(sergeï) nice ass

J'avais toujours apprécié le sport malgré le fait que je n'en ai jamais véritablement pratiqué. Disons que mon sport préféré est devenu le skateboard avec le temps, mais je refuse rarement une séance de remise en forme à la salle de sports de l'université. Voilà pourquoi je m'y trouvais ce soir-là. C'était mon excuse pour ne pas passer pour une folle. Une fois la séance terminée, je me rendais dans les vestiaires sans me préoccuper de si c'était celle des hommes ou bien des femmes, qui sera là à cette heure après tout ? Je retrouvais rapidement mes affaires, les seules du vestiaire et j'attrapais ma serviette de bain pour éponger la sueur que j'avais sur la peau, jusqu'à ce que je me rende compte que j'avais emmené les divers accessoires avec moi au lieu de les remettre à leur place. Je laissais échapper un soupir, m'absentant deux minutes pour tout ranger avant de revenir et de... pousser un cri de surprise, ou de peur. Sergeï là. C'était donc le vestiaire des hommes. Il était tout nu, du moins, j'avais une très jolie vue sur son postérieur et il était sous la douche. Plutôt que de me retourner, je vins plaquer mes mains sur mes yeux. « Je t'assure que je n'ai vu que tes fesses » lui affirmais-je avec crainte.

Il n'y avait rien de mieux pour attendre que l'été commence pour de bon que de faire quelques longueurs dans le bassin de l'université. Avant que celle ci ne ferme en début de soirée, je m'étais décidé de venir prendre un peu l'eau, pour me détendre . Plus de deux heures plus tard, totalement reboosté pour les jours à venir, je décidais de quitter le grand bassin qui n'avait de cesse de se vider alors que l'heure de fermeture approchait à grand pas. Me dirigeant ensuite vers les vestiaires pour prendre ma douche, seul et en pleine liberté, voilà que je prenais un peu mes aises, me retrouvant à poil, peur de rien ni personne, après tout j'étais seul et je pensais être le dernier pour la soirée. Sauf lorsque j'entendis un petit "ohhhh" de surprise, je me retournais d'un bon tout en cachant par réflexes mes parties intimes, voyant Arwen les yeux bandés. « Qu'est ce que tu fais là Arwen ?! Tu me caches des trucs ...  » Etait elle un mec en réalité ? Ou avait elle eu des idées un peu tordues pour ce soir, se retrouver dans le vestiaire des mecs il fallait quand même le faire. Je me dirigeais vers le porte manteau pour attraper ma serviette que je me mettais rapidement sur le dos, histoire de libérer mes mains et être plus à l'aise tout de même. « En tout cas ça fait un baille, comment tu vas ?  » dis je en affichant un sourire après que ma surprise soit retombée.

Je revenais dans le vestiaire sans savoir dans lequel je me trouvais réellement. Disons juste que l'information tomba rapidement. Je laissais échapper un cri de surprise en venant me cacher les yeux avec mes mains. Je venais de voir les fesses de Sergeï et sérieusement, j'étais choquée. Je n'étais pas habituée à ce genre de vue, je l'admettais. Mes rapports avec le corps masculin étaient très restreints. Je grimaçais sous mes mains en écoutant la remarque du jeune homme. « Je promets que je suis une femme. C'est à cause des indications... je n'avais pas compris que ce n'était pas le bon... » lui confiais-je à toute vitesse en bégayant presque. Mon visage était toujours dissimulé, je n'osais vraiment pas le regarder de peur de voir l'autre face de son corps. Vous comprenez ? « Euh.. Bien. Et... toi ? » lui demandais-je en retour avant de finalement me retourner pour me diriger vers la porte et essayant de l'ouvrir. Faudrait peut-être que je prenne mes affaires avant, non ? Ouais, sauf qu'un problème retenait mon attention. « La porte est bloquée... »

Une fois un peu séché et que la surprise fut tombée, j'enroulais ma serviette autourde mes hanches avant de poser mon regard sur Arwen qui semblait des plus étonnées voire même totalement mal à l'aise. Laissant échapper un rire amusé, je l'écoutais à moitié bégayer avant de me diriger vers mon vestiaire pour prendre mon jean et boxer. « Donc tu es bel et bien une femme mais blonde à ce que je vois aussi ...  » Une petite moquerie pour essayer de faire un peu descendre l'atmosphère et débloquer la situation et le malaise que Arwen était en train de ressentir. Une fois à moitié habillé, j'entendais la jeune femme se débattre avec une porte, me retournant alors à ses mots, apparemment sans succès. « J'vais bien ... Même si vu ta réaction j'aurais pu me sentir un peu contrarié ... Bon alors cette porte ?  » M'approchant pour tenter à mon tour, une fois puis deux, se concluant à chaque fois par un échec, alors voilà nous étions renfermés dans le coin, Arwen en maillot et sans autres fringues, condamnés à passer la soirée ici, bloqués ?

J'étais vraiment mal à l'aise. Ce n'était pas dans mon habitude de voir des hommes tous nus et ce n'était pas non plus dans mon habitude de me tromper de vestiaire. Encore fallait-il que ce soir mon habitude de venir faire du sport à cette heure. En tout cas, je me retrouvais figée, les mains sur les yeux pour cacher le spectacle que m'offrait Sergeï. « Est-ce que tu es en train de comparer la taille de mon cerveau à la taille de ton sexe ? Ouuuuups, j'ai peut-être vu pile et face finalement... » m'exclamais-je, les mains toujours sur mes yeux pour être absolument certaine de ne rien revoir. Je voulais vraiment m'arrêter aux fesses, mais s'il y tenait, je pouvais détailler et décortiquer son corps dans les moindres détails. C'était presque bizarre, étant donné la situation, d'échanger des banalités. Tellement que j'en bégayais. Je me retournais donc, me dirigeant vers la porte d'entrée du vestiaire des hommes pour l'ouvrir. Je voulais m'enfuir, mais là, je ne réfléchissais pas, mon corps agissait seul contre l'avis de mon cerveau, décidant de partir sans mes affaires. SAUF QUE, la porte était bloquée. J'avais beau m'acharner, rien à y faire. « Ohh je suis une personne lambda, tu n'as pas à te soucier de mon avis » m'exclamais-je dans un mouvement d'épaules, gênée par la situation. Le winthrop arrivait à son tour pour essayer d'ouvrir, mais « cette porte est définitivement bloquée ! » m'exclamais-je en pinant mes lèvres, sourcils en l'air.