ANDERSON&FIDJI | i never make the same mistake twice ; i make it five or six times, just to be sure

Je voguais entre le monde présent ce soir, désespérément à la recherche de mon cavalier, alors disparu sans laisser de trace. J’en étais arrivée au point où je me demandais s’il n’avait pas filé au toilette suite à une diarrhée aigüe, et, qui sait, qu’il était resté les fesses bloquées dans la cuvette. Trop de questions passaient dans ma tête mais je n’y trouvais aucune réponse concluante, seulement des hypothèses. Quoiqu’il en soit, j’avais eu l’occasion de tomber sur mille et une personnes déjà, toutes me lançant des milliards de compliments au sujet de ma robe. Rose, fleurie et moulante, histoire de bien mettre en avant chaque parcelle de mon corps – ou presque, les plus intéressantes en tout cas. Mon verre en main, je me pavanais aux alentours de la piste, laissant mon corps rythmé par la musique sans vraiment trop faire attention à ce qui pouvait bien se passer autour de moi. Manque de pot, je n’avais eu l’occasion de faire que quelques mètres de cette façon avant de rentrer dans un grand gaillard dos à moi. Et là, je me demandais : fuir ou faire face à l’adversité ? « Doux Jésus, pardoooon ! » braillai-je un peu trop proche de son oreille malgré une certaine distance. Mais quoiqu’on puisse en penser, ma voix portait tout de même assez bien, surtout lorsqu’il s’agissait de percer un tympan… Mais toute cette situation, pourtant, me faisait bêtement sourire. C’était la deuxième fois ce soir qu’un homme était victime de ma maladresse alcoolique, et peut-être pas le dernier.