T'as un cœur gros comme ça. Le problème c'est qu'ici personne ne s'extasie sur la taille de cet organe-là. ft. Aramis.

Prétendre ne pas souffrir ne signifie pas que l’on ne souffre pas. En vérité, je souffrais véritablement d’avoir quitté Sharon. Même si la décision me revenait, même si je pensais toujours que c’était la meilleure solution vu les gueulantes qu’on finissait par pousser tous les deux dans l’intimité et qui ruinaient notre relation. Sa jalousie avait été étouffante, voilà pourquoi j’avais décidé de divorcer. Et elle, avait fini par accepter, avant de quitter carrément le pays. C’était surtout cette décision là que je n’avais pas compris. Sans me demander mon avis, elle avait tout plaqué du jour au lendemain. Est-ce que je lui en voulais ? Oui, en un sens. Parce que je me rendais compte que sans l’aimer comme elle l’avait espéré, j’étais attachée à la russe, et que de la perdre comme ça, ça remettait pas mal de choses en question. Raison pour laquelle j’étais ici, dans ce club, ce soir. Les filles, j’avais eu ma dose. Trop compliquées, trop chieuses. Tout ce dont j’avais envie et besoin ces temps-ci, c’était qu’on m’foute la paix. Juste des plans c… pour me vider l’esprit. Sauf que souvent, je couchais avec n’importe qui. Drogués, mec marié ou en couple, violent ou non, qu’importe du moment que je pouvais ensuite fermer les yeux sans revoir son visage. Sans songer à notre histoire qui avait pris fin brusquement.

Vêtu d’une chemise noire et d’un jean de la même teinte, un blouson en cuir par-dessus, le col entrouvert, les cheveux défaits, j’avais ce soir l’allure d’un bad boy sorti tout droit de pirates des caraïbes. Ereinté après une journée de cours barbante à souhait, j’avais immédiatement pris la décision après être rentré de me rendre dans un club gay, histoire de trouver un type, n’importe qui, sur qui tirer mes nerfs, ou vider…enfin, vous avez compris. « Vodka. » Pas de bonjour, pas de merci. Et surtout, je devais même pas en boire à cause de cette foutue maladie. M’en fous, ce soir j’fais c’que je veux. Assis sur l’un des sièges qui entourent la piste sur laquelle contre une barre, se trémousse un mec en string, le corps luisant et le regard malicieux, je le contemple à la manière d’un gosse observant une part de gâteau au chocolat. Toi, tu vas finir dans mon assiette…très bientôt…