Turner C. Doyle ► Jamie Bell

**Date de naissance** 19/06/1990

Mather.

" Je ne veux pas être le produit de mon environnement, je veux que mon environnement soit mon produit à moi. "

Il l'a bien tourné ce gars là et je ne sais pas pourquoi c'est une figure de style qui me plait, un visage que j'aurais plaisir un jour à croiser. Il a tout pigé: la vie ne t'offre rien gratuitement. Alors lorsque tu veux, c'est simple: tu prends. C'est une ritournelle que je pratique régulièrement avec plus ou moins de réussite depuis l'âge de mes 18 ans. Cela m'a même valu quelques séjours à l'ombre mais rien de bien méchant, l'histoire de quelques jours seulement. Je n'ai pas la réputation d'être très sociable et encore moins d'être généreux en paroles si ce n'est pour cracher sur le dos des gens. Ah oui je me présente: Turner Cassian Doyle, l'arrière arrière petit fils de Conan Doyle, Sherlock en personne et si la curiosité est un vice qui coule dans mon sang, la traîtrise l'est également. Au lieu de vous faire éloge de mon cas, je vais plutôt vous dire ce que je ne suis pas: la main sur le cœur, fraternel, bienveillant, loyal. Je ne sers que mes propres intérêts mais j'ai aussi, par la force des choses, appris qu'on s'en sort toujours mieux lorsqu'on est entouré. Alors j'ai foutu de cotés quelques aprioris, l'utopie de mon monde meilleur, pour pouvoir m'en tirer. Une confrérie? Pourquoi pas... Mais à une seule condition: la Mather ou rien car elle seule semble correspondre à mes exigences.

Student
Cela dit, ne pas être étiqueté comme tous les autres a son charme. Je ne veux être l'un de ses gars bodybuildés ( ce que je ne suis pas, faut pas non plus se leurrer) aux deux neurones qui se battent en duel faute d'encaisser sur un terrain, de ces gosses de riches nés la cuillère dorée dans le bec et qui chuteront à un moment donné, de ces quincy coincés que tout le monde semble aduler... Quelle connerie que de se croire dans un monde bercé de paroles aimantes et bienveillantes. Stoppez les machines bordel et regardez dans quelle merde vous mettez les pieds à côtoyer cette haute société. Fréquentez les Eliots quelques jours durant et j'en gage que bientôt, vous les aimerez pour leur argent et les envierez jalousement. Et cette vermine friquée pullule sur le campus: Je tourne la tête à droite et vois l'héritière du trône de je ne sais quel pays, à gauche c'est le fils du PDG d'une quelconque firme internationale et je me ferais bien coincer par derrière par le duc de je ne sais pas quoi... Alors, il faut continuer d'avancer tout droit, tracer sa route sans se poser la moindre question... Carpe diem. C'est la seule façon.

Once upon a time

Puisque Turner n'est pas présent, c'est moi, sa conscience

, qui vais vous présenter - brièvement - l'individu. Rassurez-vous il n'est pas loin, avachi à coté là - faites gaffe vous marchez dessus... - en train de décuiter de sa soirée. Vous ne le voyez pas sous son meilleur jour mais Turner n'a pas toujours été acariâtre et mauvais. Non. Autrefois, il était un gamin tout à fait ordinaire, les oreilles décollées ( qu'il a toujours gardées), le physique malingre (qu'il tente d'améliorer), un visage rond et débonnaire, toujours un mot pour plaisanter et très entouré. Malheureusement, tout cela a très vite dérapé...

Il est né, si ma mémoire est bonne :doh: , il y a 26 ans dans les hautes terres d’Écosse à Édimbourg. Une belle ville où il a grandi jusqu'à ses 17 ans dans une famille tout ce qu'il y a de plus aristocrate. Seulement voilà, la richesse attise l'envie et le nom des Doyle a toujours été synonyme de fortune grâce à la réussite de Sir Arthur, leur aïeul. Qui ne connait pas au moins l'une des extraordinaires aventures de son protagoniste vedette? Même Walt Disney s'est amusé à lui payer des droits lorsqu'il a repris l'idée pour l'un de ses dessins animés. Autant dire que la famille n'a jamais souffert d'aucun manque et se complaisait largement dans l'opulence.

Alors le 13 décembre 2007, quelqu'un s'est amusé à coincer les deux parents à la sortie d'un gala de charité en percutant de plein fouet leur berline. Pas morte sur le coup, la mère décéda quelques jours plus tard alors que ses deux garçons étaient à son chevet. Et voilà comment on est projeté à la tête d'une fortune en n'ayant même pas atteint la majorité. Un peu perdus, les deux gamins furent néanmoins soutenus par leurs oncles et leurs tantes qui évidemment cherchaient de leur coté le moyen de récupérer une petite part du gâteau sans trop se fouler. La donation, c'est un mot que Turner et son cadet Jimmy entendirent maintes et maintes fois jusqu'à ce qu'ils ne se décident tous les deux à disparaitre, harcelés par une famille aux dents longues et à la langue bien pendue. L'argent étant bloqué jusqu'à leur majorité, c'est à ses 18 ans que l'ainé quitta le "foyer" pour barouder en Europe. En France plus précisément jusqu'à tomber un jour sur un convoi au gout d'ailleurs, de liberté. Les gens du cirque venaient enfin de faire leur entrée dans sa vie et moyennant son souper et son lit contre quelques petits services dispensés, il les accompagna pendant presque un an de sa vie. Il vit Paris et sa tour haute de 1000 pieds éclairée la nuit, Strasbourg et ses parcs fleuris en été. Il connu le froid mordant de Lille sous la pluie torrentielle du Nord et les caresses du soleil méditerranéen lorsqu'ils s'implantèrent près de Nice. Pendant ces douze mois, il fut palefrenier mais aussi jongleur et lanceur de couteaux, une pratique dans laquelle il excelle toujours.

A ses 19 ans, il décida de reprendre contact avec son cadet resté au pays pour lui intimer de le rejoindre mais cela n'était plus au gout de Jimmy qui s'était laissé séduire par le coté sombre de la famille. Turner s'en voulu naturellement et quitta son second foyer pour reprendre un nouveau départ. Cette fois-ci, il choisit la mer plutôt que les terres et paya son droit de passage au prix fort sur un chalutier qui le conduisit sans escale jusqu'en Amérique. Petit à petit, il oublia ses origines, son éducation, son nom pour débarquer en parfait inconnu sur les quais qu'il squatte toujours aujourd'hui. Si la fin de sa 19 année n'a pas été des plus faciles, à trainer ici et là, dépensant sans compter son argent et empruntant à des personnes peu recommandables, récupérant chez les autres ce dont il avait besoin, c'est à ses 20 ans une fois installé dans un entrepôt qu'il est chopé par les autorités du coin pour vol aggravé ( chez une petite vieille). Quelques mois à l'ombre et un psychologue, devenu aujourd'hui l'un de ses plus fidèles amis, auront raison de ses envies de rébellion. Sur les conseils du Dr. Heckart et appuyé par ce-dernier, il reprend ses études en littérature. Mais sa grande passion à lui, mis à part la lecture, c'est de tout faire sauter. Aussi se plait-il depuis trois ans à suivre les cours de chimie desquels il tire de précieux enseignements. :hanhan: