immiscer entre mon dernier tissu et ma peau brûlante. Ma tête se rejette en arrière, je soupire bruyamment, sensuellement encore, en enfonçant un peu plus mes doigts dans mon boxer, me mordillant la lèvre inférieure. Et je scrute la moindre de ses réactions.

Bébé, si tu savais à quel point je suis friand de tes regards, de tes lueurs malsaines dans ton regard. De tes gestes naturellement lascifs, de tes lèvres parfaites. Et encore de ton regard qui me consume sans une once de gêne. Comme si tu voulais me posséder, comme si tu voulais que je ne sois qu'à toi. Mais si tu savais à quel point je t'appartiens. Si seulement tu savais combien je t'aime.
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"Love me, even if it kills us both"

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Qu'est-que, je l'aimais, j'en étais fou, littéralement cinglé de cet homme. Il avait un pouvoir sur moi, un pouvoir si puissant et pourtant si dangereux. Si auparavant, j'aurai été apeuré par cela, aujourd'hui, je ne ressens plus aucune peur, je sais que c'est bon, c'est un sentiment de protection, que lui seul peut m'attribuer. Cependant, alors que je revenais dans son atelier, en prenant place face à lui, de manière à garder un oeil attentive sur celui-ci. Je haussais un sourcil de manière intrigué, quand il vint à retirer son téléphone de sa poche en activant une musique qui vint sonner dans mes oreilles. Ce n'était pas une musique douce, et pourtant, elle envoûtait. C'était le style de musique qui réveillait des envies, celles que j'essayais de contrôler au fond de mon être. Il revenait se positionner devant son tableau, et intérieurement, je fus déçu de voir qu'il ne venait pas à ma rencontre, mais qu'à mon humble avis, il continue sa peinture, bercé par les notes de musique. Dû moins, ce fut l'unique pensée qui me traversait, jusqu'à voir l'homme que j'aime, d'un air sérieux et convaincu. De ses phalanges artistiques et habiles, empoigner sagement le bas de son tissu, le remontant d'une manière sensuelle et provoquant. J'admirais son corps changé, et pourtant, il était divin, ses hanches, son ventre plat, son torse et dévoilant la marque de peinture que j'avais prise le temps d'y laisser. Signe du chemin que prenaient habituellement mes baisers. Mon regard se transformait, élancé dans une bienséance, il se portait désormais voilé de lueurs perverses et malsaines, qui ravivaient l'envie et le désir de le faire mien. Il fallait que je me tienne, il m'offrait un spectacle dont je ne pourrai louper un seul bout et surtout, je voulais regarder, regarder ce trésor s'ouvrir à moi. Alors que l'une de mes phalanges tenait vulgairement le sommet de ma bière, je vins la reposer au sol, en venant m'agripper au siège, tel un animal en proie. Bordel de merde. Je me surprenais à baisser mon regard sur mon membre durci, bon Dieu que cela en devenait douloureux.

Mais à l'instant où, je rapportais toute mon intention sur Nevada, ma gorge se séchait, ma bouche en devenait pâle. Je le vois, gesticulais, débuter des mouvements gracieux avec son corps, ce qui lui permettait d'ôter le reste de ces habits, sans pour autant retirer celui qui cachait la zone tant convoitée. Je me perds dans son regard, et je perçois sous ces airs sérieux et impénétrables. Son sourire qui me ramenait à la raison. J'ai envie de lui, là, qu'importe où nous sommes, je ne peux me soumettre à la volonté de mon cerveau, celle d'attendre que nous résidions à l'hôtel. Il plonge sans égard sa paume sous son tissu, il s'attrape, il se caresse sous mon regard lubrique et suppliant. Non, ce n'est pas à toi, de faire cela. Je me vois froncer les sourcils, avalant, de travers, deux gorgées de ma bière avant de la terminer et de me redresser. Je ne le quitte guère des yeux, je suis hypnotisé par la perle qui se trouvait dans mon champ de vision. Je quitte tout contact, pour que moi, à mon tour. Face à sa posture. Je retire mon haut, mes gestes sont flous, bien plus rapides que ceux qui l'a entrepris. Je ne sais pas faire ça, même si je suis à l'aise avec mon propre anatomie. Mes doigts détachent les boutons de mon jean, en abaissant ma braguette pour faire claquer la boucle de ma ceinture, lorsque le tissu tombe au sol. Mon haut, fut rapidement délaissé par la même manière. Seul, mon boxer recouvrait la dimension de mon érection. J'ai chaud, mon coeur palpite comme jamais dans ma cage thoracique, et j'ai l'impression de retrouver cette chaleur que j'avais perdu, perdu durant les trois mois, qui m'ont fait vivre un enfer. Je lui adresse un sourire prometteur. Un sourire ensorcelant. Ô chéri, ton âme est mienne, ton corps m'appartient, et ce, jusqu'à l'infini.

Mon corps se retrouve bien vite derrière le sien, mes mains rencontrent en contact avec ces hanches creusées, d'où je plante sans remords mes doigts afin d'inscrire de faibles marques. Mon bassin, s'accole à son fessier, mon souffle saccadé s'évade contre l'une de ces oreilles, où ma voix résonne, sous la musique qui transmet ce moment, dans un plaisance inexplicable. < C'est un beau cadeau.. Que tu m'offres ici.. > Je penche mon visage sur l'une de mes épaules, en observant les traits équilibrés de sa toile. Les couleurs vivent, et la perfection des traits si réguliers. Il avait de l'or, sur les mains, et bon Dieu, j'aimerais qu'il en soit conscient. En revenant de mes pensées profondes. Je me recule légèrement, sans pourtant quitter l'espace de ces hanches qui me permettent de le tourner pour l'avoir dans ma vision. Mes pupilles se dilatant, mon nez ne retient que son parfum, qui vient maintes et maintes fois chatouiller mes narines. Et son goût, son goût se promène dans ma cavité buccale, alors que tous mes membres, ne réclament que son corps. Je m'absente un court instant dans ces yeux profonds. Et ma main, baladeuse, vient soudainement se faufiler sous le tissu de son boxer, en entrant immédiatement en contact avec son membre que je tiens vivement entre mes doigts. Je le sens, se développer sous ma gestion. Mes actes sont harmonieux, comme la douce musique qui nous enveloppent. Je ne suis qu'envies, je suis troublé par ma patience, qui malgré moi.. Ce raccourci au fil des secondes. < Réalises-tu.. À quel point, je suis amoureux de toi ? > Non, je ne pense pas qu'il réalise dans la folie, que j'ai plongé dans regret, dans cette immensité vague et obscur qui est l'amour. Je suis à lui, comme il est à moi.

Je retire ma main, et cette fois, dans une lenteur. Je passe méticuleusement mes doigts qui sont rentré en contact avec lui, ma muqueuse.. Sur la longueur de mes doigts en enfonçant le bout afin de les suçoter. Je fais languir ce moment, en tournoyant ma langue autour de mes doigts. < Ton goût.. Est si unique Nevada.. > Mon sourire est insolent, presque dérangeant. Je baisse, dans un seul coup, mon boxer au niveau de mes chevilles. Je suis nu, face à lui, mon corps tatoué n'a plus aucun secret aux yeux de cet homme. Je m'avance vers son téléphone. De mon membre allongé, titillant mon nombril. Je prends en possession son téléphone, afin de changer la musique, et de rendre l'atmosphère des plus érotiques. Dans cette douce mélodie. Mon corps est pris de plusieurs décharges. Je bouillonne, comme jamais. Les paumes chaudes, le sang circulant dans mes veines, tapant contre mes tempes. Et je peux même entendre mon rythme cardiaque partir dans tous les sens. Je ne peux plus attendre. Au moment où je happe ces poignets, je l'oblige à ce positionné dos à moi, mon torse contre ce dernier, et mon érection contre son fessier recouvert par ce maudit boxer. < L'hôtel peut attendre.> Ma voix est rouillé, presque sauvage. Je me précipite en direction de la chaise, que je prends en la tirant jusqu'à lui. Mes mains reprennent leur endroit favori : ces hanches en faisant glisser le dernier tissu qui lui restait. Dévoilant ainsi son entrejambe, et surtout en le soulageant. Bon Dieu, qu'il est séduisant. Ce sont vraiment des pensées qui se bousculent dans ma tête. Je sais, je sens dans mes mains qu'il a maigries, mais je n'arrive pas à y faire face. Je me fais violence, pour imaginer les courbes de cet homme, qui m'a longuement hanté durant des nuits entières, et qui aujourd'hui, se retrouve enfin face à moi. Je pousse sa peinture, de côté. Je ne veux pas l'abîmer, je veux qu'il puisse la terminer. Il est si professionnel, quand il tient un pinceau, que je pourrais mourir en le regardant peintre.



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I'm sick, and I'm tired too. I can admit I am not fireproof. I feel it burning me, I feel it burning you. I hope I don't murder me, hope I don't burden you.


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