QUAND LUTTER NE SUFFIT PLUS

QUAND LUTTER NE SUFFIT PLUS
— ombre et sergeï #2

Hier j'avais eu l'occasion de passer devant le Starbuck, une petite balade de routine et alors que j'allais rentrer pour me faire servir un café, poussant la porte, mon regard avait été heurté par la vue d'Ombre derrière la caisse. Elle était là ravissante comme toujours, le sourire aux lèvres et j'avais pris peur. Non je n'avais jamais peur face aux femmes, et face aux jolies femmes j'étais plutôt du genre à foncer, à obtenir ce que je souhaitais, un rencard et puis s'en va. Et là j'avais fui comme un agneau qui avait peur, peur de ce qui pourrait se passer lorsque nous nous retrouvions, après tout nous avions peut être assez donné, peut être qu'il fallait tout simplement se rendre à l'évidence et qu'elle et moi dans la même pièce tout cela n'était pas une bonne idée. C'était pourquoi hier j'avais demi tour, lâche et pingouin. Aujourd'hui était un autre jour, j'allais affronter tout cela pour l'inviter à passer la soirée en ma compagnie, chose qui m'aurait paru si simple et naturel face à une autre femme et pourtant face à Ombre j'avais l'impression de perdre tous mes moyens, alors que je la connaissais à peine, mais elle avait cette originalité et cette fraicheur qui me donnait le sourire. Poussant les portes comme un remake de la veille, sauf que cette fois elle n'était pas là, un mec était afféré derrière le comptoir, je m'approchais alors pour commander un chocolat liégois avec double ratio de chantilly, gourmandise quand tu nous tiens. Puis allant m'installer à une table, j'espérais la voir débarquer dans la pièce, qu'elle embauche ou débauche, juste un regard, un sourire, et puis Liam m'avait mandaté pour essayer de les réconcilier, affaire à suivre ... « J'peux vous prendre le journal ? » dis je alors que quelqu'un passait à côté de ma table, le journal dans la main comme un fichu de mauvaises nouvelles.

@Ombre Blodwyn

(Invité)

Le café était calme et le temps filait à une vitesse folle que l'heure de ma pause sonnait. Peut-être que j'étais trop gentille à accepter de repousser ma pause pour couvrir un ami qui arriverait d'une minute à l'autre. Trente minutes suivi d'une heure et il arrivait avec sa gueule d'ange en me remerciant de loin. Cette gentillesse devrait être payante vu le nombre de fois où je sauvais ses arrières. Je quittais mon poste pour rejoindre la salle de pause et attraper mon téléphone ainsi que le journal au passage. Ma journée se terminait bientôt et je n'avais pas l'intention de rester cloîtré chez les cabots toutes la soirée avec un pot de glace. Sortant de la salle de pause trop petite à mon goût, je préférais m'installer en salle et être considérer comme une cliente le temps d'un court instant. Passant dans l'allée centrale, je regardais mon collègue avachi sur la caisse comme si cette journée était la plus merdique. Un léger sourire se dessinait sur mes lèvres quand il croisait mon regard alors que je continuais mon avancé vers cette table libre et éloigné de la porte d'entrée. Une table qui n'attendait que moi, mais qui devait attendre car une voix m'arrêtait pas ma course pour me demander le journal. « Euh... Oui bien sûr, tenez. » disais-je en donnant le journal. Le client avant tout non ? Même si je ne m'attendais pas à tomber sur Sergeï. Ce mec mystérieux et qui me poussais dans mes retranchements. Il avait cette emprise sur moi que je ne saurais expliquer. C'était comme une drogue, ce quelque chose dont on avait besoin et qu'une fois qu'on y avait goûté ou rentrer dedans, on ne pouvait plus s'en passer. Je travaillais depuis quelques mois dans ce café pour me faire un peu d'argent et surtout ne rien demander à mes parents. En quittant Oxford, je voulais m'éloigner de cet "amour" que portait ma mère à mon égard et lui prouver que je pouvais me débrouiller toute seule dans cette grande ville. « Sergeï... » son prénom sortait de ma bouche comme un léger souffle à peine audible. Depuis le bal, je ne l'ai pas revu et c'était mieux comme ça. Aucun accident, aucune erreur même si son visage me hantait de plus en plus, sa façon d'être toujours élégant et charmant. Je devais me ressaisir, ce n'était pas le moment de penser comme ça, devant lui. « Votre commande n'est toujours pas arrivé ? » demandais-je en voyant sa table vide. Bordel, je pouvais pas m'en empêcher même en étant en pause.

(Invité)

QUAND LUTTER NE SUFFIT PLUS
— ombre et sergeï #2

Quelques secondes plus tard seulement la voix me répondit en me tendant le journal avec un sourire, un magnifique sourire, ce sourire qui se trouvait de nouveau sur le visage d'Ombre. Finalement elle était apparue comme il avait fallu, elle se trouvait là, alors que je n'aurais jamais espéré la voir si proche, de si bonne humeur. Son sourire me laissait fendre un autre sur mon visage, comme si tout à coup ma bonne humeur avait été décuplée, que tout semblait me sourire. Je prenais le journal dans mes mains pour le poser devant moi, alors que mon esprit se trouvait tout à coup beaucoup plus intéressé par la jeune femme que par les nouvelles du monde entier. « Non je n'ai pas encore été servi .... Mais j'vous invite ? Enfin j'veux dire si vous avez un peu de temps .. » Après tout la jeune femme allait certainement se remettre à travailler et n'allait pas tout abandonner pour mes beaux yeux. Même si j'avais pleins d'interrogations, sur comment s'était passé ses retrouvailles avec sa jumelle, sur le pourquoi du comment sa relation avec Liam était en pointillé, même si cela était peut être un peu trop risqué pour le moment ... j'avais pourtant envi d'en savoir plus sur elle, sur sa vie, ce qu'elle désirait et aimait dans la vie. Oui je crois qu'Ombre me passionnait et tout ce qui la concernait m'intéressé plus que de raison. « Et alors votre rencontre avec votre jumelle, ça s'est passé comme vous le désiriez ? » l'interrogeais je alors que le mec de la commande était finalement arrivé par me livrer mon petit chocolat avec le double de chantilly à croire qu'il avait du battre la chantilly à la main pour que ça mette aussi longtemps, mais bien loin d'être patient, j'crois que là rien n'avait réellement d'importance, comme si le monde autour s'était coupé, c'était étrange pour moi de ressentir ce genre de chose, flippant même.

@Ombre Blodwyn

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Quelle idiote je faisais. Comme si je n'allais pas le revoir dans ce genre d'endroit. Par moment, j'en oubliais que ce lieu est bondé de monde, d'étudiants et surtout situé en plein milieu du campus. C'est vrai, j'ignorais tout de lui, même si il était étudiant. Ma maladresse me rattrapait toujours et me faisait oublier toutes les questions que j'aimerais lui poser. Son regard si mystérieux, son sourire si séduisant ne m'aidait pas non plus dans ma pèche aux informations. « Ça ne devrait pas tarder, mon collègue est un peu long à la détente, faut l'excuser. » avouais-je avec une petite grimace pour l'excuser de sa lenteur comme si c'était ma faute « Oh... C'est gentil, mais je ne crois pas que ça soit une bonne idée » j'haussais les épaules en croisant mon regard dans le siens. Une croisade qui ne me déplaisais guère. Oui, j'essayais d'esquiver cet homme charmant pour ne pas créer d'accident car je perdais tout mes moyens en sa présence. « Je retourne bosser dans quelques minutes, désolé. » une excuse bidon, mais une véritable excuse. « C'est bon, tu peux partir bella, tu as bien fais du rab' pour me sauver aujourd'hui alors j'te dois bien ça » et là, il arrivait avec sa commande. Comment pouvait-il être si lent et arriver si vite sans que je n'ai le temps de le voir ? « T'es sûr ? J'peux rester plus longtemps si tu veux de l'aide. » mon regard quittait Sergeï pour se poser sur mon collègue qui d'un coup de coude me poussait vers la table pour prendre place. Un regard noir en sa direction alors qu'il quittait "notre" table pour me chercher une boisson chaude. « Je crois que j'ai du temps en faite. » impossible de fuir cette fois même si la dernière fois c'est lui qui est parti. « On va dire ça... C'était étrange de rencontrer sa propre soeur pour la première fois et au bout de dix-neuf ans. » j'ai encore du mal à me faire à cette idée, mais c'était la réalité. J'ai bien une soeur que je connaissais que très peu, mais ce vide s'est dissipé quand on était ensemble. « Et vous, votre bal c'est bien terminé ? » demandais-je à son égard en voyant ma commande arriver plus vite que l'éclair. Un sourire pour le remercier et il s'évapore aussi rapidement que possible.

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QUAND LUTTER NE SUFFIT PLUS
— ombre et sergeï #2

Ayant tout le temps devant moi pour cette fin de journée, je n'étais pas réellement pressé et puis en compagnie d'Ombre c'était un peu comme si le temps se figeait, que le soleil pouvait se coucher et se réveiller sans même que je ne m'en aperçoive. Ombre avait cette faculté à attirer toute mon attention, son côté mystérieux et sa maladresse lors de ma simple présence, me donnaient envie de mieux la connaître, percer les plus grands mystères de cette femme si ravissante, à la voix parfaite. Déclinant mon invitation, je faisais alors une mine faussement boudeuse, après tout le travail avant tout, j'étais bien le premier à ne pas supporter qu'on me dérange lorsque j'écrivais mes articles,. Mais son collègue finissait par arriver, me servant mon chocolat et avouant à la jeune femme que sa journée pouvait se terminer dès maintenant, d'ailleurs son sourire en coin en disait long, à croire qu'il voulait se prendre pour Cupidon. Et non mec ç ne fonctionne pas comme cela, pas en un claquement de doigt, même si j'aimais réellement qu'il prenne plus ou moins mon parti, alors qu'Ombre avait fini par se poser en face de moi. La regardant tout en l'écoutant, je posais le journal un peu plus loin sur la table, il venait d'être relégué en énième position, après parler avec Ombre, regarder Ombre, l'admirer, lui sourire, la connaître ... « Et elle vous ressemble ? Vous pensez pouvoir trouver une soeur proche de vous ... même si avec la distance et se revoir dix neuf plus tard les liens doivent être assez étranges ... En tout cas je suis content pour vous ! En espérant que cette nouveau soeur vous apporte tout ce que vous pouvez espérer de ces retrouvailles ... » dis je en esquissant un sourire alors que le collègue venait déjà de revenir, à croire que la distance pour servir Ombre était beaucoup moins importante que celle pour servir un homme. Levant alors mon mug aux lèvres une fois qu'elle eut été servi pour boire ce chocolat chaud exquis. « Oui le bal n'était finalement pas si horrible et pompant que cela ... Vous avez même loupé le moment où j'ai pu être roi du bal ... » Ou l'instant de quelques secondes j'avais pu me la péter un peu en volant la couronne à Cole, après tout j'étais beaucoup plus roi que lui, non il n'y avait pas photo... c'est beau de rêver croyez moi ....

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