Daryl Matthews ► Gaspard Ulliel

Mon nom est Daryl Matthews et je suis né le 22 mai 1995. Mes parents sont les PDG de la Matthews Corporation, une grosse multinationale qui a trempé dans des affaires plus que louches mais qui a toujours réussi à s'en sortir face à la justice. Ils ne se sont jamais occupé de moi, et m'avaient clairement comprendre que je n'étais qu'un "accident", un enfant non désiré, qu'ils ont eu après avoir fêté la réussite d'une sale affaire rondement mené. J'ai été élevé par des nounous qui ont été grassement payés par mes "parents" probablement pour qu'elles ne disent rien au sujet de leur business, parfois le soir, je voyais des personnes très bizarres, voire même loin d'être fréquentables et je me faisais engueuler et même parfois frapper dès que j'essayais de savoir ce qu'il se passait, d'autres fois je voyais des flics chez moi, preuve que leurs affaires étaient loin d'être légal. A l'école, certaines mères de famille me regardaient d'un air mauvais seulement parce que je ne suis que le fils Matthews, seulement destiné à reprendre le business familial. Elles refusaient même que leurs enfants m'adressent la parole, sale conséquence de porter le nom Matthews, un nom très mal vu en Ecosse. Mes amis d'enfance ? Mis à part les nounous à qui je m'attachais et qui étaient à mes yeux mes seuls repères, je n'avais pas d'amis de mon âge. Plus je grandissais, plus cette solitude me semblait normal. Mais voir les visages dévastés des personnes victimes des magouilles de mes parents me révoltait, et cela me donnait une idée pour la suite de mes études. Pour moi, il était hors de question que je reprenne l'entreprise familiale et il était même hors de question que je reste en Ecosse, même si, dans un de ses rares moment où il se rappelait qu'il avait un fils, mon père faisait tout pour que je reste pour qu'il soit sûr que je reprenne son business. A mes 20 ans, mes parents trouvaient bizarre de voir de plus en plus souvent les flics, se demandant qui pouvaient bien balancer des infos confidentiels sur leurs affaires, sans se douter que les infos venaient de leur propre fils. Au fond de moi, je me disais que c'était comme un "cadeau" d'adieu et que justice mérite d'être faite pour tous ces gens qu'ils ont foutu sur la paille, ces personnes qu'ils ont démoli psychologiquement à un tel point qu'ils les ont poussés au suicide. En même temps de mes études, je travaillais en tant que serveur, pour financer mon départ pour les Etats-Unis. Dès que la somme réunie était suffisante, je partais, sans rien dire à personne, finir mes études à Harvard.