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❝ de aime 'm' à haine 'n' il n'y a qu'une lettre ❞
l'amour est un jeu dont nous sommes les pionsLe passé nous rattrape forcément. Tôt ou tard, il est là, à notre porte et il ne demande pas la permission pour rentrer. Il vous bouscule et passe à côté de vous sans demander son reste. Il s'installe, prend ses aises et reste sans cesse contre vous. Il vous hante, vous absorbe votre énergie et tout votre morale. C'est une maladie qui tourne sans fin et qui ne vous lâche jamais. Parfois, on arrive à moins y penser et d'autres fois.. C'est pire. Un cercle vicieux qui n'a aucune fin et dont on ne peut rien faire. Il faut juste subir et survivre. Car la vie est une succession de période de survie. Personne n'est libre de rien. Nous restons toujours tributaire du passé et cette nostalgie que l'on veut douce et bienveillante se transforme en un cauchemar quotidien. Cette soirée était un enchaînement de situation sans réellement de sens. De toute façon, Elena s'en moquait de ce bal et elle n'y était venue que pour rendre à mal Dante et Baptiste. Ceux deux hommes qu'elle aime tant tout comme elle les déteste à la fois. Ce besoin vital qu'ils s'occupent d'elle la ronge et elle savait parfaitement que d'ici peu, elle se mettrait ces deux hommes à dos. Peu importe ce qu'elle ferait pour cela, ce serait trop extrême, mais.. Ils avaient l'air tellement occupé l'un comme l'autre ce soir que la brune avait pris plaisir à faire parler d'elle. Rien qu'un petit peu. Ce n'était pas elle qui allait être choquée d'avoir embrasser deux filles, mais son frère et son premier amour.. C'était tout autre chose. Si seulement ils avaient réagi, mais non. Au contraire, leur ignorance était bien trop lourde à supporter, alors quand Xavi, un.. comment dire.. « compagnon » de voyage durant sa phase de « suicide » avait fait irruption au bal, danser avec lui avait été un pur bonheur. Ça et les baisers échangés, c'était indéniable. Dans ses bras, elle s'apaisait et.. elle redevenait la Elena d'avant. Mieux, même, Sarah redevenait avec son côté doux et calme.
Mais la rancœur est toujours là, pas très loin. Alors sans réfléchir, Elena échangeait des baisers passionnés avec cette homme qui lui mettait du baume au cœur. Une façon de le remercier d'être là, à Harvard et que sa présence était plus que bénéfique à ses yeux. Encore une fois, s'arrêter là serait trop facile. Blasée d'avoir perdu son beau cavalier de danse, prendre l'air avait calmé ses idées de vengeance.. Ou pas tout à fait. Un beau métis avait croisé sa route et la demoiselle n'allait pas se gênée pour se rapprocher davantage de ce mignon libraire qu'elle avait rencontré quelques mois auparavant. Une rencontre qu'elle avait mis de côté avant de partir en vrille. De fil en aiguille et grâce à une bouteille de champagne pour le garçon, ils avaient fini sous une table. Pas que pour se faire des bisous ou se chauffer, mais pour coucher ensemble. Là ou dans les toilettes, quel importance ? Elle avait passé un moment magique et même si le confort n'était pas au rendez-vous, elle ne regrettait pas un seul instant. Souriant comme une idiote à côté de Kyle, son regard ne se privait pas pour détailler encore ce magnifique corps qu'était celui de cet homme. Elle savait que les gens de cette table pouvait revenir à n'importe quel moment et qu'elle ne pourrait pas y passer cacher toute sa vie avec lui. C'était bien dommage.. « On sort de là ? Je vais étouffer avec cette chaleur » rit-elle en se rhabillant tranquillement. Le laissant faire de même, un baiser fut claqué sur ses lèvres avant de passer la tête dehors et là..
« Dante » dit-elle d'une voix un peu trop calme en voyant les chaussures de l'homme imposant qui se trouvait debout devant la table. Remontant les yeux, c'était effectivement bien lui et.. À en juger par son regard, Elena allait passer un sale quart d'heure. Pour ne rien arranger, le métis sortait sa tête aussi et là.. Elle savait qu'il fallait qu'elle se dépêche de réagir si elle ne voulait voir personne s'entre-tue. « Je te rejoinds dehors, j'arrive » lui dit-elle en se remettant debout, la table la bloquant derrière et son italien étant droit comme un « i » devant son petit corps. Laissant son libraire préféré s'enfuir, la carrure du Winthrop ne lui fit ni chaud ni froid. De toute manière, ils allait se disputer, donc.. Pourquoi ne pas ouvrir les hostilités ? « Tiens.. C'est ta table ? Désolée, le sol ne sera pas très propre » fit-elle avec un sourire des plus faux. De toute manière, que pouvait-il bien faire ? Ce n'était pas comme s'il avait le droit de protester sur elle. Ils ne sont ni ensemble, ni rien du tout. Depuis le coup de « au fait, je suis marié », il n'avait rien à lui dire. Adossant ses fesses à la table, son regard défiait celui qu'elle connaissait si bien. Le pire dans tout cela, c'était qu'au fond d'elle.. La jeune Archibald n'avait jamais réussi à l'oublier. Apprendre qu'il avait couché avec sa meilleure amie, qui était marié et j'en passe des meilleurs n'amusait pas du tout la jeune femme. Comme elle n'arrivait toujours pas à lui dire la vérité sur l'enfant qu'elle aurait du avoir, elle préférait continuer à lui en mettre plein la tête. Parce que c'est toujours plus facile d'être détester que d'être aimé. Quand on vous aime, on attend parfois beaucoup trop alors que quand on ne peut pas se voir une personne.. On ne peut rien attendre. C'est plus facile à vivre et à supporter.© LOYALS.
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