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Tu scrutes l'horizon de tes grands yeux bleu océan débordants de candeur et de douceur. Tu attends avide de curiosité, le cœur palpitant. Tu souris à toutes les personnes que tu croises, et on va pas se mentir dans les rues de cambridge ça en fait beaucoup. Tu hausses les épaules avec nonchalance, cela ne te gênes pas, allez savoir pourquoi aujourd’hui tu es de bonne humeur, de très bonne humeur. Tu préfères t’amuser à tenir en équilibre sur le bord des trottoirs telle une enfant, oubliant le temps d’un instant tes idées noires. (pas de boulot, pas de copain, tu vies toute seule et encore la liste est longue). Gracieuse, tu marches avec agilité sur les bordures, jusqu’à ce que tes pieds retrouvent avec légèreté le sol. Ton rire cristallin transperce le silence. Certains curieux te regardent d’un air amusé, comme si tu leur offrais le spectacle le plus drôle de la ville. Le temps passe et tu es toujours là. Le soleil est à son zénith, quelques abysses de lumière valsent sur ton dos, tes mains et ta nuque. Tu les regardes avec émerveillement, jouant à faire des ombres sur le sol. Tu es décidément une enfant dans un corps d’adulte. C’est bientôt les vacances, et toi tout ce que tu veux c’est en profiter. Tu arbores une robe, malgré le temps venteux. Tu t’assoies sur un banc le long de la rivière. T’attends. Tu ne viens jamais ici, c’est con parce que c’est drôlement beau. Maintenant que tu ne passes plus tout ton temps en cours, tu te dis que ça serait bien de venir ici plus souvent. Ouai marcher, faire du vélo, courir. Mais aujourd’hui tu n’es pas là pour ça, non. En fait tu ne sais pas trop pourquoi tu es là. Tu fronces les sourcils et ressort ton portable, tout ce que tu peux y lire c’est « viens mardi à 15h vers la rivière sur le banc rose. » alors voilà t’étais venue. Tu ne savais même pas qui t’avait envoyé ce message, et à vrai dire tu t’en foutais pas mal. Potentiellement ça pouvait être un psychopathe avide de sang, souhaitant te tuer, mais au fond tu avais l’intime conviction que ce n’était pas le cas. Alors voilà tu attendais, intriguée, curieuse de ce qui allait suivre. Le bon coté c’est que tu étais en train de bronzer, un tout petit peu, riquiqui peu. C’est là que tu reçus un deuxième sms te disant de regarder à tes dix heures. Toi comme une débile tu tournes la tête et tout ce que tu vois c’est un arbre. Pourquoi tu dois regarder un arbre d’abord ? Puis tu retournes la tête parce qu’en fait tu ne regardes pas au bon endroit. C’est là que tu le vois. Lui. Tu ouvres grand la bouche puis tu la refermes, et cela plusieurs fois. Peut-être que t’es en train de rêver. Mais non c’est bien lui là Charlie, en train de courir sur le long des berges. Tu fronces les sourcils : où, quand, comment ? Etait ce lui qui t’avait envoyé ses sms ? Non surement pas. Ta vie était déjà assez merdique pas besoin d’en rajouter. Tu allais te lever prête à partir, préfèrant l’ignorer et faire comme si de rien était….mais tu te dis que l’occasion était trop belle pour être gâchée. Au fond tu étais juste vexée, il aurait pu te dire qu’il était en ville. Ah moins que lui aussi ne voulait plus rien avoir à faire avec toi surtout avec ce qui c’était passé. « Charlie ? » demandais-tu hésitante en se jetant sur sa route le stoppant net. C’était pas toujours facile de faire une belle entrée. Purée peut-être que c’était pas lui, peut-être que tu venais d’arrêter un inconnu, peut-être que tu t’inventais des trucs dans ta tête.
hj: ouai j'ai décidé que charlie allait courir par ici. faut bien qu'il se muscle le petit.
(Invité)