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à la passion et jusqu'à la folie.
Lendemain de la soirée du bal. Tu étais épuisée, comme tu ne l’avais pas été depuis bien longtemps. Tu avais sans doute un peu trop abusé des cocktails galaxies, les ayant trouvés tellement jolis que tu en avais oublié l’alcool qui s’y trouvait. Mais soit, ce fut une soirée bien plaisante à laquelle tu ne regrettais pas d’avoir participé. Ce matin – midi passé, du moins – tu faisais les frais de ton excès de la veille. Ayant avalé déjà quelques aspirines, tu t’étais préparée avec beaucoup de difficultés. Tout le monde dormait encore. Enfin tout le monde, tu ne savais pas quel colocataire était rentré et quel autre avait découché. Tu ne te souviens plus les avoir croisé en rentrant cette nuit. Ça ne te surprendrait même pas de découvrir des inconnus dans ta cuisine, vous aviez toujours tendance à laisser entrer n’importe qui. La gueule de bois passant tout doucement, alors que tu finissais à la va vite tes œufs brouillés, tu te regardas dans le miroir histoire de voir l’ampleur des dégâts. Etant donné l’état de ta tête, tu aurais très bien pu aller passer un casting pour un film sur les morts-vivants ou une connerie du genre. Tu te barbouillas rapidement le visage de poudre, histoire de cacher les vilaines rougeurs des effluves remontantes de l’alcool, et tu te décidas enfin à décoller.
Ton accoutrement du jour n’avait strictement rien à voir avec celui de la veille. Flemmardise totale, tu avais enfilé le premier jogging à portée de main pour sortir dans les rues. Attention, tu ne ressemblais pas pour autant à une clocharde habillée ainsi, il était hors de question pour toi de te montrer salement vêtue. Tu étais tout simplement habillée comme pour aller faire un jogging. Sauf que tu te rendais à quelques rues seulement de ta villa. Et que tu traînais les pieds sur le trottoir, aussi. La tête complètement dans les vapes, tu reconnus tout de même la maison de Maxwell d’un coup d’œil. Tu traversas à toute vitesse l’allée pour enfin arriver à la porte d’entrée, que tu vins ouvrir sans prendre la peine de toquer avant. Tu savais pertinemment qu’il ne vivait pourtant pas seul, mais soit. C’était devenue une habitude chez toi, d’entrer comme si c’était chez toi. Il faisait pareil, après tout. Avançant doucement dans la maison, à la recherche de sa tête, tu désespérais à la seule idée qu’il ne soit pas rentré chez lui ce soir. « Max !? c’est Anto j’me suis permise d'entrer, j’espère que t’es pas tout nu ! »
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