COOLIX ≈ AM I WHO YOU THINK ABOUT IN BED ?

Est-ce que c'était bizarre ou dérangé que tu recherches toi-même les adresses des gens plutôt que d'aller directement leur demander et leur donner le pouvoir de ne pas te répondre ? Est-ce que c'était effrayant que tu te retrouves à vingt-trois heures cinquante dans le centre ville, garant ta voiture en bas de l'immeuble avant de monter deux à deux les escaliers puis de taper délicatement contre la porte en bois afin de passer une petite visite surprise totalement impromptue ? Apparemment pas dans ton esprit. T'avais cogité durant des heures, étant donné que tu n'avais pas croisé Cooper depuis quelques jours et que les choses étaient donc restées au point mort, et tu avais finalement décidé que tu allais devoir passer à la vitesse supérieure si tu souhaitais que quelque chose entre vous se passe avant Noël prochain. Alors dans ta tête ça a cliqué, et trouver l'adresse du beau brun semblait comme une évidence qui pourrait faire basculer les choses en une demi-seconde. Tu entendais des pas derrière la porte, puis une main sur la poignée, et enfin elle s'ouvrait, te laissant le loisir de découvrir un très sexy bonhomme. « Surpriiiiise. » Tu saluais dans un sourire en coin, ton épaule contre l'encadrement de la porte.

Deux mois, c’est le temps qu’il aura fallu à ce pseudo couple que tu formais avec Brianna pour imploser à cause de vos incessantes disputes. Honnêtement tu avais parié que votre “idylle“ allait avoir une durée de vie bien plus courte que ça, mais finalement tu es fier d’avoir tenu bon jusqu’ici. Désormais libéré de cette mascarade, tu es de retour chez toi. Ta véritable maison et non pas cette sinistre villa dans laquelle tu te sentais horriblement mal à l’aise. Pourtant le retour au bercail aurait pu mieux se passer si tu n’avais pas eu la surprise de cette nouvelle colocataire que tu connais déjà très bien et dont tu avais préféré t’éloigner à l’époque. Maintenant que vous vivez sous le même toit tu es persuadé que tôt ou tard tu finiras par faire une connerie rendant la situation inconfortable, raison pour laquelle tu te retrouves à te cacher dans ta chambre, songeant à la tournure que prend ta vie sans pouvoir trouver le sommeil. Heureusement tu parviens à te tirer de cette réflexion au moment où quelqu’un se met à toquer à la porte d’entrée. Ne voulant pas réveiller les autres – et encore moins une certaine personne – tu attrapes rapidement un bas de jogging que tu enfiles en vitesse avant d’aller ouvrir. « Qu’est-ce que… » Pas le temps de terminer ta phrase sous la surprise qui se présente devant toi. Felix, sérieusement ? Tu restes bouche bée face à ce flot de questions qui défilent dans ta tête parmi lesquelles : comment est-il parvenu à avoir ton adresse ? « Pourquoi t’es là ? Et à une heure pareille en plus, ça ne pouvait pas attendre demain ? » Le questionnes-tu même si tu sais parfaitement ce qu'il cherche à obtenir. Tu n'aurais jamais pensé qu'il pourrait se montrer si déterminé lorsque tu commenças à le repousser malgré tous les arguments indéniables qu'il possède. Tu lâches alors un soupire avant de faire un pas dehors pour refermer la porte histoire que votre discussion ne se fasse pas entendre à l’intérieur du loft, bien que te retrouver quasiment nu sur le palier à presque minuit ne soit pas vraiment l’idéal. « Débarquer chez moi en plein milieu de la nuit, c'est ce que t'as trouvé de mieux à faire pour parvenir à me mettre dans ton lit ? » Ou plutôt parvenir à s'incruster dans le tien visiblement.