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— Roxanne & Turner.

Je n'avais pas plus d'un rond dans le fond de ma poche pour payer mon paquet de clopes hebdomadaire alors me retrouvant bien con devant le buraliste, j'avais eu recours à un stratagème, gros bobard histoire de lui faire pitié. Bon, ca n'avait pas marché mais il avait mis de coté l'objet de mes désirs en attendant que j'aille chercher de quoi le dédommager. En sortant de là, j'ai jeté rapidement une œillade à mon poignet et j'ai bifurqué vers le seul self service en pièces de monnaies que je ne connaisse dans le coin, les quais étant beaucoup trop loin. Je n'avais pas beaucoup remué ciel et terre dans mon esprit de tordu pour trouver où pouvoir me ravitailler. Le bon Dieu me pardonnera de piocher dans ses bonnes œuvres parce que l'une de ses brebis se retrouve dans le besoin cette nuit. Allez, pour faire bonne figure, j'irais peut-être faire confession demain!

Tous ceux qui connaissent l'endroit savent qu'un vitrail à été brisé du temps des bombardements. Des petits casseurs en avait profité pour foutre la pagaille dans le quartier et évidemment, ce n'est pas avec le peu d'argent récolté tous les dimanches que le curé avait pu le faire remplacer. Faut le comprendre, c'était soit le carreau, soit sa vinasse qu'il écoulait discrètement après l'office. C'est un poivreau, un pseudo catho qui profite du système somme tant d'autres. Furtivement, je m'étais glissé par cette ouverture pour me retrouver dans le noir absolu, parsemé des lueurs des cierges ici et là. Passons aux choses sérieuses. Les troncs, voilà mon objectif et armé d'un tison, je m'apprêtais à faire mon premier don lorsque l'on m'interpella par derrière, d'une voix féminine que je pourrais reconnaitre entre mille. A peine retourné, le bras ballant au bout duquel pend mon arme de fortune, je butte sur mes traits celle de libre pour m'esclaffer au bord du rire nerveux. T'es venue grignoter des hosties en douce?

© LOYALS.
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— Roxanne & Turner.

J'ai délaissé mon violon sur un des bancs, usés par le temps. J'en ai joué, une bonne partie de la nuit. J'ai épuisé mes membres à force d'accords, imposant un art maîtrisé aux tympans de ceux venus écouter. Lorsqu'ils sont allés fumer une cigarette à la fin, mes coéquipiers, les plus jeunes du lot, évidemment, je les ai regardé, en les maudissant chacun. « Rox' tu ne viens pas avec nous ? » C'est Roxanne, connard. Haut-bois, et un prénom que je ne connais même pas, mais j'apprécie lorsque le mien n'est pas écorché. Je me débrouille seule pour ce qui est de me marquer J'en fini jamais de vouloir cicatriser. « Je fume pas. » J'ai depuis toujours une aversion pour le tabac. Alors sa clope, il pouvait se la mettre … dans un endroit où c'est déconseillé. « Ouais, mais on va bouffer un hamburger après ça ? » Et tu me tiendras les cheveux quand j'irai le gerber ? J'en ai froncé les sourcils, excédée. Il a tenté un sourire, qu'en une blessure il aurait été si simple d'avorter, une claque, injustifiée, juste pour le plaisir de la donner. Tarée. Mais faut croire que je tiens plus à mon poste que je me permets de l'avouer. « T'es du genre à ne pas accepter lorsqu'une fille te dit non ? » A aimer jouer les pauvres cons ? C'est dommage, j'ai toujours préféré les mauvais garçons. Ceux capables de salir autre chose que mon prénom. Je n'étais pas d'humeur, un jour oui, un jour pas, souffleuse de chaud puis de froid. C'était à son haussement d'épaule que j'ai compris, il abandonnait pour aujourd'hui, et moi, n'ayant jamais obtenu mon permis, j'allais rentrer à pieds. Par un chemin inconnu histoire de corser ma nuit déjà bien entamée. Les grandes portes m'ont attirés dans un premier temps, convaincu que si je m'étais retrouvée ici en présence de maman, elle m'aurait obligée à entrer, foutre deux dollars en offrandes, allumer un cierge, et faire semblant de prier. Même à des kilomètres, elle se permet de me contrôler. Alors je suis rentrée, par la fenêtre, celle cassée. Et j'ai délaissé mon violon.

Les ballerines qui complètent mon uniforme cintré ne résonnent pas lorsque j'avance dans l'allée, seule avec moi. Deux dollars, une bougie, simplement ça, et je m'en vais. Pièces déposées, c'est la première étape accomplie, que je me tourne luminaire à la main, vers tous les autres éclairés. Je m'apprête à l'allumer quand soudain des bruits me viennent de l'autre côté. M'attendant à voir un curé débarquer, j'ai du mal à réaliser. « Turner ... » Lui son baptême, je le connais. Il se retourne, fer forgé entre les doigts, quand je lève les miens tenant encore la cire, en guise d'innocence à prouver. « T'es venue grignoter des hosties en douce ? » Directement j'en repose ce pour quoi je viens de payer sur son présentoir originel, à l'évidence, ça ne sert à rien de prier Dieu ce soir, quand un des sbires du diable se trouve face à moi. Et viens joindre mes mains a reprises, quelques applaudissements détournés. « Ah ah. » Grignoter, qu'il était bien choisi ce mot là. Il a grandi en maturité, cela va de soi. Et en spiritualité, évidemment. Mes mouvements me portent jusqu'à mon instrument, quand je le reprends et que je lui demande sans grand intérêt, juste pour paraître normale et non en train de crever. « Et toi c'est quoi ? » Ton excuse pour être là, a demi armé. « T'es venu buter le curé ? Faut compléter ton merveilleux curriculum vitae. »

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— Roxanne & Turner.

Roxanne applaudit suite à ma boutade un peu merdique. J'aurais certainement trouvé mieux si elle ne m'en avait laissé le temps. On ne lui a jamais dit qu'il était impoli de déranger les gens? « Ah ah. » Et maintenant que faire... Je vais les fracturer ces troncs mais peut-être pas devant elle quoique maintenant, elle doit se douter de mes intentions. Blonde, oui, mais pas conne pour autant, faut le reconnaitre... Je lui retourne le compliment d'un fugace sourire qui aussitôt s'efface lorsqu'elle reprend le chemin de son étui avant de me lâcher: « Et toi c'est quoi ? » Quoi moi? Parce qu'il faut une raison spéciale pour se retrouver ici en pleine nuit? Si j'ai envie de venir me repentir de toutes les conneries que j'ai pu entrainer... « T'es venu buter le curé ? Faut compléter ton merveilleux curriculum vitae. » Qu'est-ce que t'en sais? Ma tête décrit subitement un arc de cercle avant de basculer et lâcher un juron que moi même j'ai bien du mal à discerner... Ah putain. Planter un cureton. Y'a mieux pour redorer mon blason. C'est sur que culbuter une anorexique dans les chiottes décrépies d'un bar, difficile de faire mieux question dépravation mais  çà je le garde pour moi. Faudrait pas la faire retomber dans ses vieux démons, pas ici, pas ce soir. Je lève le tison en direction de son bagage J'espère que t'es pas venue en jouer ici parce que j'ai du travail et je n'ai nul besoin de t'avoir sur le dos, toi et tes mélodies bâtardes. Avouez que c'est risible et juste à cette pensée je me marre dans l'ombre d'un pilier tout en faisant quelques pas dans sa direction. Elle? Capable de supporter durant des heures le poids d'un violon du bout de ses bras rachitiques? Faudrait déjà qu'elle pense à se remplumer... Je viens le délester d'un peu de ferraille. Après, peut-être de son vin. Mais même çà elle n'y a le droit. Elle buterait dans le premier banc rencontré à peine un verre avalé et ça me ferait profondément chier que de la raccompagner. Être aperçu en train de trainer dans les ruelles avec elle pendue à mon cou ? Jamais, plutôt crever parce qu'après elle m'inviterait certainement à rester et moi, j'ai déjà donné.

Je suis pour l'excellent précepte de ne jamais retourner avec mes ex, peu importe depuis combien de temps je les ai pratiquées. Alors les yeux sur son petit cierge qu'elle a eu l'idiotie d'allumer, je vais et me dirige sur un banc non loin, saute dessus hâtivement tout en vociférant Tu penses pas que s'il existait, il te serait venu en aide depuis le temps?

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— Roxanne & Turner.

Lorsqu'il secoue son visage, j'en lève les yeux au ciel éreintée par avance de cette joute verbale inconsciemment provoquée. « Planter un cureton. Y'a mieux pour redorer mon blason. » Pour ce que j'en ai à faire de ton blason, j'ai bien assez de mal avec le mien et prendre en compte les aléas de mon propre destin. Il lève son arme de fortune en direction de mon violon, et déjà je l'entends se plaindre. « J'espère que t'es pas venue en jouer ici parce que j'ai du travail. » Ses jérémiades me donnent clairement le bourdon. Et puis, du travail, vraiment ? Parce qu'il est devenu moine depuis le temps ? Je sais qu'on n'a jamais été vraiment proches mais j'imagine que j'aurai été au courant. « Je viens le délester d'un peu de ferraille. Après, peut-être de son vin. » J'en grimace quelque peu face à son idiotie d'imbécile heureux. Ce doit être si simple, d'être dans sa tête. De brasser en permanence du vent. De ne pas devoir se battre contre soi. Mon royaume contre une minute dans ta tête, Turner, tu vois ? Mais c'est avec dégoût que je lui balance un « Brillant. » Face au futur de sa soirée. Non réellement, c'est merveilleux. Je préfère encore mon programme fabuleux, déchet à ma manière, mais au moins je n'en suis pas à dépouiller les malheureux trop pieux. Ce qui est tout de même à souligner – pour ce que cela vaut, évidemment – c'est qu'il a le mérite de ne pas avoir changé. Toujours égal au connard qui un jour dans des toilettes miteuses d'un bar français m'a dépucelée. Et le pire c'est que j'avais voulu continuer. Le sexe en destruction, prémices d'une pendaison. Le voilà en train – d'encore une fois – tiré les projecteurs sur sa personne, se positionne en chef de spectacle, monsieur Loyal improvisé et se met tout bêtement à gueuler. « Tu penses pas que s'il existait, il te serait venu en aide depuis le temps? » Tu n'as absolument aucune idée du chemin que tu es en train d'emprunter. Sait-il seulement ce que cela fait, de se détester ? De se regarder dans un miroir et de ne voir que les mauvais côtés ? De contempler une laideur en ayant envie de s'arracher le cœur ? Qu'être plus maigre pourrait arranger ça ? En finir par disparaître et effacer le moindre mal qui pourrait me ronger ? Aucune idée. Même pas une infime. Quand je fourre mes doigts dans ma bouche c'est là que j'ai l'impression de vivre, là que je ressens mes pulsations cardiaques dans toutes les veines pouvant traverser la carcasse que je peine à traîner. « Ta gueule. » Ok, j'avoue avoir pensé qu'il manquait de spiritualité, et il est vrai que je ne fais pas mieux, mais je dois me rendre à l'évidence, ce con m'a mouchée. C'est en fouillant dans la poche de mon uniforme que je m'avance à sa hauteur, je lui glisse un sourire quand il me regarde en contre bas, et balance à ses pieds, sur le banc, ce que mes doigts cherchaient. « Pour la représentation. » Cinq dollars froissés.

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— Roxanne & Turner.


« Ta gueule. » Ca c'est de la répartie bravo, t'as rien trouvé de mieux sincèrement? Dieu n'existe pas, ce n'est qu'un mythe inventé depuis la nuit des temps et que certains ont cru bon de poursuivre, trop cons pour prendre en mains leur propre destin. Alors navré de ruiner tes croyances... Elle avance et positionne ses pas stratégiquement sur les dalles pour la prochaine attaque dans une progression lente au point que mes doigts se resserrent en étau sur le métal. T'approche pas Satan ou tu vas y gouter à ma barre. Malgré l'obscurité j'aperçois ses doigts se glisser dans sa poche et après quelques secondes en ressortent, tenant fermement un petit billet de quoi.... 5 dollars. Pas compliquer d'en déterminer la valeur même chiffonné vu la tronche de ce bon vieux Abraham qui y est dessinée lorsqu'elle me le jette à mes pieds, toute souriante. Que çà? C'est pas cher payé pour un instant avec ma personne. Tiens j'aurais dû être escort boy et j'aurais, pour sur vu ma gueule de rat défraichi, su m'attirer les faveurs des couguars les plus esseulées.  Mes yeux croisent un instant les siens, enclins à une moquerie non dissimulée, et je m'accroupis histoire de pouvoir le ramasser, en palper la nature et le glisser sous mes narines pour en humer le doux fumé. Trop aimable Milady. Je sais que c'est un lourd sacrifice. Deux Starbucks en moins avec tes copines.  

Le billet est rapidement glissé dans ma poche et ressaute à terre juste à ses cotés. J'ai de quoi m'acquitter de la somme demandée par ce gérant alors inutile de trainer mais c'est sur le chemin du retour, matraquant les bancs de mon tison, que je fais demi-tour subitement la main libre frictionnant mon menton. Tiens...  Mais je ne finis ma phrase et reviens vers elle, les 5 dollars entre les doigts parce que même si cette somme pourrait me permettre d'obtenir ce pourquoi je suis venu me perdre ici, cela vient d'elle, de sa pitié. Pour cette même somme, toi, qu'est-ce que tu serais prête à faire ? Juste par curiosité.


© LOYALS.
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