party night. Caspar & Reagan
Normalement, sein d'esprit, tu dirais qu'il est encore tôt. Seulement, tu ne l'es pas et surtout, tu ne te reconnais pas. Couché sur ton lit, encore habillé, ordinateur allumé et télévision qui fonctionne, tu dors. Il y a énormément de bruit dans la pièce et la question est : comment tu as pu t'endormir dans un endroit aussi bruyant que ta chambre ? La réponse est simple, tu enchaînes les soirées depuis quelques jours et la raison est simple : la fin des cours. Seulement, à force de faire la fête, boire et rentrer très tard avant de te faire réveillé par ton connard de voisin, tes heures de sommeil sont nettement plus réduites et chose fragile que tu es, tu t'es endormi comme un gros porc sur ton lit, tu n'es même pas couché correctement. Il ne manquerait plus que tu te mettes à baver, mais heureusement pour toi, tu n'es pas encore arrivé à ce fameux stade et tu espères ne jamais avoir affaire à celui-ci. Tu ne te respecterais même plus si tu commençais à devenir un de ces porcs, bière à la main, barba qui pousse, caleçon, devant un match de foot. L'image typique des glandeurs dans les films, en fait. T'es un glandeur, mais un glandeur classe ! L'autre question est celle-ci : Comment, avec tout ce bordel sonore, tu n'as pas su te réveillé, mais avec la sonnerie de ton téléphone, tu es carrément tombé de ton lit ? Tu représentes un mystère à toi seul, c'est beau. La télévision, la musique, les coups de klaxon dehors ne t'ont pas réveillés, mais cette foutue sonnerie de base a su te faire sursauter? T'es soit complètement illogique, soit t'as un problème avec cette sonnerie -qui, au passage, t'as fait vivre des situations de malade-. Tu te relèves donc de ton joli sol et tu attrapes, avant tout, ton téléphone. Rapidement, tu décroches et viens déposer celui-ci à ton oreille. Tu grimaces en entendant tout ce bruit avant d'entendre la douce voix de Reagan, qui là, ne se fait pas aussi douce que d'habitude. Sa voix a changé et tu connais l'intonation. T'es pas con et puis, tu t'y connais. La petite, elle a bu. Tu ne peux répondre quoi que ce soit qu'elle a déjà raccroché. Tu ne sais pas si son but était que tu te ramènes ou si l'alcool parlait. Si ça se trouve, en te voyant, elle sera limite étonnée. Et avec toi, elle n'a pas à l'être. Caspar, t'es un fêtard et c'est connu depuis longtemps, trop longtemps, peut-être même. Sauf que là, t'es complètement crevé. Et merde, pourquoi la vie est si dure avec toi ? Tu hésites à ne pas y aller et rester tranquillement dans ton lit ou aller la rejoindre et trahir ton joli matelas. T'es partagé entre les deux et c'est comme si c'était le choix de ta vie. Et putain, elle te revaudra ça, d'être un aussi bon ami et amoureux de la fête. Tu files à la douche et rapidement, tu te retrouves au pas de la porte, fraichement lavé, habillé et réveillé, aussi. Tu te rends à la boîte dans laquelle elle se trouve, après avoir réfléchi à la position exacte de celle-ci. Au coin de la rue, t'as pas une boussole dans la tête et encore, quelle rue, quel coin de rue, etc. Elle ne t'a pas facilité la tâche, en effet. Tu espères être entré dans la bonne, et puis, si ce n'est pas le cas, elle oubliera l'idée de te voir aujourd'hui. Directement, tu te rends au bar et tu commandes une boisson, tout en regardant autour de toi. Ton regard se pose sur les filles, en particulier et ensuite, sur les garçons, les mauvais, les sales et les débiles, surtout. Tu soupires avant de prendre ta boisson et de monter à l'étage de la boîte, histoire de repérer ton amie dans cette foule. Une fois que tu penses l'avoir trouvé, tu fais au plus vite et de ton mieux pour la retrouver, ce qui, certes, n'est pas une tâche facile. Ce n'est qu'après une dizaine de minutes que tu tombes sur elle et ton regard se pose surtout sur un garçon qui danse bien trop proche d'elle et qui se rapproche de plus en plus, et ça, ça ne te plaît pas. Surtout la façon dont il essaye de le faire. Tu roules des yeux avant de t'approcher d'elle, sans prêter attention au garçon. Tu claques la bise par surprise à Reagan avant de la prendre bien dans tes bras, histoire que le garçon voit qu'elle est à toi et qu'il n'a pas ton autorisation pour la toucher. Par la même occasion, tu lui souris hypocritement et tu lui fais signe de dégager au plus vite. Tu lâches ensuite ton amie avant de lui sourire. J'suis d'humeur câline. Même si tu sais ne pas avoir besoin de justification pour ce câlin improvisé. Comment va la princesse de ma vie ? Tu t'amuses bien ? Que tu lui dis, en la regardant droit dans les yeux et tu remarques rapidement qu'elle s'est déjà bien amusé ici. Tu lui diras, un jour, de consommer uniquement que de l'eau. Demain, la pauvre, regrettera et ça, tu peux déjà le savoir. D'un, parce que tu es doué et de deux, parce que tu sais comment elle est, Rae.
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