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It’s dark inside, where my demons hide

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❝It's dark inside, where my demons hide❞
Lily-Rose & Gareth
Gareth Abbots. Un drogué, un taré. Beaucoup de surnoms lui sont donnés. Et pour cause, rares sont les fois où celui-ci n'est pas sous l'emprise d'une drogue quelconque, souvent de la beuh. Il ne sait pas vivre sans, en consommer lui permet d'oublier son corps endoloris où les vieilles blessures sont encore présentes. Des plaies béantes que le temps ne parvient pas à résorber. Ayant reçu des coups de son père, il sent encore ses muscles endoloris. Son corps n'a pas oublié et semble avoir une mémoire exceptionnelle. Ses nuits sont donc rythmées par ses cauchemars où il revoit son père l'insulter, lui donner des coups alors que lui est à terre, recroquevillé. Malgré tout, son géniteur continue, sa bouteille de vin à la main. Il manque de la briser sur la tête de Gareth qui l'évite de peu. Elle s'éclate en morceaux sur le sol, et ce bruit a le don de l'extirper de son sommeil, le souffle court, transpirant à grosses gouttes. Le trentenaire tourne ensuite la tête vers son réveil qui affiche 10 heures du matin. Bien, il est temps de se lever. Ni une ni deux, il prend le chemin de la salle de bains et y reste une bonne vingtaine de minutes. Il en ressort habillé d'un pull bien trop grand accompagné d'un jean troué, et d'un éternel bonnet. Direction le boulot pour faire ses heures, pour sûr qu'il n'est franchement pas motivé, mais un petit joint avant d'y aller lui permet de se donner l'énergie pour.

La journée au boulot est, comme tous les jours, ennuyante. Entre les petits soucis informatiques des salariés qui n'y comprennent rien et les petites vieilles qui sont bouchées, Gareth n'a qu'une seule envie, rentrer chez lui. Et c'est ce qu'il fait dès la fin de son boulot. Posant ses affaires dans son appartement plutôt miteux, le juvénile quitte ce dernier pour se rendre dans un bar, non loin de PinkBerry, histoire de se détendre un peu. Se prenant un petit cachet d'extasy, le juvénile a alors les yeux vitreux et la tête grosse comme une pastèque. Il est dans un autre monde, et ce n'est que très rapidement qu'il repère une rousse qui fait sainte-nitouche, ses prunelles sont incapables de la fixer plus longtemps qu'il quitte le bar en laissant un billet sur le comptoir. Direction chez lui, mains dans les poches, lorsque soudain, un type se poste devant lui, l'air menaçant.

- Donne moi ton shit.

Gareth ne répond pas, alors l'homme le bouscule, le faisant tomber au sol, ce qui ne manque pas de le faire grogner.

- J'ai rien. Souffle-t-il.

© Pando
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« It’s dark inside, where my demons hide. »
gareth & lily



Spectatrice noctambule des déboires nocturnes, le sourire qui ornait ses lèvres semblait figée dans une amabilité absente. Comme si elle s’était mise en pause, offrant au monde un visage de « veille » agréable, sympathique à regarder, mais qui trahit la coquille vide qui se trouve derrière. Sans même s’en rendre compte, elle avait dû sourire vaguement à des inconnu( e)s. L’un d’entre eux, même, lui avait payé un verre. Le barman lui avait glissé un cocktail devant les yeux en lui affirmant que c’était l’homme, le quadragénaire, juste derrière. Il ne l’avait vue que de dos, se disant probablement qu’elle était de corps suffisamment affriolante. Pourtant, quand avec une indifférence troublante elle avait daigné le regarder, il avait tourné les yeux. Les corps raffolent des courbes sveltes, des corps de chair, de sang et de palpitations. Mais les corps malades, ça, ils en sont moins friands. Même quand ils ignorent le pourquoi du comment, si vous portez un signe ostentatoire trahissant votre faiblesse, vous pouviez être sûr qu’ils prendraient la poudre d’escampette. Habituée et ce type de réactions, elle ne but pas le verre offert de bonne grâce. En ce moment, elle ne buvait pas d’alcool. Le moins possible du moins, même si par moment elle avait envie de se lancer à corps perdu dedans, juste pour oublier à quel point la douleur était parfois tiraillante, à l’intérieur. C’était comme lutter contre l’indicible, l’impalpable. Elle mourrait doucement, le sentait dans chaque fibre de sa chair, mais ne pouvait rien faire contre. A part peut-être penser comme une guerrière, ne pas baisser les bras. Au bord du précipice, un pied en dehors, un autre en dedans, elle essayait de s’accrocher à cette promesse qu’elle avait faite il n’y a pas si longtemps que cela à un ami venu d’ailleurs, ou d’autrefois plutôt.

Il commençait à se faire tard, et le bercail l’appelait comme la patrie appelle un voyageur, parti de chez lui depuis bien trop longtemps. Etouffant un bâillement alors qu’elle envoyait valser son sac sur son épaule, elle s’engouffra dans la ruelle attenante au bar. Avec un peu de chance, elle pourrait avoir un bus nocturne pour rentrer sur le campus. Les pieds malencontreux et fatigués, tirant à côté d’elle son petit charriot d’oxygène relié par un fil à ses narines, elle fit un bond léger au-dessus d’une flaque partiellement remplie d’essence. Jusqu’à ce que, en passant sur le trottoir, elle n’entende un bruit venant de plus loin, d’un coin plus sombre. Une voix un peu grave, plutôt menaçante, puis un cliquetis. Peut-être un couteau, ou quelque chose comme ça. Aller sur l’autre trottoir et faire comme si de rien était ? Le cœur battant la chamade dans sa poitrine, cette solution lui paraissait inenvisageable et lâche. Aussi continua-t-elle d’avancer doucement, sa main se serrant avec fermeté autour du manche du chariot.
« P’tit merdeux, file moi c’que t’as, t’empeste à plein nez. » maugréa l’homme avant de gratifier son interlocuteur d’un bon coup de pied dans les côtes. Puis d’un autre. Jusqu’à ce qu’un bruit sourd se fasse entendre et que l’homme chancèle sur le côté. Les mains tremblantes, à peine consciente du fait qu’elle venait de l’assommer de toutes ses forces à la tête avec sa bouteille d’oxygène qui en était ressortie légèrement cabossée, sa tête se hocha sur le côté pour voir comment allait le jeune homme. « Vous … Vous allez bien ?! Oh c’est pas vrai … Ça va ?! » Son regard allait et venait entre le mec assommé, et son interlocuteur. Puis soudain, une crainte. « Oh putain je l’ai tué … » Prise de panique, elle avait déjà oublié le jeune encapuchonné pour aller tâter le poult de l’agresseur. Toujours vivace. Il aurait juste un hématome de vainqueur au milieu du front. Ça lui ferait les pieds. Manquait plus qu’à espérer qu’il n’était pas un embryon d’une bande qui ne tarderait pas à se pointer. Sauf que ça, Lily n’y pensait absolument pas sur le moment.


© ACIDBRAIN
(Invité)