Foody Love ♠ Laïna

Foody love
feat la Belle et la Clocharde

Une soirée mondaine, voilà qui manquait à son palmarès des soirées harvardiennes. Et puisqu'elle n'avait pas encore commencé les cours, elle avait tout le temps d'apprivoiser l'environnement d'Harvard. Ses relations professionnelles lui avaient permis d'infiltrer facilement la soirée. En tenue de serveuse, la jeune femme décide d'ouvrir un peu son chemisier et de relâcher ses cheveux. Le buffet est prometteur, presque trop. C'est difficile de résister, Lyra n'a jamais su résister à de la bonne bouffe. Discrètement, elle picore un petit four, puis une verrine, et encore un petit four. Ses yeux se plissent lorsqu'elle repère une jeune fille entrain de s'empiffrer pareillement. Un regard complice anime ses traits tandis qu'elle lâche d'une voix fataliste. « La bouffe est encore meilleure que tous les beaux-gosses qu'il peut y avoir à cette soirée non ? J'échange une partie de jambes en l'air contre ce buffet sans hésiter. » Et voilà qu'elle reprend un verre pour arroser le tout. C'est les gens comme elle qu'on appelle les pique-assiettes non ?

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lyra et laïna

Je m’étais laissée inviter à cette soirée mondaine par une connaissance avec qui je me permettais de jouer de mon charme. Il fallait l’avouer, mon physique ne laissait que peu d’hommes indifférents. Je faisais parler. J’attirais. Et c’était un avantage, moi qui aimais tant attirer l’attention et provoquer. Je m’étais pointée à cette soirée vêtue assez légèrement, avec un grand décolleté offrant une vue direct sur mes gros bébés. Après avoir salué deux-trois personnes que j’avais déjà pu croiser, une chose avait tapé dans mon œil : un buffet. Vous savez ce que ça veut dire, Laïna et le buffet ? Une soirée parfaite, à deux, en amoureux. Amoureuse de la bouffe, je l’étais très clairement. Et si je ne vidais pas la moitié de ce buffet à moi seule, c’est qu’il y avait un problème. Je n’avais honte de rien, et mon mètre cinquante en cachait beaucoup, des choses. Du haut de mes talons, je m’étais dirigée vers les petits fours, m’empiffrant – pourtant poliment – comme jamais. C’était gratuit, non ? Une voix inconnue m’avait sortie de mes pensées – qui se résumait à ‘MANGER MANGER MANGER’ – et je me tournais vers elle, l’air étonné. Un sourire avait fini par apparaître sur mon visage dès lors que je comprenais ce dont elle me parlait. « Tout à fait. De toute façon, rien ne vaut une bonne bouffe ! » riais-je. « Mais j’ignorais que les serveuses étaient en droit de manger ? » J’arborais un sourire narquois, quelque peu taquine, sans pourtant lui manquer de respect. « Mais t’as raison, c’est gratuit, faut en profiter de ces bonnes choses. »

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Foody love
feat la Belle et la Clocharde

Un sourire habille ses traits alors qu'elle lui lance que les serveuses ne sont pas spécialement là pour profiter du buffet. Bonne pioche Demoiselle, ses sourcils se haussent. « Oh non la tenue c'est juste un emprunt. » rétorque-t-elle doucement vers elle en se penchant et en adoptant un petit rire amusé. Elle repique un petit four au passage et commente. « Tu devrais essayer ceux-là, ils sont divins. » C'est juste dingue, on sait pas quoi choisir, tout ce qu'elle goûte est bon, alors tout manger. « Et toi, tu es venue seule ici ou tu as un cavalier ? » Ses yeux parcourent sa tenue, très sexy, sans doute qu'elle a fait ces efforts pour quelqu'un. Elle aime bien le contraste entre la tenue apprêtée et la bouffe dont elle s'empiffre sans arrière pensée, une fille de contrastes quoi, ça lui plaît. « Et au fait, je suis Lyra, et toi ? » demande-t-elle en tendant son verre vers elle afin qu'elles puissent trinquer à l'abondance. « A ce délicieux buffet au bon goût de gratuit. » Ses paupière se plissent et ses lèvres s'étirent avant que sa gorge ne réclame une nouvelle avalanche de bulles dans son gosier assoiffé.

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lyra et laïna

Je n’avais pas même cherché à retrouver l’homme qui m’avait conviée à cette soirée, que je me trouvais déjà à m’empiffrer au buffet. S’il comptait m’avoir pour la soirée, il avait réalisé une grossière erreur. Mieux aurait-il valu pour lui de s’assurer qu’il n’y avait pas de quoi manger, ou alors en petite quantité, pour que je ne passe pas ma soirée là-bas. J’étais sans gêne à ce sujet. Que les gens m’adressent des regards dédaigneux, peu importe. Que l’on parle de moi, peu importe aussi. Du moment que mon ventre était bien rempli, j’étais la plus heureuse des femmes. « Un emprunt ? Pour avoir accès au buffet uniquement, je suppose ? » riais-je. Ca me paraissait plutôt original comme ‘emprunt’, à moins qu’elle ne soit une agente secrète, de type FBI ou CIA. Qu’en savais-je, après tout ? Je m’étais laissée tenter par les petits-fours dont elle venait de me parler, que je savourais d’ailleurs. « T’as raison. T’as un bon palet toi, dis-moi. » Un large sourire s’était dessiné sur mes lèvres alors que j’en prenais un deuxième. « On peut dire que je suis venue accompagnée mais que j’ai abandonné mon cavalier. Enfin, on devait se rejoindre ici, mais le buffet a eu raison de moi, et Monsieur ne l’emportera pas face à ces mignardises… » Une Laïna digne ne laissera jamais passer une occasion de se nourrir pour un homme. Surtout pas. Triste erreur ! « Laïna, pour ma part. Enchantée ! » Une copine de bouffe ? Je l’avais vu tendre son verre vers moi, et c’est à ce moment que je réalisais tristement que je n’en avais même pas pris… J’en avais donc attrapé un au passage pour trinquer : « A l’abondance de ce buffet ! » Devais-je lancer un défi, à celle qui s’empiffrerait le plus ? J’hésitais, mais ce n’était pas une soirée pour. Peut-être que plus tard, avec un peu d’alcool – et un buffet à moitié vide – l’occasion se présenterait. « Qu’est-ce qui t’amène ici en tenue de soubrette ? » ‘Soubrette’, pas très glam comme terme mais pas dégradant pour autant. Les tenues de soubrette s’avéraient même être plutôt sexy, en réalité. Et puis, c’est ce que cela m’évoquait.

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Foody love
feat la Belle et la Clocharde

Sa remarque lui arrache un regard amusée, c'est certain que des filles comme elle on en croise pas tous les jours mais Cambridge va devoir s'habituer. « Entre autre oui. » Les deux nouvelles alliées trinquent aux bonnes choses et Lya confirme l'hypothèse de la nommée Laïna « La nourriture c'est une de mes passions. » En vrai, elles étaient nombreuses, parce que Lyra était du genre passionnée et là elle avait trouvé de quoi se satisfaire. La jeune femme en face d'elle, n'avait pas l'air vraiment mieux, après avoir trouvé un cavalier pour la soirée, elle préférait finalement l'abandonner pour mieux s'adonner à la dégustation, ça ne valait pas moins qu'elle et sa tenue de serveuse. Elle sort une cigarette de sa poche et demande« ça te gêne ? » Parce qu'après avoir bien rempli son estomac, elle avait envie d'une petite pause. Laïna se montrait curieuse sur la raison de sa présence à cette soirée, il ne fallait pas être aveugle pour voir qu'elle ne collait pas franchement au décor mondain de la soirée mais davantage à une soirée festive de Mathers. « Je suis curieuse, je voulais voir à quoi ressemblait les soirées hypes par ici, et je résiste pas à un bon buffet. Et puis, je débarque à Harvard à la rentrée donc accessoirement j'essaie de me familiariser avec l'environnement. » Elle boit une gorgée de boisson avant de poser ses yeux sur la jeune femme, elle a l'air jeune elle aussi. « Et toi ? T'es là juste pour la bouffe ou y'a une autre raison? » s'amuse-t-elle avec un sourire. « T'es une milliardaire ou un truc du genre ? » Après tout, elle ne savait même pas à qui elle parlait.

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lyra et laïna

Elle m’était totalement inconnue, et pourtant, on semblait toutes les deux sur la même longueur d’onde. Sa tenue m’avait d’ailleurs amenée à penser qu’elle n’était qu’une couverture pour pouvoir profiter de ce buffet gratuit… et si c’était le cas, c’était une plutôt bonne idée. A laquelle je n’aurais sans doute pas pensé ! « La meilleure des passions, je dois dire. Et il semblerait qu’on la partage ! » Je souriais, plutôt amicale à ce moment-là, comme à mon habitude. J’apprécie assez la présence des gens mais mon caractère fait que, après avoir creusé, la plupart d’entre eux disparaissent de la surface planétaire. Je secouais la tête quant à sa question concernant la cigarette, accompagnant le geste d’un simple « Pas du tout. » Je doutais que ce soit le meilleur endroit pour fumer, mais ce n’était en aucun cas mon problème, et puis j’étais mal placée pour lui faire la morale. Et loin de moi ce genre, de toute façon. Je lâchai un sourire alors qu’elle m’expliquait les raisons de sa présence : « Sans doute devrais-tu rejoindre les soirées des Mathers, dans ce cas. Peut-être plus approprié niveau ambiance à tes goûts ? » Loin de moi l’idée de prendre de haut, puisque moi-même je préférais de loin les soirées des Mathers, ma future confrérie, bien que je ne crachais pas sur ce genre de soirées mondaines. Mais excepté en voilant la réalité, ces dites soirées n’étaient pas de mon niveau. « Une petite nouvelle, alors ! Tu viens y étudier quoi ? Si ce n’est étudier la festivité des soirées Mathers ! » riais-je. Ca me semblait approprié, en quelque sorte, à ses idées. « J’aime assez participer à ce genre de soirée, je dois l’avouer, ça me fait me sentir plus grande. » Je riais à sa remarque quant à mon niveau de richesse. « Si seulement ! Mais non, j’ai la chance d’attirer pas mal et les hommes ont tendance à apprécier ma présence à leurs côtés dans ce genre de soirée… Ils doivent me prendre pour une femme-objet, un délire dans le genre. Ca m’arrange parce que tout est gratos, pour quelqu’un qui roule pas sur l’or c’est plutôt une bonne occasion ! » On ne va pas se cacher que tout ce qui est gratuit est bon à prendre du moment que ça nous fait du bien, hein.

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Un sourire complice valide l'importance de leur passion commune tandis qu'elle embrase le brin de tabac à ses lèvres vu qu'elle y est autorisée par sa nouvelle compagnie, ce qu'en pense les autres ne lui importe pas de toute manière. Elle expulse doucement la fumée serpentine de sa bouche rassasiée tandis que Laïna lui conseille les soirées Mather bien plus appropriées à ses souhaits selon ce qu'elle perçoit d'elle. « Oh mais justement, je connais déjà bien les soirées Mather, mon frère a été président de cette confrérie quelques temps, j'aime bien voir aussi ce qu'il se passe ailleurs de temps en temps. » Lyra a cette curiosité en elle, depuis toujours et c'est sans doute ce qui lui permet d'être ici aujourd'hui et non enfermée dans sa basse condition. Cambridge était empli d'étudiants et ce n'était donc pas rare qu'elle tombe sur l'un d'entre eux, même en dehors du campus. Docile, elle décide de répondre à ses questions, la passion commune de la bouffe aidant. « Je vais continuer mon cursus en journalisme et photographie, j'ai déjà fait deux années à New york. Et toi ? » Parce qu'après tout, elle était désormais curieuse de connaître le parcours de son interlocutrice. Elle aime bien la mentalité de cette fille, tout simplement parce qu'elle est proche de la sienne. « Je te comprends, j'ai fait de l'Escort quelques temps, même si c'était pour un article, je dois avouer que les avantages étaient vraiment intéressants, mais les gens friqués sont gerbants à la longue. » C'était comme se voir privé d'humanité sur le long terme et d'être résumé au statut d'objet, mais de temps en temps, cela ne faisait pas de mal.

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lyra et laïna

Je n’étais pas des plus renseignées dès lors qu’il s’agissait de présidence puisque c’était une chose qui m’importait peu, du moment que je pouvais m’éclater sans limite. Mais je devais avouer que la nouvelle me fit hausser les sourcils, et c’est quelque peu étonnée que je vins lui répondre : « Je me demande bien pourquoi cette nouvelle m’étonne… peut-être que si j’avais su que t’avais un frère, j’y aurais pensé, au fait qu’il ait pu être l’un de ces grands Mathers. » Je souriais, c’était tout de même quelque peu amusant le destin. Il faisait pas trop mal les choses. Mais bon, c’est bien connu. Je hochais machinalement la tête en attrapant un verre au passage alors qu’elle m’expliquait sa situation d’études. Et ce qui m’étonnait le plus là-dedans, c’était le nombre d’années d’apprentissage qui nous séparaient… Quel âge pouvait-elle donc bien avoir ? Soit elle faisait plus âgée, soit elle avait mis plus de temps qu’un autre à se décider. Enfin, je supposais. « Je suis en septième année de médecine pour ma part, et c’est toujours ici que j’ai trimbalé mon cul pour les études supérieures. Avant ça, j’étais en Allemagne, à Berlin… Enfin, je suppose que mon accent américain n’est pas encore parfait et que tu as dû t’en douter ! » riais-je. Après tout, malgré toutes les années que j’avais passées ici, l’accent allemand était bien trop encré en moi pour disparaître aussi facilement. Mais j’avais fait beaucoup de progrès depuis mon arrivée, bien sûr. « La seule chose qui m’intéresse chez ces gens… c’est leur fric ! Evidemment qu’ils donnent la gerbe avec leur air hautain. » Mais une chose sonnait dans ma tête. « Un article ? Quel genre ? » Pourquoi avait-elle bien pu jouer à l’Escort ?

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Foody love
feat la Belle et la Clocharde

Il y a des gens comme ça qu'on connait pas et avec lesquels pourtant on est sur la même longueur d'ondes. Elle voit bien sa tête un peu étonnée lorsqu'elle lui explique que son frère a été président de la Mather, ouais, ça fait toujours bien sur un CV, même si elle y est pour rien en fait. Disons que ça la rend un peu moins anonyme que les anonymes, mais c'est tout. « T'es dans une confrérie toi ? » demande-t-elle avec un sourire aux lèvres. Elle sait pas trop si c'est le genre de filles à s'enfermer dans un groupe mais après tout pourquoi pas ? C'est à son tour d'être étonnée lorsqu'elle lui déclare faire médecine et être en plus en septième année ! C'est un peu naze d'avoir ce genre de préjugés, mais elle l'aurait plus vu en stylisme ou du côté arts bizarrement, allez savoir pourquoi on se faisait ce genre d'idées... « Ah c'est donc ça ton petit accent, j'avais entendu mais j'arrivais pas à déterminer, en tout cas, il est vraiment léger, tu assures ! » dit-elle avec un sourire. « Disons qu'il y en a des biens, mais la plupart sont chiants comme la pluie faut bien avouer. Le genre d'articles qui m'a permis d'amasser le fric pour faire mes études, j'ai su balancer quelques noms bien connus. » dit-elle avec un nouveau sourire triomphant même si pour le coup, elle ne s'était pas fait que des amis avec ce genre d'article. « Et alors, toi qui fréquente l'endroit depuis sept années, c'est comment ? Aussi chouette qu'on le dit ou ça vaut pas tant de vent ? » demande-t-elle intéressée. Elle ne la connaît pas mais voilà elle donne du crédit à ce qu'elle peut avoir à raconter.

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