Tell me about your fear ❥ HAYTAM

Tell me about your fear.
Haytam

Tu es en plein examens, tu as bien révisé, surtout en compagnie de Micky mais tu es pourtant toujours aussi stressée. Tu hais ces périodes-là, surtout qu'en ce moment, il ne t'arrive que des coups de malchance. Après la voiture de Tobias que tu casses, ton chat a délicatement marché sur ton bureau, faisant tomber sur ton dossier de TD à rendre, ta tasse de chocolat. Tu es paniquée, tu essaies de minimiser les dégâts alors que la petite boule de poils te regarde d'un air dubitatif. Tu l'aimes cette bête mais d'un coup tu as envie de lui tordre gentiment le coup. Ton dossier est foutu et tu dois le réimprimer avant de le rendre, dernier délai, cet après-midi. Tu attrapes donc tes affaires, laissant ta chambre en plan puis tu files à toute vitesse en salle informatique pour t'asseoir devant un ordinateur et faire ce que tu as à faire. Tu allumes alors le pc, tu y introduis ta clé USB après avoir vérifié que l'imprimante fonctionne puis tu cherches ton dossier. Soulagée, tu l'ouvres et souffles longuement en cliquant sur imprimer. Tu croises les bras tout en te laissant tomber sur le dossier de ta chaise, la pression est retombée… Mais d'un coup, tu entends un bruit que tu n'aimes pas, tu regardes l'imprimante, plus rien ne sort et un message d'erreur s'affiche sur ton ordinateur. « Non non non, pitié, allez imprime je t'en supplie !! »

La fin des cours approchait et je ne savais toujours pas si j’allais aller au Summer Camp. Comme pour le bal, ce genre de truc organisé par Harvard se finissait toujours en galère pour moi. Mais peut-être que cette année était une année exceptionnelle puisque le bal s’était bien déroulé et que j’avais longuement profité de la soirée en compagnie de River. Entre nous tout était redevenu normal ou presque puisque je ne savais toujours pas quoi lui dire à propos de mes sentiments et elle se sentait probablement gênée à cause de sa révélation lors du Spring Break. À la Dunster House l’ambiance était studieuse mais quelques étudiants avaient décidé de faire du bordel, j’avais donc décidé d’aller réviser ailleurs. Je pouvais oublier la bibliothèque à cause de la bibliothécaire qui ne voulait toujours pas me voir. Je réfléchissais alors à l’endroit qui serais le plus silencieux et je m’étais dirigé vers la salle informatique. Plongé dans mes cours, je ne faisais pas attention aux gens près de moi jusqu’à ce que j’entende une voix féminine hurler de désespoir. Je relevais la tête et apercevais Édelweiss qui semblait énervée. Je me levais alors pour aller la rejoindre. « Edelweiss, ça va ? »

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Tu es à la limite de te choquer le crâne contre cet écran plat. Tu es paniquée, il faut que ça marche. Tu lis et relis le message d’erreur sans cesse, tu ne comprends pas tout, un code s’affiche sur le Pc et tu sembles désemparée. Tu n’y connais pas grand-chose en informatique, juste le strict minium, tu es une geek mais pas pour ça. Tu peux te démerder en temps normal, si tu as le temps et la patience mais là ce n’est pas la peine avec le flot d’émotion qui passe à travers ton corps. « Haytam, tu es mon sauveur, du moins je l’espère. L’imprimante ou l’ordinateur a décidé de ruiner ma vie. Je dois rendre un dossier cet après-midi pour mon année, dossier que mon chat a bien évidemment mis en pièces et l’impression ne marche plus. » Tu le regardes un instant alors qu’il s’approche de toi, tu es rempli d’espoir. Tes yeux se transforment en ceux du chat Botté dans Shrek, il faut qu’il te sauve, tu es trop angoissée à cet instant précis pour faire quoi que ce soit. Tu as envie de hurler, de t’arracher les cheveux et d’aller te lover en boule sous ta couette pour ne plus en ressortir, c’est la réaction d’une fille au bord du gouffre. Tu souffles un moment, tu espères qu’il va te débloquer la situation car tu es dans un pétrin pas possible.

Je m’approchais d’Édelweiss qui avait l’air d’avoir un gros souci. La pauvre faisait peine à voir, elle ne savait plus où donner de la tête. Je fronçais les sourcils tout en m’approchant de son ordinateur, je tentais de lire le message d’erreur mais le flot d’informations qu’elle m’envoyait était trop intense. Je fermais alors les yeux un instant pour souffler, j’avais pas tout compris. « Hum okay… J’vais essayer de regarder hein. » Je rouvrais les yeux et approchais mon regard de l’écran, le message d’erreur clignotait. Je passais alors de l’autre côté de la jeune femme pour aller mettre mes mains dans l’imprimante. J’ouvrais alors le capot de celle-ci puis attrapais une feuille qui était coincée, totalement bourrée. Je la retirais, claquais le capot et j’étudiais le bruit que faisait l’imprimante sous le regard effaré de la demoiselle. « Voilà, je crois que c’est bon, ce n’était rien de grave, juste un bourrage papier. » Je la regardais alors qu’elle semblait soulagée. Je reprenais la main sur sa souris pour enlever le message d’erreur et relancer l’impression. Cette fille semblait folle à cause de ce dossier, comme si sa vie en dépendait, c’était dingue à voir. « C’est un dossier de quoi ? » Un dossier visiblement très important certes, mais il parlait de quoi ce fameux dossier de fin d’année ? J’avais envie de taper la discussion, pour me détacher un peu des longues révisions.

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Tu le regardes avec tes yeux paniqués. Tu es prête à te mettre à pleurer à cause des nerfs, l’angoisse monte en toi comme un parasite qui te dévore de l’intérieur. Tu le regardes faire et tu te sens idiote, un vulgaire bourrage de papier. Tu fixes l’écran puis l’imprimante et enfin le jeune jaune. « Tu es littéralement mon sauveur, même si en te remerciant ainsi j’ai l’air d’une idiote… » Tu te sens nulle, uniquement parce que tu as paniqué tu n’as pas su déceler un problème simple. Tu prends une énorme bouffée d’air alors que l’impression reprend de plus belle. Tu surveilles tout de même l’imprimante d’un œil hagard. « La prochaine fois je te ramènerais des pâtisseries du travail si tu veux ! » Tu lui adresses ton plus beau sourire et l’invite à s’asseoir auprès de toi. « C’est mon mémoire pour cette année, je dois le rendre cet après-midi. Il traite des différentes approches journalistiques sur des cas précis, des tonnes et des tonnes de pages de quelque chose que tu trouverais certainement barbant et je ne t’en voudrais pas car on a tous notre domaine. Tu as passé certains de tes examens ? » Tu interroges avec un regard bienveillant ton ami que tu connais depuis quelques années maintenant. Vous n’êtes pas forcément très proches mais vous vous comprenez, c’est ça qui fait de votre relation une relation unique. Vous êtes des angoissés, des personnes à qui la vie n’a pas forcément fait de cadeau même si d’après les rumeurs que tu as pu entendre à son sujet, tes problèmes à côté, c’est du vrai pipi de chat.

« C’est pas grave, la panique je connais. » Pas vraiment à vrai dire mais je me devais de la rassurer elle avait l’air tellement paniquée que ça me mettait limite mal à l’aise. J’enfouissais mes mains dans mes poches et me contentais de hausser les épaules, l’air de rien. Je plantais mon regard sur l’imprimante qui terminait d’imprimer le dossier de la jeune blonde. Je prenais un air légèrement surpris alors qu’elle se mettait à me parler de pâtisserie, je n’étais pas du genre gourmand mais je la remerciais en me pinçant les lèvres, hochant la tête. « Euh bah merci… » Je croisais alors les bras contre mon poitrail et cherchais à entamer la discussion, ouais pour une fois que je parlais à quelqu’un. Je ne connaissais pas tant que ça Édelweiss mais quelque chose nous unissait : la poisse. Apparemment elle avait autant la poisse que moi sur certains trucs, comme pour cette imprimante. Je m’asseyais alors sur la chaise à côté d’elle, l’écoutant parler de son dossier. Je fronçais légèrement les sourcils, restant dubitatif, effectivement moi et les journaux, ça faisait deux. « J’vois, ça a l’air vachement compliqué, mais je suis sûr que t’excelles dans ton domaine. Euh ouais, j’ai passé certains de mes examens, j’ai pas eu de mémoire à rendre cette année. J’ai pris un peu de retard l’année dernière avec tout ce qui s’est passé, mais cette année j’ai repris du poil de la bête comme on dit, enfin je crois que ça devrait bien se passer… » Je me contentais de hausser les épaules, je prenais un air détaché, je n’avais pas confiance en moi mais je n’étais pas défaitiste non plus, après tout j’avais toujours mon poste d'assistant du professeur principal et j’étais toujours major de ma promo. En y repensant, mes études touchaient presque à leur fin…

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Haytam

Tu te contentes d’acquiescer d’un geste de la tête, tes lèvres venant d’un geste habituel se pincer. Tu es gênée par ce qu’il vient de se passer, par ton débordement de stress, ta mini-crise d’hystérie. Tu n’étais pas comme ça avant, tu restais toujours la force tranquille pour les gens qui t’entourent, la fille purement calme qui trouvait une solution à tout sans hurler ou s’arracher les cheveux. Dorénavant, tu n’es plus cette fille, plus depuis que ton regard n’est plus pétillant, depuis que tu as perdu toute lumière en toi, toute joie et euphorie quotidienne. Tu sors de tes pensées, l’air de rien, il faut que tu cesses de penser au passé. Tu souffles longuement, encore soulagée que cette impression se déroule désormais correctement. Tu souris, satisfaite qu’il accepte tes pâtisseries, avec ton maigre salaire, c’est tout ce que tu peux faire. Tu n’es vraiment pas douée en cuisine et tu n’as pas non plus vraiment le temps de cuisiner, offrir des bonnes pâtisseries du Starbuck est donc une façon simple et efficace pour toi de remercier les gens que tu apprécies ou qui t’ont rendu service. « Ce n’est pas si compliqué que ça, si on s’y intéresse un tant soit peu, afin de démêler le vrai du faux. Ce n’est rien comparé à ce que tu fais, sauver des gens, les opérer et les soigner… » Tes lèvres restent entrouvertes, tu n’as pas de mots, tu te sens faible par rapport à ces personnes qui font de grandes études éprouvantes comme Haytam. Tu sais qu’il est brillant, qu’il excelle dans son domaine, ce qui t’émerveille d’autant plus.