Tessy ► Try to fix broken wings

Try to fix broken wings

Je suis partie en vrille... pendant de long mois, blessant beaucoup de personnes, pas seulement Nate, je le sais bien, je m'en suis bien rendu compte quand finalement, j'ai réalisé que j'étais seule maintenant, ou presque. Ayant éloigné toutes les personnes qui ont un jour eu de l'importance pour moi. J'ai repoussé tout le monde, par peur de leur faire du mal, de les blesser, alors que c'est justement en les repoussant de la sorte que j'ai fait le plus de mal, parce que je leurs ai montré que je ne leurs faisais pas confiance, que je n'avais pas besoin d'eux pour me relever. Sauf que je n'ai fait qu'une chose. Sombrer de plus en plus bas chaque jour avant de finalement me relever, de remonter la pente quand j'ai réalisé cela, quand j'ai compris que j'étais aller trop loin... J'ai ouvert les yeux et maintenant, j'essaie de ramasser les pots cassés, de changer à nouveau. Peut-être que je cherche dans un sens à redevenir celle que j'étais avant, mais personnes ne sera dupe, ce n'est pas possible, je ne suis plus la même, parce que j'ai vécu trop de choses ces derniers mois, j'ai fait trop de conneries, qu'elles soient rattrapables ou non... Je ne sais d'ailleurs pas à quel point j'ai perdu des choses, à quels points certaines personnes peuvent m'en vouloir, j'ai réfléchis pour Nate, parce que lui, il me l'a it, il me l'a bien fait comprendre au bal et même avant, il a toujours été clair avec moi au final, mais moi, j'étais juste trop mal, trop parano, trop si et trop ça, pour ouvrir les yeux et le croire. Parce qu'il est clair que si je m'étais comporté autrement, on aurait pas rompu encore et on ne serait pas deux inconnus l'un pour l'autre maintenant... Mais cette fois, aujourd'hui, il n'est pas question de mon ex, de Nate avec qui j'ai réellement été une sale conne depuis un an, mais bel et bien de quelqu'un d'autre, une autre personne qui a subit, moins que lui, mais que j'ai repoussé, comme Bonaventure ou même encore Abby, même si la seconde, je dois toujours me venger de ce coup qu'elle m'a donné, parce qu'elle, il n'est même pas question que je retourne la voir pour faire copine-copine avec elle comme avant. Non, là, il est question d'une autre fille, Tess', une fille avec qui j'étais au lycée même si on était pas dans la même classe, une fille que j'ai cotoyé longtemps dans les couloirs sans lui parlé avant qu'elle ne vienne à la QH et qu'enfin, on se parle... Mais maintenant, est-ce qu'elle désire toujours me parler, alors que je lui ai tourné le dos à elle comme aux autres ? J'en sais rien et alors que je me tiens devant la porte de chez elle, j'hésite... Est-ce que je fais bien de revenir comme ça ? Pourtant, il est trop tard pour faire demi tour car déjà, mon index à appuyé sur la sonnette pour lui signaler ma présence.

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Je suis en train de préparer mes valises. Un taxi est censé passer me prendre dans deux petites heures et rien n'est encore prêt. J'ai encore passé trop de temps à me morfondre, roulée en boule dans mon lit, alors que j'aurais dû me bouger pour préparer mon départ chez mon meilleur ami. Il y a quelques jours, Lysandre m'a proposé de venir m'installer pendant quelques jours dans sa suite, dans un hôtel luxueux à Boston. Cette proposition, elle me permettait de pouvoir penser à autres choses qu'à mes idées noires. Et puis je pourrai passer quelques jours avec mon meilleur ami avant son départ pour le summer camp. Je déteste ne pas pouvoir y aller cette année, mais avec bébé qui doit arriver dans environs un mois, ce n'est pas très judicieux. Tant pis, je vais passer l'été à Boston. Super ! Je soupire bruyamment en pensant à ça. Je devrais peut-être partir quelque part aussi, au mois d'août, après la naissance du bébé. En Hongrie peut-être. Ou à Hawaï, pour régler mes comptes avec Walter. Le fait de penser à lui me fait monter les larmes aux yeux. Ne pas y penser, surtout pas. Je renifle et pose une pile de t-shirts dans l'une des deux grosses valises ouvertes sur mon lit. Je n'ai pas besoin de grand chose, mais je préfère quand même prévoir large, juste au cas où. On ne sait jamais ce qui peut arriver, surtout dans mon état. Je me demande e qu'il faudrait que je prenne d'autre, quand la sonnette retenti dans l'appartement, me faisant sursauter. C'est bizarre, je n'attends personne. Je sors de ma chambre, traverse le salon, et ouvre la porte d'entrée pour me retrouver nez à nez avec Robin. Ça c'est une surprise, j'en reste bouche bée pendant quelques secondes. Qu'est ce que tu fais là ? J'aurais peut-être dû commencer par dire bonjour, mais la voir sur le pas de ma porte c'est carrément bizarre. Elle m'a rejeté pendant des mois après la mort de son frère, et là elle revient. Je ne sais pas si je lui en veux ou pas. Un peu, mais d'un autre côté je comprends qu'elle ait été malheureuse après la perte d'un être cher.

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Devant la porte de Tessy, j'attends qu'elle vienne m'ouvrir, la boule au ventre, plus nerveuse que jamais alors que je redoute de me retrouver confronté à elle également, après m'être manger les reproches de Nate. Je suis peut-être maso de faire ça, de retourner vers mes anciens en espérant dans un sens qu'ils sauraient me pardonner, sauf que j'en doute assez, parce qu'au final, j'ai vraiment merdé et qu'on pardonne pas facilement quand une personne nous à tourné le dos. Je me fais peur toute seule, je me dis que jamais Tessy ne pourrait me pardonner, pourquoi elle le ferait d'ailleurs ? Elle n'y gagnerait rien, elle n'aurait aucun intérêt à cela alors bon... Je pense d'ailleurs à repartir, à fuir alors qu'elle n'a pas encore ouvert la porte et quand cette idée devient bien trop présente, je pense réellement à le faire, prenant ma décision pour partir, sauf que je sursaute alors, le verrou de la porte venant de me signaler que celle-ci va s'ouvrir... Je me fige alors fixant la porte comme si j'allais maintenant voir un monstre la franchir, sauf qu'il s'agit de Tessy, je ne devrais pas être angoissée comme ça, sauf que quand elle me demande ce que je fais là sans même me saluer, je ne peux m'empêcher de triturer un peu mes doigts, les frottant les un contre les autres nerveusement. "Je... Je sais pas..." Voilà tout ce que je trouve à dire alors que normalement, je devrais lui dire tout autre chose, parce que voilà, je suis là pour la voir, pour revenir vers elle, pas juste comme ça par hasard... Je me balance alors d'un pieds à l'autre, cherchant à me détendre un peu. "Je pensais... Enfin non... Je veux te demander pardon..." Commençais-je alors sans trop savoir si parler comme ça sur le seuil de sa porte, c'était la bonne solution ou pas, parce qu'elle pourrait un peu trop facilement me claquer la porte au nez et ainsi clore la discussion très rapidement. J'aurais dû demander à rentrer... Voir même demander si je ne la dérangeais pas ? Mais entrée comme ça dans le vif du sujet, c'était pas trop le bon plan je pense...

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Je ne sais pas trop exactement depuis combien de temps je n'ai pas vu Robin. Plusieurs mois. Une année peut-être même. Je crois que la dernière fois que je l'ai vu, c'était aux funérailles de son frère. Après ça, elle a rejeté tout le monde, moi y compris. Sur le coup, c'est vrai que je lui en avait voulu. J'aurais pu la soutenir, l'aider, et on aurait surmonté ça ensemble. Mais elle en a décidé autrement. Et puis je me suis faite à l'idée qu'elle voulait être seule, que c'était une épreuve difficile à surmonter et qu'elle avait besoin de temps. Et puis j'ai fini par croire qu'elle ne reviendrait pas. Pourtant elle est bien là, sur le pas de ma porte, visiblement gênée et hésitante. Sa réaction est compréhensible. À sa place, je en sais même pas si j'aurais eu le courage de revenir vers les personnes que j'ai laissé tomber. Je reste là, immobile dans l'encadrement de la porte d'entrée et je la regarde en croisant les bras. Et là, elle demande pardon. Deuxième grosse surprise. Même si j'aurais dû m'y attendre, parce qu'elle n'est certainement pas venue pour rien. Maintenant j'ai deux options : lui claquer la porte au nez ou accepter ses excuses. Et je ne serai pas une Quincy si j'avais choisi la première option. Je suis trop gentille, ça me perdra. Mon visage, totalement neutre jusque là, se radoucit un peu. Entre ! Je me pousse du mieux que je peux avec mon gros ventre afin de la laisser entrer chez moi. Puis je referme la porte. On pénètre toutes les deux dans la pièce de vie et je l'invite à s'asseoir d'un mouvement de la main vers le canapé. Je peux savoir ce qui t'as décidé à venir ici présenter tes excuses ? Ouais, parce qu'elle aurait pu le faire il y a longtemps. Ou en jamais le faire du tout.

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Mon excuse formulé, je baisse la tête, attendant la sentence, la décision de Tessy sur ce qu'elle peut bien vouloir face à ma présence, si elle va simplement m'accepter, me tolérer ou me faire comprendre de dégager le planché comme j'ai pu le lui faire comprendre il y a un peu moins d'un an. Pourtant, quand elle me dit de rentrer, je relève un peu la tête et lui affiche un sourire gêné, mais qui signifie un merci. Merci de ne pas me claquer la porte au nez, merci de ne pas m'envoyer balader, merci d'accepter de parler un peu avec moi. Alors, comme elle m'a invité à entrer, je le fais, faisant doucement en passant à côté d'elle à cause de son ventre bien arrondit...Dire que j'ai manqué ça, le fait qu'elle soit enceinte, j'ai loupé une partie de sa vie alors que l'on était assez proche fut un temps... Mes épaules s'affaissent un peu alors que je réalise une fois de plus à quel point j'ai merdé cette dernière année.
M'installant dans le canapé comme elle me propose de le faire silencieusement, je m'exécute sans broncher. Prenant donc place, la première question de Tessy est cash, elle met directement les pieds dans le plat et je sais qu'elle m'en veut, d'être partie, de l'avoir jarreté de ma vie comme j'ai pu le faire avec d'autre personne également. Je relève un peu la tête vers elle, pesant un peu mes mots avant de parler, mes mains jointes, je tritures un peu nerveusement mes doigts. "Je... Disons que j'ai décidé d'arrêter mes conneries et... De continuer d'avancer..." lui avouais-je alors la regardant, espérant une réaction de sa part suite à mes paroles... Mais je dois m'attendre à m'en prendre plein la gueule non ? Un peu comme avec Nate, même si elle, j'ai du la faire moins souffrir je pense...

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J'ignore si je fais bien d'inviter Robin à entrer chez moi. Après tout, elle m'a plus ou moins abandonné il y a de ça un an. Elle est partie comme une voleuse, repoussant tout les gens pour qui elle comptait. Mais je ne me voyais pas lui fermer la porte au nez, ce n'est pas mon genre. Du coup je le laisse non seulement entrer, mais aussi s'installer dans mon salon. J'aurais dû lui proposer une boisson, ou quelque chose à grignoter, mais je ne vois pas pourquoi je devrais faire un tel effort. Pas avant d'avoir les réponses à mes questions en tout cas. Elle me les doit. Elle a décidé d'arrêter ses conneries et de continuer d'avancer. Je suis contente de l'entendre, même si je ne laisse rien paraître. Ce n'est pas trop tôt. Elle en a mis du temps à reprendre raison. Ça fait un bail qu'elle aurait dû se reprendre en main. En tout cas, je suis contente de te l'entendre dire. Après, je ne sais pas trop si je dois la croire, si je peux lui faire confiance. Qui dit qu'elle ne va pas partir une seconde fois ? J'en ai marre d'être abandonnée par les gens que j'aime. J'en ai marre d'avoir le cœur brisé encore et encore. Je me suis promis d'arrêter d'être trop gentille, trop naïve. Alors non, je ne vais pas rendre la tâche facile à Robin, même si au fond j'en ai envie. Je ne vais pas lui pardonner aussi facilement. Ou du moins, je ne vais pas lui ouvrir grand les bras. Non, elle va devoir me prouver qu'elle en vaut la peine. Et tu comptes faire quoi maintenant ? Je veux dire... Tu vas aller t'excuser au près de tout le monde et reprendre "ta vie d'avant" ? J'accompagne ma question d'un haussement de sourcils interrogateur. Mes paroles sont un peu sarcastiques, je ne le cache pas. Mais sa réponse m'intéresse vraiment. Je me demande comment elle compte faire pour "arrêter ses conneries" et "continuer d'avancer".

HJ : je suis désolée pour le délai de réponse.

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Et sa remarque tomba, de plein fouet. Ce n’est pas trop tôt. Elle me sermonne comme si j’étais une enfant, comme si je venais de faire une connerie, enfin, c’est bien le cas, mais me faire une remarque comme ça… Je la regarde alors, me demandant bien pourquoi elle réagit comme ça, comme pourrait le faire ma mère, si je lui parlais encore, sauf que ce n’est plus le cas depuis un moment, comme pour mon père. J’ai coupé les ponts avec eux pour mon bien, pour arrêter d’être leur jouet et qu’ils décident pour moi, qu’ils m’influencent comme ils savent si bien le faire, même si c’est grâce à eu que j’étais une bonne élève avant, que j’ai eu une bonne éducation, mais maintenant, j’ai envie de trouver ma voie, de choisir moi-même ce que je veux faire de ma vie. D’ailleurs, elle me questionne sur cela. La regardant, j’hausse un peu les épaules au début de sa question, mais quand elle me parle de ma vie d’avant, je fronce les sourcils. « Même si je voudrais vivre ma vie d’avant, ce n’est plus possible… J’ai blessé trop de personnes et beaucoup ne pourront pas me pardonner… Comme Nate par exemple… Entre lui et moi, c’est finir pour de bon, vu tout le mal que je lui ai fait ces derniers mois, ce n’est pas plus mal… » Je souris alors un peu tristement, après tout, elle savait les sentiments que j’éprouvais pour l’ancien dunster, je lui en avais parlé, il était mon premier amour et maintenant, je devais tirer un trait sur lui… « Je vais plutôt chercher ce que je veux faire de ma vie… J’ai quitté Harvard et je me suis trouver un boulot dans un magasin de vêtement, le temps de réfléchir, de trouver ma voie comme on dit… » Je baisse alors un peu la tête quand c’est le moment de parler des autres, de mes anciens amis à nouveau, je joue avec mes mains, nerveusement, triturant mes doigts. « Je penses aller m’excuser auprès de certains, ceux qui ont été réellement important pour moi… Comme toi par exemple… Ceux qui ont voulu être là quand j’étais au plus mal au début… » Avant que je ne vous repousse tous comme des mal-propre, avant que je ne partes en vrilles, que je ne fasse que de la merde… Je fixe alors le sol. « Je suis désolée Tessy… » Lui répétais-je alors.

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