Eho du bateau ! (w/Sergeï)

Se balader en bord de mer, comme il était possible de le faire à Boston, faisait le plus grand bien à Micky. Certes, autrefois, elle adorait faire du jogging sur le sable, aussi longtemps que son endurance le lui permettait, raffermissant ses cuisses en luttant contre l’enfoncement de ses pieds à travers les grains… ce temps lui manquait. Cette pensée la fit d’ailleurs arrêter son fauteuil, et soupirer à la vision de cette gigantesque étendue d’eau si calme. Pour un peu, elle se serait mise à l’envier, elle qui bouillait littéralement de l’intérieur. La piquante blonde serait d’ailleurs sûrement restée là à se lamenter des heures durant si et seulement si une silhouette masculine ne lui avait pas semblé familière. Ni une ni deux, elle se mit à pousser les roues de cet engin si lent, tentant de rattraper ce joggeur à la foulée parfaite. « Sergeï ! » appela-t-elle en essayant de blinder côté vitesse, se désespérant d’être aussi lente qu’un escargot atteint de strabisme. « EHO DU BATEAU ! » s’époumona-t-elle à moitié, parvenant à obtenir une attention. Elle le coupait sûrement en plein entraînement, m’enfin… « Heureusement que j’ai du coffre, parce que je ne t’aurais jamais rattrapé dans le genre ! » rit-elle de bon cœur.

Courir sur le bord de plage de Boston était devenu mon crédo depuis que le soleil avait fait son entrée fracassante dans le ciel de Cambridge et Boston, tous les matins je venais dans le coin de plus en plus tôt car le monde affluait beaucoup trop rapidement dans la matinée, et autant dir que javais besoin de ma liberté et de ne pas être trop étouffé par la foule et les touristes qui venaient voir l'océan comme si la plupart ne l'avait jamais vu ou du moins pas sous cet angle. Oui pour moi peut être un peu trop exigeant, cela risquait de l'eau certes magnifique mais sans non plus une identité folle. Concentré sur mes foulées, une deux, j'augmentais la cadence pour faire un peu de cardio, lorsque j'entendis dans mon dos quelqu'un crier de plus en plus fort. Décidant alors de me retourner au cas où tout cela me soit adressé, je voyais un fauteuil roulant essayer de me rattraper, faisant alors des petites foulées sur place en attendant que la personne arrive à ma hauteur, je vis Micky, étonné de la retrouver dans une telle situation. « Ma belle comment tu vas ? Tu veux faire la course c'est ça comme au bon vieux temps ...   » dis je en lui décochant un sourire et un clin d'oeil, j'espérais réellement qu'un jour elle puisse quitter ce fauteuil pour retrouver un peu plus de liberté.