Colocation d'un connard et d'une femme enceinte ft Lys' and Tess'

Colocation d'un connard et d'une femme enceinte.
— with Tessy

De mauvaise humeur, de très mauvaise humeur alors que les vacances étaient enfin là, qu'ils pouvaient tous enfin respirer et penser à autre chose qu'aux études qui devenaient de plus en plus prise de tête. Le prince d'Angleterre était dans un état lamentable, enfin aussi lamentable que pouvait l'être une personne qui montrait que rarement ses états d'âmes. Parler de ses problèmes ? Quels problèmes ? Il était Lysandre, il en avait évidemment pas. Et pourtant, pourtant, entendre qu'un certain Indy marchait sur ses plates bandes ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout. Une grande dispute avait eu lieu avec – celle que l'on pouvait nommer l'ex numéro une, son portable était encore entre ses doigts, portable qu'il serrait fortement, ayant surtout le désir premier de le jeter et l'entendre s'écraser contre le mur, mais il se retenait, il essayait de se retenir le plus possible, cependant c'était bien trop dur, il ne pouvait pas faire face à une telle chose, qu'on lui échappe, il n'aimait pas ça, mais vraiment pas et finalement, il le fit, avec beaucoup de rage, il envoya se briser certainement l'un des portables les plus coûteux de sa génération, mais rien à faire ! Il était toujours autant à cran. Sa poitrine se soulevait si vite, sa respiration était bruyante et son regard certainement sévère, heureusement que personne n'était pas témoin d'une telle déchéance. Lys' l'un des hommes les plus froids se retrouvaient dans une situation très inattendue. Son habitude à manipuler était en train de lui rendre la vie difficile. Chienne de vie. Une main dans ses cheveux, il tirait les mèches tout en essayant au mieux de calmer sa colère et sa jalousie. Il devait le faire, sa meilleure amie arrivait, celle qui était certainement l'une des rares personnes les plus importantes à ses yeux n'allaient pas tarder à se présenter à sa suite, il ne pouvait pas se permettre d'être de mauvaise humeur. Avant tout, enfiler un marcel... ou finalement peut-être pas non. Pourquoi devrait-il cacher une telle merveille ? Oui, il était narcissique, il ne l'avait jamais nié et risquait pas de le faire de sitôt. Il effectua simplement quelques pas en direction de l'ordinateur qui avait rejoint le sol suite à une vague d'agressivité de sa part. Ranger les preuves très très rapidement, c'est dans cette conviction qu'il se mit à courir dans toute la suite pour tout cacher.

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Depuis quelques semaines j'ai l'impression que plus rien ne va. Et je crois que je n'ai jamais été aussi bas moralement de toute ma vie. Même l'année dernière, quand j'étais alcoolique après mon viol, j'allais mieux que là maintenant. C'est comme si je m'étais perdue moi-même, je ne sais plus trop bien qui je suis et ce que je fous là. Je viens l'avoir les résultats de mon année, et je l'ai foiré en beauté. Je n'ai pourtant jamais rien loupé. Jamais. Mais ça, c'est le moindre de mes soucis. Par quoi commencer ? Cette année, j'ai perdu trop de personnes, et ça me tue à petit feu. Liesel, ma meilleure amie. Puis j'ai appris le décès de mon père, qui s'est suicidé dans notre maison d'enfance en y foutant le feu. Puis Wolf, mon ancien meilleur ami est parti aussi, pour vivre sa vie fantastique de super modèle. Il a la gentillesse de m'envoyer un colis contenant des fringues de marque tout les deux ou trois mois. Je préférerais largement qu'il rentre un ou deux jours de temps en temps, à la place. Puis j'ai perdu Walter, celui que je pensais être l'amour de ma vie. Il m'a laissé là, toute seule, pour aller rejoindre sa frangine à Hawaï je crois. Ils m'ont tous abandonné. Comme Noa aussi, le père du bébé, qui s'est barré à peine un mois après que je lui ai annoncé la nouvelle. Il m'a promis qu'il sera là, mais je n'y crois pas trop pour être honnête. Le bébé. Il sera là dans moins d'un mois, et plus le temps passe plus j'ai peur. Peur de ne pas être une bonne mère. Après tout je suis célibataire, encore étudiante, vivant en colocation dans un petit appartement. Comment je vais faire ? J'ai envie de baisser les bras. De me barrer. Partir en Hongrie me paraissait être une bonne idée. Je pourrais recommencer une nouvelle vie. Pourtant j'ai laissé Lysandre me convaincre de rester. D'aller vivre avec lui quelques jours dans sa suite, dans un hôtel à Boston. Et je dois dire que ça me fera des vacances. Un taxi m'a conduit jusqu'au pied de l'immense hôtel, et je me fais accompagner jusqu'à la suite de mon meilleur ami. Lyyys ? Il est passé où celui-là ? L'employé qui m'a fait monter dépose mes valises près de la porte et je le remercie d'un pourboire. Et je vois mon meilleur ami débouler. Merci de m'avoir invité. C'est plutôt pas mal ici. Carrément super même. Je viens l'enlacer et lui coller deux bises sur les joues. Tu vas bien ?

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Colocation d'un connard et d'une femme enceinte.
— with Tessy

Le son de la porte qui s'ouvre, Lysandre paniqué se retrouver à bouger dans tous les sens, comme s'il a des fourmis dans tout son organisme, il grimace face à l'éclat de lumière qui le frappe en plein visage dès son entrée dans sa pièce privée. Sa chambre. Il lance rapidement son ordinateur sur son lit puis s'assit sur la rambarde des escaliers pour glisser jusqu'au rez-de-chaussée. Mauvaise habitude qu'il a prit dès le premier jour où il s'y est installé. Un grand sourire sur le visage, il accueille celle qui est si importante pour lui. De long cheveux bruns, un regard bleutés et surtout un ventre proéminent où se cache un petit être. La présence de Tessy ne passe pas du tout inaperçue entre ses murs. « Je suis là. » Le cœur battant la chamade, il pense au portable encore au sol qu'il va devoir ramasser très discrètement pour ne pas attirer ton attention. « Pas mal ? Chérie, tu voudras même plus partir. » Il eut un sourire au coin tout en lui faisant un baisé sur le front en guise de bienvenue dans sa demeure. « T'as déjà prévue de rester en faîte. » Fit-il remarquer en baissant les yeux sur les différentes valises et son sourire revint sur son visage, se moquant doucement de ton attitude. Il était curieux, curieux de comment est-ce que cela allait se passer, vous étiez proche, même très proche depuis près de deux ans désormais, il était clair que faire face à une annonce de grossesse de ta part, il était resté scotché sur place, n'arrivant pas à comprendre comment est-ce que cela avait pu se produire. Et un coup de plus, face au départ du père, Lys' ne savait pas vraiment quoi penser, il était en colère, certes, il n'appréciait pas, mais alors pas du tout qu'on te laisse gérer un enfant seul, même si cela lui rappelait l'histoire de sa mère. Est-ce que cet enfant deviendrait comme lui ? Tellement froid en apparence ? Et toujours à la recherche d'une attention particulière qu'il n'arrivait même plus à obtenir. Ne plus y penser, il était mieux de laisser les pensées sombres derrière, il était tout de même en ta compagnie, il lui restait plus qu'à profiter avant que le départ en vacance n'arrive. « Je ne vais pas te faire visiter, tu es toujours capable d'utiliser tes jambes. » Il se retourna simplement, tout en montrant à l'aide de son bras tout le rez-de-chaussée, un air de fierté peint sur le visage. « Je vais bien... et toi ? » Regard inquisiteur, t'encourageant silencieusement à dire la vérité.

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C'est vrai que quand Lysandre m'a proposé de venir passer quelques jours dans sa suite, avec lui, j'ai été emballée par l'idée. Depuis qu'on s'est rencontrés il y a quatre ans, on s'est toujours super bien entendus. Et on s'est beaucoup rapprochés ces derniers temps. Passer quelques jours en sa compagnie avant qu'il parte au Summer Camp tout l'été, c'est le moyen idéal de me remonter le moral et de me rebooster un peu. J'en ai grand besoin, faut le dire. Lys débarque en glissant le long de la rampe des escaliers et ça me fait sourire. Un gosse ! J'ai un don pour me faire des amis ayant trois ans d'âge mental. Mais ça ne me déplaît pas, au contraire. C'est comme une bouffée d'air frais. Je crois que le mieux ça va être de ne pas me faire à manger moi-même. Parce qu'en ce moment j'ai juste l'impression de passer mon temps à me faire des sandwich parce que j'ai tout le temps faim. Je mange pour deux après tout. T'as tout compris. Je ne voulais pas te le dire, mais je m'installe ici de manière permanente. C'est vrai que ça ne me déplairait pas de vivre dans un hôtel avec du personnel à ma disposition, mais je n'ai pas les moyens, et je ne les aurai certainement jamais. Encore moins avec un enfant bientôt à ma charge. Et puis j'aime bien avoir mon propre appartement quand même, ça apporte une certaine indépendance je trouve. Je fais quelques pas dans l'immense pièce de vie de la suite luxueuse que me montre avec fierté mon meilleur ami. Étrangement, je ne suis jamais venue ici. je crois que je n'ai jamais vraiment osé m'incruster ne serait-ce qu'un après-midi. C'est bête, mais c'est comme ça. En effet, je peux encore marcher. Mais j'ai l'impression de porter un poids de dix kilos en permanence. Ça y est, je me plains déjà. Mais être enceinte, c'est vraiment pénible la plupart du temps. On fatigue plus vite, on mange beaucoup plus, ce qui fait prendre énormément de poids. Pas super pour l'été. On ne peut pas dormir sur le ventre, ni même dormir tout court, parce que bébé décide de se mettre à faire du kick-boxing à deux heures du matin. Mais ça prouve qu'il est en bonne santé, et après toutes les complications que j'ai eu, c'est un vrai soulagement. Si je vais bien ? Non pas du tout. J'hésite un instant avant de répondre. Puis je hausse les épaules. J'ai déjà connu mieux. Je m'approche de l'un des canapés avec ne folle envie de m'y laisser tomber et de ne plus bouger. Mais mon pied tape dans quelque chose au sol. Un téléphone portable. Celui de Lysandre, dont l'écran est foutu. Je ne peux pas le ramasser, pour la bonne et simple raison que je ne peux pas me baisser. Alors je me tourne vers le brun en l'interrogeant du regard. Tu m'expliques ?

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— with Tessy

« Devrais-je déjà les prévenir que tous les plats que tu vas commander devrons être fait en triple ? » Première taquinerie accompagnée de son fameux sourire. « Je te laisse la chambre du rez-de-chaussée, tu éviteras de monter les escaliers comme ça. » Explique-t-il tout en haussant nonchalamment les épaules, les mains dans ses poches tout en se dirigeant vers la seule chambre de cet étage, chambre qu'il n'utilisait pas vraiment, préférant être en hauteur. « Tu peux rien me cacher ! » Sa voix était un peu plus vive, comme si c'était une réalité alors que tout cela partait surtout sur une plaisanterie, il revint en direction de la salle principale. « Je suis bien curieux de savoir si tu vas les garder les dix kilos après. » Il passa sa langue sur ses lèvres tout en posant son regard sur toi, observant comme ta silhouette avait changé depuis le début de ta grossesse. C'était normal, mais c'était tout de même étrange, plus bizarre dans le sens qu'il n'avait pas vraiment l'habitude d'être en compagnie de femme enceinte. Il se sentait encore beaucoup trop jeune pour cela et puis franchement, lui père ? Il donnerait du whisky au bébé pour qu'il dorme et le laisse tranquille. « Tu n'as pas de nouvelle de.... » Il préférait ne même pas dire le prénom, ni même le penser, il savait déjà que ça allait l'énerver et l'expression sur son visage le prouva très rapidement. On pouvait presque croire que ses prunelles étaient devenues encore plus sombre qu'elles ne l'étaient habituellement tellement il se sentait en colère face à ce que ce type avait osé faire. S'il ne voulait pas avoir de gosse, il n'avait qu'à le dire dès le départ au lieu de partir avec la queue entre les jambes et ensuite se prétendre homme. Ouais, Lys' était énervé et ce qui s'était déroulé entre lui et son ex n'arrangeait vraiment pas la situation, à croire que c'était le moment pour que les problèmes tombe par vague. Et problème, voulait dire qu'il n'avait pas le contrôle, ce qui était toujours un inconvénient pour lui. Long silence, Lysandre ne s'attendait vraiment pas à ce que tu tombes sur la preuve de son excès de colère et comme d'habitude, il essaya de le cacher. Il se baisse pour prendre le téléphone tout en prenant la parole. « Il est tombé. » Mensonge. Il sortit comme il peut sa carte sim puis la laisse sur une des petites tables juste à côté du canapé pour ne pas la perdre. Dans trois petites heures maximum, il aurait certainement un nouveau portable.

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En double ça devrait suffire, je pense. Je mange beaucoup, mais pas à ce point là non plus. Enfin, après tout dépend de la taille des assiettes. Parce que les plats gastronomiques avec trois malheureux haricots et un minuscule morceaux de viande ne seront pas suffisant, il m'en faudra trois ou quatre. Lys m'a gardé la chambre du bas. Trop aimable. Mais ça m'arrange, parce que je ne suis pas sûre de pouvoir monter les escaliers. Je jure que c'est hyper compliqué quand on ne voit pas ses pieds. Merci. Tu auras aussi la gentillesse d'y emmener mes valises. Il va le faire avec plaisir, j'en suis sûre. Après tout, c'est le moment plaisanterie. D'ailleurs, il ose plaisanter sur mes kilos en trop. Je n'espère pas les garder. Je voudrais un corps à peu près potable pour la fin de l'été, histoire de profiter un peu. C'est beau de rêver, hein. Mais j'ai déjà prévu des séances de sport intensives. Déjà je reprendrai la boxe, ça sera une bonne chose. Mais tu m'aimeras même si je reste grosse avec le ventre qui pendouille, pas vrai ? Cette image, elle est horrible. Mais j'ai toujours été plutôt mince, alors ça ne devrait pas changer. Normalement. Au pire, tant pis, faut assumer son corps, je l'ai lu dans un magasine. L'ambiance est légère. On plaisante, on se charrie. Et puis tout retombe, quand il me demande dans un premier temps comment je vais. Puis quand il me demande si j'ai des nouvelles de... De qui ? Du père ? Ou de mon ex ? Deux hommes qui étaient importants pour moi, et qui se sont barrés, comme ça, du jour au lendemain. Deux parmi tant d'autres. Ma voix est sèche, tranchante, sans que je le veuille. Mais c'est un sujet sensible. J'ai l'impression d'avoir perdu bien trop de personnes ces derniers mois. Noa, Walter, deux de mes meilleurs amis, mon père... Et l'abandon est pesant. Destructeur. D'aucun des deux. Tu regardes Lysandre, qui a l'air énervé. S'en veut-il d'avoir poser la question ? Il n'y a pas de quoi être désolé. Ou alors il est fâché contre eux. Changeons de sujet. Je me dirige vers le canapé et mon pied heurte un objet. Le portable de mon meilleur ami, totalement fracassé. Il me dit qu'il est tombé. Je n'y crois pas trop. Il a dû tomber de haut pour que l'écran soit brisé de la sorte. Il me ment. Je le sais. Il ramasse l'objet à la hâte. Lys ? Dis-moi la vérité.

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Colocation d'un connard et d'une femme enceinte.
— with Tessy

« J'ai un petit doute. » Il se leva finalement du canapé pour aller en direction de la partie cuisine de sa suite, juste séparé du salon par un bar américain, tout cela formait toute une pièce. Ouvrir un placard, il prit entre ses doigts un verre puis emprunta le chemin jusqu'au bar d'alcool, un peu plus au coin, ayant bien le désir de boire quelque chose de fort. Il en avait besoin, surtout avec cet appel qui revenait en tête sans cesse, sans s'arrêter, l'obsédant, lui faisant prendre conscience de la réalité. Il avait perdu, son emprise n'était plus aussi fort qu'il l'avait espéré. Chienne de vie. Il avala sa salive tout en se versant un liquide de whisky dans le verre. « Tu rêves ! Tu peux encore appeler un employé pour le faire. » Il était bien trop petit prince voyons. Et son sourire mutin sur le visage prouva qu'il ne risquait pas de changer de sitôt. « Des gens sont payés pour ça ici, alors profites-en. » Il fallait avouer qu'il y avait de grande chance que tu sois dans l'incapacité ensuite de reprendre des habitudes d'indépendance. Mais n'était-ce pas mieux ? Lysandre avait tendance à penser comme les membres de la eliot house. C'était d'ailleurs très drôle, qu'il se retrouve dans la maison ennemi. Une grande rivalité semblait être présente entre les deux houses sans même que lui comprenne. Mais cela n'était pas son problème et puis... c'était tellement amusant de prendre quelques bizuts des eliots pour des brebis à égarés du droit chemin. Il trempa ses lèvres dans le verre, liquide qu'il but d'un coup, sa tête se renversant en arrière alors que sa gorge était brûlée, il grimaça même. Ne pouvant pas retenir ce que ce geste lui avait procuré. « Il est vrai que tu as un corps bien trop sexy pour le prendre après. » Il lâchait cette bombe comme si de rien n'était, ne voyant aucune raison de le cacher. Tu étais sa meilleure amie, une grande sœur qu'il n'avait jamais pu avoir durant sa petite vie. Et c'est en prenant la bouteille de whisky en main, mais en laissant le verre sur la surface en verre du bar qu'il revint se planter devant toi. Essayant de cacher sa détresse intérieure, son envie de casser encore quelque chose. De briser tout ce qui était autour de lui. La vie était une salope jusqu'au bout ! « Ventre qui pendouille... » il pencha la tête d'un côté. « J'en suis pas sûr. » Il sourit malicieusement tout en prenant une nouvelle gorgée de sa boisson. « Tu couches vraiment avec des mecs qui ne portent pas leur couille. » Ouais, il était énervé, il était en colère, vraiment rageur face à une telle réalité. Pourquoi ?! Pourquoi fallait-il que tu te retrouves dans la même situation que sa mère autrefois ? « J'ai appelé Ellana et elle m'a clairement dit qu'elle ne voulait plus de contact avec moi. » Avouât-il simplement tout portant son pouce à ses lèvres, y plantant ses dents alors qu'il te regardait droit dans les yeux, ses doigts tenant toujours fermement la bouteille, comme une bouée de sauvetage. Il savait qu'il se prenait le bâton en plein face, mais il était comme ça. Il n'arrivait pas à aimer normalement, on ne le lui avait pas appris, il était toujours dans l'extrême, dans le contrôle, dans... Donc ouais, ça le faisait chier, vraiment chier de ne pas réussir à récupérer celle qui était sa victime d'autrefois.

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Je suis Lys du regard. Il se dirige vers la cuisine. Il prend un verre puis se dirige vers le bar à alcool. Qu'est ce que je ne ferais pas pour boire une gorgée de vodka et sentir le liquide brûler ma gorge. Je voudrais noyer mon chagrin dans l'alcool. Ouais, ça serait bien. Mais je sais que c'est la solution facile, je suis déjà tombée dedans il y a plus d'un an. Puis bon, avec mini-moi dans le ventre, je ne peux pas me le permettre. Dommage. Je ne vais pas appeler un employé juste pour qu'il fasse trois mètres afin d'emmener ma valise dans la chambre. Je croise les bras et hausse un sourcil. Parfois Lys se comporte comme un prince. J'ai tendance à oublier qu'il en est un, c'est trop bizarre. Heureusement que je ne suis pas obligée de faire une courbette devant lui ou ce genre de chose. Je sais que des gens sont payés pour ça, mais c'est trop bizarre. J'ai pas l'habitude. Je vais avoir le temps de la prendre cet été, en logeant ici. Ça va me faire drôle à la rentrée quand je vais retourner dans mon appartement. Ou peut-être que j'y retournerai avant, à la naissance du bébé, je ne sais pas encore. Je m'avance vers le plan de travail de la cuisine américaine de la suite et je m'y appuie. J'ai du mal à tenir debout très longtemps, ça m'agace. T'as une sacrée descente. Tu devrais y aller doucement. Il vient de boire un verre de whisky cul-sec et il grimace, sûrement à cause de la brûlure dans sa gorge. Je connais ça, en tant qu'ancienne alcoolique. Sensation à la fois douloureuse et agréable. Lys, il vante les mérites de mon corps, ça me ferait presque plaisir, tiens. Il n'y a pas de gène entre nous, aucune ambiguïté. C'est mon meilleur ami, mon petit frère, l'homme de ma vie, mais ça s'arrête là. T'inquiète, j'ai déjà trouvé un coach sportif pour après l'accouchement. Mon corps sera aussi sexy qu'avant et on pourra rendre les gens jaloux fin août. Le délai est peut-être juste mais je peux y arriver, je crois en moi. Faudra juste que je trouve la motivation d'aller à la salle de sport et de ne pas rester dans mon lit à essayer de dormir durant les siestes de bébé.En attendant, essaye de ne pas attraper de marques de bronzage gênantes. Je t'appellerai tout les jours pour te rappeler de mettre de la crème solaire. Comme une maman poule, voilà. Mais c'est pour moi aussi, j'ai pas envie de me balader avec quelqu'un qui a le bronzage cycliste. Je n'aime pas sa réflexion suivante, même si je commence à croire qu'il a raison. Je ne sais pas choisir les mecs. Je lui lance un regard noir, pour l'avertir de ne pas s'aventurer sur ce terrain là. J'pense que t'es mal placée pour me faire ce genre de réflexion. On en parle de sa relation malsaine avec Ellana ? Bah ouais, tiens, justement. C'est pour ça qu'il n'est pas bien, qu'il se met à boire à la bouteille comme un pochtron. Je me sens désolée pour lui, je sais qu'il tient à cette fille, à sa façon bien particulière. Je m'étais déplacée vers le canapé, mais du coup je reviens sur mes pas, avançant vers le brun. J'attrape délicatement la bouteilles à laquelle il s'agrippe comme à une bouée. Elle t'a dit pourquoi ? Elle t'a donné une raison ?

(Invité)

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