Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityEmilia ↔ Les regards sont plus douloureux que les mots.
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Emilia ↔ Les regards sont plus douloureux que les mots.

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My mind is up and away
“Sometimes I believe that this less material life is our truer life, and that our vain presence on the terraqueous globe is itself the secondary or merely virtual phenomenon.”
V
oilà une bien belle soirée qui s'annonce. Il fait plutôt bon pour un soir de début d'été au bord de l'océan. Le ciel est totalement dégagé, on peut y contempler de bien belles étoiles. C'est rare. Il faut dire que la pollution a tendance a masquer la beauté de notre monde, et ce pour de malheureuses broutilles des temps modernes. L'odeur de l'océan pénètre facilement les narines, un véritable plaisir. Il semble que je ne suis pas le seul à déguster ce début de soirée, un nombre impressionnant de piétons afflue sur Harbor Area. Certains se baladent en famille, d'autres en amoureux, ou entre amis. Et, enfin, il y a moi, qui attend que mes amis débarquent pour qu'on se tape une bonne cuite ! Je me pavane lentement dans l'allée, me sentant, comme souvent, observé. Ma taille fascine, je le comprends. Avec le temps, j'ai appris à m'amuser des regards ! Je n'arrête pas d'imaginer ce que peuvent se dire ces personnes à mon sujet. Oh un nain ? Le hobbit ? Ça m'amuse.. mais ce soir, c'est différent, l'atmosphère me rend pensif et nostalgique. Je ne peux m'empêcher de penser à mon enfance. Quand je pense, j'ai la sale manie de me mettre à boire. On ne change pas les habitudes. Je me dirige alors vers le Drink. On s'y était donné rendez-vous, c'est un petit bar tranquille, spécialisé dans les cocktails. Allons voir si sa réputation est méritée.
J
e rentre dans le bar. Plutôt rempli, pour l'instant surtout de couples ou trio d'amis. Il était encore tôt, j'aime bien venir sur les lieux de rendez-vous en avance. J'analyse l'environnement.. ou plutôt m'amuse à goûter les boissons pour jouer au conseiller. A première vue, c'est un endroit plutôt branché, décoration moderne, bonne musique en fond, un jeu de lumière remarquable. Soit. Je me dirige vers le comptoir. Une fois n'est pas coutume, je suis observé, un jeune d'environ 20 ans semble se moquer de moi, il veut faire rire sa copine. Cela ne me dérange pas, on a tous été jeune et surtout bête pour faire rire une femme, je préfère leur répondre par le signe de Mr.Spoke. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, je trouvais ça classe. Au moins il pourra continuer de faire rire sa copine. Je m'assieds sur la première chaise devant moi et attend qu'un employé vienne à moi. J'observe les boissons et ingrédients disposés, et je m'imagine un tas de mélanges farfelus. L'attente ne fut pas bien longue, une jolie barmaid se dirige vers moi. 
C
'est plus fort que moi, je la fixe du regard, elle est très jolie. Et elle a le don de m'inspirer. Je ne sais pas d'où vient cette étrange sensation. Je vois dans son regard, un pureté, une forme de sincérité. Elle a l'air simple, et heureuse.. Je n'arrive pas à lâcher ses yeux. Il faut que je me reprenne, j'ai l'air débile. Je reprends mes esprits en remuant brièvement la tête. Je lui souris, d'un air plutôt gêné.. J'inspire de façon marquée « Bonsoir, votre meilleur cocktail s'il vous plaît ». Je regarde autour de moi, pour bien lui faire voir que je ne la regarde plus. Cette fille m'intrigue, j'aimerais tellement en savoir plus sur elle. Je ne peux m'empêcher de continuer de lui parler, je prends un air intéressé « Ca va le boulot ? Pas trop difficile ? » J'espère que je ne vais pas la déranger avec mes questions à deux balles, mais bon, il faut que j'en sache plus sur elle. J'espère également qu'elle ne fera pas attention à mon handicap. Parfois les nouvelles connaissances n'osent pas me parler.. Cette ultime interrogation me refait penser à mes multiples mises à l'écart quand j'étais encore gamin.. Ma mine est plombée..
© Starseed
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Les regards sont plus douloureux que les mots.
— with Eminas

Après une journée plutôt tranquille, mon quotidien nocturne reprend. Je me prépare pour 16 heure et me rends sur mon lieu de travaille. La fin de journée est agréable, il ne fait pas vraiment chaud, la mer est proche et ça me fait sourire comme une imbécile. J'adore la mer, ça me fait du bien, ça me calme. Et surtout, ça me fait penser à l'Espagne, mon Espagne Natale. Là bas, la mer est bleue et magnifique, là bas tout est beau. Je ne me lasserai jamais d'y aller et de regarder l'océan pendant des heures. Ca fait un bien fou. Ca apaise. Mais aujourd'hui, je n'ai pas le temps de m'attarder dans la mer de Boston, l'heure du travaille à commencer. Je pousse la porte du Drinks un bar connu dans Boston, ce soir, je suis seule avec Jimmy, il n'y a ni Baptiste ni Maxime car normalement, ça ne devrait pas être une grosse journée sauf si une soirée d'enterrement de vie de garçon ou une fête de majorité s'organise au dernier moment. Souriante, je passe derrière le bar, bise Jimmy, attrape bloc note et crayon et les tends au jeune homme, il est en salle, moi je suis une experte des cocktails, donc je reste derrière le bar, en plus derrière, je suis comme protéger des lourdingues qui parfois, sont vraiment lourd. Les clients et les commandes s'enchainent, mais ce n'est pas franchement blindé, on avait bien prédit : une soirée cool. Il n'y a que des duos, des couples mielleux qui donnent le sourire ou bien des amis venus boire un verre avant une soirée. Mais malgré ce peu de monde, moi je reste active derrière mon bar, je fais les cocktails, je fais la vaisselle, je range les bouteilles que je connais par coeur maintenant. Si mon père me voyait, il serait horrifié et étonné en même temps je crois. Tout simplement parce que sous mes airs simples et souriant, je reviens de loin. J'ai vaincu le cancer. Et mon statut sociale n'est pas banal : je suis la fille ainée de Felipe VI, l'actuel roi d'Espagne alors une princesse barmaid, ça dénote un peu. Ca ne plait pas vraiment mais personnellement ce n'est pas franchement mon problème. Depuis le cancer, où j'ai vraiment cru mourir, je fais ce que je veux, sans me préoccupée énormément des autres. Pour dire la vérité, j'ai été longtemps séparé de mon père, la plupart des gens mal renseignés, ne savent pas qu'il a 3 filles et non 2. J'ai grandis loin de lui, en Floride, dans un appartement miteux, avec ma mère. Alors j'ai tout simplement appris à me débrouiller et même si maintenant, mon statut de princesse est officiel, même si maintenant j'ai retrouvé celui qui m'aime probablement le plus au monde, j'ai ce besoin d'avoir une solution de secoure. J'ai besoin d'être sûr d'être capable de vivre sans lui, car on sait jamais je l'ai perdu une fois, pourquoi pas deux ? Alors j'ai mis mes conditions : je suis princesse héritière d'Espagne mais je refuse d'utiliser l'argent de la couronne. J'ai un métier, je suis heureuse comme ça. J'aime ce travail, car en même temps, on y rencontre pleins de monde. Des gens enjoués. Mon père a beau ne pas valider, ne pas aimer, il me laisse faire et pendant un court instant je pense à lui, à ses paroles, à ses conseils quand je vois un couple se moquer d'un homme de petite taille qui leur répond de manière amusante : avec le salut de spok. Un sourire et je détourne le regard quand il arrive, je ne veux juste pas qu'il pense que je me moque de lui. Ce n'est pas le cas, je ne suis pas de ce genre. Il s'installe derrière le comptoir et je vais vers lui, avec un grand sourire enjouée, car rien qu'un sourire peu réchauffer un peu le cœur. « Bonsoir, qu'est ce que je vous sers ? » mes yeux bruns dans ceux de mon interlocuteur j'attends une réponse de sa part sans perdre mon sourire. Il a vraiment l'air sympathique. Sa réponse me fait sourire et j'ajoute « Ca marche. Je vais vous faire notre cocktail qui part le mieux. » recette en tête instinctivement je délaisse le jeune homme pour attraper un verre, les bouteilles passent entre mes mains mais ne restent guère longtemps. Les doses d'alcool tombent et je prépare comme souvent le verre devant le client, en gardant toujours bien entendu le sourire. Il me fait la conversation et mon regard se relève vers lui « Non ca va c'est calme ce soir. » le cocktail finit, je le dépose devant les yeux du client et j'ajoute tout sourire « Et voila un incontournable sex on the beach. » un classique, c'est apprécier, en général, mes clients ne s'en plaignent pas, ou du moins, pas du miens. « Vous aimez j'espère ? » non parce que si il n'aime pas, j'aurais vraiment l'air cruche, ça m'embêterai pour lui et je lui en ferais un autre sans aucun problème. Le client est roi après tout. « Vous avez passé une bonne journée ? » par chance, l'évier est juste en face de lui, alors tout en posant ma question, je reprends le nettoyage des verres sales pour les faire briller telle une vraie fée du logis.


© SEAWOLF.
(Invité)