Etre ou ne pas être , telle était la question ! Peter était un homme narcissique, égocentrique, excentrique, mégalomane , charmeur, et provocateur. Il ne perdait pas le temps, il était un homme franc et maniaque à souhait. Il avait parfois un soucis sur la perfection. Oui, il avait déjà fait polémique à cause de ses frasques quelque peu indécentes, parfois. Combien de fois, s'était-il réveillé quelque part, loin de ses appartements, parfois nu, parfois sans t-shirt ou jean, parfois habillé. Il était un homme qui semblait enfantin, voir imprudent. Il était ce qu'on appelait, un jet setteur, une grosse tête. Un millionnaire narcissique. Il avait cette face et une autre beaucoup plus sombre qui le hantait la nuit . Il avait l'alcoolisme, boire de l'alcool, tout le temps et la solitude. Il était seul et c'était peut-être pour cela, qu'il faisait autant de connerie, qu'il buvait autant pour oublier ses malheurs, son enfance perdue dans les méandres des calculs, des reproches, de voix dures et de coups. La question Shakespearienne la hantait. Qui était-il vraiment ? Qui n'était-il pas ? Il subissait les terribles coups du sort, du destin. Le théâtre semblait l'apaiser plus ou moins, lorsqu'il jouait un personnage. Peter semblait devenir cette autre personne, un nouveau lui avec un passé différent. Il était quelqu'un d'autre. Il n'était pas lui et ceci l'apaisait. Pour un moment, un seul moment, il arrêtait de se battre contre lui-même. Vêtu d'un costard, un uniforme qui montrait à quel point, il était important, classe sans trop l'être. D'une chemise bleue claire, et d'une cravate blanche. Il avait son pantalon, sa veste étaient noirs. Il lui avait coûté une fortune d'ailleurs.
A l'arrière du théâtre, il profitait du calme avec un bon petit verre d'alcool, un bon bourbon pour réchauffer son coeur et lui faire oublier ses malheurs et le fait qu'il était seul. Se trouver une femme et fonder une famille ? Hors de question ! Les yeux fermés, il profitait pleinement du calme apparent du théâtre. Il aimait regarder la scène vide, ou ne rien entendre dans cet endroit spacieux. Soudain, une voix douce et à la fois changeant vint résonner dans la salle, caché derrière les rideaux rouges. Il vint à ouvrir les yeux et tourner la tête pour regarder la personne qui avait troublé son repos. Une petite blonde toute droit sortie d'il-ne-sait-où. Observant la gestuelle de la personne, il put remarquer quelque défaut du au manque de d’identification au personnage et au manque d'expérience, de connaissance en la matière. Néanmoins, il décelait un intérêt et ce n'était pas mauvais sauf sa voix qui était grotesque. Il écoutait le dialogue. Tout doucement, Peter but cul sec son verre et se leva pour se mettre derrière elle. Le professeur entendit qu'elle termine, qu'elle se retourne afin de l'apercevoir complètement. Elle rougit et commençait à s'en aller. Peter eut un sourire et vint la prendre dans ses bras et la coller à lui. Ses yeux bruns vinrent fixer les siens. Il restait quelque minutes ainsi, silencieux, la jugeant du regard.
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Ton souffle ne doit pas venir de ta gorge mais de ton estomac, souffla-t-il au creux de ton oreille.
Essaye à nouveau, ajouta-t-il sur le même ton.
Peter vint la tourner , tout en la gardant contre lui, posant une main sur son ventre. Son souffle dans le cou de la belle blonde.
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Répète après moi, respire par le ventre, prends ton souffle : Si nous, les ombres que nous sommes, Vous avons un peu outragé, Dites-vous pour tout arranger, Que vous venez de faire un somme, Avec des rêves partagés. Ce thème faible et qui s’allonge N’a d’autre rendement qu’un songe, murmura-t-il au creux de ton oreille.
Chaque mots, tons, intonations étaient contrôlés, sa voix vibrant au creux de son ventre, elle était rauque, suave, à la fois mélancolique. Parfaite pour le rôle. Peter semblait étrange mais à la fois, il savait ce qu'il faisait et voulait lui apprendre à cette femme, comment faire pour qu'elle s'améliore. Peter avait sa propre manière d'enseigner et celle-ci semblait payante avec les étudiants.
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