You and I go hard at each other like we're going to war. ~ Peter & Giulietta ~

You and I go hard at each other like we're going to war.

Il avait besoin d'une chose, une seule chose. Non pas d'alcool, ce coup-ci, seulement une bonne dose de nicotine dans ses poumons. Il sortit de son théâtre et se dirigeait vers l'extérieur. L'air était frais, remplissant ces poumons en manque. Il fallait qu'il se calme, qu'il respire quelque peu. Tirant une cigarette de sa poche de jean, ainsi que son briquet de luxe. Il mit  celle-ci entre ses lèvres et l'allumait. Tirant sur sa cigarette, avalant le tabac qui semblait l'apaiser quelque peu. Peter était quelqu'un de nerveux au naturel, même s'il s'efforçait de cacher cela aux yeux de monde. La cigarette , tout comme l'alcool lui donnaient une certaine sérénité. Cela le détendait de tirer sur sa cigarette, de voir le filtre s'enfumer et de devenir de la cendre blanchâtre. Expirant de la fumée, il observait le jardin coquet de l'université qui s'offrait à lui. Etrange, de toutes ses années de fac, Peter n'était jamais allé dans celui-là. En même temps, à cette époque, il ne pensait qu'aux filles et qu' à la fête. Du moment, qu'il réussissait ses études. Il n'avait pas de problèmes. Il ne pensait donc pas, à se mettre sur un tapis d'herbe parfaitement tondu où les fleurs de toutes sortes poussaient dans une jolie harmonie. Non, car à cette époque, il pensait tout savoir, tout comprendre et surtout que le seul moyen de se détendre et oublier son enfance, c'était l'alcool, les filles et le tabacs. Bien sûr que Peter continuait sur cette route, mais il voyait d'un nouveau regard. Autrefois, il ne voyait pas l'alcool comme une maladie dont il devait se guérir mais comme un échappatoire, un élixir de joie qui était bienvenue chez lui.  Maintenant, il prenait un peu plus de temps avant d'agir, s'obligeant à se concentrer, à se fatiguer d'avantage que n'importe qui d'autre. Son hyperactivité lui avait permis de faire de nombreux dérapages. Maintenant, il tentait de se calmer, de réfléchir avant de parler mais Peter restait toujours le même. Un homme enfantin, irresponsable, un jet setteur. Ses lunettes étaient vissés sur son nez. C'était sa marque de fabrique, dans chacune de ses photos hormis celle pour les promotions de ses pièces, il les avait. Tout doucement, il revint à tirer sur sa cigarette, aspirant le tabac à fond afin d'apaiser ses poumons, et de se détendre totalement. Lorsqu'il fumait, il était tranquille, presque tout le monde. Il dégageait une simplicité à tout épreuve et à la fois une classe, un charisme qui mettait mal à l'aise beaucoup de monde. Il était un homme mystérieux et beaucoup plus complexe que ce qu'il voulait bien laisser paraître. Difficile de croire que cet homme si sûr de lui, si confiant, si charismatique, si célèbre et si séducteur aurait pu être autrefois un petit garçon au regard brisé et perdu, un petit garçon battu et incompris. Derrière son air enfantin, et ses bêtises se cachait en réalité un homme avec beaucoup de démons dont il ne parvenait jamais à se guérir.

Expirant une dernière fois la fumée blanchâtre du dioxyde de carbone. Il vint à jeter la cigarette sur le sol propre et entretenu du parc, du jardin où il voyait des couples se bécoter innocemment. Il eut un sourire nostalgique en repensant à ses années de fac où il enchaînait les femmes, les soirées. Détendu, il allait retourner à ses cours. Soudain, il sentit quelqu'un lui tapoter l'épaule. Se mordant la lèvre, Peter se tourna avec un sourire enjoué. Il arqua un sourcil interrogatif en voyant une élève qu'il connaissait que trop bien, à cause de son caractère un peu explosif et trop féministe à son goût. Mais après tout, il était de la vieille école maintenant. Sans se départir de son sourire enjoué, il la fixait de ses yeux bruns rieurs. Il venait juste de se détendre avec une bonne dose de nicotine et elle débarquait pour le rendre plus que nerveux avec des reproches. Etrangement, il n'y avait que lui, qu'elle ne semblait pas apprécier. Elle était différente des autres filles. Les autres étudiantes bavaient presque devant lui, et voulaient le séduire. Pourtant, il avait cru qu'en vu de son impressionnant tableau de chasse, de sa réputation d'homme à femme, les étudiantes auraient été plus que réticentes, mais ce fut le contraire. Décidément, il ne comprenait pas les femmes. Il y avait qu'une seule qui semblait ne pas être impressionnée par lui, son charisme et sa beauté. Une seule qui se tenait devant lui , en cette belle journée et qui semblait vouloir lui reprocher quelque chose.

-Oui, mademoiselle della Fontana ? Vous êtes perdus ? Vous voulez une cigarette ou laissez-moi deviner, vous avez un autre reproche à me lancer à la figure ? Demanda-t-il d'un ton sarcastique et qui était en plus de ça, faussement poli.

Il avouait. Peter aimait les femmes avec du caractère, c'était parfois plus amusant qu'une fade. Mais là, c'était une étudiante, et il devait se contrôler, ainsi que ses paroles. Il était d'une nature franche, ce qui avait fait parfois polémique dans la presse. Cependant, il était trop fier pour baisser les armes. Ainsi devant elle, Peter gardait un sourire insolent et enjoué comme celui d'un enfant qui était fier de sa bêtise. Après tout, Peter était un enfant malade mais un enfant quand même.