MATHYS † fuis-moi, je te suis, suis-moi, je te suis *out*

L'année scolaire touchait peu à peu à sa fin mais il fallait encore se déplacer pour aller en cours. Et tu te devais d’avoir ton année. Ce n’était plus une question d’argent ou de réussite c’était une question que dans un mois et demi tu serais maman. Et tu allais avoir des responsabilités, il fallait que tu te trouves un bon métier afin de pouvoir subvenir aux besoins d’un enfant et dieu sait que ça coûte cher cette chose-là. Enfin bref, tu t’étais levée ce matin pour te rendre à l’université. Ta matinée c’était plutôt bien passée, tu t’étais pris un macdo à midi après tout tu n’étais plus à deux kilos près vu ton état. Tu allais repartir en cours cette après-midi pour un projet dans ton option que tu affectionnais par-dessus tout qui était l’arabe. Tu allais donc devant la salle informatique pour regarder ton duo sur le projet. Mathys.. Mathys.. Mais oui tu connaissais ce prénom. Si c’était la même personne qui était ton duo que celle que tu avais dans la tête c’était un jeune homme que tu avais rencontrée avec qui ça passait plutôt très bien jusqu’à ce que tu tombes enceinte. Le coup classique quoi. Depuis ce jour, le jeune homme était un peu plus distant, tu te doutais que c’était pour cela mais tu n’avais aucune affirmation de ceci. Enfin bref, tu entrais dans la salle informatique et le vis assis à un poste informatique. C’était donc bel et bien lui. Tu t’asseyais à côté de lui avec un petit sourire aux lèvres. « Je crois qu’on est ensemble » Tu le regardais, sachant un petit peu qu’il serait légèrement mal à l’aise.

Bien que j’aimais mes cours, il est certain que j’avais hâte de terminer. Je m’étais déjà inscris au Summer Camp, même si cela voudrait dire que je devrais lâcher mes pièces de théâtres pour l’été. Au moins, je ne passerais pas cette magnifique saison seul en ville, ou avec mes parents. En effet, la majorité de mes amis y allaient et je n’avais donc pu résister. Malheureusement, il restait encore quelques semaines de cours et ensuite, se serait les examens. C’est donc avec peu de motivation que j’allais à mes cours ce matin. Avec la température qui montait déjà, j’avais la tête ailleurs, profitant de chaque temps libre pour m’entrainer ou même écrire à l’extérieur. Je n’étais officiellement pas fait pour vivre à l’intérieur, mais le froid de l’hiver m’y avait confiné pour plusieurs mois. Mon cours de l’après-midi était celui d’arabe, une langue que j’essayais d’apprendre. Bien que je sois passionné de l’anglais, je ne pouvais m’empêcher de m’intéresser au cours. On avait aujourd’hui un projet en équipe à commencer et lorsque je vis le prénom associé au moins, je ne pus m’empêcher de soupirer. Je ne connaissais qu’une Grace et je tentais d’ailleurs de l’éviter. Depuis qu’on c’était un peu tourné autour il y a quelques mois, je ne l’avais pas revu et encore moins parlé. Il faut dire que je faisais tout pour d’ailleurs. La blonde était à présent enceinte et je ne voyais aucunement ce que j’avais à faire avec elle. J’allai donc m’installer à un poste et l’attendit, comme j’étais arrivé d’avance. J’étais concentré dans mes recherches quand je l’entendis et sursautai, me retournant vers elle. « Hey… oui oui, j’ai vu. » Je n’en suis pas particulièrement heureux d’ailleurs, puisque je ne sais pas comment elle va agir, ni comment moi je dois le faire. Je passe nerveusement ma main dans mes cheveux en retournant ma tête vers mon écran. « Je ne croyais pas que tu continuerais les cours aussi longtemps. » Il est vrai que vu la taille de son ventre, elle devait bien accoucher bientôt. Enfin, j’espère pour elle.

Les cours c’étaient cool mais c’est vrai que ces derniers temps tu passerais plus ton temps en plein soleil à devenir rouge comme un homard. Ce temps-là arriverait bien vite lorsque le summer camp arrivera. Tu t’étais déjà inscrite mais cette année en tant que vacancière. Ton accouchement était prévu pour août, tu ne pouvais donc pas te permettre et de toute manière tu ne pourrais participer à aucune épreuve. Non, cette année ça serait farniente et cocktail c’était bien aussi. Tu participerais au fête et tu te bourrerais la gueule après la naissance du bébé ça c’était sûr et certain il fallait bien fêter tes neuf mois sans boire naméoh ! Et puis ton abstinence aussi. C’était ça le plus dur dans la grossesse l’abstinence sexuelle et l’absence de nicotine dans ton organisme mais tu t’en sortais plutôt bien tout de même. Enfin bref, tu t’étais rendue à ton cours de l’après-midi et tu avais vu que tu étais en duo avec Mathys, ça tombe bien tu pourrais enfin lui parler et donner des réponses à tes questions. Tu arrivais donc vers lui, lui faisant remarquée que vous étiez tous les deux pour l’après-midi. Tu t’asseyais à côté de Mathys alors que ce dernier restait concentré sur l’ordinateur. Tu regardais les recherches qu’il faisait alors qu’il te disait qu’il croyait que tu avais arrêté les cours. Tu savais très bien à quoi il faisait allusion et c’est là où tes soupçons se confirmaient. Tu souriais un peu. « Je suis enceinte, ce n’est pas une maladie, je peux vivre comme tout le monde à peu de choses près » Tu riais un peu. « Tu sais on peut même me côtoyer sans tomber enceinte, ce n’est pas du tout contagieux » Tu levais les yeux au ciel en riant à nouveau. Tu allumais ton poste informatique pour faire des recherches à ton tour. « Tu as trouvé des choses sur l’évolution de la langue arabe à travers les siècles ? » Tu ne voulais pas spécialement changer de sujet, mais tu ne voulais pas t’engueuler avec Mathys pour autant. Tu pouvais tout à fait comprendre qu’il était un peu réticent à l’idée que tu sois enceinte mais de là à ne plus te parler du tout.

Je n’ai généralement pas de problème réellement avec les travaux d’équipe imposés. Je ne cherche pas de problème, même si j’aime bien tout contrôler. Les autres élèves ne s’en plaignent pas, bien heureux que l’une de leur coéquipier s’implique autant dans le travail. C’est ainsi la seule manière que je m’assure que tout est bien fait. Bon il faut dire que comme tout le monde, je préfère choisir moi-même. On n’est plus des enfants tout de même, mais ça, les professeurs semblent parfois l’oublier et garde cette manie de nous l’imposer. Enfin, probablement que certains sont encore des enfants, à voir comment ils agissent en classe. Personnellement, je ne dirais pas être l’homme le plus mature de mon âge, mais je sais quand être sérieux. Voyant le prénom de ma coéquipière, j’avais directement commencé mes recherches afin de passer le moins de temps possible avec elle. On pourrait toujours se séparer ce qu’il reste à faire. Je devrais peut-être agir comme s’il n’y avait rien, comme si je n’avais pas eu de désir pour elle. Ainsi, ça faciliterait grandement les choses. Ça c’était le plan que je m’étais donné, mais la voyant arrivé à mes côtés, il avait rapidement pris le côté, puisque c’est moi qui avais abordé sa grossesse en premier. Il fallait dire que c’était plutôt impossible à manquer aussi. Ça me surprenait toujours autant de voir comment un ventre pouvait autant grossir et des organes être autant écrasés. Enfin. Elle s’assit rapidement à côté de moi et je me reconcentre sur l’écran en passant ce commentaire. À sa réponse, mes yeux se lèvent au ciel à mon tour, mais beaucoup plus sérieusement. Elle me prend pour un idiot ou quoi? « Je sais bien, mais avec la grosseur de ce truc, je t’imaginais plus épuisée. » Toujours aussi directe apparemment. Puis si on avait continué à se côtoyer, on aurait fait quoi? On aurait discuté comme deux vieux amis? On ne l’était pas, alors ce n’était pas possible. J’étais certain qu’elle avait eu les mêmes envies que moi dans ce temps là, mais les choses avaient changé. Suite à sa question, il hocha de la tête. Il avait en effet déjà trouvé plusieurs sources, étant arrivé d’avance. Pour la première fois, il posa son regard dans le tien. « Plusieurs oui, au moins le sujet est intéressant! »

Les travaux de groupe c’était pas trop ton truc. Pas que tu étais fainéante mais plutôt que les autres ne faisaient jamais comme tu voulais. Après, cela ne te dérangeait pas plus que cela, tu ne disais rien et tu laissais faire. Mais aujourd’hui en voyant le nom de ton partenaire tu étais plutôt enjouée. Tu pourrais enfin comprendre pourquoi Mathys te fuit comme la peste. Non mais c’est vrai ça, tu ne lui as rien fait pour que du jour au lendemain tu devienne une lépreuse pour lui. Tu entrais donc la salle de classe, tu t’asseyais à côté de lui souriante. Il ne te décrochait à peine un regard, il restait fixé sur l’écran de son ordinateur ne comprenant même pas ce que tu faisais là à sept mois de grossesse. Il te pensait épuisée comme il disait. Tu souriais, tu n’allais rien prendre mal aujourd’hui de toute manière ça ne servait à rien, tu préférais sourire c’était beaucoup plus pervers. « Des fois je suis épuisée mais en ce moment ça va » Tu mettais ensuite ton nez dans le travail, allumant ton poste pour faire quelque recherche, demandant par la même occasion à Mathys s’il avait trouvé quelques trucs. Il posait son regard dans le tien pour te dire qu’il avait trouvé pas mal de choses. Ajoutant même que le sujet était intéressant. C’est vrai que c’était pas mal comme sujet, tu lui souriais. « Dis-moi tu sais que la grossesse n’est pas une maladie contagieuse hein ? » Il allait tout de suite savoir pourquoi tu lui posais cette question c’était ta manière d’être « douce »

Si j’avais été un peu plus enfantin et immature, je serais carrément été voir le professeur et j’aurais inventé une histoire pour qu’il me change de coéquipière. Toutefois, il était trop tard pour cela et je supposais qu’on était tous les deux assez matures et professionnels pour faire un fichu travail ensemble, peu importe le passé. J’aurais pour ma part aimé qu’on passe directement au travail, le faisant au plus vite pour ne plus se revoir ensuite. Je n’arrivais pas à croire que cette fille était enceinte. Bon, vu comment on avait flirté ensemble juste avant sa grossesse, clairement elle n’était pas en couple donc le petit n’était pas voulu. Imaginez on se serait rendu plus loin et ce bébé était de moi. Heureusement on n’avait pas eu le temps de se rendre là même si sincèrement, je n’aurais certainement pas refusé. Grace était terriblement attirante et probablement que peu de garçon lui refusait quoi que ce soit d’ailleurs. Bref, on en venu rapidement au sujet de sa grossesse. « Bien, mais si t’as besoin de repos, te retiens pas. Je peux très bien le faire seul ce travail. » Je ne connaissais pas ses habiletés académiques, mais si elle était l’une de ces femmes enceintes chiantes, elle pouvait autant rester chez elle. Entendant sa question suivante, j’hausse un sourcil et tourne ma tête vers elle, la regardant à nouveau. « Je sais je t’ai dis. Mais j’ai rien à faire avoir toi ainsi. » La délicatesse n’est en effet pas quelque chose que je connais. Toutefois c’est vrai, je nous vois pas trop simple potes.