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Tu longes le long du couloir, cherchant la bonne porte des yeux, tu marches d'un pas certain avec une touche d'hésitation, est-ce que c'est une bonne idée de partir à sa rencontre une nouvelle fois ? Tu aurais pu lui faire passer son portable via Ana mais tu préfères le faire toi même pour pouvoir cracher ton venin à la gueule, tu veux te venger inconsciemment de ce qu'il peut faire ressortir chez toi. Qui l'aurait cru ? Après une lourde déception, pouvoir réveiller en toi des sentiments que tu as enfermé à double tout pour éviter de souffrir une deuxième fois. Et, il a débarqué, lui, sortit du cul du loup, avec sa façon de toujours être bien apprêté, de prendre les gens de haut alors qu'il n'est absolument rien sur cette terre, au final il crèvera comme toi, comme tout le monde et n'aura pas de traitement de faveur, ne sera pas immortel alors quel est sa raison de se sentir autant supérieur ? Tu craches sur ce qu'il est, sur sa façon d'être, tu craches sur lui tout court parce qu'il te mène par le bout du nez, son odeur t'appelle et ton Coeur ne cesse de le réclamer depuis que vous vous êtes quittez. Tu fais glisser ton gilet le long de tes bras pour te débarrasser de son étreinte, la tenant d'une main, tu es seule dans cette allée vide de vie, aussi vide que toi en fait. Tu croises la bonne porte, tu vérifies sur son portable, ouais c'est bien celle-là, il ne reste que deux,trois minutes avant la fin du cours. Ton coeur se serre en sachant qu'il est juste derrière, qu'un bout de bois bien travaillé vous séparent, tu te sens en protection derrière cette porte et, tu sais que d'ici peu de temps tu ne le sera plus. Tu t'en fou, tu lui balance son portable et puis basta, tu te casse, sans te retourner, jamais. Il n'en vaut pas la peine, tu le sais, il n'est là que pour te faire du mal, il n'arrivera pas à être à la hauteur de tes attentes trop imposantes pour quelqu'un comme lui. Il sera plus facile pour toi de le détester que de l'aimer. Tu regardes toutes les secondes ta montre, attendant l'heure de ton entré en enfer. T'as peur de ce qu'il peut se passer, de ce qu'il peut t'emmener à faire, t'as peur de toi même quand t'es avec lui. Il te fait perdre la tête, la raison.. Tu sais qu'il va sortir d'une minute à l'autre et, un court instant, tu penses à fuir loin, à prendre tes jambes à ton cou et te barrer d'ici mais, tu restes planter là malgré ton désir de partir pour assurer ta survie, tu restes là. T'es agitée, il fait monter ton stress que tu évacues par de multiples façon, comme faire bouger ta jambe nerveusement, changer de position au moins dix fois par seconde, te toucher les cheveux, te ronger les ongles et fouiller dans ton sac pour ne rien y trouver. Tu sursautes à la sonnerie qui vient éclater tes tympans, voilà, on y est.. Tu te décales de l'entrée pour laisser la place aux étudiants de sortir, te posant, adossé sur un mur en scrutant chaque visage qui passe le pas de la porte jusqu'à apercevoir celle que tu ne voulais surtout pas rater. Tu te redresse d'un bond pour venir derrière lui, te faisant grandir de quelques centimètres en te mettant sur la pointe des pieds pour venir tapoter son épaule, bien trop haute pour toi.
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