I CAN'T DO THIS + ALEZAEL

C'était pire que tomber dans le vide. Parce qu'elle avait l'impression qu'il n'y avait pas d'arrêt dans sa douleur. C'était juste une éternelle chute et elle voyait plus la fin. Alors ouais, elle était incapable de garder son calme. Elle pétait les plombs pour rien, criait sans cesse, faisait des crises digne d'une gamine de cinq ans. Au fond, elle savait même pas comment Alex pouvait supporter ça mais elle était désespérée. Ouais, c'était ça le mot. Et elle luttait comme elle le pouvait généralement sauf que là, l'impression de ne pas pouvoir s'en sortir était bien trop présente. Alors elle laissait des peurs et sa peine prendre le dessus quitte à ce que ça fasse n'importe quoi. La preuve étant qu'elle passait plus de temps à boire et pleurer qu'autre chose. Elle avait couru jusqu'à la chambre récupérant des vêtements au pif encore une fois, prête à se mettre la tête à l'envers une nouvelle fois. C'était ce moment que choisissait Alex pour venir la rejoindre posant Hendrix sur leurs lit. Mais putain pourquoi est ce qu'il l'emmenait toujours ? Il comprenait pas qu'elle aimait pas être dans la même pièce que le gamin ? A bout de nerf, elle tapait dans la commode alors que les mains de son mari venait s'emparer de son visage. J'suis un monstre qu'elle suffoquait à moitié tandis qu'il la serrait contre elle murmurant les mots qu'elle aimait tant d'entendre. J'suis désolée, tellement désolée.. Pardon.. S'excuser d'être misérable parce que c'était tout ce qui lui restait réellement.

Why can't you help me?
— with Alezael

J'avais clairement peur de la perdre comme ça. Ses crises, ses sautes d'humeur. Tout ce que je voulais, c'était de la retrouver entièrement, que tout soit normal et qu'on puisse avoir une vie de famille des plus normales. Mais c'était sûrement impossible vu tout ce qu'elle venait de me dire. Hendrix avait ruiné sa vie et il n'y avait pas de possibilité pour que ça change dans l'immédiat. Sauf que voilà, moi j'avais besoin qu'elle me soutienne. Et si je pouvais faire comme si j'en avais pas besoin maintenant, j'en aurai sûrement besoin plus tard et ça sera à ce moment là que ça sera le plus violent. Après avoir enroulé ma serviette autour de ma taille, je l'avais rejointe, en compagnie de notre fils, dans la chambre familiale. Le posant sur le lit, je venais la retrouver, attrapant son visage entre mes mains, je la faisais reprendre ses esprits... enfin du moins j'essayais. Et ouais, j'y arrivais. Elle s'excusait et c'était le mieux à faire je pense. « Ne me fuis pas.. s'il te plait, arrête de me fuir » Parce que j'en pouvais plus de la voir s'éloigner de moi en réalité. Je venais l'embrasser doucement, tendrement, caressant alors sa peau avec mon pouce. « Je reviens, tu bouges pas hein ? » Je l'embrassais rapidement avant d'attraper le cosy et emmener Hendrix dans sa chambre. Je le calais dans son lit, alors qu'il dormait paisiblement depuis tout à l'heure et j'enclenchais le babyphone, prenant le deuxième avec moi que je venais poser sur ma table de nuit de retour dans ma chambre. « Je suis là, je suis à toi » Et je l'embrassais encore une fois.

S'excuser à cet instant précis c'était tout ce qu'elle pouvait faire et s'il le fallait elle passerait le reste de la journée à se confondre en excuse. Même si au fond, elle savait que ça n'aiderait en rien. Parce que ça n'arrangerait pas la situation. Parce que malgré tout les mots qu'elle pourrait prononcer ça ne changerait pas le ressentit actuel et l'incapacité dont elle faisait preuve pour s'occuper du bébé qu'elle venait de mettre au monde. C'est pas toi que je fuis Alex.. Il ne comprenait donc pas ? Il était la personne qu'elle aimait le plus au monde et si elle pouvait, elle passerait toutes ses journées enfermées juste avec lui. Non, elle fuyait tout le reste. Hendrix et tout ce que ça pouvait engendrer. C'était pas Alex qui la terrorisait, c'était tout le reste. Je bouge pas.. qu'elle disait alors qu'il prenait le gamin pour sortir de la pièce. Et comme à chaque fois qu'il n'était pas en sa présence, elle se surprenait à respirer beaucoup mieux. Ce qui au fond n'était pas bon signe puisqu'elle se sentait encore plus horrible après coup. Mon dieu, est ce que les choses allaient s'arranger un peu ? Et Alex revenait dans la pièce. La brune elle le regardait avec ses grands yeux murmurant alors juste à moi ? Juste après, les lèvres de son mari venait s'coller aux siennes et la brune se collait un peu plus à lui avec douceur. Je t'aime Strudwick. D'une puissance inégalé.

Why can't you help me?
— with Alezael

Bien sûr que je lui demandais de ne pas me fuir, j'en ai marre de la voir s'éloigner de moi à chaque fois, sous prétexte que j'avais Hendrix. Mais du coup, j'avais éloigné le petit dans sa chambre afin de passer un peu de temps avec ma femme, qui était clairement en manque de moi, d'attention et de câlins. Ouais, j'avais éloigné Hendrix, le mettant dans sa chambre. Récupérant le babyphone que je mettais sur ma table de chevet, au cas où il se mette à pleurer, et je retournais vers elle, vers Azraël. Vers ma femme, celle que j'aime. « Juste à toi » glissais-je entre ses lèvres après l'avoir embrassé et puis je me collais un peu plus à elle pour lui montrer que, malgré la fatigue, il serait prêt à tout pour elle. C'était sa moitié après tout, alors ouais, il allait faire des efforts pour qu'elle aille mieux et peut-être que comme ça, il retrouvera l'équilibre tant voulu dans sa vie. « Je t'aime mon coeur » L'embrassant une nouvelle fois, cherchant alors sa langue pour un baiser langoureux, je l'attirais avec moi jusqu'au lit, où je nous faisais tous les deux tomber d'un coup. S'il ne se passerait rien, ce qui était fort peu probable, on pouvait au moins passer un moment tendre dans ce lit conjugal. Ce lit où on aura sûrement beaucoup de réconciliation à mon avis.

Y avait personne qui pouvait comprendre ce genre d'histoire. Peu importait à quel point ils pouvaient se faire du mal, à quel point ils pouvaient être destructeur l'un pour l'autre, y avait tellement d'amour que ça remplaçait tout. Et si la brune était la personne la plus indécise au monde elle savait au moins que pour Alexander elle serait prête à n'importe quoi même si c'était la chose la plus difficile au monde. Alors ouais, personne ne pouvait comprendre leurs histoire et elle s'en fichait au fond. C'était douloureux, pénible la plupart du temps mais elle l'aimait de l'amour le plus sincère au monde. T'es mon amour qu'elle disait entre deux baisers alors qu'il l'entraînait sur le lit. Ouais, il était son amour juste à elle. Peu importait celle qu'il avait pu avoir avant, son premier mariage. Elle était LA sienne maintenant et personne ne pourrait changer ça. Parce qu'elle partirait pas elle, elle l'abandonnerait pas. Elle l'aimait bien trop pour ça. Tout les deux sur le lit, elle continuait à l'embrasser avec passion jouant avec sa langue. La serviette qui servait à lui couvrir le corps avait rejoint le sol depuis bien longtemps. Montant à moitié sur lui, elle savourait les retrouvailles qu'ils étaient en train d'avoir. C'était comme si tout l'alcool absorbée avait soudainement disparu de son corps. Y avait plus rien pour lui faire perdre la tête à part son mari. Elle attrapait sa main entrelaçant ses doigts avec les siens et la suite fût plutôt prévisible.

Why can't you help me?
— with Alezael

J'avais beau avoir de la colère contre Az, de la peine aussi, ça ne m'empêchait pas de l'aimer. Je l'aimais et je voulais qu'elle aille mieux. Alors je faisais des efforts, parce que sinon, moi être mauvais mari. Je faisais des efforts et je prenais soin d'elle. D'abord les bouts de verre, puis le bain et maintenant, j'avais remis notre fils dans sa chambre afin qu'on ne soit que tous les deux. J'étais épuisé et j'étais pas sûr que tout ça marche, mais je tente quand même. Après tout, j'avais toujours aimé avoir les jambes en l'air avec Az. Allongés sur le lit, nos lèvres collés, nos langues jouant ensemble sans aucun répit, elle m'avait déshabillé de ma serviette assez rapidement, me laissant dans mon plus simple appareil. Forcément que là, oui, c'était assez évident ce qui allait se passer. Et oui, ça se passait. Allongé, la respiration haletante, je fermais alors doucement les yeux, l'exténuation m'envahissant de plus belle. Sauf que non, je n'avais pas le droit de me reposer un peu. Je crois qu'on a fait trop de bruit avec Az puisqu'assez rapidement, le babyphone faisait des siennes ; Hendrix était réveillé. Je soufflais, me frottant les mains sur le visage, comme pour me réveiller. Puis baillant une nouvelle fois, je me redressais, déposant mes lèvres sur celles d'Azraël et puis je me dirigeais vers la salle de bains pour remettre mon boxer et mon pantalon, attrapant mon t-shirt par la même occasion avant d'aller dans la chambre du petit et m'en occuper. Et fallait pas oublier la bouteille de whisky dans la cuisine.