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Poor Unfortunates Souls ~ Peter & Charline ~

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Poor Unfortunates Souls
Nous sommes perdus, nous sommes blessés et l'alcool est toujours là pour nous soigner de nos maux.

Boston n'avait rien à envier à New-York. Tout comme dans la Big Apple, la nuit semblait ne pas décourager les gens qui habitaient, tout le monde sortait, bougeait, dansait, buvait. Même dans cette ville, personne ne semblait dormir. Elle ne s'éteignait jamais, ne s'endormait jamais. Peter s'était habitué à ce genre de ville. Lui aussi, dormait peu. Préférant vivre plutôt que de se reposer. Ou peut-être redoutait-t-il la solitude qui viendra lui tenir compagnie dans son lit. Le professeur de théâtre avait peur de la solitude, peur de ce qu'il était capable de faire lorsqu'il était seul. Certes, il avait écrit de belles pièces de théâtres qui avaient eu un franc succès à Brodway mais hormis cela, il avait peur de ses actes, une fois , seul. Pour ça qu'il invitait des femmes, des étudiantes à coucher avec lui pour éviter d'être seul. En cette soirée où on le ciel était dégagé de tous nuages qui préparaient une averse, Peter attendait une de ses élèves préférée pour aller picoler un bon coup. En réalité, il ne cherchait pas à soigner son alcoolisme. Il aimerait ne pas l'être mais c'était plus fort que lui. Le seul véritable amour qu'il ait porté dans son coeur, c'était l'alcool. Il aimait voir le liquide ambré bouger dans un verre cristallin, siroter un cocktail au bord d'une plage, ou tout simplement le boire dans un thermos pour pas qu'on croit qu'il picole grave au travail. Il observait la mer, non loin de lui, s'échouer sur les berges de béton. La scène aurait pu être charmant s'il avait eu un verre d'alcool dans la main. Voulant tromper l'ennui, il s'assit sur la rambarde, en sortant une feuille et un crayon de couleur pour dessiner quelque chose de médiocre. Ses traits étaient ceux d'un enfant de 5 ans ainsi que son dessin, une fusée partant vers un ciel pourvu d'une lune et d'un soleil avec des nuages en forme de bouc. Vêtu d'une veste en cuir, d'un t-shirt noir écrit " Jack Daniels " dessus et d'un jean noir, Peter se mêlait très bien avec l'environnement. Il devait être discret avec son élève, et non fantaisiste comme il avait l'habitude d'être dans la jet set.

Cela lui manquait la jet set, au moins, il pouvait picoler au grand jour, personne ne lui disait rien, ou disait simplement que c'était un caprice de star. Soudain, Peter entendit des talons claquer contre le bois du ponton, où il se tenait. Signant son dessin avant de se remettre sur ses pieds, Peter te fit face. Il eut un sourire.

- Ah bah te voilà , je croyais que tu t'étais perdu ! T'es en retard, je te signale, tu sais très bien que j'aime pas le retard, s'enquit-il d'une manière ironique.

Sa voix était remplie d'un sarcasme non feint. Après tout, habituellement, c'était lui qui aimait arriver en retard au cours et de ne pas s'excuser. C'était encore plus drôle de voir les élèves les plus fainéant, avec une mine déconfite. Il t'offrit une moue désapprobatrice avec un sourire enjoué. Peter était un grand enfant malicieux, et parfois capricieux mais c'était ce qui faisait son charme. Mais en ce moment, il était surtout impatient de pouvoir enfin picoler et ce coup-ci, il n'était pas tout seul.

copyright acidbrain
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C H A R L I N E  A N D P E T E R
Nous sommes perdus, nous sommes blessés et l'alcool est toujours là pour nous soigner de nos maux. ★★★
Boire, boire et boire. Depuis quelques temps, mes journées se limitaient à très peu. Je n’avais le courage de rien faire. L’alcool était devenue mon échappatoire. Fidèle à la famille Granger, le gène de l’alcoolisme coulait dans notre sang. Ma journée s’était limitée à : m’occuper de mon père. Un vrai calvaire. J’en étais épuisée. Heureusement que les études se terminaient et que les vacances commençaient. Je n’avais plus le courage de poursuivre mes études et la fin d’année avait été particulièrement difficile. Souvent absence, souvent distraite. Je m’étais laisser emporter peu à peu par ce flot de désespoir. J’étais totalement déprimée. Une vrai épave qui m’était insupportable de montrer au grand jour. Je me coupais de tout et tout le monde. Seul les bars miteux avaient encore le plaisir de m’accueillir. Je n’avais qu’une hâte de partir à nouvelle Ecosse pour commencer ce Summer Camp. Loin des dégâts que causaient ma famille. J’avais un besoin pressant de me retrouver. De retrouver l’équilibre fragile que j’avais construit. Ce soir, j’avais prévu d’aller boire un verre avec professeur de théâtre. Étrange comme genre de rendez-vous hein ? pour moi, cette rencontre ne l’était pas vraiment. Mr Wilson ou disons plutôt Peter avait toujours été quelqu’un de très abordable. Il était de loin l’un de mes professeurs préférés. Passionné par la comédie et l’art de mise en scène. Ces savoirs le rendaient que plus attrayant. J’aimais parlé avec lui et j’avais grandement besoin de me changer les idées. Peter était peut être la solution. Il partageait la même passion que moi. Joueur, il allait peut être pouvoir réussir à afficher ce sourire qui avait bien du mal à montrer le bout de son nez. J’étais en retard comme toujours depuis quelques temps. Je m’avançais alors rapidement vers le lieu de notre rendez-vous. Errer dans l’illégalité, voilà bien longtemps que je ne m’étais pas permise d’un petit extra. Je n’avais pas volé depuis plusieurs mois, je m’étais assagie. Mon regard scruta les environs avant d'apercevoir le professeur solitaire. Un verre d’alcool à côté de lui, je me mis à sourire. Il ne manquait pas à son rôle de bon compagnon de soirée. Je décidais d’aller rejoindre le bar avant d’aller rejoindre. « Une bière s’il vous plait !» le barman me souria longuement attirer par un décolleté trop plongeant sans doute. Mes sourcils se froncèrent légèrement. L’effort n’y était pourtant pas, je ne m’étais pas habillée en conséquence. La simplicité était de loin mon plus belle habit en ce moment. Il mit plusieurs minute avant de me tendre mon verre. Je laissais la monnaie sur le bar et partie sans daigner lui dire merci. Trop long le garçon. Je m’approchais de nouveau du professeur. Il n’avait pas bouger d’une traite, trop occuper à dessiner ou griffonner. « Ah bah te voilà, je croyais que tu t’étais perdu ! T’es en retard, je te signale, tu sais très bien que j’aime pas le retard.» mes yeux se froncèrent instantanément. Difficile de tempérer quand on ne demandait qu’à exploser. Un peu plus sur la défensive, je lui fis : « J’ai pas pu allez plus vite et pour une fois que les rôles sont échangés...» du calme charline. Il ne faisait que plaisanter. Je me mis à soupirer avant de finalement faire une grimace en signe d’excuse. Je m’installais à ces côté. D’un geste simple et délicat, j’apportais mon verre vers Peter pour trinquer avec lui. « J’ai eu une journée de merde, santé Peter !» dis-je avant qu’il ne pose sa feuille et son stylo pour prendre son verre. Il trinqua avec moi et j’apportais le liquide à mes lèvres. Mon regard se fronça légèrement et je lui fis : « Comme sa on dessine ? c’est....» j'analysais son dessin et me mis à sourire bêtement « horrible.»
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