Hey ! We just wanna have fun ! - pv -

Encore une soirée où Eva était allée uniquement pour se changer les idées. Et au final, on pouvait dire que ça marchait plutôt bien. C’est vrai, après tout, là, elle ne pensait plus au fait qu’elle était malheureuse. Elle ne pensait plus à son mari qui était décédé il y avait de ça tout juste un an, et elle ne pensait pas non plus à ses parents qui voulait absolument qu’elle ne leur fasse pas honte. Pour le coup, c’était plutôt loupé, on ne pouvait pas dire qu’Evannah était une de ces filles calmes qui restaient chez elles le soir, et qui faisaient en sorte de toujours faire plaisir à leurs parents. Elle avait été obligée de leur obéir, parce qu’elle n’aurait eu nullepart où aller sinon, et comme elle était trop déboussolée pour penser à se débrouiller par elle-même, l’année dernière, elle avait accepté d’aller à Harvard, et d’étudier ce qu’ils voulaient qu’elle étudie. Elle mentait, aussi, quand on lui demandait où elle était passée, et elle disait, comme ils le lui avaient demandé, qu’elle était partie dans un pensionnat, en Angleterre, pour terminer ses études. C’était faux, bien sûr.

Ou est-ce qu’elle était, déjà ? A une soirée. Elle ne connaissait même pas la personne qui l'organisait, ni la majorité des personnes qui se trouvaient à la fête, mais elle s’en fichait. Tout ce qu’elle voulait, c’était prendre un verre, une bouteille, et danser jusqu’à ce que ses pieds lui fassent mal. Elle avait reçu un sms de Damian Kovalevski, l’ex-copain de Charlotte Rockefeller, l’une de ses amies avec qui elle était en collocation pour le summer camp, d’ailleurs. Elle ne connaissait pas beaucoup Damian, ou en tout cas pas depuis très longtemps, mais au moins, ils avaient en commun le fait de vouloir se changer les idées. Et comme c’était toujours plus cool d’être à plusieurs pour boire un verre, ils avaient pris l’habitude de boire tous les deux, parce qu’ils déprimaient un peu tous les deux. Et puis au moins, comme ça, elle ne se retrouvait pas toute seule, plus que pompette, dans un endroit où elle ne connaissait personne. Damian soutenait Eva, et Eva le soutenait aussi.

L’endroit où elle se trouvait était plutôt cool, si on y réfléchissait un peu, et le type qui organisait la soirée avait vraiment essayé de choisir un endroit qui pourrait plaire. C’était cool, ouai, ou plutôt elle l’avait trouvé cool quand elle était arrivée, au début de la soirée, et qu’elle était encore sobre. Enfin, si elle se souvenait bien. Là, elle n’en avait plus rien à faire d’à quoi ressemblait la boîte, et elle était d’ailleurs bien incapable de parler de la déco de la boîte où elle se trouvait, ou même de la couleur de son cocktail. Et puis au fond, c’était plutôt normal, en fait, si on y réfléchissait. Elle était restée toute la première moitié de la soirée assise face au comptoir, accoudée au bar, et elle avait enchaîné les verres. La deuxième partie de la soirée, par contre, elle avait essayé de la passer à danser, mais en fait ça avait pas été très glorieux. Elle était partie danser avec un verre à la main, et elle avait passé plus de temps à siroter son cocktail qu’à danser, en fait. Là, elle était retournée sur la piste, et pour la première fois de la soirée, elle dansait normalement.

Et encore une fois, elle avait finit bien plus que pompette alors qu’il était à peine deux heures du matin. Elle dansait, un verre à la main, et elle repoussa un gars un peu trop entreprenant, et avec qui elle avait pas franchement envie de rester. Elle lui lança un regard qui voulait bien dire « dégage », et elle faillit trébucher quand elle approcha du comptoir pour poser son verre. « Hey, Damian, où t’es ? », dit-elle en plissant légèrement les yeux, pour mieux voir la foule que les lumières de la fête lui faisaient mal aux yeux. Elle essaya de se frayer un chemin au travers de la foule, mais elle arrivait difficilement à avancer. Heureusement, elle trouva un type qui ressemblait vaguement à lui. « Dam’ c’est toi ? Ouai j’espère bien que c’est toi parce que sinon je dois être en train de me taper la honte ». Elle fit une pause, et elle se stoppa net quand elle vit la grosse bouteille de champagne même pas ouverte qui se trouver dans un seau à glaçons, posé sur une table. « Oh mais ouai on peut pas partir comme ça ! », dit-elle, comme si elle réalisait quelque chose d’évident. Elle repartit voir le barman qu’elle commençait à plutôt bien connaître depuis le temps qu’elle participait à des soirées où il était engagé pour servir au bar. « Une bouteille de champagne s’il te plait ! Ah non, zut… deux bouteilles ! ». Et une fois qu’il la servi, ils partirent de la fête. « Hey, Damian ? Mes cheveux ils sentent le champagne », dit-elle en rigolant. Ils venaient tout juste de sortir de la boîte.

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Ce soir, j'étais juste un peu idiot, juste un peu trop saoule. Je savais ce que je risquais à venir ici, ce que mes soeurs, mes parents et mes amis d'antan pouvaient apercevoir ce que j'étais devenu. mais je n'étais pas seul ce soir. Quelque part dans la salle, il y avait Evannah. Mais à chacun sa façon de déprimer, pour ma part, j'étais bien entouré ce soir. Dans ma main droite, il y avait une bonne bouteille de whisky à moitié vide et de l'autre, je tenais fermement le fessier de la jolie demoiselle avec qui je dansais depuis tout à l'heure. On pouvait dire que je m'ennuyais pas de la soirée, mais c'était quand même fatiguant de danser. Je m'étais posé à un endroit plutôt calme, laissant ma partenaire de danse s'en aller pour un autre. C'est alors qu'Evannah fit son apparition, c'est pas trop tôt ! « Dam’ c’est toi ? Ouai j’espère bien que c’est toi parce que sinon je dois être en train de me taper la honte ». Je me mis à rire comme un con. Bien sur que c'est moi, blondasse! Je ris de plus belle alors qu'elle s'exclama de nouveau. J'adorais ses délires. « Oh mais ouai on peut pas partir comme ça ! » Je ne comprenais pas vraiment où elle en venait, mais c'était pas grave, je posais la bouteille de whisky vide sur le comptoir puis la regardais partir. Elle fout quoi ? Je poussai un soupir, cherchant une victime potentiel pour passer la soirée avec moi. Et puis zut ! Je rejoignais Evannah, la voyant revenir avec deux bouteilles de champagnes. Chacun sa bouteille en main, nous sortions de la boite. Je riais comme un débile, mais j'étais heureux et je planais dans mon petit monde, c'était le principal. « Hey, Damian ? Mes cheveux ils sentent le champagne » Je ris et enfonça mon nez dans la chevelure d'Eva. J'humectais cette petite odeur de champagne, de sucré, de plaisir alcoolisé. C'est un bon parfum! Je t'aime bien comme ça! Et comme j'étais con, surtout une fois que j'avais bu, je laissais de longues trainées d'alcool tombés sur le tee shirt d'Evannah, et aussi un petit peu sur les épaules, sur son buste et peut-être même quelques filets de liquide dans son dos. Je risquais probablement de me faire tuer par la petire Eliot. Je ris encore, mais tout me faisait rire ce soir, même les bêtises vaseuses. Surtout que c'était vraiment amusant ce que je venais de lui faire. Je dis... t'es vraiment alléchante en cette soirée de... je ... sais plus quel jour. On est mardi ? Euh peut-être jeudi, j'en sais rien en fait. Tu me laisses gouter ? dis-je à son égard en lui montrant d'un geste de la tête son tee-shirt mouillé de champagne. ça faisait pervers, je m'en foutais, c'était marrant. Il y en a qui faisait pire que moi, et encore, ne demandaient aucun consentement. Puis ça tombe bien, j'ai soif, et tu me feras la glace! En plus chaud ... C'est a-mu-sant... hu hu... hi...

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« Blondasse ? C’est moi que tu traites de blondasse, Kovalevski ? », dit-elle, faussement outrée, avant de commencer à rire. « Ouai en fait t’as raison, c’est vrai que je suis blonde », dit-elle, complètement à côté de la plaque. Elle aimait bien passer du temps avec Damian, il était cool et au moins elle rigolait bien avec lui quand elle voulait picoler un peu. Elle partit rapidement vers le bar, elle revint avec deux bouteilles de champagne, et ils sortirent de la boîte rapidement ensuite, chacun une bouteille à la main. Elle continua de rire, quand Damian se pencha pour sentir ses cheveux. Elle attrapa à son tour une mèche qu’elle porta à son nez, et elle rigola de plus belle. « Ah ah ouai je sens bon, c’est vrai ! ». Elle gardait précieusement la bouteille avec elle, et elle essayait désespérément d’ouvrir la bouteille, mais elle était déjà trop saoule pour même réussir à se souvenir de comment elle pouvait faire pour retirer le bouchon. Comment ça marchait, ce truc, déjà ? Fallait tourner le petit truc et puis ensuite l’enlever mais… mais un truc clochait. Elle trouvait pas le petit truc à dévisser. Et alors qu’elle essayait de comprendre comment cette bouteille de champagne marchait, elle sentit un liquide froid couler le long de son t shirt, et dans son dos. Elle poussa un cri aigüe et elle commença à sautiller. « C’est froiiiiiiiiiiiiiiid ! », cria-t-elle, alors qu’elle continuait de sauter sur place.

Elle arrêta de sauter partout quand la surprise passa un peu, et elle regarda l’ampleur des dégâts quand Damian le lui fit remarquer. En effet, elle avait du champagne de partout. Ce qui était bizarre, c’était qu’elle avait réussi à garder ses vêtements secs jusqu’à maintenant, ce qui était un véritable exploit. Elle se retint à Damian quand elle faillit trébucher, et elle continua de rire. « Ah ah, je ne suis pas assez saoule pour parler de ce genre de trucs ! », dit-elle en continuant de rire. « Enfin pas encore ! ». Elle continua de s’énerver contre la bouteille de champagne qu’elle n’arrivait toujours pas à ouvrir, et elle jeta un coup d’œil à celle que Damian avait toujours dans les mains. « On échange ! » , lâcha-t-elle tout en lui piquant la bouteille de champagne. Elle but quelques gorgées, puis elle commença à sourire. « Oh ben je sais pas si je te serais très utile en fait… J’ai chaud aussi. Oh tu sais pas où y aurait une fontaine en fait ? Je veux me baigner ». Elle commença à regarder tout au tours d’elle, mais elle n’en vit aucune. Et juste au moment où Damian tourna la tête, elle l’arrosa avec la moitié du champagne qui restait encore dans la bouteille, et elle continua de rire. « Oups » .

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J'étais vraiment sadique. Ça m'amusait comme un imbécile né de verser une bonne partie de champagne sur les vêtements de ma pote. Je riais comme un phoque en voyant Evannah s'égosiller lorsque j'avais versé. ça va pas être chaud en même temps! J'avais joué un peu dans le but de m'amuser un peu. Oui, j'étais de bonne humeur et je n'avais pas eu de filles pour la soirée, et elle n'était pas moche, pourquoi je devrais m'en priver ? « ah ah, je ne suis pas encore assez saoule pour parler de ce genre de trucs! », « enfin pas encore! » Elle me fit rire, dommage parce que je me serais bien amusé. Je buvais sagement une bonne gorgée de champagne alors que je continuais à marcher en titubant dans la rue. Il faisait un peu chaud mais bon, je tenais bon. Puis sans vraiment comprendre ce qui m'arrivait, Evannah s'amusa à voler ma bouteille de champagne et me mit la sienne dans les mains. Hey! Je haussais les épaules avant de déboucher sa bouteille pour en boire encore quelques gorgées. C'était encore plus frais, ça faisait du bien. « Oh ben je sais pas si je te serais très utile... j'ai chaud aussi. Oh tu sais pas où y aurait une fontaine enfait ? Je veux me baigner. » Je penchais la tête, un peu surpris par sa demande, puis je levais les épaules en signe négatif. Je n'étais pas d'ici et encore moins je saurais où il y aurait une fontaine. euuuuh... nah! Je cherchais vraiment où il y en aurait une, mais personnellement, je pensais que c'était sans espoir. C'est alors que je sentis un liquide très froid sur le corps. La différence de températures entre mon corps et le champagne et je ne pouvais m'empêcher de pousser un long gémissement tellement le choc fut rude. Ah wé? Tu veux jouer à ça, Eva?! Je me mis à rire et bouchant avec mon pouce la bouteille de champagne, je la secouais fortement puis enlevais ma main pour laisser le jet aspergé la jolie Eliot. Je riais comme pas possible, puis une fois que la mousse fut stoppé, je buvais ensuite à la bouteille. Tu l'as mérité! Et encore, je crois que... je devais te punir! Ah ah ah! Tu m'as brisé le cœur! je laissais la bouteille à terre à présent qu'elle était terminé, puis j'attrapais la blondinette pour la hisser sur mes épaules comme un sac à patates tout en lui tenant les jambes. Qu'elle se débatte si elle veut, je la tenais fermement. C'est alors que je trouvais VRAIMENT une fontaine. MADEMOISELLE EST SERVIE! criais-je alors que je la lançais dans la grande fontaine, puis je la rejoignais pour faire le papillon dans la fontaine.

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