An evening like no other + Ruby

Un soupir totalement blasé sorti de sa bouche en raccrochant après son appel de son père, le jeune homme n'avait clairement pas envie de le voir, il n'avait pas envie de perdre du temps à lui sourire et lui dire que tous va absolument bien. Mais il n'avait pas le choix d'aller à cette stupide soirée, à aller rejoindre ses parents dans cette soirée qu'ils avaient eu même organisés. Il passa sa langue sur ses lèvres tout en allant dans ses contacts cherchant le numéro de sa demi-sœur qui n'était pas au courant. Ruby était gentille, mais elle pensait quand même qu'il n'était qu'un client comme un autre, ce qui n'était pas le cas malheureusement. Ael lui avait fait croire qu'il était tombé amoureux d'elle, qu'elle avait une très grande importance pour lui pour la faire venir à Boston et c'était quand même le cas, elle était sa demi-sœur. Il envoya le message avant de passer sa langue sur ses lèvres en le jetant sur la table basse, la soirée de demain aller être très amusante au final.

Le bouclé enfila sa veste de costume en se regardant devant le miroir, il avait encore un peu de temps avant de prendre la voiture pour se diriger vers la maison où était le brune, il connaissait parfaitement cette maison parce qu'il avait fait en sorte qu'elle viennes y vivre. Le jeune homme avait parfaitement agis comme ci il était fou amoureux d'elle, comme ci il était prêt à faire n'importe quoi pour elle. Ael ne se voyait pas lui dire qu'elle était sa demi-sœur, il devait encore attendre pour rendre fou son père. Il se décida enfin de sortir de chez lui pour aller chercher la jeune femme, il toqua à la porte avec un bouquet de roses dans les mains, il voulait faire en sorte que tous soit parfait avant qu'elle ne rencontre son père, leur père. Ses yeux bleus se posèrent sur Ruby qui était absolument sublime, il sourit doucement avant de lui tendre ce qu'il avait acheté pour elle ne voulant pas qu'elle remarque à quel point il pouvait être calculateur. C'était seulement pour rendre dingue son père et il espérait qu'elle allait le comprendre. « Bonsoir bébé, tu es sublime. »

J’esquissais un léger sourire lorsque j’avais reçu le message d’Ael. Visiblement le jeune homme souhaitait m’emmener à une soirée et je n’avais pas tellement le choix. Je devais être là. Bien entendu, il n’avait pas besoin de me le préciser après tout, si j’avais pu quitter l’Espagne et que je me retrouvais aujourd’hui à Boston, c’était bien grâce à lui. Le jeune brun semblait s’être épris de ma personne et entre nous, j’en profitais bien. Il m’offrait quasiment tout ce que je lui demandais, d’ailleurs l’appartement dans lequel j’avais récemment emménagé avait été offert par ses soins. J’avais un peu honte de me servir de lui de la sorte, surtout que dans le fond, il n’était pas méchant, ou en tout cas pas avec moi. Non, avec moi il était des plus adorables et je l’aimais bien mais peut-être pas autant que lui m’aimait.

Le jour même de la soirée, j’étais partie dans un centre esthétique pour me faire un soin complet du corps, du visage aux pieds. Il m’avait demandé d’être parfaite et bien que je le sois déjà au naturel, si je pouvais être plus que parfaite ce serait mieux. Cette soirée avait l’air importante pour lui et je ne voulais pas le décevoir. Je devais être à la hauteur de ses attentes. Cependant, lorsqu’arriva le choix de la tenue, je butais un peu. A vrai dire, il ne m’avait rien dit sur la soirée, et j’avais un peu peur de ne pas être dans le thème. Après de longues minutes de réflexion et d’essayage à outrance, mon choix se porta sur une robe blanche qu’Ael m’avait offert il y a quelques temps. Pour la coiffure, je tirais mes cheveux en un chignon qui me donnait un air un peu plus distinguée et au niveau du maquillage j’optais pour quelque chose d’assez nude. A peine j’eus le temps de passer mon rouge à lèvres sur mes lèvres que l’on frappa à la porte. Ça devait sûrement être mon cavalier. Je me dirigeais alors vers la porte d’entrée et lorsque je l’ouvris, je me retrouvais nez à nez avec un magnifique bouquet de roses derrière lequel se cachait mon client du soir. Je souris légèrement lorsqu’il me tendit le bouquet que je saisis de mes deux mains. « Salut beau brun… Merci, t’es pas mal non plus dans ton genre » lui répondis-je en le laissant entrer dans l’appartement. Euh oui, si vous ne l’avez pas encore compris, je venais de lui faire un compliment, à ma façon certes, mais cela restait un compliment. Je déposais les fleurs dans un vase avant d’enfiler une cape et d’attraper ma pochette. « C’est bon, je suis prête, on peut y aller. Par contre, je peux avoir des détails sur cette soirée ou alors c’est une surprise ? » lui demandais-je tandis que nous sortions de l’appartement.

Ael était assez fier de lui parce que malgré tous, il avait réussi à faire croire à Ruby qu'il était amoureux d'elle, qu'il ressentait quelque chose de fort au point de lui offrir ce qu'elle voulait sans se poser de questions. Mais il le faisait seulement parce que son père n'avait pas été capable d'accepter d'avoir une fille avec une autre femme que sa mère alors, il se sentait presque coupable que la jeune femme n'ait pas eu tout ce qu'il avait pu avoir dans son enfance. Mais il préférait vraiment qu'elle pense qu'il était fou amoureux d'elle, même si c'était autre chose. Il ne l'embrassait jamais réellement, même s'il posait ses lèvres chastement contre celle de la jeune femme, il n'allait pas jusqu'à lui rouler une pelle et c'était assez rare parce que cela restait tout de même de l'inceste dans le fond et il ne voulait pas de ça. « Je suis toujours irrésistible ma belle. » Modeste ? Il était loin de l'être sûrement parce que ce n'était pas dans ses gènes, il savait ce qu'il était et ce qu'il n'était pas. Le bouclé travaillait son physique, il faisait en sorte d'être le plus parfait possible parce qu'il devait avoir une image irréprochable, il ne voulait pas redevenir l'enfant pointé du doigt parce qu'il n'était pas dans les normes. Aujourd'hui, il était beau, il était un séducteur et il se devait de jouer avec son physique, d'être l'homme parfait pour que personne ne connaisse son secret maudit. Entendant que Ruby était prête, il lui prit la main en se dirigeant finalement vers l'extérieur pour aller dans sa voiture pour prendre la route du musée que son père avait loué pour cette soirée mondaine, soirée où il allait seulement se faire chier plus qu'autre chose, mais il aurait la brune à ses côtés et il comptait vraiment en profiter pour rendre dingue son père. « Non, ce n’est pas une surprise aujourd’hui. C’est une soirée mondaine où je dois me présenter pour représenter ma famille. Tu sais les trucs banals pour les enfants de riches. » Il laissa un petit rire sortir de sa bouche sachant que cette soirée serait haute en surprise pour sa compagne de la soirée, il comptait vraiment faire en sorte qu’elle rencontre son géniteur. Ael tel un gentleman ouvrit la porte pour qu’elle rentre dans la voiture avant de la fermer pour faire le tour. « Mais sinon dis-moi, tu n’as besoin de rien en ce moment ? Et je suis heureux de voir que tu portes une des nombreuses robes que j’ai pu t’offrir. »

Ma relation avec Ael était assez bizarre. Bizarre dans le sens où malgré le fait que je sentais bien que je lui plaisais et qu’il éprouvait quelque chose de fort pour moi, il n’était pas très démonstratif, si vous voyez ce que je veux dire. A ce niveau là, il était même carrément distant, limite j’avais parfois l’impression qu’il se forçait. Mais dans ce cas, pourquoi m’avait-il fait venir à Boston ? Certaines diront que je n’avais qu’à me contenter de tout ce qu’il pouvait m’offrir. Certes, mais ce n’est pas avec des cadeaux que l’on construit une relation sur du long terme. Pour lors, bien que je me posais des questions sur les réelles intentions de jeune homme, je me contentais simplement de ça. si seulement je savais… Dans un sens c’est peut-être ce petit côté mystérieux qui faisait que je continuais toujours à le voir, il est vrai qu’il m’intriguait assez de part son comportement. « Oh ne t’enflamme pas trop non plus hein » le repris-je alors en rigolant. Sur ce point, on se ressemblait un peu, toujours à vouloir montrer à l’autre qu’on est le ou la meilleur(e), le ou la plus beau/belle, etc… Pour ma part, disons que c’est mon passé de domestique qui me poussait à toujours vouloir être parfaite afin que personne ne se doute que je suis extraite du pauvre peuple. Avec le temps, c’était même devenu une habitude.

Une fois que je lui annonçais que j’étais prête, nous nous sommes dirigés vers la sortie et plus précisément vers sa magnifique voiture qui nous attendait devant l’endroit où j’avais élu domicile. Cherchant à avoir plus de détails sur la soirée à laquelle le jeune brun avait insisté pour que je l’y accompagne, j’appris qu’il s’agissait d’une simple soirée mondaine à laquelle il devait assister pour représenter sa famille. Je vous avoue que je fus légèrement dessus lorsque j’appris que ce soir je n’aurais pas droit à une surprise. D’ailleurs la moue boudeuse qui apparut sur mon visage pouvait en attester. Mais que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir. « Très bien, je tâcherais de te faire honneur comme à mon habitude et faire ce que je sais faire de mieux » A savoir mettre Ael en avant, m’intéresser aux discussions les plus ennuyeuses, cancaner avec les compagnes des hommes importants, sourire encore et toujours à la moindre blague foireuse ou aux compliments douteux. Bref, la routine quoi.

Installés dans la voiture, nous avions pris la route direction le lieu de la soirée. Ael semblait ravi que je porte sur moi l’un de ses cadeaux et il me demanda si j’avais besoin de quoique ce soit. Vous voyez quand je vous disais qu’il m’offrait tout, absolument tout. Je fis mine de réfléchir. Actuellement je n’avais besoin de rien si ce n’est… d’un bon avocat. Je ne savais pas si Fernando, l’auteur de mon agression allait porté plainte ou pas, et si c’étais le cas, je me devais d’être prête. Ael n’était pas au courant de tout ce qui c’était passé ces dernières semaines, j’avais préféré le laisser dans l’inconnu, histoire de ne pas trop l’inquiéter mais il fallait peut-être que je lui en parle. Après tout il pourrait peut-être m’aider. « Oui, je voulais te faire plaisir et j’ai obtenu l’effet escompté ! » lui dis-je en souriant à pleines dents, avant de reprendre une expression un peu plus sérieuse. « Tiens, puisque tu en parles…j’aurais bien besoin d’un très bon avocat…Disons que j’ai un peu merdé dernièrement… »

Le jeune homme savait que son attitude pourrait paraître étrange parce que franchement, embrasser langoureusement sa sœur n'était pas quelque chose qu'il aimait faire. Bien entendu qu'il l'avait déjà fait pour passer un peu plus amoureux d'elle, mais il limitait les fois où il devrait le faire parce que c'était juste trop bizarre à ses yeux. Le bouclé se demandait vraiment comment la jeune femme pourrait croire qu'il était fou amoureux d'elle ou alors, elle aimait beaucoup le mystère et qu'il en était un envers elle. L'idée lui plaisait pas mal parce qu'il devait faire en sorte que la jeune femme ne puisse pas se passer de lui, qu'elle l'appelle dès qu'elle avait envie de le voir et qu'elle ne se pose aucune question quand Ael pouvait l'appeler pour la voir. « Ce n'est pas mon genre de faire ça bébé, tu le sais. » Un rire sortit de sa bouche ne pouvant pas s'en empêcher, son père ne lui avait pas mis la dose de modestie, de toute manière il n'était pas modeste non plus, il fallait l'avouer. Il tenait un peu trop de son père malgré qu'il aimerait ne pas lui ressembler, mais il avait au moins le caractère de sa mère, le plus gros du moins et il appréciait ce fait-là. Il démarra la voiture pour prendre l'adresse que son père lui avait communiquée durant la journée, il se demandait bien qui serait à ce genre de soirée et surtout comment son père avait fait pour étaler toute sa richesse. Chose qui le faisait beaucoup rire, il n'avait pas besoin de faire une telle chose, tout le monde connaissait le nom des Raudenfelds parce qu'il était implanté dans différentes villes avec des hôtels de luxe. Mais que pouvait-il faire ? Cela l'amusait beaucoup trop pour ne pas assister à une telle chose et il pourrait aussi voir sa mère, ce qui n'était pas négligeable à ses yeux. Il devrait le faire en secret pour ne pas que la brune puisse le voir la prendre dans ses bras et l'embrasser sur la joue, il ne devait pas faire en sorte quelle apprenne qu'ils faisaient partie de la même famille. Le bouclé passa sa langue sur ses lèvres tout en se garant devant le musée, il tourna sa tête vers la jeune femme avant d'approcher sa tête pour sceller les deux bouches chastement ensemble, il se recula tout en continuant de sourire ne pouvant pas faire autrement. Il posa sa main sur la joue pour caresser la peau tendrement avant de prendre la parole d'une voix calme, joyeuse d'être en sa présence. « C'est moi qui ai beaucoup de chance d'être en compagnie d'une si jolie femme ce soir. Ils vont tous m'envier à la fin. » Il reposa sa bouche doucement contre celle de Ruby pour essayer de jouer à l'homme fou amoureux de cette femme, elle était vraiment jolie alors, ce n'était pas si difficile que ça finalement. Ael sorti de la voiture assez rapidement pour faire le tour pour prendre la main puis le bras de sa compagne avant de poser ses yeux sur l'entrée du musée, il passa sa langue encore une fois sur ses lèvres avant de reposer toute son attention sur les yeux de la brune. « Tu sais que le simple fait de te voir me faire plaisir ? Que tu acceptes tous mes rendez-vous est un pur bonheur pour moi. Et la prochaine fois, je te ferais une surprise. » Il sourit doucement avant de commencer à monter les marches pour rentrer dans le musée, il n'avait pas besoin de donner son prénom ce qui était une bonne chose finalement. « Qu'est-ce que tu as fais ? » Il s'arrêta en plein milieu des marches pour poser ses yeux sur le visage de la jeune femme se posant beaucoup de questions face à sa demande peu…conventionnelle. « Et je te passerais un des miens ou tous si tu en as besoin. »

Ah, Ael et la modestie c’était comme moi et les fautes de goût, ça n’allait tout bonnement pas ensemble… A la remarque du jeune homme, je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel et de soupirer, avant de laisser échapper un petit rire. Nous avions fini par quitter l’appartement pour prendre la route du lieu de réception qui n’était autre que le Musée des Beaux-Arts. D’ailleurs j’eus un léger sourire en repensant à ma dernière soirée en ces lieux, en compagnie du sénateur que j’avais bien vite délaissé pour terminer la soirée en compagnie d’un jeune russe qui avait su attirer mon attention. Ce fut le baiser d’Ael qui me sortit de mes pensées, le premier baiser de la soirée. Ael ce charmeur, il ne cessait de me complimenter sur le fait qu’il avait de la chance d’être en ma compagne ce soir, ce qui, entre nous, était bien vrai. C’est généralement ce que tout le monde disait à mes différents clients alors à force je commençais à y croire moi-même, bien que je n’avais pas besoin de cela pour le croire. Notez que je suis assez imbue de ma personne mais bon il faut l’avouer, que si Dieu ne m’a pas permis de naître dans une famille riche, il a au moins eu la gentillesse de faire de moi, une œuvre d’art, une beauté fatale, une femme sur laquelle aucun homme ne peut manquer d’y poser les yeux. J’avais au moins ça de vrai, si tout le reste était un tissu de mensonges.

« Quel beau parleur… » lui répondis-je tout simplement, lui offrant au passage mon plus beau sourire. J’eus d’ailleurs droit à un second baiser et j’avais plutôt intérêt à en profiter parce qu’il se pourrait bien que ce soit le dernier de la soirée. En bon gentleman, il vint m’ouvrir la portière de la voiture et me tendit son bras que je saisis tout naturellement. Encore une fois, le jeune brun tarissait d’éloges sur ma personne et bien que cela me fasse énormément plaisir, je vous avouerais que cela me mettait quelque fois un peu mal à l’aise. J’avais beau être une garce de première, Ael était tellement gentil avec moi que je m’en voulais presque de ne pas l’aimer autant que lui semblait m’aimer. Je l’aimais bien certes, mais je savais d’avance qu’il méritait une femme beaucoup mieux que moi, c’est-à-dire une femme amoureuse de lui pas une qui se servait de lui pour rencontrer des hommes puissants ou qui profitait de tout ce qu’il pouvait offrir comme je le faisais. Pendant un laps de temps très court, je culpabilisais presque, mais bon je m’étais fixé un objectif dans la vie et rien ne me ferait changer. « Tu sais bien que je ne peux rien te refuser… » Et c’était le cas de le dire ! Parce que mine de rien, si j’étais aux Etats-Unis actuellement et que je vivais dans tout ce confort, c’était bien grâce à Ael. Alors, oui, ses désirs étaient des ordres, en quelque sorte. Et puis si en plus, j’avais le droit à chaque fois à une surprise… Que demande le peuple ?

Alors que nous montions les marches en direction de l’entrée du musée, Ael s’arrêta subitement me demandant la raison pour laquelle j’avais besoin d’un avocat, me précisant au passage qu’il me passerait l’un de ses avocats. Il est vrai que je lui avais avoué un peu plus tôt que je m’étais mise dans le pétrin. Ne voulant pas lui ruiner sa soirée, je me contentais de lui sourire d’un air qui se voulait rassurant. « Je te raconterais tout quand tout ceci sera terminé, je n’ai pas envie que tu gâches ta soirée à cause de mes problèmes… » lui répondis-je tout en ajustant une dernière fois le col de son costume. « Voilà, tu es maintenant parfait ! Et puis ne t’en fais pas ce s’est rien de grave… » ajoutais-je alors plongeant mon regard dans le sien. Rien de grave ? J’avais juste failli tuer l’un de mes clients mais bon… « On entre ? »

« Absolument pas. » Il ne fallait pas mentir, son père avait fait une vraie déesse et il ne doutait pas que ses clients devaient être nombreux dans cette grande ville. Elle était une tentation à elle toute seule, elle était ce genre de femme qu’on ne pouvait pas ne pas regarder, elle attirait tous les regards. Et ça l’amusait, il aimait ça au début, c’était toujours plaisant de voir le regard des personnes qui étaient en train de jalouser le jeune homme d’être en compagnie d’une créature comme Ruby. C’était flatteur, mais elle n’était que sa sœur, mais si cela n’avait pas été le cas, il aurait pu totalement céder à son charme comme les autres hommes de ce monde. Ael passa sa langue sensuellement sur ses lèvres tout en la regardant et montant les marches pour aller dans le musée où était la soirée de son père. Le brun n’était pas inquiet ou même nerveux, il attendait juste cette chose pour voir la tête de son père quand il apprendrait que la brune qui était à son bras été sa fille, une fille qu’il avait tout bonnement abandonnée. Il ne doutait pas que sa mère fût au courant des différentes tromperies de son mari, c’était presque banal dans ce monde d’hypocrite et il ne comprenait pas du tout pourquoi sa mère avait accepté de rester avec lui. Bref, il secoua doucement la tête de gauche à droite continuant l’acensions des marches pour entrer dans cette soirée mondaine où il allait parfaitement s’ennuyer. « Tu sais bien que c’est réciproque ma belle. » Un clin d’œil, il lui lança un clin d’œil essayant comme il pouvait de jouer au mec totalement amoureux de cette créature, franchement ce n’était pas son genre de faire cela. Le brun n’aimait pas normalement et surtout personne, il avait un grand respect pour sa mère, mais il ne montrait rarement à celle-ci à quel point il l’aimait alors, le faire avec sa demi-sœur dont il devait être fou amoureux, ce n’était clairement pas facile. Lui préféré les relations sans définition, le genre de chose où on profitait du corps de l’autre sans cesse, qu’on s’envoyait en l’air n’importe quand sans y réfléchir que faire des sorties de couple, que d’avoir une étiquette comme tout le monde. Non, il ne voulait clairement pas ce genre de choses. « Tu n’y échapperas pas, tu sais ? » Bien sûr qu’il avait besoin de savoir ce que la jeune femme avait été capable de faire pour lui demander un avocat, ce n’était pas des conneries putains, ça devait être super important et il n’allait pas fermer les yeux comme il savait si bien le faire. Il bougea la tête de haut en bas répondant à sa question tout en finissant de monter les marches, il sourit en voyant une personne lui ouvrir la porte. Que la fête commence. Ael laissa un grand sourire se dessinait sur ses lèvres tout en continuant de marcher avec sa partenaire à ses côtés.