WILDINFORD • " It’s cold-hearted, cold-hearted "

J'ouvrais les yeux en grands en prenant une grande inspiration. Me voiler la face ? Mais ouiiii bien sûr ! Même si mon Cole était particulièrement attirant, je ne pourrais tomber dans les bras d'un homme comme lui.. Vous imaginez la merde dans laquelle je serais ?! Trop de femmes dans son monde, je crois que j'entrerais en prison avec ma patience inexistante franchement. Je pourrais pas accepter tout son moulin rouge bas de gamme, je pense que ce serait la guerre entre nous en amour, ce serait à qui se fera le plus de mal, j'imagine la scène de loin et ça me fait doucement sourire. - Je sors avec les patrons, pas leurs employés Wildingham ! Je le piquais légèrement, une voix pleine de sous entendus, j'étais d'humeur taquine ce soir et puis il m'avait manqué alors voilà.. J'arquais un sourcil et j'élargis mon sourire petit à petit en sa direction. Puis mes lèvres se déforment en une grimace quand la discussion se porte sur la fréquentation merdique de Noah. J'haussais les épaules et dégage les cheveux descendants le long de ma poitrine d'un mouvement de tête. - Et puis quoi encore ?! Je perdrais jamais mon temps à appeler la police pour lui ! Ça lui apprendra à traîner avec avec des pouilleuses camées. Dis-je en haussant légèrement la voix. Ah, c'est bon j'en avais ras le cul de voir les hommes de chez nous s'amouracher de Mather vulgaire. Zakhar était l'exemple type, puis le premier Andy et Briony, c'était l'anarchie à ce moment-là.. La bonne époque où la Eliot ressemblaient encore à quelque chose. - Il n'aura que ce qu'il mérite ! Rebondissant de suite sur un ton mesquin, un sourire crispé aux lèvres. Je remettais ma robe en place et mes gestes s'arrêtent net, et voilà, encore elle, je respire lentement sûrement le fait d'entendre son prénom encore une fois sortant de la bouche de mon ami. Putain c'était quoi son problème avec elle ?! Je relève la tête, avalant ma salive et la colère qui va avec pour essayer de rester calme, j'ai pas envie que cette soirée se finisse comme l'autre jours. - Je vois. Dis-je sèchement en me mordant nerveusement la lèvre inférieure. Bon au moins il y avait de l'orage dans l'air apparemment donc c'était bon pour moi ! Je me rassure avec cette idée, ça me réconforte le fait qu'il s'éloigne d'elle.. C'était pas gentil par rapport à Cole de penser ça mais c'est ce que je voulais, je pouvais pas mentir sur ça.. - T'as confiance en moi non ? Je ne te déçois jamais. Souriais-je en resserrant mes doigts autour de sa cuisse de manière inconsciente dans le lâcher du regard.

Je la vis exaspérée par mes allusions. J’aimais ça, cet effet que je lui faisais… Et puis j’aimais à penser que si, elle se voilait la face, que son exaspération n’en était qu’une preuve supplémentaire, qu’un jour peut être elle céderait et se rendrait à l’évidence de son amour infini pour moi… Et en attendant, elle me rappela qu’elle ne coucherait pas avec un –simple- chauffeur. « Pas de bas de gamme pour toi ma chère Hippolyte, c’est vrai. » répondis-je avec un petit rire, comme si j’avais pu l’oublier. Rappelons que la blonde face à moi avait avoué n’avoir couché avec Tate que pour son statut de VP. Même si sur ce point, je n’étais pas dupe. Elle était intéressée certes, mais je me doutais qu’il y avait plus entre notre ami commun et elle… Je m’inquiétais pour Noah ensuite. D’Aremberg était aux abonnés absent depuis notre incruste chez les bouseux du campus… Etrange et inquiétant. Mais cela eut le don d’énerver mon interlocutrice : pas de temps, pas d’énergie à dépenser pour notre ami. Ca lui servirait de leçon selon elle. Sa réplique m’arracha un rire : « J’espère que si c’est moi qui disparais tu seras moins dure envers ma petite personne… » Et puis après tout, il couchait juste avec cette nana non ? Ce n’était pas comme si il allait l’épouser ? En tout cas, moi, de cette histoire, je n’en savais que très peu. Que ce que Kyla m’avait confié à vrai dire. « Ca t’est jamais arrivé toi, miss parfaite Dunford, de coucher avec le mauvais type ? » Allez affirme moi que tu ne couches qu’avec des Tate et autres garçons de bonne famille et je me tairais. Je faisais le malin mais me raidis un peu quand la conversation se recentra sur moi. Mon moral en berne pour être exact. Et c’est un seul prénom qui surgit de mes lèvres, justifiant ma morosité du moment. Hippolyte s’assécha un peu, comme toujours quand il s’agissait de la brune. Sauf que mon amie me promettait de tout me faire oublier, ses doigts se resserrant contre ma cuisse, m’assurant qu’elle ne me décevait jamais, me demandant si j’avais confiance. J’hochai silencieusement la tête pour acquiescer, mon regard s’accrochant au sien, une lueur réclamant la suite luisant dans mes yeux. « Fais moi tout oublier alors Hippo… » la défiai-je, un sourire naissant au coin de mes lèvres, impatient de découvrir jusqu’où la blonde était d’humeur à aller ce soir.

(Invité)