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Et le diable s'habille en Ferremberg
feat Gabrielle et Noah
feat Gabrielle et Noah
Je pense que le bonheur, le vrai, celui qui est pur et sans fioritures, celui qui ne te fais pas craindre un mauvais retour des choses ... je pense que le bonheur n'est pas loin de ce que je ressens quand je suis avec Noah. Malgré moi, je suis profondément malheureuse, bien que je ne passe pas mes journées à chialer, je tire ma force dans les faiblesses des autres et c'est d'ailleurs pour ça que je me plais à les écraser. Être avec lui, cracher sur le monde, nous imaginer le détruire pour le reconstruire à notre image, tout ça me sortait de mon existence sans intérêt, m’empêchait de penser qu'en fait, je ne suis qu'une poupée prisonnière d'un jeu qui me dépasse et qu'au final, que je le veuille ou non, la vie finira par prendre ma peau de façon violente comme je le mérite. Fataliste peut être, mais j'aime à penser que je suis réaliste. Et ses yeux, son sourire, sa voix, tout ça résonnait chez moi et agissait comme un élixir de vie, faisant de moi, quelqu'un de vivant, m'arrachant à ma solitude. Lui en face de moi et la pièce tournant autour de nous, sous nos pas endiablés. La scène avait quelque chose de terriblement véridique, nous représentant comme deux constantes quand le monde autour pouvait partir en vrille. Son épaule percuta la bibliothèque non loin de nous, elle vacilla, je vis alors son visage changer, affichant une petite moue agacée, moue qui me fit sourire tendrement. Qu'est ce qu'il était beau mon Noah. Il s’arrêta avant de tirer la bibliothèque de ses deux mains et je souris en coin, sachant que ce n'était que le début d'une soirée haute en émotion. Je le vois avancer vers le couloir, rien ne l’arrêtera, mon petit démon est lâche et loin de moi l'envie de le modérer. Qu'il soit le diable que j'aime tant et qu'il détruise cet endroit comme on le fait toujours quand notre folie malsaine nous atteint. Il explosa un cadre, ce qui me fit exploser de rire, rire viscéral, sincère, vrai, je m'amusais, il m'amusait et quand il me montra l'autre cadre je fis non de la tête "Il est affreux mon bébé, mes yeux ne peuvent plus supporter sa vue. " Le laissant à sa tache, j'avançai vers l'escalier que je montais en vitesse, beaucoup trop pressée de réduire cette villa en miette, me faufilant dans une des chambres je jetais mon dévolu sur une commode, le bois avait été minutieusement travaillé et les motifs qui l'ornaient suffisaient à nous renseigner sur son prix exorbitant. Je la trainai péniblement, provoquant un vacarme pas possible sur le parquet, la faisant passer la porter de la chambre après de longues minutes de labeur je criais un "Attention ! " en direction de mon amour avant de la pousser dans l'escalier. Et le bruit que ça provoquait ... putain, ce bruit uniquement me donnait l'impression de pouvoir réveiller tout le quartier. La commode arriva au pied de Noah à moité détruite et je fis une petite moue boudeuse mécontente de voir qu'elle n'était pas en miette, l'escalier ayant souffert au passage. Et une idée brillante me vint ... enfin brillante, on pourrait dire enfantine pour le coup, complètement enfantine, caprice d'une gamine pourrie gâtée. Je cours vers la salle de bain du haut, manquant de me ramasser au passage et prenant une bassine je la rempli d'eau. Un léger sourire sur mon visage, fière de ma future connerie et j'avance péniblement sous le poids de la bassine en direction de Noah et d'un geste rapide je la lui balance dessus, du haut de l'escalier Tu es M.A.G.N.I.F.I.Q.U.E mon amour ! je lui cris, amusée avant de lui sourire et de lui envoyé un baiser. Je m'attends aux représailles et je suis postée en haut de l'escalier, sourire au lèvre, regardant mon nono trempé sachant que les deux gamins turbulents et perturbés que nous sommes ne s’arrêteraient que lorsque leur amusement se sera transformé en ennuie.
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