SLOACHKA • Do not ignore your best friend because some other friend hurt you.

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Voilà plus d'une semaine que sa mère était décédée. Sloan avait toujours énormément de mal à faire face à son absence. D'autant plus qu'avec Charline, ça n'allait pas vraiment. Elle s'éloignait énormément de lui depuis l'enterrement. Il ne comprenait pas pourquoi elle se comportait ainsi alors qu'il avait, plus que jamais, besoin d'elle et de sa présence. L'Eliot ne voulait pas se l'avouer mais il avait besoin de Charline à ses côtés. Elle lui manquait mais une certaine fierté l'empêchait de réclamer sa présence. Au lieu de ça, il préférait se renfermer sur lui même et ce n'était pas bon du tout. Il s'était remis à fumer le joint et risquait à tout moment sa place chez les Eliot. Dans sa confrérie, la drogue était interdite et il le savait pertinemment. Il se mettait dans des situations délicates et le faisait consciemment. Sloan était perdu et ne savait pas comment gérer la situation. Un peu plus tôt dans la soirée, il avait donné rendez-vous à Sachka pour le voir. Le beau brun avait besoin de se changer les idées et savait qu'avec le frisé, il allait trouvé tout le divertissement qu'il cherché. Le Ruskov n'avait pas mit bien longtemps avant d'accepter son invitation. Apparemment, lui aussi avait besoin de se vider l'esprit. Sloan quitta l'appartement vide d'Athéna pour faire un petit détour par sa chambre d'hôtel. Il avait emménagé chez elle il y a quelques jours et avait bien du mal à trouver ses marques. Il n'avait pas encore tous ses repères et c'était compliqué pour ce solitaire, de vivre avec quelqu'un. Athéna lui avait quasiment sauvé la vie et il lui devait beaucoup. Une fois dans sa chambre d'hôtel, le beau brun s'allongea de tout son long sur le lit. Il ferma les yeux et posa son avant bras sur sa tête. Il profita d'un peu de calme pour se détendre. Il se laissa bercer par le silence. Sloan resta ainsi quelques minutes avant de se décider à se lever et d'aller se préparer. Il enfila quelques fringues propres et quitta la pièce directement. L'Eliot alla rejoindre son ami dans un bar, évidemment, il était en retard, pour pas changer. Sloan se dépêcha sur la route et, une fois arrivé, alla directement vers lui. « Désolé vieux. » dit-il avant de lui serrer la main. C'était son habitude d'être en retard, Sachka ne lui en tiendra absolument pas rigueur. « J'te préviens direct, ce soir on se mets une mine et on se trouve de la compagnie. J'en peux plus de ma vie là, j'étouffe. » balança-t-il le plus naturellement du monde. En effet, Sloan n'avait qu'une envie : se changer les idées. Il voulait boire, fumer et oublier. Surtout oublier.

(Invité)

Une semaine que Sharon avait quitté les Etats-Unis. La décision du divorce me revenait, c’était vrai, mais je n’aurais jamais cru que mon ex-femme irait jusqu’à quitter le pays. Etait-ce de ma faute ? Avais-je prononcé des mots qui avaient dépassé ma pensée et qui l’avaient conduit à me fuir hors du territoire, retournant à notre terre natale pour lècher ses plaies ? Je n’en savais rien. Je crois qu’au fond, je ne suis pas remis de son départ. De la destruction de notre couple. Du coup, pour ronger mon frein, il m’arrive de boire alors que ça m’est formellement interdit. Je me suis mis à sortir, de préférence de nuit, dans des bars et boîtes peu fréquentables, avec des types ou des gonzesses habitués d’un certain mode de vie malsain. Je redevenais le Ruskov d’autrefois alors même qu’à son contact, j’avais changé, devenu meilleur par la force des choses, pour lui plaire je crois. Là, la violence reprenait le dessus. Agressif vis-à-vis de tout et de tout le monde. Et le sexe…Le sexe devenait une compagne qui me tenait chaud la nuit, même si elle n’était jamais la même à me quitter une fois l’aube. Alors, quand Sloan m’avait invité à le rejoindre dans ce bar, encore un, je n’aurais pas pu refuser. Au contraire, ce serait l’occasion de rencontrer du beau monde et d’en ramener à la maison. Quoique dans la rue, c’est pas mal non plus pour les plus impatients. Quoiqu’il en soit, je m’étais habillé pour l’occasion. Veste en cuir, la seule que je possédais et qui valait une petite fortune, jean serré, chemise plus claire qu’à l’accoutumée, parfum boisée, une boucle d’oreille et bijoux autant dans les cheveux qu’autour de mes poignets, de mon cou et anneaux autour de mes doigts, j’avais l’air d’un pirate ou de l’un des mauvais garçons qui attiraient les filles trop bien pour eux. A la fois ténébreux, dangereux et inaccessibles. Je fus le premier à arriver. Sûrement que j’avais de l’avance. M’accoudant au comptoir, je décidais d’attendre Sloan avant de commander ma boisson. Heureusement, il ne fut pas bien long. Nos mains se serrent, nos regards se croisent, mes sourcils se froncent très légèrement. « T’as une sale gueule. » ronflais-je comme résumé après son long monologue. « C’est pour moi, fais-toi plaisir. » N’ayant pas l’habitude d’inviter vu que je manquais toujours d’argent, il avait plutôt intérêt à profiter de mon humeur généreuse. « Un verre de lait. » commandai-je de mon côté en jetant un regard noir à quiconque oserait faire un commentaire. Je commence toujours par un verre de lait frais, c’est mon péché mignon. Et c’était histoire de pas être beurré alors même que je savais pas encore pourquoi mon meilleur ami m’avait traîné dans cet endroit. « Alors, raconte. C’est quoi le p’blème ? »

© belzébuth

@Sloan Bushnell

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Depuis une semaine, Sloan ne supportait pas sa vie. Il avait perdu sa mère, sa confidente et accessoirement sa seule famille. Et comme si cela ne suffait pas, Charline lui avait fait un sale coup et il n'avait plus de nouvelle d'elle depuis le week-end dernier. Le beau brun n'avait pas spécialement cherché à avoir de ses nouvelles. Il n'avait pas envie de l'appeler et il préférait que cela vienne directement d'elle. Paradoxalement, la brunette devait se dire la même chose. Ils étaient prit dans un cercle vicieux. Sloan l'avait très mal prit mais au fond de lui, il avait besoin de Charline. Un déchirement e plus dans sa triste existence. Quoiqu'il en soit, l'Eliot voulait laisser le temps au temps et restait persuadé que cela n’était qu'une mauvaise passe. Qu'entre lui et sa princesse tout allait finir par s'arranger, ce n’était qu'un mauvais moment à passer. Ce soir, Sloan était décidé à oublier et il comptait sur l'un de ses amis les plus proche, Sachka pour l'aider. Il savait pertinnement qu'en sa compagnie, il allait passer une très bonne soirée. Ils allaient pouvoir rigoler, s'amuser et fumer. Franchement, c'était appréciable. Une fois arrivé au bar, le jeune homme ne se fit pas prier pour le rejoindre. Le frisé le dévisagea avant de le complimenter sur la beauté de son visage. Un sourire amusé apparu alors sur les lèvres de Sloan. « Fais gaffe vieux, tu parles au mec le plus sexy d'Harvard alors un peu de respect pour tes supérieurs. » lança-t-il fièrement. C'était juste pour le taquiner mais sans revenir sur ce sujet, il restait quand même assez fier de son Award. Ce n'était pas dégueulasse comme titre. Bref, Sachka, voyant certainement son pote dans un sale état, lui proposa de payer sa tournée. Connaissant la situation financière du frisé, Sloan leva les yeux au ciel. « J'vais te ruiner. » répliqua-t-il en rigolant. C'était fou ce qu'un bar, une bière te un frère pouvait faire sur le moral. Sloan était déjà beaucoup plus détendu qu'à son arrivé. Sans plus attendre, les deux étudiants commandèrent à boire. Une bière pour l'Eliot et un verre de lait pour le frisé. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait Sachka commander un verre de lait mais à chaque fois, cette idée tordue le faisait sourire. Quel paradoxe entre le mec viril de leur première rencontre et celui qui se commande un verre de lait. Mais bon, il était unique et Sloan l'appréciait ainsi. Rapidement, il lui demanda son problème. En effet, avec une gueule aussi contrarié que la sienne, il y avait forcément un problème derrière. Le beau brun attrapa sa bière et regarda son frangin dans les yeux. Il serra sa mâchoire avant de déglutir silencieusement. « Ma mère vient de mourir. » dit-il avec un petit pincement au coeur. On pouvait voir que cela l'affectait beaucoup mais il n'allait pas se laisser abattre, pas ce soir du moins. Rapidement, il changea de sujet « Et Charline se tape son colocataire... » dit-il en fronçant les sourcils. Non Sloan n'était pas jaloux et ne se tapait pas des films tout seul, pas du tout. Il prit sa bière et bu une énorme gorgée. Le besoin d'oublier devenait un peu oppressant. « Je lui ait mit une belle droite mais manque de chance pour moi, Charline était là donc j'ai pas pu lui régler son compte ... J'vais me le faire cet enfoiré. » lança-t-il sur un ton sec et tranchant. Sloan avait la rage et ne supportait pas l'idée de savoir Charline avec un autre mec. Il était en rage et la jalousie qu'il pouvait ressentit n'ammenait rien de bon. L'Eliot se alors vers son porte et son verre de lait. « Bon et toi alors ? Dis moi que tu as une vie aussi passionnante que la mienne. » demanda-t-il ironiquement. Le jeune homme savait pertinemment que la vie de Sachka n'était pas à envier non plus. Chacun son lot de problème mais ce soir, il voulait en profiter.

(Invité)

Et voilà, ça r'commence. Depuis que Sloan avait gagné ce titre – et je me demandais tous les jours ce qui était passé par la tête de ces idiots pour l'avoir nommé lui, le plus sexy d'Harvard – non finalement il le méritait bien, ok je reconnais – l'Eliot ne se gênait pas pour me le rappeler plusieurs fois par jour. Bientôt sa tête serait aussi grosse qu'on le prendrait pour un melon et il ne passera plus par aucune porte. Levant les yeux au ciel en soupirant un grand coup pour retenir une réplique à laquelle il avait déjà dû faire face par le passé lorsqu'il se vantait de cette manière devant moi, je fronçais aussitôt les sourcils en considérant la situation, apparemment plus complexe que je ne l'avais présagé au départ. « Pourquoi ? T'as l'intention de boire comme un trou ? Compte pas sur moi pour t'ramener hein, j'ai même pas le permis ! » grommelai-je en songeant que je venais à peine d'être majeur dans ce foutu pays et que de toutes façons à quoi bon posséder le permis si on avait pas de quoi se payer une caisse. Sans compter que l'alcool à p'tites doses, ça vous donne des ailes. A grosses gorgées, vous finissez six pieds sous terre, alors pas question pour moi de laisser mon meilleur ami se tourner la tête au point de la perdre.

Merde. C'était le premier mot qui m'était venu après que Sloan m'avait avoué la raison de notre présence ici ce soir. « Mes condoléances, vieux. » Celle-là, tout le monde devait la lui sortir, sauf que je le pensais moi. Parce que comme lui, j'avais perdu ma mère. Non, elle était pas morte, mais c'était tout comme. Paradoxe ironique s'il en est de se dire qu'on préférait que celle qui vous a donné la vie soit morte et enterrée pour ne chérir d'elle que les bons moments plutôt que de continuer à la savoir dans un centre psychiatrique et de faire remonter des souvenirs douloureux. « QUOI ?! » Alors déjà, quel rapport avec Charline ? Et QUOI bordel de m*** ? « T'en es sûr ? C'est elle qui t'l'a dit ? » lui demandais-je en songeant qu'en tous cas, en deuil ou non, il n'avait pas perdu de temps pour sortir les poings. Le connaissant pour son côté bagarreur et versatile, ce type avait du souci à se faire dans l'avenir. « Ouais, encore plus même. » Ah, c'est à mon tour de parler de moi ? P'tin que j'ai horreur de ça. J'suis pas doué pour montrer ce qu'je ressens. « Sharon et moi, on a divorcé. » lâchais-je d'un bloc en buvant une autre gorgée de lait, le regard baissé vers mon verre à moitié vide. « 'fin, c'est moi qu'ai demandé l'divorce. Elle m'tapait une crise de jalousie à chaque fois que j'regardais une autre fille. Et ça pouvait être n'importe qui hein, une serveuse pour commander, ou une mémé dans la rue...sans compter que... » Devais-je tout dire ? Pour tout le monde, je l'avais quitté parce qu'elle était excessivement jalouse, c'était la version officielle. Officieusement, c'était plus compliqué que ça. « J'ai appris qu'elle était enceinte tu vois. » murmurais-je alors en le regardant droit dans les yeux, plus blessé au fond que je ne le laissais paraître. « Et elle, elle a décidé d'avorter sans m'en parler. » Voilà, ça résumait tout. Même si j'avais la trouille de ma vie en apprenant que j'allais être père, même si sur le moment j'avais fait une crise de nerfs qui avait fait trembler tout l'immeuble, avec le temps, et après avoir réfléchi, j'avais eu envie de ce bébé. Et Sharon...avait pris la décision pour nous deux, sans m'en parler. « Elle a foutu l'camp. Retournée en Russie, j'sais pas trop où. On a plus de contact. » concluais-je en terminant mon verre et en recommandant un autre au passage.

© belzébuth

@Sloan Bushnell

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Sloan n'avait pas cherché à comprendre, il venait de déballer toute sa vie à l'un de ses deux meilleurs amis. Il lui avait tout raconter en un temps record. Il avait évoqué le décès de sa mère, la dispute qu'il avait eu avec Charline ainsi que son enfoiré de colocataire. Plus aucun filtre n'était présent entre sa bouche et son cerveau, il avait envie de parler, de se livrer. L'Eliot n'attendait pas forcément des conseils de la part de Sachka, il voulait juste lui faire part de ses ressentis. Le besoin d'évacuer semblait l'animer. En parlant ou en ce mettant une mine, Sloan allait oublier ce soir. Lorsqu'il avoua la disparition de sa mère, le frisé présenta instantanément ses condoléances. Il avait entendu cette phrase des centaines de fois mais venant de ses proches, il savait que c'était sincère. Combien de fois lui avait-on dit de façon hypocrite ou de manière banale. « Merci vieux. » répondit-il en acquiesçant de la tête. Il n'allait pas épiloguer toute la soirée sur la mort tragique de sa mère. De toute façon, il n'y avait rien à dire de plus. C'était une épreuve très difficile qui l'attendait et Sloan en était pleinement conscient. Content de voir que Sachka changeait rapidement de sujet, il n'allait pas faire le difficile. Vint ensuite le sujet délicat du cas Granger. « Non elle a pas voulu avouer mais ils dorment dans le même lit Sach, faut pas trop me prendre pour un con. » râla-t-il. Il prenait vraiment à coeur cette histoire et alimentait une certaine jalousie qui ne le quittait pas. Sloan s'était injustement attaqué à son colocataire de merde et était prêt à recommencer à la prochaine occasion. Il ne supportait pas du tout ce mec, il était définitivement trop proche de sa belle. Quoiqu'il en soit, cette histoire ne se terminera pas là, pas de cette façon. C'était au tour de son pote de se livrer. Ouais, l'Eliot avait besoin d'entendre que sa vie n'était pas si catastrophique que cela. Entendre le malheur des autres était une façon de se rassurer, ouais il était clairement égoïste sur ce coup-là. « Merde. » lâcha-t-il sans vraiment s'en rendre compte. En fait, Sloan s'attendait plus à quelque chose du genre : Sharon et moi on s'est encore engueulé. Mais non là c'était du sérieux. Le Ruskov reprit la parole et déballa sa vie. Choqué, l'Eliot le regardait avec des yeux ronds, il n'en croyait pas ses oreilles. Il était très loin de s'imaginer tout ça. Il ne connaissait pas Sharon plus que cela, c'était surprenant. Le beau brun fronça les sourcils en l'écoutant parler. « Attends, t'es sérieux là ? » demanda-t-il maladroitement. Merde, effectivement, sa vie était aussi merdique que la sienne. « Mon parole mais elle a un soucis cette fille. Entre nous, t'a bien fait de demander le divorce. T'aurais supporté longtemps ses crises de jalousie ? » commença-t-il. alors là, Sloan était super mal placé pour parler, il psychotait sur le colocataire de Charline. Bref, il bu une gorgée de son breuvage avant de recommencer à parler. « Elle aurait dû t'en parler avant d'avorter. Cette décision vous auriez du la prendre à deux, de quel droit a-t-elle fait un choix à ta place ? Finalement ... c'est peut-être une bonne chose qu'elle soit parti. » dit-il en posant sa main sur son épaule. Sloan n'était pas très démonstratif mais il était là pour son pote.

(Invité)

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