Parfois le destin prend une drôle de tournure.... [Flashback]

Parfois le destin prend une drôle de tournure....

Il a sept ans…

Parfois le destin vous joue des tours….Je me balade en ville, ma sœur est chez une amie proche. Je ne vais pas rester tout seul à la maison à tourner en rond comme un lion en cage. Je mets alors ma plus belle chemise afin de pouvoir aller dans mon petit bar préféré. Au volant de mon impala, je souris, je compte bien m’amuser et surtout passer une bonne soirée. Je ne vais pas non plus me prendre la tête avec les gens. Je souhaite juste être tranquille et profiter de mon petit bar sympa.

Je roule tranquillement pour aller me garer devant le bar. Je suis content. Je vais enfin avoir une soirée pour moi ! Pas de clientes, pas ma sœur, personnes, juste moi ! Le PIED ! Je suis tout content, je roule, je fais attention à ne pas avoir d’accident. Puis, je passe la porte du bar. Il y a un peu de monde, je suis surpris de voir qu’il reste du monde. Je fais un signe de tête au barman. Je le connais bien depuis le temps. Je vais m’asseoir au comptoir. A ma place bien entendu, car voyez-vous, j’ai une place pour moi, personne ne peut s’asseoir à cette place.

Je dis au barman : « Lut Stef, tu vas bien ? Comme d’habitude s’il te plait. » Il me répond que ça va, puis, il a l’air inquiet. Cela fait plusieurs fois que des femmes se font agresser dans son bar, et il n’aime pas ça du tout ! Alors qu’il me donne ma boisson préférée, je peux voir qu’il a à l’œil un homme un peu louche. Je le suis du regard. Je sais que je vais l’aider s’il a besoin de bras. La femme commence à s’inquiéter. Je me lève, je vais voir le type, je lui dis : « Mec, ce n’est pas comme ça que l’on parle aux jolies filles. » Je sens que le barman a sorti sa batte de dessous le comptoir…

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Parfois le destin prend une drôle de tournure
— with Henry

2009. Avoir quitté la seule famille pour l'inconnu n'a pas été simple mais c'était ça ou être mariée à un homme que je n'aimais pas. J'ai choisi la liberté à un mariage sans amour tout bêtement, sauf que je n'imaginais pas mes premiers pas à Boston dans la rue. Pourtant à seulement 18 ans me voilà dans la rue, je fais même les poubelles ou les fins de stock afin de pouvoir manger, en somme je mendie pour survivre on va dire. Je ne ressemble sans doute à rien puisque je dois ressembler à ses clochards qui se pavanent dans les rues de la ville alors que je fais tout pour rester dans l'ombre pour ma part, espérant un miracle qui me fera sortir de cette enfer. Comment ai je pu en arriver là ? Tout simplement car je viens de débarquer de l'Ohio d'un monde sans technologie et coupé du monde et me voilà toute perdue et chamboulée dans ce nouveau monde inconnu pour moi totalement. D'ailleurs, alors que je venais de m'installer au comptoir d'un bar, un homme saoul -il puait l'alcool à plein nez- vint me taper la discussion. Je me demandais ce qu'il me voulait à me parler comme s'il voulait me sauter, c'était sans doute cela. Pourtant je l'ignorais, on m'a appris à ne pas parler aux inconnus. Malgré tout, un jeune homme pas loin et qui a du voir la scène vint s'approcher de l'autre homme qui avait une batte dans son autre main afin de lui apprendre les bonnes manières. Voyant que l'homme saoul allait frapper l'autre, je décide de venir m'interposer et de les séparer mais avec ma force mouche, j'allais pas réussir c'est certain. Je tente de les raisonner l'un comme l'autre et l'homme saoul décide d'aller voir ailleurs. Je vins remercier de son aide l'autre jeune homme et me remettant de mes émotions.

Merci beaucoup, je ne sais pas ce qu'il m'aurait fait, vous avez fait preuve de courage en tout cas.

C'est vrai qu'il avait joué au héros pour le coup car il avait manqué de se prendre un coup de batte tout de même. Chez les Amish, ce genre de comportement est puni de bannissement mais ici les agressions peuvent être faites en toute impunité. Alors je vins attendre sa réponse, en lui souriant légèrement et me rasseyant à ma place.

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Parfois le destin prend une drôle de tournure....

« Allez mec, la sortie c’est par-là. Ou on appelle la police, au choix…. » Steph me regarde, il a déjà pris le temps d’analyser la situation, c’est un bar de flic mais je m’en fiche, si j’y suis bien dedans. Je sais que ces anciens collègues vont venir dans pas longtemps, ils ont bien fini leurs journées. Je peux voir que le type saoul fini par se lever. Je sais me bagarrer, mais bon, je préfère pour une fois ne pas utiliser mes poings devant des policiers. Le type saoul passe pour aller vers la porte de sortie. Tout le monde l’observe, je peux voir que la jeune femme a l’air bien jeune. Je me demande même si elle peut boire de l’alcool. Mon ami barman lui amène un verre d’eau pour qu’elle puisse se reprendre. Je peux voir qu’il va y avoir sans doute des choses à dire aux policiers mais bon.

Je laisse la jeune femme. Les agents sont déjà repartis avec le type saoul pour le commissariat et le mettre en cellule de dégrisement. Je ne vois pas trop comment réagir, mais bon, je demande à la jeune femme : « Cela va mieux ? » Je souris, je ne vois pas si elle va me répondre ou pas. En tous les cas, je préfère lui laisser le temps de reprendre son souffle et surtout de se calmer aussi. Je trouve que pour le moment, elle panique encore un peu. Je vois mon ami, il se dit qu’il a une idée en tête. Il sort alors une pancarte : Si vous voyez une personne en danger, appelez la police. Il mets la pancarte dans l’entrée du bar. Comme ça tout le monde va pouvoir la voir. Je souris, les autres personnes continuent d’en parler encore. J’ai comme l’impression qu’il va falloir que les gens changent un peu… Mais il y aura toujours des personnes mauvaises.

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Parfois le destin prend une drôle de tournure
— with Henry

2009. Qui aurait cru qu'à peine arrivée dans ce nouveau monde je serais victime d'une agression échouée ? Personne ne l'avait prédit, encore moins moi. Après tout, je n'ai que 18 ans et je ne connais rien à ce monde. Parce que quand tu grandis coupée du monde, quand tu débarques dans le monde réel, tu t'en trouves plus que perdue c'est un fait. Heureusement pour moi je ne me suis pas faite violer ou agresser ou d'autres choses qu'on peut imaginer avec une personne saoule et c'est un peu grâce au courage de ce jeune homme qui est venu s'interposer entre l'homme saoul et moi même. Très rapidement je compris que c'était un bar de flic, manquait plus que cela. Je vis dans la rue et et me voilà dans un endroit grouillant de flics. Que vont ils me faire ? Me conduire au poste pour prendre ma déposition ou m'envoyer en foyer ? Je tiens à ma liberté alors il est pas question que je réponde aux questions des flics du moins pour ce soir. Trop d'émotions pour moi après tout. Mon sauveur de la soirée vint me demander si j'allais mieux mais non j'allais pas bien car je paniquais à l'idée de devoir aller au poste, je n'avais rien fait, j'étais la victime mais surtout je suis une sans abri, une mendiante comme on peut le voir dans les rues de cette ville. Alors je vins lui répondre.

Non ça va pas parce que je veux pas parler à ces hommes en uniforme, vins je lui dire tentant de me calmer mais je devais être encore paniquée aux yeux des autres avant de reprendre. Enfin ça ira mieux quand ce sera fini et que je pourrais retourner à ma vie ...

Retourner à ma vie ? Ma misérable vie du moment dont personne ne voudrait la moitié, trop habitué à son petit confort, confort qui me manque depuis mon départ de l'Ohio je dois l'avouer mais voilà ma liberté est plus importante que les personnes qui m'ont élevée faut croire. Qu'espérais je en venant de dire ma dernière phrase, qu'il me propose de me ramener chez lui ? Sans doute qu'inconsciemment j'avais envie de passer une nuit au chaud et non dans la rue après tout. Je vins donc attendre sa réponse, tout en lui souriant pour masquer ma panique.

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Parfois le destin prend une drôle de tournure....

« Tu auras du mal, c’est un bar à policiers ici…. C’est la raison pour laquelle je viens ici, il n’y a pas de soucis, on peut boire son whisky tranquille. » Je souris, je ne sais pas trop quoi dire, je préfère ne pas trop me prendre la tête, je suis venu pour passer une soirée sympa. Je lui demande : « Une journée difficile ? » Je ne la connais pas, mais je peux voir qu’elle n’a pas l’air d’aller très bien. Je peux remarquer qu’elle a des vêtements sales, je ne sais pas trop ce qu’elle va faire maintenant, en tous les cas, je réalise que je ne dois pas la juger. Je peux voir que les gens dans le bar sont encore choqués. Ils parlent entre eux. Le barman, mon ami juge que l’on ne doit plus en parler. Il ne veut pas que les gens paniquent, il a dit qu’il verrait avec eu afin de voir ce qu’ils vont faire pour aider.

Je ne suis pas du genre à semer la pagaille, je préfère ne pas avoir d’ennuis non plus. Seulement, je ne comprends pas vraiment comment est-ce que je dois continuer ? Est-ce que je dois la bousculer un peu plus pour qu’elle se réveille ou est-ce qu’elle doit avoir un réveil en douceur ? Je n’apprécie pas la voir seule ce soir surtout si on essaye déjà de lui faire du mal. Je lui dis : « Je vais vous raccompagnez chez vous, comme ça vous n’aurez plus d’ennuis sur le chemin. » Bien que je me doute qu’elle n’est pas vraiment de chez elle vu ses vêtements, je ne vois pas trop ce que je peux faire d’autres à part essayer de la rassurer le plus possible.

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Parfois le destin prend une drôle de tournure
— with Henry

2009. Mon sauveur pour la soirée vint me faire savoir que j'allais avoir du mal à ne pas parler aux hommes qui se trouvent dans le bar de ce qui vient de se passer car c'était un bar à flics. Je vins souffler car le seul bar où j'ai eu l'idée d'aller pour la soirée et être au chaud grouillait de flics qui allaient sans doute vite comprendre ma situation. Et ils allaient me faire quoi après ? Me mettre en prison ou en foyer pour la nuit, histoire que je passe pas la nuit dehors ? Non il va me falloir ruser et mentir, sauf que je n'ai jamais franchement su mentir et puis mes vêtements vont forcément me trahir c'est certain. Il vint alors me demander si j'avais eu une journée compliquée, s'il savait ma vie, il ne dirait pas cela mais puis je lui faire confiance ? Après tout, il traine dans un bar à flic, il est forcément pote avec certains d'entre eux. Puis il vint me proposer de me raccompagner chez moi -comme si j'avais une maison- mais je préfère juste acquiescer en venant lui répondre.

Vous êtes policier vous aussi ?, vins je lui demander honnêtement car quel homme viendrait trainer dans ce bar entouré de flics après tout ? avant de reprendre. Oui je veux bien rentrer avant qu'on vienne me poser des questions, j'ai eu assez d'émotions comme ça, vins je lui répondre, ne sachant pas exactement où se trouve ma maison vu que j'en ai pas et reprenant. Vous vivez loin d'ici sinon ? Parce que je dois avouer que je ne sais plus trop où je vis.

Allait il remarquer mon mini mensonge comme une sorte d'appel à l'aide ? En fait je pense que je préférais passer la nuit chez lui plutôt que dehors encore une fois. Ce n'est pas une vie pour une jeune femme comme moi de 18 ans, je devrais être à l'université à mon âge et pourtant me voilà en véritable clocharde qui traine dans les bars à la recherche de chaleur et qui se fait draguer par des poivrots, charmante la vie hein ? Je vins donc attendre sa réponse, tout en lui souriant légèrement et un peu gênée.

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