Je suis vraiment désolée /FT Dawson Blackwood

Amélia a du mal à s’endormir en ce moment. Cela est sans doute du au fait qu’elle va bientôt reprendre ses cours à l’université. Elle sait que les cours ne commenceront qu’en septembre, mais elle angoisse déjà. Elle a toujours été une élève studieuse, elle a toujours eu les meilleurs notes et cela ne l’empêche pas d’angoisser quand même. La peau moite, les cheveux collés sur le visage, elle se réveille péniblement le souffle court. Elle fixe le cadrant de son réveil : 12H30. Elle a donc dormi en début de matinée, cela lui suffit amplement. Elle pense même qu’elle exagère de dormir aussi longtemps. La prochaine fois elle mettra son réveil à une heure plus descente, comme 8H du matin par exemple. Alors qu’elle s’extirpe de ses couvertures, elle rejoint la salle de bain. Elle prend une douche bien chaude, brûlante même. Elle a besoin de sentir ses muscles se dénoués. Cela lui fait énormément de bien. Aujourd’hui elle décide de ne pas manger tout de suite puisqu’elle vient de se lever. Elle mangera quelque chose sur le pouce dehors. Peut-être qu’elle se rendra au Starbuck Coffee. Elle est accroc au moka café qu’ils servent. Elle pourrait même ne se nourrir que de ce breuvage. Ajustant sa serviette autour de sa taille, elle se rend dans sa chambre pour s’habiller. Une robe simple, moulante, blanche et des escarpins. Toujours. Elle sait même courir avec des talons de douze centimètres. Elle se regarde dans la glace, elle se maquille et décide de sortir, de marcher dans Boston, de faire peut-être les boutiques ou simplement du lèche vitrine. La fièvre acheteuse ? Elle connait. Amélia achète très souvent des vêtements, elle adore la mode. Surtout les robes. Elle a un physique facile, elle est mince, fluette, mais elle n’est pas maigre voir anorexique. Elle mange beaucoup, mais elle se dépense aussi énormément. Elle fait du sport tous les jours. Sauf aujourd’hui. C’est dans une boutique de célèbres escarpins à la semelle rouge qu’elle se rend. Depuis quelques jours elle a remarqué une paire. Elle entre alors pour les essayer et bien entendu elle ressort avec. Elle a même changé ses escarpins dans la boutique. Elles sont superbes, « nude » et elle rentre chez elle pour se poser un peu avant de sortir ce soir. Elle a l’intention de se rendre dans un bar le DRINK. Elle adore s’y rendre pour boire de savoureux cocktails. Cela fait un moment qu’elle se promène seule de nouveau. Avec tous les incidents qu’il y a eu à l’université elle a longtemps eu peur de sortir sans qui que ce soit. Mais, voilà aujourd’hui elle a décidé de vivre comme avant. Sorties solo pour rencontrer de nouvelles têtes etc … L’heure tourne quand elle décide de se rendre en voiture au DRINK. Elle sort sa Fiat 500 et se gare non loin du lieu dit. Se repoudrant le visage, elle décide de sortir de sa voiture. Une nouvelle soirée commence ! Si cela se trouve elle trouvera des têtes connues. En attendant elle s'assoit au bar pour prendre une premier cocktail. Un jeune homme s’assoit à ses côtés. « Bonsoir. » Il lance alors à Amélia. « Bonsoir. » Elle répond simplement goutant à son délicieux cocktail. « Ça va comme vous voulez ? » Amélia tourne alors son regard sur le jeune homme et elle acquiesce simplement. « Je peux vous offrir à boire ? » Elle le fixe en répondant : « Non merci. J’ai déjà un cocktail. » Il pose une main sur sa joue et lui répond : « Allez bébé, fais pas ta difficile. » Repoussant sa main, elle lui répond : « Foutez moi la paix ! » Elle n’a pas le temps de dire quelque chose d’autre qu’une main met un coup de poing sur le visage de l’homme. Poussant un cri d'effrois, elle voit à présent le jeune homme qui est venu la défendre.

Elle pense qu’il ne va pas la laisser tranquille. Elle a peur, elle sent des piqures sur son visage, signe qu’elle est anxieuse. Sa respiration s’accélère, elle a envie de vomir. Elle se sent mal à l’aise, totalement perdue. Elle sent qu’elle panique quand l’homme pose une main sur sa joue. C’est comme une brûlure. Elle la sent sa joue qui s’enflamme. Elle a envie de passer une main dessus, tout était arriver assez vite, quand, un coup de poing vient frapper l’homme qui un instant plutôt désirait emmener, sans nul doute, la jeune femme dans une ruelle sordide pour la violer. Alors, lorsqu’elle aperçoit le jeune homme elle a l’impression que tout est faux. Qu’elle fait un mauvais rêve. Se pinçant les lèvres, elle se lève de son tabouret. Elle voudrait qu’ils en restent là, seulement l’homme semble réclamer son du. Il tabasse le jeune homme, mais heureusement des amis à lui le rejoigne. Il crache sur le sol et s’en va. Le cœur ballant, elle reste un instant immobile, puis elle jette un coup d'œil au jeune homme encore à terre. « Je suis tellement désolée, vous allez bien ? » Il se tient au bar, il a le visage tuméfié, du sang coule. « Donnez-moi quelque chose de mouiller, ou avec des glaçons. » Demande t-elle au barman. « Asseyez-vous. » Elle lui sourit puis prend le sac à glace donner par le serveur. « Merci. » Elle chuchote presque, quand elle met ce sac sur le visage du jeune homme. Un rictus de douleur apparaît sur son visage. Elle a mal pour lui. Elle se sent particulièrement gêner. Cela ne serait jamais arrivée si elle s’était défendu toute seule. Devrait-elle prendre des cours de self-défense ? Peut-être. Restant aux côtés du jeune homme dont elle ne connait pas le nom, elle lui demande, encrant ses prunelles dans les siennes : « Je m’appelle Amélia et vous ? Je suis encore une fois désolée. Vous avez le visage défigurer. » Elle se mord la lèvre inférieure, honteuse que tout ceci se soit passer. « Vous voulez que je vous accompagne aux urgences ? C’est la moindre des choses ... » Elle se stop nette un instant. Elle n’a pas laissé le jeune homme en placer une. Cela n’aurait jamais dû avoir lieu si elle n’avait pas décidé de sortir seule. D’habitude elle est toujours en groupe, avec des amis de soirées, elle y rigole, elle boit et s’amuse. Quand elle a trop bu elle dort chez un ou une ami, mais elle n’est jamais seule et elle surveille toujours son verre pour être certaine que personne ne mette de la drogue dedans. Toujours préventive elle se fait punir en ayant causer des soucis à cet homme qu’elle ne connait pas. La prochaine fois elle restera chez-elle, avec son ourson en peluche devant un bon vieux film qu’elle connait par cœur. Elle n’aurait pas aimer que cela arrive à une de ses amies. Elle aurait normalement du se défendre en mettant un coup de genou bien placé ! Elle s’en mord la lèvre. Poussant un soupire et passant ses mains sur son visage elle lui dit : « Sinon je peux vous payer un verre, qu’en dites-vous ? » Ses yeux cherchent les siens, en guise de réponse …

Amélia est désolée. Elle sait que tout ceci est de sa faute. Enfin, pas entièrement. Si elle ne lui avait pas répondu peut-être qu'il n'aurait pas insisté. En fait, dans ses souvenirs il a rapidement insisté pour profiter de la présence de la jeune femme. Alors, lorsqu'elle a vu les coups déferlés sur le jeune homme elle a été horrifié. Tout ceci pur draguer une femme, un comble ! Encore heureuse qu'un homme lui vienne en aide - quand même - elle lui propose de l'amener à l'hôpital si le désire l'en prends. Malgré ses supplications il désire boire un coup plutôt que d'aller se faire soigner. Elle tient encore sa poche de glace sur son oeil quand il prend l'initiative de le prendre lui même. De la bière. Pourquoi pas ! Elle adore cela, surtout la bière portugaise. Elle adore s'y rendre pour passer de bonnes vacances. Elle a du sang portugais qui coule dans ses veines. Sa mère est d'origines Portugaise par son père. Alors, elle s'y rend tous les ans lorsqu'elle a une semaine ou plus. Elle parle le portugais, mais ne sait pas l'écrire ... il faut dire que sa mère ne lui a jamais appris le portugais, c'était débrouille toi durant les vacances pour parler et te faire comprendre ! Elle aimait sa mère plus que tout, ainsi que son père ... ils avaient décidé de faire le tour du monde quand leur unique fille serait grande, c'était chose faite. Bien entendu ses parents lui manquaient énormément, mais elle ne pouvait pas leur en vouloir ... Alors, poussant un soupire, elle se reprend, encrant ses prunelles dans celles du jeune homme. "OK pour les bières." Elle lui sourit avant de déposer un baiser sur sa joue. "C'est pour vous remercier." Il lui dit que cela fait trop conversation d'adultes de se vouvoyer. Elle comprend se qu'il veut dire par là alors elle lui réponds :"OK, va pour tu." Elle sourit. "Tu ne m'as toujours pas dit comment tu t'appelles ... et c'est Amélia, pas Amélie." Un rictus se forme sur son visage de poupon quand elle rit légèrement. "Je pense que le verre sera pour moi. J'ai bientôt terminé le mien." Tous les étés, elle se rend dans le village qui a vu grandir durant onze ans sa mère : Alice. Ses parents n'avaient pas envie de l'appeler avec un prénom portugais. Puis, ils aimaient Alice. A cause sans doute d'un film ou d'une personne, ça Amélia ne savait pas. Tout ce qu'elle sait est que sa mère ne l'a pas tout de suite amener au Portugal. Elle était fâchée avec ses parents à cause de son fiancé : américain.  Du coup elle avait grandi avec seulement ses parents parce que ceux de son père étaient décédé. Elle a connu ses grands-parents alors qu'elle avait l'âge de neuf ans et depuis, tous les ans elle s'y rend au moins une semaine. Pourtant cette année tout change. Elle reste à Boston pour faire du bénévolat. Elle a été un an en Afrique avant de reprendre ses études à l'université. Au lieu de partir au Summer Camp ou au Portugal elle va rester ici pour se faire à l'idée de vivre dans un duplex non loin de l'université. "Au fait, tu es à l'université ou bien tu habites seulement ici ? Je vais faire ma rentrée en septembre. D'ici là je fais du bénévolat." Elle aime parler de ce qu'elle fait, elle ne veut pas s'en vanter, mais elle se doit d'en parler aux autres, peut-être pour les inciter à en faire eux aussi dans le fond ...