CHASTITY DOLCE "DOLL" CHATTERTON ► Shelley Hennig

• Ma famille.
Mon père s'appelle Henry, ma mère s'appelle Katherine. Ils se sont rencontrés à Lincoln, lors d'une fête donnée par le père de Katherine. Henry était tombé sous le charme de cette jolie princesse d'orient dès l'instant où il l'avait vu. Et vous imaginez bien que le père de la jolie Jasmine avait tout vu. C'est ainsi que mes parents se sont rencontrés, et depuis, mon père n'est pas revenu seul en Angleterre. Ils se sont mariés deux mois plus tard, et neuf autres mois plus tard, ils donnèrent naissance à … un garçon. Et non, ce n'est pas moi. Mais mon frère Aaron Joachim Chatterton. Il est né suite aux noces de mes parents, il fut choyé, et bien sur, il ne fut pas le seul. Quelques mois après la naissance de mon frère, ma mère annonça ensuite ma venue. Chastity Dolce Chatterton. Une petit fleur de plus dans le jardin de ma mère. D'ailleurs, bien que mon père m'appréciait, j'étais devenue le bébé à ma mère, son petit « poussin », son ange, sa princesse. Elle me gâtait bien, j'avais le droit à tout ce que je voulais. Inviter mon amie Apple à la maison ? Pas de problème, ma mère nous achetait pleins de bonbons, de jeux pour qu'on passe une super nuit à s'amuser. J'avais rien à envier aux autres petites filles de mon âge, j'étais dans ma petite bulle de bonheur.


• Mes études.
Mes sorties avec ma mère se faisaient souvent dans les musées d'Angleterre, nos voyages c'était souvent la Grèce, l'Égypte et bien d'autres pays. Si on aurait pu voyager dans le temps, nous l'aurions fait sans hésiter. Et tout cela pour l'amour de l'Art. Mona Lisa je l'avais vu à huit ans. L'exposition sur un pharaon égyptien, j'adorais ça. Voir des statues, des peintures, tout m'intéressait. Je prenais même plaisir à apprendre à dessiner tout ce que je voyais. Mais vraiment tout. Ma mère se souvient encore du dessin que j'avais fais de mon grand frère lorsque j'avais cinq ans. Lui et une fille se tenant l'un contre l'autre, tout en s'embrassant. Il refusait d'amener les copines à la maison, de peur que sa mère lui mette trop la honte. Moi je ne me préoccupais pas de ça. Mais j'avais d'autres passions, une autre passion qui me dévorait, c'était le sport. On me disait que j'étais le jour et la nuit. Tantôt j'étais dans mon coin au calme à dessiner, à lire un livre, tantôt j'étais dehors en train de jouer au football, au basket, faire quelques longueurs de la piscine ou tout simplement courir, certes sans but, mais je courrais. Ça me faisait du bien, je pouvais me vider l'esprit et oublier tous mes problèmes, tous ceux des autres aussi pour ne penser qu'à ça, bouger, ne penser à rien. À l'école, j'étais toujours première quand on faisait une course, je faisais rager beaucoup de garçons lorsque je les dépassais, ça me faisait rire. « Comment une fille peut courir aussi vite ? » « C'est surement un mec! » certains disaient. Je riais. Mais par ma voix douce et fluide, je savais « calmer » leurs idées saugrenues. Je chantais très bien, même très bien. Il n'était pas rare que je chante en solo dans les spectacles de l'école. J'aimais bien chanter, mais chanter ne m'inspirait pas autant que l'art ou le sport, ça me faisait juste passer le temps. Bien sur, moi qui adorait bouger, la danse, j'en faisais tout le temps. Ma mère m'enseigna les danses de salon avec pour cavalier, un petit anglais que je connaissais un peu. Puis j'appris aussi les autres « danses », celles que ma mère ne supportaient pas. Un peu comme dans les films de danses, street dance etc... Lorsque j'allais en secret en boite de nuit, ça me défoulait bien, pendant des heures sur la piste...

• Mes amours.
Bien sur que j'ai aimé, j'ai un cœur comme tout le monde. Je ne me souviens plus de son prénom, ça fait tellement longtemps, je vous le dirais quand je me souviendrais. Nous étions dans une sorte de camps de vacances 'pour les riches' et il me plaisait. Sportif, cool, beau et il avait un minimum d'intelligence, je pouvais lui parler théâtre, art, il pouvait me répondre et engager la discussion. Je ne pouvais pas lui donner le privilège du premier baiser, enfin... embrasser son petit voisin sur la bouche lorsqu'on a dix ans, juste pour voir... c'est pas vraiment un baiser... si ? Bon au moins, je lui avais accordé le privilège de ma virginité. Je me souviens encore de cette nuit là. Nous étions sur la plage, on s'était donné rendez-vous. On s'est embrassé pour la première fois, on s'est tenu l'un contre l'autre pour la première fois. Et … on a fait l'amour pour la première fois. Ça faisait un peu mal, mais c'était rien comparé au plaisir que j'avais pris à ses cotés. Ce ne fut pas la dernière fois que nous faisions l'amour pendant les vacances, on avait pris l'habitude de prendre nos douches ensemble, des bains de minuits dans le lac ou encore dans la forêt, en « amoureux ». Seulement, toutes les bonnes choses avaient une fin et j'avais fini avec un autre garçon durant le camp, et le dernier jour, je sortais avec un autre, mais c'était le temps d'une journée, il habitait dans le Nord de l'Angleterre, même si j'étais riche, c'était beaucoup trop loin à mon goût. Juste le temps d'un long baiser durant la soirée de fin de vacances et nous étions plus ensemble. Je peux vous rassurer, je ne suis pas ce qu'on qualifie une « salope » mais je me lasse vite de mes petits amis. Ça ne dure jamais plus d'un mois, ou si ça dure, c'est que je le trompe à coté. « Et pourquoi bi alors que tu n'as jamais couché avec une fille? » Parce que je n'ai pas eu l'occasion, les filles pour moi c'est simplement différent, et en amour... je n'ai jamais trouvé la perle, bien que je sais que mon père ferait une crise cardiaque si je lui ramenais une fille. Je suis une artiste ouverte d'esprit, et sortir avec une fille ne me dérangerait pas du tout. Mais on verra... à l'avenir !

• A présent.
Je suis partie de l'Angleterre à l'âge de dix huit ans. Comme vous le savez, j'adore l'Art à un point tel que l'on me trouve douée. C'est d'ailleurs à Harvard où je pus faire mes études, et faire de l'Art, l'étudier, m'enivrer de ce que j'adorais le plus au monde, après la passion. A présent, j'entre en quatrième année en histoire de l'art, ainsi que mes études sportives. Mon frère y était depuis deux ans quand je suis arrivée, il m'a à l'œil mais heureusement pour moi, il n'est pas dans la même maison que moi, il ne peut pas me surveiller. Heureusement car je profite de la vie. Je m'amuse comme une folle, je fais la fête, mais je rassure la foule, je ne me drogue pas comme les autres, et je n'abuse pas trop de mon corps, bien que certains garçons me donnent bien envie dans l'arrière salle des vestiaires de la salle de gym. Et puis mes amis... J'ai retrouvé mon amie d'enfance, Apple. Ça me fait du bien. On a même formé un groupe les « Troublemaker » avec sa meilleure amie Roxanna et une autre fille, Meghan. On a fait un bon buzz ensemble, et j'espère que ça va continuer.