FB - wildest dream (sergeï)

wildest dreamEncore une autre journée chez ce psychologue. Quand vais-je avoir la bonne nouvelle du siècle qui est de ne plus retourner voir cet homme qui me mate à toutes les fois ? Quand j'osais mettre un pied à l'intérieur de son bureau, il ne se gênait pas pour poser son regard sur mes fesses ou ce que je portais. Si cet homme en avait la chance, il pourrait très bien baver qu'il y en aurait partout. À cette pensée, j'eus presque un frisson. Je n'étais plus accro à la drogue ou même à l'alcool qu'il fallait que je puisse m'approcher de lui afin de dire que tout allait bien dans ma vie. C'est presque décourageant. Bref, posant mes fesses sur la chaise en métal qui se trouvait dans la salle d'attente, je croisais mes jambes avant de regarder un peu mon téléphone. Répondant aux messages textes que mes amis m'avaient envoyés, j'eus la peine de lever les yeux quelques secondes qu'un homme que je connaissais très bien vint dans mon champ de vision. Faisant un sourire satisfait, je me redressais donc avant de poser mon portable dans mon sac à main. Alors c'est dans ce genre d'endroits qu'on se retrouvaient tous les deux ? Intéressant. Sans dire un mot, le bruit de mes talons hauts résonnaient dans la salle mais qu'est-ce que ça pouvait faire ? M'asseyant donc à ses côtés, je tournais la tête pour le regarder de haut en bas. « Mais qui vois-je. Ne serais-ce pas le beau Sergei ?. » Ayant ce même petit sourire moqueur sur les lèvres, je sortis mon rouge à lèvre rouge avant de m'en appliquer tout en me regardant dans le miroir. « Moi qui te croyais barge, alors je suis contente d'apprendre que j'avais raison. »

Ce que s'était pesant de venir ici tous les mercredis matins, à croire que je revivais la même matinée toutes les semaines comme un cercle vicieux et un monde qui tournait en rond, ou comme un serpent qui se bouffait la queue, horrible. J'espérais ne pas en avoir pour trop longtemps, espérant par la suite pouvoir prendre un peu l'air dans le parc de Boston. Aujourd'hui par chance c'était la dernière de l'année, avant de partir pour de bon, et ne revenir qu'en septembre et qui sait peut être aussi que je ne verrais pas la nécessité de revenir voir ce mec qui passait son temps à me regarder, à hocher la tête, faire des mmmhhh dans sa bouche mais jamais réellement trouver des solutions à mes interrogations. Pourquoi j'avais été si nul pour sauver ma meilleure amie ? Pourquoi je n'avais pas réussi à protéger ma soeur lors des agressions, moi qui me voulais être un homme fort j'échouais dans toutes les tâches qui avaient un brin d'importance pour moi. Un idiot inutile. Un incapable. Perdu dans mes pensées alors que j'attendais mon tour, j'entendais des talons aiguilles martyriser le carrelage, relevant la tête, le visage de Willow apparaissait. Super, ne manquait plus qu'elle.  « Si tu me prenais pour un barge en te comparant à moi, j'suis pas certain que tu vailles beaucoup mieux ... » Je la regardais se refaire une beauté, pour qui ? Ce psychologue qui faisait peur avec son regard qui luisait à chaque venue d'une jolie femme, cela m'en écoeurait presque. Mais apparemment, cela ne suffisait pas pour Willow, non il fallait qu'elle en rajoute un peu, le rouge à lèvre et pourquoi pas déboutonner encore un bouton lorsqu'elle rentrerait dans la pièce, BEURK ! « J'pensais que tu pouvais trouver mieux qu'un vieux croûtons tout ridés, bavant comme un malade ... » Et bing, bang, bung !

wildest dreamJe dois admettre que cette situation m’écœurait à un tel point que je ne pouvais certainement pas continuer comme cela. Je savais comment me protéger en cas d'agression, dans mon passé combien de fois j'avais mis des hommes au plancher rien qu'en faisant quelques passes. Ça avait l'air ridicule parce que j'étais une jeune femme qui soignait son apparence quoiqu'il en soit et que je savais comment mettre fin à une conversation qui allait trop loin. Ce fut lorsque mon regard se posait sur Sergei que je savais que j'allais quand même bien m'amuser avec lui. Marchant en faisant presque exprès de faire du bruit avec mes talons hauts, rien que pour qu'il puisse m'admirer avant que je ne pose mes fesses sur la chaise. La salle d'attente était particulièrement silencieuse alors si il ne m'attendait pas approcher c'est soit qu'il est sourd ou qu'il est plus barge que je ne l'aurais jamais penser. M'asseyant près de lui, j'ouvris la bouche pour commencer cette conversation. « Si tu me prenais pour un barge en te comparant à moi, j'suis pas certain que tu vailles beaucoup mieux ... » Je fis un petit sourire avant de ricaner un peu. « La question ne se pose même pas, je vaut mieux que toi Ivanov. » Me refaisant une beauté, le beau blond me regardait. J'étais sûre et certaine qu'il agirait de la même façon que ce psychologue. Me regarder en bavant, je ne suis pas surprise. J'agissais de façon provocante aujourd'hui, je voulais remettre cet homme à sa place au moment où j'allais entrer dans la pièce. « J'pensais que tu pouvais trouver mieux qu'un vieux croûtons tout ridés, bavant comme un malade ... » Je rangeais donc mes effets personnels dans mon sac à main avant de tourner la tête vers lui. « Franchement, comme si je me mettais belle pour ce vieux. Quoi ? T'es jaloux ? Avoue que tu aimerais que j'entre dans ton bureau, habillée d'un tailleur sexy et que je te souffle des mots comme ceux-ci à l'oreille... » C'était plus que je parlais et plus que je me suis approchée de son oreille afin de lui murmurer ces quelques mots. 

Willow était la parfait Eliot, sans même la connaître ou l'avoir vu traîner avec des bleus, j'aurais pu le deviner en quelques secondes seulement. Oui elle avait ce regard sûre d'elle, son côté hautain et provocateur digne des plus grandes gosses de riches. Elle voulait jouer à cela, chose qui m'insupportait au plus haut point, car moi aussi ma famille s'avérait être l'une des plus riches de Russie et pourtant je ne regardais pas les gens de haut en bas, même si cela m'arrivait de temps à autre, je n'étais pas un snobinard né comme pouvait l'être Willow. Levant les yeux au ciel à sa réponse, devant tant de sûreté, personne ne pouvait réellement faire le poids. C'était terrible de voir une si moche personne dans un si beau corps, c'était un peu comme les plus belles femmes qui préféraient aimer les femmes, quel gâchis. Elle rangeait alors son rouge à lèvre, devant estimer que le pot de peinture qui se trouvait sur son visage devait suffire sans avoir besoin d'en rajouter un deuxième. Elle s'approchait alors dangereusement de mon oreille en murmurant quelques mots bien placés, digne d'elle et ses envies, ses habitudes bien plus provocatrice et charmeuse qu'on ne pourrait le supporter. « Sachant qu'il n'y a que lui que tu vas voir ... Jaloux !  » Je m'étouffais presque devant ses paroles, jaloux de quoi ? De rien ! Strictement rien Sanchez, oublie l'idée que tu vaux mieux que moi .. « J'en rêve tu peux pas savoir ...  » dis je en affichant un sourire moqueur et sarcastique sur les lèvres, certes elle était d'une beauté inimaginable mais tout ceci s'arrêtait là .

wildest dreamCertains osaient croire que j'agissais de la sorte parce que je suis en manque d'attention. Ils avaient bien raison. C'est pour l'unique fait que je suis seule parce que mon ex aime mieux choisir une cabot alors que je suis bien meilleure qu'elle. Sergei en avait vue de toutes les couleurs avec moi et il est sûr que je m'amusais à lui sortir des piques et le faire céder de quelques manières qui soit. Même si nous étions tous les deux dans un cabinet de psychologues, j'aimais l'énerver et qu'il puisse se souvenir encore de ce moment magique en ma compagnie. J'aimais charmer les gens, c'est pour moi une bonne façon de prouver que je suis bien dans ma peau et que personne ne puisse m'attaquer. M'approchant de son visage, je lui soufflais quelques mots à l'oreille et je savais que je lui plaisais, c'est instantané. « Sachant qu'il n'y a que lui que tu vas voir ... Jaloux !  » Il s'étouffait presque lorsque je lui disais qu'il était jaloux. Gardant ce même petit sourire, je restais très près de lui, sans vraiment me détacher. « Arrête, je sais que tu meurt d'envie de poser tes mains sur moi, là, présentement. » Me reculant légèrement du beau Winthrop, je gardais mes prunelles bleues dans les siennes. « J'en rêve tu peux pas savoir ...  » Quelle pointe d'ironie dans cette phrase. Mais qu'est-ce que ça pouvait me faire ? Comme si ça allait m'affecter au plus haut point. Je passais donc mes mains dans mes cheveux pour les posés derrière mes épaules tout en ne lâchant pas Sergei du regard. Je voulais le faire céder puis nous étions seuls, qu'est-ce qui pourrait arriver de plus ? De manière provocante, je me redressais avant de venir m'asseoir sur les genoux du jeune homme, je passais mes doigts dans ses cheveux. « Puis, qu'est-ce qui te fait penser que je me suis mise belle pour ce psy complètement pédophile ? Peut-être que je l'ai fais rien que pour toi.  »

Cette femme était vraiment tout un mystère en elle même, rien ne lui faisait peur, ni même rien ne pouvait l'arrêter. Oui ! Lorsqu'elle avait une idée en tête, Willow ne l'avait pas ailler et apparemment aujourd'hui sa séance chez le psychologue lui donnait des idées un peu sensuelles. Etonnant surtout lorsqu'on savait l'un comme l'autre à quoi ressemblait le mec, Y a pas à dire il avait son petit regard vicieux qui ferait peur à plus d'un, mais à la place Willow se faisait la plus belle de tous les jours ... Son regard dans le mien, elle laissa filtrer quelques paroles qui me laissèrent échapper un sourire aux coins des lèvres. « Qu'est ce qui t'arrive Sanchez ? Tu trouves plus personne que tu en arrives même à venir te frôler à ce qui n'ont pas d'yeux que pour toi ... La roue tourne ? » Pourtant au vu de son physique et son caractère, je pense réellement qu'elle pouvait avoir la plus grande partie des hommes qu'elle souhaitait alors à quoi bon jouer avec celui qui semblait être plus réticent, un trophé, un défi, je voyais clair dans son jeu. Mais elle prenait rapidement les choses en main, venant se poser sur mes genoux, son corps bien trop proche du bien en seulement quelques secondes, peut être que finalement je pourrais y trouver mon compte à moi aussi. « Et qui te dit que je me contenterais de tes belles phrases préfabriquées ?  » Après tout autant voir jusqu'où elle était capable d'aller, mais le psychologue sortait déjà de son bureau pour convoquer son prochain client, super mon tour allait bientôt arriver mais je n'étais pas certain de vouloir y aller aujourd'hui, car broyer du noir toutes les semaines ce n'étaient pas si bénéfique que cela.