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J'ai espéré ce jour, depuis trois mois.

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Encore une fois, je suis seul dans cette immense maison. Je me réfugie tant bien que mal, dans mes dossiers que je dois présenter à l'université, là où se trouve Nevada.. Peut-être qu'il n'a pas cours, ou peut-être que je viendrai à le croiser dans les couloirs. J'espère encore, et je pense espérer éternellement. Je bois rapidement mon café, noir sans aucun sucre. Vêtu d'un costard digne des plus grands arnaqueurs. J'ai accepté de me trouver devant plusieurs personnes, pour l'unique raison, qu'il me faut un assistant, je ne m'en sors pas. J'ai bien trop de travail, et surtout.. Je n'ai plus envie. Je m'efforce de garder la tête haute, de faire paraître un sourire des plus faux sur les coins de mes lippes. Je me déplace, jusqu'à ma voiture, elle a encore son odeur. C'est pénible, horrible. J'ai beau l'effacer de ma mémoire, il y aura toujours quelque chose qui me ramène à lui, une odeur, un lieu, une situation. Qu'importe, tout est lié envers lui. J'avale de travers, difficilement. Je reprends mon esprit en démarrant la voiture qui immédiatement ronronne dans mes oreilles. Je suis la route pour me diriger jusqu'à l'université, où je prends un moment pour trouver une bonne place.. Comme s'il existait une place faite pour moi. Je pense, non, je suis sûr, que c'est simplement pour perdre un peu de temps. Peut-être qu'il sera accompagné, si je le croise ? Peut-être qu'il sera heureux. Et cette idée me brise. Elle me brise littéralement le coeur. Quelques élèves me regardent étrangement. Des femmes, des hommes qui doivent sûrement se demander qu'est-ce que je fais ici, et pourquoi. D'autres doivent se rappeler de ma personne, sans doute parce que je venais chercher assez souvent Nevada devant les grandes portes, et que là, je me retrouve bien éloigné de celles-ci. Courage James, ne t'effondre pas. Je sors de l'habitacle à contrecœur, en empoignant ma petite valise où contenait les documents que je vais devoir donner aux candidats, si il y en n'a. Bon sang, pourquoi je suis là, pourquoi ça fait autant mal.

Au moment où je me présente à l'accueil, j'informe de ma présence au professeur qui détenait le cours précédent. Il me fit signe de le rejoindre devant une porte où je voyais la salle remplie de personnes. C'était par inscription, je ne voulais pas perdre mon temps avec des gens qui ne me connaissaient pas, et qui ne voulaient pas se diriger dans le domaine de la justice. Il me sourit, en ouvrant la porte. En désignant les gens, je jette un bref coup d'oeil, en affichant mon sourire de connard. Quelques filles chuchotent. Elles m'énervent. " Je vous présente, Maître Daniels, il est ici pour vous parler en profondeur des dispositions du domaine de la justice, vous pouvez lui poser autant de questions, il sera ravi d'y répondre. Je vous laisse la parole, et je reviens d'ici trois heures ! Bon cours ! " Il s'empresse, comme s'il était soulagé de quitter cette pièce. En posant ma valise à côté du bureau, je l'ouvre silencieusement en retirant toutes la paperasse que mon ancienne secrétaire à pris le temps d'écrire. Et je lève les yeux, sur tous ces gens qui me regardent. < Bonjour, je suis James. Appelez-moi ainsi, après tout nous sommes enfermés ensemble durant trois bonnes heures. > Un faible rire, un rire qui sonnait aussi faut que mon sourire. < Aujourd'hui, je suis ici pour vous parler en plus profondeur de mon métier, comment je suis arrivé ici, et comment je vois mon avenir, mon futur. Est-ce que vous avez des questions me concernant ? Avant de commencer le cours, plus sérieusement. > Une femme, blonde, lève la main, et je lui souris en lui hochant la tête pour l'autoriser à parler. " Vous pouvez vous présenter ? " Merde. J'ai jamais aimé parlé de moi. Je racle ma gorge, en tripotant mes feuilles nerveusement. < Je suis James Daniels, je suis avocat depuis plusieurs années, précisément dans le domaine de la violence conjugal. J'ai 30 ans, et j'ai mon propre cabinet, avec des personnels. Pourquoi la violence conjugale. J'ai été témoin durant mon enfance d'un père violent qui s'abattait contre ma mère, durant de longues années. J'ai été moi-même, violenté par mon propre père. Depuis, je n'accepte qu'on puisse penser, dire, agir de façon irrespectueux envers les femmes. > J'appuis mes propos en croisant mes mains derrière mon dos, en faisant les cents pas pour m'occuper. < Être avocat, ce n'est pas seulement une question d'argent, vous allez sauver des vies. Croyez-moi, qu'importe le domaine que vous irez, vous sauverez des gens, peut-être même sans le savoir. > Je continue mon discours, en m'approchant cette fois du tableau, où j'écris les premiers points qu'il faut avoir pour exercé ce métier. < Compatissant, patient, et dévoué. Les clients, que vous auriez, ne sont pas des objets, chaque personne est différente, chaque personne a une histoire. Des personnes viendront vous raconter des choses difficiles. N'exprimez pas de dégoût, de haine. Exprimer une compassion, il faut faire comprendre à cette personne, qu'elle n'est plus seule, que vous êtes là. >

Je prends goût à ce cours, puisque je n'entends personne, tout le monde est braqué en ma direction, quelqu'un écrivent sérieusement mes propos, et d'autres, tape à l'ordinateur. Je l'oublie, un petit moment. Mon coeur est en arrêt, et j'utilise mon cerveau, tout bonnement un robot.

(c) khάη

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Trois mois. Trois putains de mois. Je ne comprends pas comment j'ai fait pour tenir ces trois mois. Et je ne sais même pas comment je vais tenir le reste. J'avais repris mon ancien appartement, et même si ça n'était pas notre chez nous, tout me ramenait à lui. Si j'avais eu les moyens, j'aurais tout changé chez moi. Le lit. L'atelier. La cuisine. La salle de bain dans laquelle on s'est avoués qu'on s'aimait. J'aurai tout changé. Mais je n'ai rien fait. Parce que je ne voulais rien effacer. Même si ça me faisait mal, très mal. Peut-être trop même, je ne voulais rien changer. Je voulais le garder en mémoire, comme si j'avais peur de l'oublier alors qu'il était ancré dans ma peau, dans mon âme. Il était ma moitié, et je me sentais tellement vide sans lui. Incomplet. C'était ce que j'étais devenu, un pauvre robot incapable de ne rien ressentir d'autre qu'un profond désespoir morose, exécutant ses tâches dans le seul but de survivre. Je vivais seulement à travers les souvenirs qu'il m'avait laissé, les meilleurs. La première fois où l'on s'est fait l'amour, notre premier voyage. Notre dispute dans la chambre d'hôtel. Ces deux bracelets que je m'entête à porter même sous la douche pour ne pas avoir à les quitter ne serait-ce qu'une seule seconde, ce serait comme si je le perdais définitivement. La première visite de notre maison, son bureau pour fêter ça. Mon séjour à l'hôpital.. Qui n'est pas le dernier en date d'ailleurs. Le retour à la maison, Lucky ensuite. L'appel téléphonique.. Et maintenant, que suis-je ? Qu'une loque sans aucune envie, déambulant dans ces endroits, mon regard vide et troublé se posant sur chaque chose en y cherchant le moindre détail qui me ramènerait à lui. J'étais comme un petit garçon qui avait perdu ses parents dans un grand magasin, incapable de retrouver mes repères. Sauf qu'il s'agit de la vie, et que je l'ai perdu lui. Je suis perdu sans lui.

J'avais entendu parler d'un cours de droit, d'un avocat qui viendrait nous rendre visite pour nous expliquer son métier trois heures durant. Je sais que je suis en art et que ce n'est absolument pas mon cursus, mais je m'y suis inscrit, à ce cours. Non, je savais bien qu'il ne serait pas là, même si au fond de moi j'avais cet espoir de le voir. Je voulais juste encore une fois le retrouver à travers quelque chose, et c'est bien la raison de ma présence dans le fond de l'immense salle de classe emplie d'élèves en droit. Facile de ne pas se faire remarquer quand on n'a même plus l'envie d'ouvrir la bouche pour répliquer. De toute façon, c'était assez calme, jusqu'à ce que l'avocat en question entre dans la pièce. Les yeux rivés sur mon téléphone - parce que j'attends encore et toujours de ses nouvelles, même si je sais que je n'en aurais pas - je ne l'avais pas vu entrer. Ce n'est qu'en entendant glousser quelques filles que je soupire, lève les yeux au ciel et relève la tête pour le voir. Le voir. Lui. Le voir, lui et pas quelqu'un d'autre. Mon coeur s'arrête de battre dès lors que mon regard se pose sur lui. Je retiens mon souffle, mes doigts s'agrippent à la tablette de la chaise et je me sens presque partir, tellement tout ce que je ressens est intense. Il a l'air mal en point. Il a quelques blessures sur le visage, et je fronce les sourcils en me demandant s'il a repris son ancienne vie, à s'attirer des ennuis. Je n'aime pas ça du tout. Cela me met tellement en colère que je serre les dents, mais il y a tellement de sentiments entremêlés que je ne sais pas sur lequel me concentrer. Je suis tellement heureux de le revoir. Même si ce n'est pas voulu. Il est là, il est en vie, il est assez bien pour donner un cours, mais pas assez bien pour que mon coeur s'apaise. Je voudrais, à ce moment-là, me lever pour le rejoindre en quelques enjambées et lui donner le plus beau baiser de toute sa vie, pour qu'il comprenne à quel point il me manque, à quel point j'ai besoin de lui.

Je m'étais inconsciemment redressé pour mieux le voir, l'observer, et tracer de mon regard le moindre de ses gestes. Je bois chacune de ses paroles alors que mes oreilles essaient d'imprimer sa voix dans mes souvenirs, sa voix qui fait trembler mon coeur à une telle puissance que j'en perds pieds. Mais d'un coup, il parle d'un sujet qu'il n'a jamais abordé avec moi. Un sujet sensible, un sujet qui me touche en plein coeur. Je me mets à avoir mal, cette souffrance que j'avais ressenti durant tout le premier mois de notre séparation revient multipliée par mille, au moins. J'ai seulement envie de me tasser jusqu'à disparaître. Je ne savais pas tout ça.. Je n'en savais rien. Et je me trouve tellement con. Et je suis tellement en colère, contre lui, contre moi, contre le monde entier, et j'en veux à tout le monde, et parmi toute cette haine et toute cette rage, il y a l'amour qui me submerge. D'un revers de main, j'essuie les quelques larmes qui menacent de couler sur mes joues, et je passe ma langue contre mes lèvres. Et j'en profite qu'il soit dos à moi pour prendre la parole. « Comment vous réagiriez devant un client qui a tout perdu, qui n'a plus la force de se battre pour lui-même ? Qui est tellement accablé qu'il en perd toutes ses convictions pendant son combat ? Que toutes ses valeurs perdent tous leurs sens, et qu'il est sur le point d'abandonner toute démarche, juste parce qu'il est anéanti et qu'il n'a même plus un brin d'espoir pour continuer ? » Je ne sais pas si ma question était pertinente dans le sujet du cours, tout ce que je sais c'est que je le voulais aujourd'hui plus que jamais. Je m'étais d'ailleurs inconsciemment relevé, le bout des doigts sur la table, mon regard pénétrant dans le sien. J'étais mélangé de sentiments, et comme si c'était la première fois que je le voyais, la première fois où je tombais amoureux de lui, le reste du monde commençait à s'effacer, et les bruits n'en devenaient que lointains et sourds. C'était comme s'il n'y avait plus que lui et moi, dans une bataille de regard intense, et même si mon envie de me battre avait disparu durant ces trois derniers mois, je ne comptais abandonner. Car son regard, qui faisait jaillir mon âme et battre mon coeur, m'offrait une renaissance. Sous son regard, je renais. J'étais moi à nouveau, et je pouvais enfin respirer.
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Je m'efforce à contenir mon visage neutre, pour ne pas exposer cette lassitude qui s'évade dans mon corps. Je me sens totalement perdu, encore aujourd'hui, je pensais qu'être entouré de gens, qui veulent connaître mon métier serait une bonne idée, mais je le regrette. Je le regrette amèrement. Je racle la gorge à plusieurs reprises, je garde mon sang-froid en écrivant les mots que j'avais précédemment cités avec une certaine aise, sans préciser que je n'étais en rien, ce que je décrivais sur le tableau. Le but n'est pas de dire la vérité, l'unique but que je trouve dans cela, c'est d'envoyer de faux espoirs dans les yeux de ces gamins. Et surtout, égoïstement, me trouver un assistant digne de se nom, qui sera honoré de se retrouver avec dossier médiocre et qui serait heureux de rentrer tard la nuit. Honnêtement, au moment même où j'étais dans la pièce, il n'est pas difficile de les reconnaître. Ils sont souvent aux premiers rangs, ils ne détachent guère leur regard sur ma personne, évoquant des sourires des plus large en étant les premiers à lever la main, pour prendre la parole. Prendre des initiatives. Faire comprendre aux autres qu'ils sont les meilleurs. Enfin bon, le genre de personne qui n'ira certainement pas loin dans sa carrière, qui terminera par être assistant parce qu'il serait assez content de son salaire, et qu'il pourra ouvertement gueuler sur la justice, mais pas trop, puisqu'il en fait partie quand même. Je pouffe intérieurement de rire, sans doute un rire nerveux qui fait soulever mes épaules. Au bout d'un moment, quand le silence devient bien trop lourd, j'entends une voix masculine, très grave arriver à ma hauteur. J'ai du mal, en premier temps de comprendre les paroles.. Mais, bordel. Je reconnais cette voix, je reconnais cette puissance et cette finesse d'articuler les mots. Cet accent, qui n'en laisserait pas un de côté. Je ne me retourne pas, je reste immobile, comme figé par le temps. Je sens mon corps se secouer, mes nerfs s'envoler, et surtout.. Je me sens pousser des ails. Je ne sais quoi dire, je ne sais comment agir, je suis là, tel un con qui ne sait pas affronter la réalité.

Il est là, James, il est là, juste derrière toi. Il est venu assister à ce cours, parce que tu lui manques, sinon.. Pourquoi ?! Pourquoi il serait dans un domaine qui ne l'intéresse pas ?! Je sens mes yeux se piquer, et mon coeur tambouriner comme un dingue contre ma cage thoracique. Je ne sais pas quel miracle je tiens encore debout, par quel miracle, je ne le saute pas dessus devant toutes ces personnes qui voient en moi, un parfait avocat, une toute-bonne personne, gentil et honnête. Mais je prends du courage, je me tourne, je fais face à cette grande salle qui n'attend rien d'autre que ma réponse. Mes mains, reprennent les dossiers posés sur le pupitre, je m'y avance d'ailleurs devant, pour appuyer mon fessier et plaquant mes mains jointes, sur mon ventre. D'un air sérieux, je le fixe. Je lui envoie ce désespoir que lui seul, peut guérir. Et je prie, je prie, qu'il m'écoute, qu'il écoute ce silence qui résume tout. Je retombe amoureux, encore et encore, comme le premier jour. < On ne doit pas abandonné, pour une quelconque raison. Si j'avais cette personne entre mes mains, je lui ferais comprendre que baisser les bras, ne mènerait à rien, qu'il faut garder la tête haute et faire tout, tout pour recommencer. Je suis sûr que la personne saurait au fond d'elle, que baisser les bras, ne mènerait nul part. Mais qu'au contraire, se battre en vaut la chandelle. Je lui expliquerais, que ce n'est pas au destin de faire sa vie, mais plutôt à lui, de créer seul, le destin qu'il quémande. Autrement dit, si elle désire quelque chose, fait en sorte qu'elle obtienne. Qu'elle ne sera jamais seule, que vous êtes là, à l'attendre. >

J'hoche mon visage, comme pour être sûr que tout le monde aillent comprit, mais surtout que lui, aille entendu ce que je voulais cacher entre les lignes. Je m'avance lentement vers les premières rangées, où je vois la blonde qui m'avait posé une des premières questions. Elle me sourit, largement. " J'ai crus comprendre que vous cherchez une assistante.. Comment doit-on précéder pour vous donner notre dossier de candidature ? " Elle joue avec l'embout de son style, qu'elle appuie contre sa lippe inférieure. Répugnant. Je la dévisage un instant, et je me reprends. Non, je ne dois pas être ainsi, et même si je le voulais, je ne peux pas. J'hausse les épaules, en déposant un dossier devant elle, tout en pointant du doigt les lignes qu'il faut impérativement remplir pour déposer une lettre dans mon cabinet. < Effectivement, je suis à la recherche d'un assistant, ou d'une assistante. Cela serait un plus pour la personne durant son cursus dans le domaine de la justice. Il y aurait l'université, et les moments dans mon propre cabinet, il faudra vraiment savoir comment gérer les deux choses en même temps. Je ne vous garantis pas une vie en dehors. > Mon sourire devient plus léger, plus harmonieux, mon regard lui, ne cesse de remonter jusqu'à Nevada, alors que je le détaille. Il a maigri, c'est un fait, et cette idée me fait rager.

" Vous êtes célibataire ? " J'hausse un sourcil en cherchant vivement du regard la personne qui à oser prononcer ces paroles. Mon visage se durcit, les traits de mon faciès en deviennent aussi sombres que mon regard. Je lui lance des éclairs à cette pauvre fille, qui me dévisage de ses grands yeux noisette. J'incline mon visage sur mon épaule, d'un sourire provoquant qui la mettait en épreuve d'en poser d'autres des questions aussi connes et pertinente. < Cela est dans le domaine du privé.. Madame.. ? > Elle répondit en tapotant l’embout de son stylo sur sa lippe. " Madame Levina. " Levina, quel nom de famille à chier. < Je suis pleinement heureux à cet instant. > Dis-je en remontant mes pupilles clairs sur l'amour de ma vie, sur cette homme qui me chamboule, pour qui, je donnerai ma vie, mon temps. Tout, pour l'avoir à mes côtés, cars oui, ô oui, je veux pouvoir le retrouver. < N'oubliez pas de faire passer les documents, et surtout votre numéro de téléphone pour que je puisse vous joindre à tous moment. > Je monte les marches, petit à petit avec les feuilles entre mes mains, je fais passer sur les premières personnes pour qu'elles donnent aux suivant, et j'arrive. J'arrive à sa hauteur. Je peux sentir son parfum enivrer mes sens, je peux sentir sa fragilité à travers un simple regard. Et pourtant, il est beau, il est aussi beau que le premier jour. Je tends la feuille sur sa table, et je ne peux contenir de venir effleurer le dos de sa phalange du bout de mes doigts. Ce contact me saisi, je sens mon coeur louper un battement, et je me sens une nouvelle fois si vivant, qu'un sourire sincère s'impose sur mes lippes. < Je suppose.. Que tu n'en n'auras pas besoin.. Nevi. > Je murmure son surnom, il glisse tout seul sur ma langue, c'est un plaisir à articuler. Je suis à nouveau moi, et conscient de la situation, je le veux, comme jamais je ne l'aurai voulu. Il est à moi, pour toujours.

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Mon corps entier tremblait sous ses yeux, et ceux de la foule. Debout, le bout des doigts sur le bureau, je gardais les lèvres entrouvertes, en attendant de pouvoir enfin respirer. Regarde moi. Regarde moi. Je suis là, devant toi, ici pour toi, alors regarde moi. Et réponds moi. Oui, je n'attends que sa réponse. Parce qu'il ne s'agissait aucunement d'une question ayant un rapport avec son cours. Oh que non. Tout ce que j'avais exprimé, c'était juste la peine que je ressentais au fond de moi depuis qu'il n'est plus là, à mes côtés. Depuis qu'il n'est plus mon oxygène, je me bats pour respirer, je me bats pour avoir ne serait-ce qu'une bouffée d'air et j'attends sagement, tremblant, impatient, qu'il m'autorise à la prendre. J'attends qu'il me l'offre. Qu'il me dise en ces discours cachés qu'il n'attend qu'une seule chose : pouvoir respirer lui aussi. Et sa réponse, sa réponse, je l'écoute. Je l'écoute très attentivement, car si la fatigue m'avait obligé à faire des efforts inhumains pour me concentrer, il ne fallait rien de plus que sa présence pour devenir l'objet de toute mon attention. Il suffisait simplement qu'il entrouvre les lèvres pour que je puisse sentir son souffle, même d'aussi loin, pour que je puisse sentir le monde s'effondrer autour de moi, pour que plus rien ne devienne plus rien, et qu'il devienne mon tout. Mon souffle, mon roi, ma vie, mon énergie. Tout. Plus rien n'est rien quand il n'est plus là, mais tout se dévoile lorsqu'il pose ses yeux sur moi. La salle était si silencieuse qu'on pourrait facilement entendre mon cœur cogner comme un marteau contre un mur dans ma cage thoracique. Son regard me déstabilise, je peine à rester debout, mais sa réponse me soulage. Je ne suis pas seul. Et il est là, à m'attendre.

Je me laisse tomber sur ma chaise comme s'il venait de m'achever, comme si la fin de la guerre avait sonné, comme si je pouvais enfin souffler. Et c'était le cas, je respirais à nouveau. Enfin. Un brin d'air me traverse entièrement, et je me sens revivre. Mes bras ballants le long de mon corps, je ne le quitte pas une seule seconde de mon regard fatigué qui pourtant essaie tant bien que mal de lui transmettre tout l'amour qui jaillit comme des flammes en moi. Lui non plus n'était plus seul. Je l'attendais. Et j'attendais impatiemment la fin de ce cours pour pouvoir le retrouver. Si seulement j'avais su que je le reverrais aujourd'hui dans ce cours auquel j'avais assisté pour retrouver une partie de lui, je me serais placé comme un fayot, tout devant. Pour le voir en premier, pour croiser son regard. Pour lui glisser quelques mots. Mais je ne le savais pas, et c'est d'autant mieux. La surprise n'en est que plus belle. Je passe une main sur mon visage, comme si je n'y croyais pas. Je n'écoute même pas les autres, mais seules ses paroles me parviennent. Sa voix m'avait tellement manqué. C'est avec lui que je pourrais parler des heures durant sans jamais me lasser. Sans lui, l'envie de prononcer ne serait-ce qu'un seul mot n'est plus là. J'étais muet, et c'était bien la première fois depuis trois mois que je prononçais autant de mots d'un coup. J'en avais la bouche sèche. Mais je boirais plus tard. Je n'y pense même pas. Il est là. Il est là, il est à moi.

La question indiscrète de la fille me tend. Mes muscles se tendent, je me redresse en la cherchant d'un regard noir de colère. Levina, hein.. Je la hais déjà. « Je suis pleinement heureux à cet instant. » Mon coeur loupe un battement et je déglutis en reposant mon regard dans le sien, son regard qui de nouveau me transperce. Bordel, je n'en peux plus. Mes poings se serrent, et je n'en peux plus. D'un soupir d'où sort un léger gémissement, je m'adosse à la chaise sans quitter son regard. Oh non, je ne veux plus jamais le quitter que ce soit du regard ou autrement. Je veux rester avec lui pour le restant de mes jours. Je ne veux plus jamais ressentir son manque, cette douleur, ce trou béant dans ma poitrine qui me fait hurler de douleur quand je craque le soir seul dans mon lit. Non, je ne veux plus jamais qu'il parte de mon champ de vision. Et dans ces pensées-là, je ne remarque pas les paroles qu'il dit, sa voix sonnant simplement comme une douce mélodie au creux de mon oreille. Mais il vient vers moi. Il vient, je suis au dernier rang, il vient vers moi et mon coeur s'accélère, tout comme mon souffle. Je me redresse à nouveau, légèrement, en laissant mes yeux dans les siens, et enfin, il vient à moi. Son contact m'électrise, si bien qu'il me fait sursauter. Je retiens mon souffle, son murmure caressant mon coeur. Que j'aime quand il m'appelle ainsi. « J'en veux un quand même. » Je n'en avais aucunement besoin. Mais je voulais juste pouvoir le toucher. Qu'il me touche encore. Je veux encore sentir mon coeur s'affoler lorsque ses doigts se posent sur moi. Alors, lorsqu'il me tend le dossier, je tends mes longs doigts pour pouvoir le prendre et toucher ses doigts, me mordillant la lèvre tant cela me fait du bien. Dieu qu'est-ce que j'ai hâte que ce cours se termine, et que je puisse enfin le toucher à ma guise, et lui montrer à quel point il m'a manqué, à quel point je ne suis rien sans lui.

Et durant tout le cours, je ne fais que le regarder. Je l'écoute, avec attention. Je détaille ses blessures du regard, il y a certains moments où la colère prend le dessus et je serre mon stylo jusqu'à le briser presque, mais de suite après, le bleu de ses yeux envoûtants me ramène à la raison. Qu'il est beau. Il a la classe, une élégance naturelle. Son sourire est éblouissant et me réchauffe entièrement. Il est comme dans mes souvenirs, plus beau qu'un dieu grec. Dieu que je l'aime. Je le veux. Il est à moi. Et je le veux. J'ai beaucoup de peine à respirer tant je suis sous le choc. Faible, je ne laissa en rien la fatigue altérer ma concentration sur lui. La fin du cours sonne, et les premiers élèves s'en vont. Les autres prennent leur temps, et je les fusille du regard, comme s'ils allaient faire plus vite grâce à cela. Il fallut bien une dizaine de minutes avant que ces dernières pintades sortent en gloussant et en se disant combien cet avocat était sexy en diable. Oui, mais c'est le mien. Il m'appartient. Et il n'y a plus que lui et moi dans cette salle. Tremblant de toute part, je rassemble mes affaires, et m'élance enfin après avoir pris une grande, longue et profonde inspiration. Mes faibles jambes me portent jusqu'à lui, dans une lenteur que je ne contrôle pas. Et je me place devant lui, sans rien dire, logeant mes grands yeux bleus sur son visage. Je l'observe, longuement. Je prends mon temps, en restant muet, comme une habitude qui ne veut pas s'effacer. Je ne dis rien, ne prononce pas un seul mot, et je me contente de me noyer dans ses yeux.

Mes doigts caressent chaque blessure sur son visage et soudainement, je prends son menton entre mes doigts, les sourcils froncés, je sens la colère m'envahir. « Tu t'es encore battu. Tu es revenu en arrière, hein ? Tu t'es battu en draguant des femmes, comme tu le faisais avant. Pourquoi t'as fait ça ?! Pourquoi ? C'était pas nécessaire ! Il t'aurait suffi de.. De.. Je sais pas, tout ! Mais pas ça ! Tu.. Bordel James, tu.. Merde ! » Mes doigts devenaient de plus en plus tremblant à mesure que je laissais cette colère sortir. Je n'aimais pas qu'on s'en prenne à lui, qu'on le touche d'une quelconque manière, et encore moins celle-ci. Et alors que mon souffle se saccade, que je me sens étouffer, je me jette sur lui, littéralement, pour plaquer ma bouche contre la sienne et l'embrasser avec toute la fougue dont je dispose. J'entoure son corps de mes bras, m'y accrochant fermement, et je respire dans ce baiser. Je me serre tant contre lui que je le fais reculer jusqu'au premier mur, pour pouvoir encore mieux le sentir, son odeur, sa chaleur, tout. Et je laisse ma langue entamer une langue furieuse interrompue de mes mots hargneux. « Ne refais.. Plus jamais ça.. James.. Je t'aime.. Je suis fou de toi.. Ne me quitte plus. Ne me quitte plus jamais. Ne pars plus. Mon trésor. Mon amour. Mon ange. Ne me laisse plus jamais. Et ne refais plus jamais ça bon dieu ! ... Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Bordel c'que je t'aime.. » Et malgré toutes ces paroles qui dévalent à vive allure ma bouche, je ne quitte pas la sienne d'une seule seconde, et continue encore cette danse furieuse dans laquelle je mets toutes mes dernières forces, nourries par mon amour, mon admiration, mon dévouement pour cet homme. Je brûle sous ses doigts, et pourtant, je ne me suis jamais senti aussi vivant de toute ma vie.
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Le cours, c'est bizarrement bien passé, moi qui détestais ce genre de moment, je me retrouvais bien vite à mon aise, même quelques idées me traversaient, pourquoi pas enseigner en dehors de mon cabinet ? Mais il me semble que cela soit impossible à gérer, aillant moi-même été à l'université et dans un cabinet d'avocat également, je sais à quel point une vie peut être mise de côté, et actuellement, je ne peux m'autoriser cela. Surtout pour lui, je voulais passer du temps en sa compagnie, je voulais savourer nos matins ensemble, et prendre notre temps ensemble, se voir lorsque l'envie nous prenait sans que je doive réviser mon agenda pour lui dire, si oui ou non, j'étais disponible à cette date. Je décrochais vite un sourire honnête, qui pouvait se lire dans la clarté de mes pupilles, toujours dirigées en sa direction et toujours émerveiller d'amour à son égard. C'était un fait, j'étais fou de cet homme, aujourd'hui plus que jamais. J'avais l'intention de la retenir à la fin du cours, mais en le voyant rester assis, je présumais qu'il avait la même idée en tête. Je signalais aux personnes de ne pas oublier les documents à me rendre, et surtout de noter leur présence à l'accueil. Jusqu'au dernier, je restais planté ainsi, comme une véritable statue de cire, déposé sur une zone et impossible à mouver. Un dernier au revoir, et l'élève en question renfermaient la porte automatiquement, sans réellement se douter qu'il restait une dernière personne, qui ne voulait en aucun cas quitter la salle de cours. Tant mieux. Je le voyais s'approcher a pas timide en ma direction, mon sang pulsait dans mes veines et mon corps fut aussitôt prit de bouffées de chaleur à peine explicable. Cela avait le don de m'exciter, de m'enflammer alors qu'il n'a même pas posé un seul doigt sur ma personne. Je ne dis rien, je le laisse m'observer de son air amoureux, de son air enfantin. Devrais-je lui dire ? Que ces traits gracieusement dessinés sur son faciès, me font penser à un enfant ? Il me plaît, tout de lui me plaît.

Néanmoins, je fis surpris par l'agressivité de ces gestes. Il tient du bout des doigts mon menton, en m'empêchant tout mouvement, et surtout en m'obligeant à le regard dans le blanc des yeux. Il me gronde ? J'hallucine. J'ai envie de lever les yeux au ciel, parce que clairement, il n'aurait pas dû aller dans ce terrain. Il a maigri, son teint est pâle, et je ne veux même pas imaginer la suite des conséquences. Je ne dis rien, je contrôle mes nerfs, et honnêtement, c'est la première fois en trois mois, que je n'ai pas envie de dire quoique ce soit, que le silence est suffisant pour exprimer ce que je ressens. Mais, la situation change, démesurément, et sans même que je n'ai eu le temps de réfléchir, de voir l'instant qui venait, ses lèvres viennent épouser la forme des miennes. C'est un sentiment de jouissance qui s'installe en moi, c'est tellement difficile d'exprimer.. Il est mon paradis, et j'avais cette sensation durant ce baiser, qu'il me donnait un bout de lui, qu'il me transmettait quelque chose qui au début, n'y était pas encore. Du nouveauté, un goût de nouveau, et ciel. J'en perds le souffle. Mes mains partent de tous les côtés, elles échouent en premier  sur ses hanches que j'empoigne vigoureusement contre mes paumes, dans l'espoir qu'il ne vienne pas à s'envoler de mon étreinte. Il me plaque contre le mur. Je me sens excité, je me sens libre, libre de l'aimer désormais.  Ma langue parcourt l'intérieur de sa bouche, nos dents se cognent de temps en temps sous l'excès de violence de cet échange. Je gémis, dans sa cavité buccale, je fais sortir l'envie de le faire mien. Mes mains remontent jusqu'à sa nuque, et désormais, elles sont camouflées dans ses cheveux, que je pince entre mes doigts de façon à lui faire basculer le faciès en arrière, me permettant ainsi, une aisance plus grande, et une disposition que je ne ratais pour rien au monde. Je plongeais mon visage dans le creux de sa nuque, en attaquant sa pomme d'Adam de plusieurs coups de langue, mais également des morsures qui témoignaient le manque ahurissant qui m'avait accaparé. Je me recule, la tête adossée contre le mur, je n'entendais que les cognements de mon coeur, qui s'élevaient contre mes tempes, et ma vision, qui n'était que maintenu vers cet homme, qui a littéralement changé ma vie. Et qui aujourd'hui, s'apprête une nouvelle fois, à la changer.

< N..Nevada.. > Ma voix est à peine audible, j'arrive à peine à prononcer correctement son prénom. Mais tout se remet en place, je comprends désormais, que je suis unis à lui, pour toujours, que je ne vois que part lui, que je ne jure que par sa personne. C'est affolant, et terrifiant, d'être aussi dépendant d'une personne, et pourtant, je l'accepte. Je me soumets à cet amour qui est divin. Ma main droite caresse sa pommette, lentement et très docilement, avant de faire le contour de sa lippe inférieure d'un rouge vif. Que je l'aime, cette lèvre. Mes yeux se sont levés en sa direction, mon visage s'appuie sur mon épaule, et je lui souris. Je lui souris, parce qu'importe ces conneries, qu'importe comment il s'est comporté, à cet instant, j'oublie, et j'efface tout. < Moi aussi, je suis heureux de te retrouver Nevada. Je t'aime, je t'aime plus que ma propre vie, j'ai cru que je mourrai lorsque tu es parti. J'ai crus que jamais je ne pourrai me relever. Et je ne peux pas.. > Dis-je dans un rire qui sonnait faux. < Je ne peux pas vivre sans toi, c'est impossible, invivable.. Nevi, je t'aime, je suis amoureux de toi. Je t'aime, bon sang, je t'aime terriblement fort. Je te donnerai tout ce que tu veux, mais reviens, reviens auprès de moi. > Les larmes menaçaient de sortir. Et dans un relevé de main, je chassais les coins de mes yeux, en détournant le regard sur les alentours. Je n'avais pas peur d'être surpris, mais cependant, ma carrière en dépendait. Je me reculais à contrecœur, pour enjambées la distance de moi et la porte, que je fermais à clef. Le temps de revenir, mes mains se tenaient sous tes cuisses pour t'asseoir sur le bureau, moi, entre tes longues jambes masculines. < Tu dois comprendre quelque chose.. Et je sais que tu as vécu la même chose que moi.. Regarde toi Nevi, qu'as-tu fait bon dieu.. Tu as mangé ? Tu as pris des cachets ?  >

Je baisse furtivement le regard sur tes bras, et une chose.. Une chose me coupe net dans mon élan. J'y vois une trace de seringue, pas habituellement où il reçoit la perfusion, mais c'était ailleurs. Je fronce les sourcils, en tenant considérablement son bras de mes deux mains. < C'est quoi ça ? Neva.. Nevada, c'est quoi ça ?! J'ai donné mon numéro à tes médecins, pourquoi ils m'ont pas appelé ?! C'..C'quoi ce bordel ? > J'étais en panique total, je perdais pied, et je ne savais où donner de la tête. Moi encore, je sais que j'ai déliré, mais putain, tu étais allé à l'hôpital, j'en suis certain. Merde. Merde. Je prends ma tête deux secondes dans mes mains, et je pense, je réfléchis. Mais bien vite, je ne peux être éloigné de toi, c'est bien trop dur, pas après avoir vécu trois mois sans même pouvoir te parler. < Ne dis rien, ne dis rien mon amour.. > Je cède, mes lèvres s'accouplaient aux siennes, et j'anime, j'anime ce baiser personnel, j'explore sa bouche de ma muqueuse en tournoyant autour de son muscle humide. Durant un laps de secondes, suffisamment pour une nouvelle fois, haletant, sans souffle, les lèvres gonflées et surtout cette euphorie qui sillonner mon âme. Dénouant nos bouches, je reste passif. Le regard aillant changé, il était dur et froid durant le moment où je comprenais certaines choses, mais désormais, il ne régnait qu'amour et tendresse.

J'entends toquer. J'entends la voix du professeur qui présume devait s'inquiéter de ne plus m'avoir croisé et sans doute sans donner de nouvelle concernant le cours que j'ai donné. Je souris à Nevada, n'étant aucunement pressé par ce dérangement. Je l'aide, à descendre du bureau, en lui offrant au passage un baiser chaste sur le bout des lippes. < Monsieur Fox, je suis agréablement surpris de votre intérêt envers le domaine de la justice.. > Je m'approchais de la porte, et pour qu'il n'entende la serrure, je toussais, exagérément, évidemment. Et j'ouvris la porte alors que ce dernier pénétrait dans la salle sans même en demander une requête. " Monsieur Fox ? Vous n'êtes pas dans ce cours, je me trompe ? " Intérieurement je voulais rire, mais je m'infligeais un silence parfait. Mes joues creusées, je vins l'interrompre, dans l'optique de protéger l'homme de ma vie. < Je l'ai croisé dans les couloirs, et il était très intéressé du cours que j'allais offrir, cependant il m'a clarifié n'étant pas un adepte du domaine de la justice, j'ai simplement proposé d'essayer, et j'espère qu'il n'est pas déçu. > Mes bras se croisaient sur mon buste. " Très bien, très bien.. Pouvez-vous nous laisser Monsieur Fox ? " Il le regardait, et moi, j'en faisais de même, j'espère qu'il comprenne qu'il devait impérativement m'attendre dehors de l'université. Je scrutais du coin de l'oeil, le vieil homme qui se déplaçait pour insister Nevada a quitter cette salle et dès lors, une conversation de vingts minutes débutaient. Mes pensées sont toutes focalisées sur une unique personne. Celle qui vient de revenir dans ma vie.  

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Dans ce baiser, j'y mettais tout. Tout ce que je ressentais, tout l'amour qui me consumait, j'y mettais tout mon coeur et toute mon âme. Je voulais qu'il ressente autant le désespoir que j'ai ressenti durant tout ce temps passé sans lui, que la joie immense que je ressentais à cet instant de l'avoir enfin à ma portée. Je me donnais corps et âme à lui, il n'avait qu'à faire ce qu'il voulait de moi, parce que je lui appartenais entièrement, pour toujours, et à jamais. C'était lui, ma moitié. Je le savais, maintenant plus que jamais. Oh non, je n'en ai jamais douté. Ressent-on un trou béant dans sa poitrine lorsqu'on quitte quelqu'un d'autre que son âme soeur ? Ressent-on une telle douleur à nous en faire hurler à pleins poumons quand il ne s'agit pas de la personne avec laquelle on est destiné à faire notre vie ? Est-on à ce point détruit par ce départ dans notre vie ? Par ce vide que lui seul peut créer en un seul instant ? Et est-on à ce point heureux lors de son retour ? Non. Il n'y a que lui qui est capable de me faire subir de telles émotions. Lui seul est capable de me détruire en un claquement de doigts, comme il est capable de me combler tout aussi rapidement, en me transmettant ne serait-ce qu'un léger regard. Et aujourd'hui, il me comblait à un point inimaginable. Je ne sais même pas s'il se rend compte de l'état dans lequel il venait de me mettre, en me touchant à peine, avec ses regards, et son odeur, et le bleu de ses yeux, et lui. Je deviens complètement fou, barge, malade. Malade d'amour pour lui. Et je ne suis plus qu'un tas d'émotions valdinguant à travers mon corps sans aucune trajectoire et aussi violemment qu'une balle sortant d'un flingue. Je suis tout simplement secoué tant il me fait de l'effet, et je me demande encore malgré mes vertiges comment je fais pour ne pas tomber dans les pommes.

La tête penchée en arrière, je le laisse me dévorer le cou, mes doigts dans ses cheveux. Je gémis, faiblement. Pour que lui seul puisse entendre, bien que toute la salle résonnait. Je soupire, me sentant partir vers un autre monde, enfermé, protégé dans cette bulle dans laquelle nous avions l'habitude d'aller. C'était comme si on ne s'était jamais quittés, c'était comme s'il m'avait toujours appartenu, comme si j'avais retrouvé la clé qui me permettait de vivre, de tout ressentir, la clé de mes envies, la clé de mes désirs, tous mes désirs. Et du désir, qu'est-ce que j'en ai, pour cet homme qui me rend complètement dingue. Ce mélange d'émotions que je ressentais, qui me bouleversait, lui savait comment le transformer en désir, il savait comment s'y prendre, ou alors était-ce ses atomes qui s'accrochaient si bien avec les miens ? Je n'en sais rien, mais tout ce que je sais, c'est que nous étions définitivement faits l'un pour l'autre. Nous sommes faits pour être ensemble, parce que séparés, nous mourrions à petit feu dans d'atroces souffrances que nous étions les seuls à partager. Ce baiser m'a donné le vertige, et je garde les yeux fermés encore quelques secondes en m'accrochant à ses épaules pour ne pas tomber. Mon regard se fige ensuite dans ses pupilles, et son sourire fait fondre mon coeur, brisant tout ce qu'il restait de souffrance et d'émotions négatives. Et j'écoute ses paroles, ces paroles.. Bordel, les larmes me montent aux yeux tant ce qu'il dit me touche. Il me supplie et je secoue la tête en fermant les yeux. « Non, tais toi. Ne me supplie pas. Je suis à toi, je l'ai toujours été, et je le serais toujours, James. Moi non plus, je peux pas vivre sans toi. Et je le veux pas non plus. Je veux juste.. Je veux juste être à toi. » Je me mordille la lèvre, en soutenant son regard, alors qu'il me déplace. Je m'accroche à lui, je voulais qu'il comprenne que je devenais complètement dingue, que je perdais la raison sans lui. Que je n'étais plus rien sans lui. Que je le voulais dans ma vie.

Je soupire légèrement, en baissant les yeux. Non, je n'ai pas pris soin de moi ces trois derniers mois. C'était simplement l'enfer. Je n'avais plus aucune envie, manger ? Je n'en voyais plus l'intérêt. Moi qui aime tant la nourriture, moi qui suis friand de trucs bien gras, je n'en avais plus envie. J'en avais perdu le goût. Et mon frère avait bien essayé de me tenter avec mon plat préféré, plusieurs fois, mais non. C'était bien trop dur, ça ne passait pas. Et dès la première bouchée, je m'effondrais en larmes. L'appétit n'était pas là, et je n'ai plus pris de plat correct depuis bien longtemps, maintenant. Il me prend le bras, et vivement, je relève le regard sur lui, un regard inquiet. Non, non, non. Pourquoi cette foutue cicatrice n'est pas partie ? Ca part normalement. Ca part. Et ça n'était pas parti, là. Et il fallait qu'il le remarque. Paniqué, je secoue la tête alors qu'un faible gémissement sort de ma gorge, et je pose une main sur l'une des siennes. « C.. C'est.. C'est rien James. C'est rien du tout. C'est rien. » Il ne me laisse pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre, il scelle nos lèvres ensemble pour un nouveau baiser, et j'enroule mes bras autour de son cou pour lui rendre ce baiser rempli d'amour, et je me colle contre lui, ne voulant plus jamais le quitter. Non, plus jamais. Puis, son regard change, et j'aime comme il me regarde. Je fonds littéralement dans ses bras, et je gémis, encore une fois, d'amour. Essoufflé, décoiffé, dans un état lamentable, mais je m'en foutais, j'étais tellement bien dans ses bras. Je ne sais même pas comment j'ai pu survivre trois mois durant sans lui. Non, j'ignore comment j'ai fait. Mais je l'ai fait, et j'en suis là, avec lui, dans ses bras. Enfin. Comme une délivrance.

Lorsque les coups contre la porte résonnent, je ferme les yeux. Pourquoi diable fallait-il que ce moment de pur bonheur soit interrompu ? La seule chose que je voulais présentement c'était lui, et on me l'arrachait, alors que je venais de le retrouver après trois mois d'absence. Je viens juste de passer cinq minutes avec lui, et voilà qu'on me l'arrache déjà. Non, je n'aimais pas ça. Néanmoins je n'avais pas tellement le choix. Alors, je descends du bureau avec une certaine lenteur, et passe quelques doigts dans mes cheveux pour me recoiffer rapidement, bien que je ne sois jamais réellement bien coiffé. Ca part toujours dans tous les sens de toute façon. Enfin, je m'arrange, puis je vois le vieil homme m'adresser la parole. Je hausse alors les épaules et laisse mon regard se balader sur le visage de mon amoureux, qui répond à ma place. Je me mords la lèvre en entendant l'homme me demander de partir en gardant mon regard fixe sur James, je ne voulais pas le quitter. Je soupire et hoche malgré tout la tête. Encore une fois, je n'avais pas le choix, mais je l'attendrais. Je l'attendrais devant l'université, et je le guetterais jusqu'à ce qu'il me revienne. Et même si ça fait psychopathe, s'il ne me revient pas, alors, j'irai le chercher. J'irai le chercher jusqu'au bout du monde s'il le fallait, mais j'irai sans aucune hésitation. Mes pas lents me dirigent vers la porte et je me retourne une dernière fois avant de franchir cette dernière, en lançant un dernier regard vers mon homme, mon tout. Un regard rempli d'amour et de tendresse, pour qu'il comprenne combien je lui appartiens.

A partir du moment où je ferme la porte, je ne sais plus où aller. Je me retrouve un peu comme un con tout seul dans les couloirs où je déambule comme un garçon perdu, sans itinéraire. Mais je m'en fous, en réalité, je ne fais plus que penser à tout ce que je viens de vivre, à toutes ces émotions qui retombent très lentement. Je suis encore sur un petit nuage, au paradis, je me revois encore contre le mur de la salle, contre lui, logé dans ses bras forts, embrassé, aimé par le seul homme dont j'attends l'amour. D'un soupir heureux, mes pas me guident machinalement jusqu'en dehors de l'université, et tout aussi machinalement, j'extirpe une cigarette de ma poche en me laissant tomber sur un banc vide. Je l'allume tranquillement, et le regard dans le vide, je me pose tout un tas de questions. Que va-t-il se passer ensuite ? Qu'est-ce qu'on va devenir tous les deux ? Est-ce qu'on va discuter ? Ou est-ce qu'on va.. Est-ce qu'on va faire l'amour ? Cette idée me plaît mieux. Faire l'amour avec lui, dieu que j'en ai envie. Il me manque. Il me manque tellement. Atrocement. Et je passe une bonne vingtaine de minutes à moitié affalé sur ce banc, dans un demi-sommeil alors que son visage se dessine sous mes paupières closes. Toutes ces émotions m'avaient claqué, mais je donnerais tout pour sentir à nouveau la chaleur de sa peau nue contre la mienne, le langage de ses doigts experts sur mon corps qui s'électrise sous son toucher et.. Ne plus faire qu'un avec lui. Que les deux moitiés se réunissent car aujourd'hui est le jour où tout redémarre, où un nouveau départ nous attend, où encore une fois nous deviendrons des rois l'un pour l'autre, et ce sera nous contre le monde entier.
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Je n'aimais pas, qu'il soit ainsi loin de moi. Surtout que nous venions à peine de nous revoir, que voilà, il devait déjà me quitter. Je fixais intensément le professeur qui a osé interrompre cela, il me jugeait d'un simple regard, pour qui je lui renvoyais un soupir en guise de réponse. Il me questionnait sur pas mal de choses, comment le cours, c'était passé, et surtout pourquoi Nevada avait autant été retenu. S'il savait, que je venais de l'embrasser, de le chauffer sans même éprouver de la gêne, il pourrait évidemment me couper les couilles. À cette pensée, je ne pu contenir de lever les yeux au ciel, en imaginant ce nain, gueuler, et m'insulter de pervers ou pire, de pédophile. Cela m'amuse, intérieurement. Je me surprends à penser à Nevada, à ces joues rouges et ses cheveux en bétails. Mes doigts me démangeaient, et j'avais qu'une hâte, c'était de venir caresser ses racines, ou mieux.. De les happer pendant que je lui fais sauvagement l'amour. Le professeur m'arrachait de mes pensées érotiques, en me tendant une poignée que je n'hésitais pas la moins du monde, de mon air sérieux et hautain, je lui remerciais de m'avoir accueillis, bien que grâce à cela, l'université gagnerait un point au niveau des regards extérieurs. Je le scrutais une dernière fois, avant de prendre ma valise, et de sortir aussitôt de cette pièce remplit d'émotions, de sensations qui se mélangeais et qui s'entrechoquaient les une contre les autres. Je me dépêchais, à grandes enjambées, je m'en allais du bâtiment en rechercher désespérément l'homme que j'aime du regard. Où est-il ? Il est parti. Je le sens, putain de merde. Mon coeur commence à tambouriner à cette idée, il se serre subitement dans ma cage thoracique, et me provoque des nausées à peine inexplicable. Ma main libre se déplace jusqu'à mon front, que je tiens, tellement que j'ai l'impression de m'écrouler une nouvelle fois.

Mais il est là, il est là, mon beau. Il est étendu sur un banc, son corps mince, et frêle n'attendent que moi. Je marche, en camouflant ce bonheur, d'un masque parfait. Personne ici, ne devrait comprendre ou même.. Douter de mon attirance. Pas maintenant, ce n'est clairement pas le moment. J'arrivais bien vite à ces côtés, en cachant le soleil qui s'écrasait sur le visage pâle de Nevada, sa bouche encore rougie et gonflée, me donnant envie d'expérimenter énormément de choses.. Putain, à quoi tu joues James ?! Je chasse ces pensées perverses d'un clignement de paupières. Je me dois de rester raisonnable, après tout.. Nous venions de nous parler, après trois mois de silence, trois mois où ma vie était restaient suspendu aux lèvres de Nevi. < Tu ne devrais pas rester ainsi au soleil, ce n'est pas très bon pour toi. > Mon sourire disparaissait bien vite, à l'écoute de ma conscience je me demandais depuis combien de temps, et combien de kilos il avait perdu. J'avais bien envie de parler de sa marque sur le bras, du fait que je n'étais pas stupide, et que je me doutais qu'il eût subi un séjour à l'hôpital, mais pour quelle raison, je n'en sais rien. Et je trouverais, ô oui, je garantis que je trouverais. Je me déplaçais, pour lui tapoter les jambes, histoire qu'il me laisse de la place pour que je m'asseye à ces côtés. Tout me semble étrange, et pourtant, tout cela me semble naturel. Comme si nous avions tout recommencer, par un simple échange de regard. Comme s'il venait de rentrer dans ma vie, plus brusquement que la première fois. C'était angoissant, mais bien plaisant.

< Cela veut dire quoi Nevada ? On vient de s'embrasser.. J'ai presque voulu te faire l'amour, contre le bureau. Qu'est-que ça veut dire, pour toi ? > Mes traits sont plus sombres, plus contractées. J'appréhende la réponse, j'ai affreusement peur que finalement, il me dise que non, qu'il ne peut pas, ou qu'il ne veut pas. Pourtant, je suis convaincu du contraire, il m'a dit de telles choses, qu'il serait improbable que désormais, cela soit l'inverse. Il ne me répond pas tout de suite, et je prends peur. Je pose mon front contre mes paumes, en me frottant le visage d'une manière rapide et forte. Un soupire s'échappe de ma bouche, les paupières abaissées, je ne laissais plus le temps au silence de prendre possession de ce moment. < Je veux que tu rentres à la maison, ça suffis Nevada. Je veux plus être sans toi, et je veux pas que tu sois à quelqu'un d'autre. Tu es à moi, uniquement à moi. > Je ravale cette merde de fierté qui depuis le début me bloque dans mes mots, je cherche les paroles, je réfléchis au sens que je peux utiliser. Il savait que je n'étais pas à l'aise avec.. La délicatesse, que j'étais une bombe prête à exploser à tout moment, qu'un rien, pouvait me rendre complètement barge et sans contrôle. < Je t'aime, viens. > Mon corps se relève, mon regard suit les passants qui ne sont pas forcément très nombreux. Et.. Merde, je prends mon putain de courage, j'enlace la main de Nevada de la mienne, je laisse nos doigts s'entremêler, et ma paume se coller à la sienne. De mon autre main, je prends ma valise, et je me dirige en direction de mon véhicule, garé derrière l'université. Je serre cette fine main, ressentant toujours cette peur de le briser, tant je le sens fragile et délicat. Au moment où nous croisons des étudiants aillant insisté au cours que j'ai tout bonnement fait, je me braque, sans même réellement connaître cette sensation.. Je crois que je suis fier, fier d'être accolé à cet homme qui me rend irréversiblement heureux, qui sait de quoi je suis fait et surtout, qui sait comment m'aimer. Je passe à côté d'eux, en les saluant vaguement de la tête, tout en abordant un sourire qui en surprendrait sans doute plus d'un. Mais merde, j'ai pas à me cacher, je ne veux pas que Nevada soit un secret, et ce pour personne.

En arrivant devant ma voiture, je l'ouvre habilement en posant ma valise dans le coffre, tout en faisant signe à mon petit-ami de prendre place à l'avant, d'où je le rejoins à la minute qui suivie. J'enclenche le moteur, en laissant ce dernier chauffer, et pendant ce temps. Ma main la plus proche, viens se présenter sur sa cuisse, que je serre méticuleusement. < On va manger. Je vais t'emmener dans un restaurant du coin, il n'est pas loin. Je veux que tu manges. > Mon regard se cloue sur son faciès, détendu, ou désormais un peu énervé que je l'oblige de la sorte à manger. Mais rien, mais rien, ne pourra me faire changer d'avis.

Je roule, doucement. Je prends bizarrement mon temps, alors qu'habituellement j'adore la vitesse. Cette sensation d'adrénaline qui circule dans mes veines. Là, c'est différent. J'amène l'homme que j'aime dévorer un plat somptueux, et divin. Pas loin de l'université, et très peu connu des gens habitant dans cette immense ville. En jetant quelques coups d'oeil à Nevada, toujours ma main à sa place initiale, je me permets même de la glisser plus vers l'intérieur, presque à effleurer son entrejambe du bout de mes doigts, si je les tends. < Le professeur, m'a emmerdé. Il m'a posé des questions à ton sujet, assez délicates. S'il vient te voir, il faut que tu ailles la même version que la mienne. D'accord ? Il m'a demandé pourquoi tu avais pris autant de temps, et j'ai répondu, comme quoi tu étais vivement intéressé par le poste, puisqu'il est payé. Ensuite, il m'a demandé.. S'il y avait quelque chose entre nous... Sans doute en voyant tes cheveux en bataille bébé.. Mais j'ai simplement répondu, que non, et que le privé n'est en rien un sujet, et que tu étais majeur de faire ce que tu veux. Mais il m'a reprit. Tu sais.. J'hésite à donner des cours, ici.. Et il m'a clairement fait comprendre qu'une liaison entre prof et élève, était interdite, et que cela peut avoir de lourdes conséquences. > Je soupire. Exagérément, certes. Mais je ne trouve pas d'autres attitudes à prendre en cet instant. < Je lui ai recommandé d'avoir de meilleurs arguments, et qu'il n'était pas conscient de qui il s'adressait de cette façon. Dans tous les cas, je ne pense pas que cela soit un problème. Tu es dans un domaine que je ne touche pas, et puis, je prendrai des notes, au pire. Je peux donner des cours privés. C'est peut-être mieux, surtout que je ne me sentais pas totalement à mon aise devant autant de monde. >

En voyant l'établissement non au loin. Je m'arrête dans un parking. Sortant de l'habitacle, je contourne la voiture pour lui ouvrir la portière. Alors que je lui tends sans hésitation ma main pour qu'il puisse la prendre. Je ferme la voiture à clé, et je nous oriente vers le restaurant discret, aux façades de briques, dans une allure typiquement Londonienne. Je souris, me rappelant mon enfance. Et l'odeur des plats chatouillant mes narines. < Tu vas voir, c'est super bon. > Je pénètre dans la première salle, où la première serveuse vient nous accueillir les bras ouverts. " James ! Comment vas-tu ? Ca fait longtemps ! Qui est donc ce joli garçon ? " Elle se penche pour l'observer, le juger, comme elle le fait aussi souvent que possible. < Mon petit-ami, je te présente Nevada, Nevada, voici Clodine. > Je relâche, à contrecœur la phalange de Nevada, pour qu'il puisse se présenter, et ainsi de suite. Elle nous recommande une table, éloigné de la foule. Elle savait qui j'étais, et elle savait surtout comment je fonctionnais. En m'installant à une chaise, face à l'homme que j'aime, je faufilais mes mains sur la longueur de la table pour prendre possession de ses phalanges, en unissant nos doigts. Ouais, totalement niais. J'en ai bien peur.

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I'm sick, and I'm tired too. I can admit I am not fireproof. I feel it burning me, I feel it burning you. I hope I don't murder me, hope I don't burden you.


A moitié endormi sur ce banc, je n'attendais qu'une chose : qu'il revienne à moi. Le quitter ainsi alors que nous venions à peine de nous retrouver était quelque chose de sadique. J'avais un peu peur qu'il finisse par ne pas revenir, jugeant que je serais peut-être trop mauvais pour moi, mais je me rappelais les mots qu'il m'avait prononcé tout à l'heure dans la grande salle. Et cela me fit un bien fou. Les yeux clos, mon sourire revenait à ce souvenir, et je soupirais de soulagement. Je n'avais pas à m'en faire, il reviendrait. Mais.. S'il ne revenait pas, j'en serais encore une fois effondré. Un nouveau calvaire s'anoncerait, un calvaire que je ne pourrais pas supporter. Ce serait comme le perdre une deuxième fois et la douleur serait trop immense. Non, je ne veux même pas y penser. Il reviendrait. Sinon c'est moi qui irait le chercher. Mais il reviendrait. J'en étais persuadé. il ne pouvait pas me laisser ainsi après un si magnifique baiser, d'ailleurs mes lèvres étaient encore rougies après tout ça. Et leur rouge contrastait beaucoup avec la pâleur de ma peau qui ne faisait qu'accentuer cette couleur. Je soupirais, l'attente était interminable. Mes jambes bougeaient nerveusement, toutes seules, et mes mains trituraient leurs doigts avec nervosité également. Je n'étais plus qu'une boule de nerfs prête à exploser en mille morceaux si jamais il ne revenait pas, le coeur battant à tout rompre. Coeur qui s'arrêta de battre lorsqu'une ombre me cachait du soleil, mes yeux s'ouvrèrent rapidement pour voir l'homme de ma vie en face de moi, plus beau que jamais. Émerveillé, je le regarde, à contre-jour, on dirait un dieu. Un vrai dieu, un Apollon vivant. Dieu que je l'aime, cet homme.

Mon sourire revint directement sur mon visage, un grand sourire qui accentuait lui aussi mes joues creusées, plus qu'à l'habitude. Mes yeux s'étaient mis à pétiller de bonheur, et je me redresse, plaçant mes mains contre le banc comme si j'allais me relever. Pas trop vite. Je ne mange plus rien depuis quelques temps, j'ai appris à exécuter des mouvements pas trop brusques pour ne pas avoir de vertiges. Mais je ne me lève pas, cependant. Je reste assis, à le regarder comme jamais je ne l'ai regardé avant. D'un regard nouveau, plein de tendresse, d'amour et d'inquiétudes. Oui, j'étais inquiet. Par rapport à sa santé mentale, son moral, et puis sur la discussion qui allait suivre. Est-ce qu'il voulait repartir avec ou.. Sans moi ? Dans mon cas, je n'en peux plus de rester sans lui. Je n'en peux plus. J'ai besoin de lui, il est devenu vital à mon corps, mon esprit et mon coeur. S'il savait comme il m'avait manqué. Si seulement il savait à quel point je pensais à lui chaque seconde de ma vie. A quel point j'étais fou de lui. Je ne respirais plus, sans lui. Et je ne me suis jamais senti aussi vivant que dans ses étreintes. Je veux retrouver tout ça. « Je.. Ah, oui. Tu as raison. » Dis-je simplement, en haussant les épaules, sortant soudainement de mes pensées. Je me pousse un peu, mais pas trop, pour qu'il puisse s'installer près de moi, mais pour rester assez proche de lui. De là, je peux sentir son parfum délicat chatouiller mes narines, et que c'est bon de le sentir ainsi. Que c'est bon de l'avoir concrètement en face. De voir ses yeux magnifiques, son sourire, ses petites manies. Sa main qui passe sur son visage, ses doigts qui grattent sa nuque, ou qui s'emmêlent à ses cheveux toujours parfaitement coiffés. Que c'est bon de le retrouver.

Mes yeux ne font que le parcourir en long en large et en travers alors que j'écoute plus sa voix que les mots qu'il prononce. Sa douce voix qui me provoque des frissons, qui parcourt mes oreilles délicieusement. Puis je réalise le sens de ses paroles, et en plongeant mon regard dans ses yeux, j'entrouvre les lèvres pour lui répondre au moment où il reprend la parole. Mes épaules s'affaissent à ses mots, je soupire de bonheur en souriant largement. Je suis à lui. J'aime quand il le dit. Avec cette fermeté à toute épreuve. J'aime tellement sa façon de le prononcer. « Je suis à toi, James. Ce baiser, cet instant dans cette classe, j'en pouvais plus d'être loin de toi. Je te veux pour moi tout seul. Je veux revenir. Je veux être à toi. Rien qu'à toi. » C'était une délivrance de lui avouer que je n'en pouvais plus de me retrouver sans lui. Un soulagement me prenait, je soupire de nouveau et un sourire se loge sur mes lèvres alors qu'il se relève. Je me relève à mon tour, en lui prenant la main pour la serrer doucement. Une vague de bonheur me submergeait, c'était redevenu mon petit ami ? Je crois bien. Mon sourire ne fait que s'agrandir en tout cas, et mon coeur bat chaque instant plus fort. Je caresse sa main en ne faisant pas attention aux autres, je le regarde, je le contemple. D'un air amoureux, très certainement niais, mais je m'en fous, il est à moi, c'est mon amoureux. C'est l'amour de ma vie et je viens de le retrouver. C'est dans ces moments là que je me rends compte combien mon amour pour lui est fort, puissant, intense. Qu'est-ce que je l'aime. Je ne sais pas s'il est possible d'aimer quelqu'un comme ça, je pensais que c'était impossible, mais finalement, mon avis a bien changé.

Je le suis tranquillement jusqu'à la voiture, mais avant qu'il ne me quitte pour aller ranger sa voiture, je le tire par la main pour qu'il vienne près de moi, et pose une main sur sa joue pour l'embrasser le plus tendrement du monde. J'en voulais encore, je voulais cet oxygène, je voulais revivre à ses côtés parce que le néant faisait partie de moi lorsqu'il n'était pas là. Je voulais de nouveau respirer. Je le lâche ensuite pour prendre place à l'avant de sa voiture et m'attache tranquillement en le regardant prendre place à mes côtés. Un nouveau et long soupir de bonheur traverse la barrière de mes lèvres alors qu'il pose sa main contre ma cuisse. Automatiquement, la mienne se pose sur la sienne pour caresser ses doigts, tandis que ma tête vient se poser contre l'appuie-tête, le regard en sa direction, toujours aussi secoué de sentiments. Mais je ne tarde pas à froncer les sourcils à ses paroles. Il voulait que je mange, ce que je comprenais, mais je n'avais pas faim, là, tout de suite. Enfin, j'avais seulement faim de lui. « J'ai pas faim. » Un long soupir s'échappe de mes lèvres alors que mon regard se pose sur la route. De toute façon, je vois bien qu'il ne cèderait pas, alors se battre serait peine perdue. Tant pis, il verra à quel point j'ai perdu l'appétit. Je me forcerai, pour lui.

Distraitement, mes doigts jouent avec les siens et j'observe la route. Le ronron de sa voiture me berce et s'il n'avait pas repris la parole, j'aurai pu m'endormir. Et ses doigts sur ma cuisse se faufilent vers l'intérieur, provoquant en moi un long frisson d'exaltation. Je passe ma langue sur mes lèvres en ne l'écoutant qu'à moitié, ma concentration dirigée sur sa main, ses doigts qui s'obstinaient à caresser ma cuisse en me frôlant l'entrejambe. « Mh.. J'ai toujours les cheveux en bataille pourtant. Mais d'accord. Je lui dirai la même chose. » Haussant les épaules, je tourne le regard vers lui. « Des cours privés ? » Je fronce les sourcils, n'aimant pas du tout cette idée. « Genre, en tête à tête avec les élèves ? Avec ces pimbêches ? Mh. » Je me focalise sur la route, jaloux. Oui, jaloux. Je venais à peine de le retrouver et je ne voulais pas qu'on me l'arrache ainsi. Je détestais la concurrence, cependant si concurrence il y a, je serais obligé de donner le pire de moi-même pour la faire disparaître. James est à moi, et je veux qu'il le reste. Et il est hors de question qu'une de ces gonzesses en chaleur pose ne serait-ce qu'un seul doigt sur lui. Oh non, ça, jamais. Je ne le permettrais pas, jamais.

Je sors de la voiture en prenant la main de mon tendre amour, serrant de nouveau ses doigts avec délicatesse, et reste tout près de lui pour pouvoir humer son odeur sans me concentrer sur celle du restaurant. « Mh.. J'en doute pas. T'as de très bons goûts. » Le suivant toujours, je regarde autour de moi pensivement, n'arrivant pas tellement à me concentrer sur quelque chose plus de deux minutes. Une voix féminine nous interpelle et je fronce les sourcils en le regardant en voyant qu'elle me juge du regard. Néanmoins je souris fièrement en entendant mon James parler de moi ainsi, puis me rends à notre table où je m'installe face à lui. Mon regard se fixe dans le siens alors que mes doigts enlacent les siens avec tendresse, et je penche légèrement la tête. « T'es beau. » dis-je dans mon éternelle simplicité enfantine. D'un sourire, je caresse ses doigts alors que je me mordille la lèvre en regardant nos mains. « Tu m'as.. Horriblement manqué.. James. C'était un véritable calvaire sans toi.. » J'avoue alors ces choses là, les joues rosissant très légèrement alors qu'un rire nerveux me prenait. J'étais partagé entre deux sentiments : lui dire ce que j'ai ressenti, ce que j'en suis arrivé à faire tant la douleur était trop forte, ou me taire pour éviter de le faire culpabiliser, ou de lui faire mal. Alors, pour le moment, je me taisais. Je préférais pour lui faire oublier mes mots me relever, me pencher au-dessus de la table pour attraper ses lèvres dans un doux baiser amoureux. « Je t'aime. » Je chuchote contre ses lèvres chaudes. Il me transforme, c'est complètement dingue.
(Invité)

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