What a family. x James

What a family.

Cela faisait à peu près une demi-heure que j'attendais devant les bureaux de James. On avait prévu d'aller acheter son chien aujourd'hui, à l'animalerie. Et j'étais tout excité d'y aller. Un ami pour Lucky, c'est cool comme idée. Et puis, on pourrait faire des balades à deux dans les parcs avec nos deux chiens qu'on laisserait courir. Et tout un tas d'autres choses. Bref, j'étais plutôt content d'aller chercher ce deuxième compagnon, comme s'il allait constituer le quatrième membre de notre famille. C'est un peu ce qu'on était, en réalité. Une famille heureuse, avec une grande maison, et bientôt un deuxième chien en guise d'enfant. Ce n'était pas pareil un enfant et un chien, je le sais, mais de toute façon je suis encore trop jeune pour adopter, et puis James n'en veut pas. On est très bien comme ça de toute façon. On est heureux, et c'est le principal.

J'étais sorti de l'université un peu plus tôt que prévu, normalement, James devait passer me prendre là-bas puisque je finissais normalement une heure après lui. Mais mon dernier cours a été annulé, alors en sortant, je me suis dirigé vers son bureau, à pieds. Je me suis dit qu'en une heure, j'avais le temps, qu'il y avait de la marche. Et au final, j'étais une demi-heure en avance. Voilà pourquoi j'attends, moi qui n'aime pas ça, devant ses bureaux. Mais une chance pour moi, il ne restait plus que quelques minutes avant de le voir sortir du bâtiment. En voulant prendre une énième cigarette de mon paquet, je vois que c'est la dernière. Je soupire alors, en jetant le paquet dans une poubelle, j'ai beaucoup fumé en attendant. Plus que d'habitude en tout cas. J'allume la dernière en posant mon dos contre le mur, en regardant les passants en attendant mon amour.

Et quelques minutes plus tard, alors que je termine ma cigarette, le voilà qui sort, beau comme un dieu. J'ai un peu l'air ridicule à côté de lui. Je venais de peindre, alors j'avais un peu de peinture sur mon T-shirt blanc ainsi que sur mes doigts, et mes cheveux n'étaient pas coiffés. Ils ne le sont pratiquement jamais de toute façon. D'un sourire, je le rejoins alors qu'il part vers sa voiture. Dos à moi, j'entoure sa taille de mes bras en posant un baiser contre sa joue. « Bonjour maître Daniels. Mon dernier cours a été annulé alors je suis venu vous rejoindre. » En me mettant face à lui, j'admire ses traits avec un regard pétillant d'amour et de bonheur, et je picore ses magnifiques lèvres de quelques baisers où la tendresse est maîtresse. Mes mains sur ses hanches, je les caresse doucement de mes doigts fins. « Tu as passé une bonne journée ? » Une de mes mains remonte pour passer dans ses cheveux parfaitement coiffés. « J'ai cru que la mienne allait jamais finir. » Je ris doucement en secouant doucement la tête, et finis par lui prendre la main. J'avais hâte qu'on aille le chercher, ce chien. Son chien. Chacun le sien mais ensemble, nous formons une famille parfaite. Une famille à laquelle je tiens par-dessus tout. Je suis l'homme le plus heureux à ses côtés, et je compte bien faire en sorte que lui aussi soit l'homme le plus heureux du monde, à mes côtés.