E. FLOYD ROBINSON ► ellen page

De la naissance à l'age adulte:
Je suis née a Ottawa, au Canada comme un bon nombre de personnes. Vous allez me demander tout de suite "Okay on peut parler de ton prénom avant? Sérieusement qui s'appelle Floyd? Et c'est quoi ça, Evaan? Le nom d'une campagne paumée?". Ce prénom je l'ai toujours détesté, ça m'a poursuivit toute mon enfance. Aujourd'hui on m'appelle Flo' ou Evie... Mais ça a été un vrai chemin de croix pour y arriver. Alors Evaan je sais pas trop d'ou ça vient. Quand a Floyd je dois vraiment vous faire un dessin?

Mes parents avaient une sacré imagination pour les prénoms de leurs enfants. Mon frère ainé (qui n'a que 11 mois d'écart avec moi) s'appelle River Santana, et mes petites soeurs s'appellent Petal Zeppelin et Opal Stones, mes parents trouvaient ces prénoms magnifiques et originaux. Ils rendaient hommage a leur groupes de musique préféré comme ils pouvaient. Ça nous a poursuivit toute notre scolarité et on les a détesté pour ça.

J'ai eu plus ou moins de la chance dans mon malheur puisque je ne suis rentré a l'école qu'a partir de 8 ans. Avant, ma mère nous faisait cours a la maison je me demande encore comment elle a pu avoir l'agrégation ou je ne sais quoi qui lui permettait ça). J'ai grandi en vase clos dans une grosse propriété avec de nombreux hectares, qu'un couple de gens avaient rebaptisé en "Blue Butterfly". C'était une propriété éloignée d'Ottawa, un peu comme les Amish sauf qu'ici il n'y avait pas de règles. On l’appelait le village, parce qu'il y avait tout un système mis en place comme dans un village. Pas de maire ni de statut qui définissait le rôle de chacun. Nous étions tous frères et sœurs, fille ou fils de tout le monde. Ce qui fait que je sais qui est ma mère biologique mais pas mon père, bien que j'ai été élevé par plusieurs hommes.

Pour en revenir a mon premier jour d'école, je me souviens encore très bien de la réaction des filles lorsque j'avais dit mon prénom. Jusque la personne ne l'avait jugé. Tout le monde dans mon entourage m’appelait Evaan Floyd ou l'un ou l'autre. Ça ne m'avais jamais dérangé.

"C'est quoi ce prénom? C'est même pas un prénom! Et puis Evan c'est pour les garçons d'abord!"
"Je suis sure qu'elle raconte n'importe quoi... Personne ne s'appelle Floyd, c'est un groupe de chanteur. Je le sais parce que mon papa a tous les CD a la maison."

Le pire avait été la maitresse qui avait fourché sur mon prénom lorsqu'elle m'avait présenté a la classe. Le regard des autres, le jugement dans leurs yeux. C'était la première fois que je vivais ça et je commençais a regretter de ne plus faire cours a la maison.

Nous étions souvent entre frère et sœur a la récré, les autres nous avaient catalogués comme les "petits hippies" je n'ai jamais été aussi proche de ma famille que durant ma primaire. Il faut dire que ce n'est pas tous les jours que vous entendrez :
"Santana, Floyd, Zepplin et Stones, Maman est la! Venez on rentre a la maison!" dans la cours de l'école. Bon j'exagère, elle n'avait jamais fait ça en entier et puis mes petites sœurs étudiaient encore a la maison a ce moment la. Mais il est déjà arrivé qu'elle nous appelle avec mon frère et certains parents se retournaient toujours sur nous.

Au collège les choses avait été différentes les personnalités s'affirmaient. Mon prénom et sa signification bizarre n'était plus qu'un vague souvenir. J'étais Evie, j'étais Flo, j'étais normale et j'entamais mon adolescence. La encore on pourrait penser que j'avais de la chance. Mes parents me laissait faire tout ce dont j'avais envie, aucune restriction sur rien. Ma mère venait même a me proposer de fumer avec un elle petit joint roulé par ses soins, le soir. Ça peut paraitre drôle vu de l'extérieur, ou même génial. Du moins c'était comme ça que mes copines me voyaient. Mais j'avais toujours l'impression du jugement des autres ce fameux regard que les parents avaient sur nous quand j'étais gosse. Je ne me suis pas rebellée, pas tatouée (même si les femmes de Blue me l'avaient proposé plusieurs fois). J'ai bu et fumé parce que tout le monde le faisait à Blue Butterfly, mais je n'ai jamais été accro. J'ai eu des relations avec des garçons et des filles à l'école et au "village", mais  elles étaient rares et courtes.

La seule passion que j'ai eu et que j'ai toujours reste le cinéma. Je n'avais pas de télé a la maison, j'ai eu un portable assez tardivement, une fois au collège. Je n'ai jamais touché a un PC avant de rentrer a l'école. Je me souviens encore très bien du premier film que j'ai vu. C'était E.T de Steven Spielberg. Un chef d’œuvre que je ne me lasserais jamais de regarder. C'était mon tout premier film, ça ne s'oublie pas. Surtout pour une passionnée de cinéma comme moi. J'avais 9 ans quand je l'ai vu, c'était a l'occasion d'une invitation chez la seule amie que j'avais a l'époque. Une fille aussi décalée que moi, même si elle n'était pas "hippie" ses parents étaient très cool aussi. On est restée amies jusqu’à la fin du collège et c'est même avec elle que j'ai eu ma première relation amoureuse. Mes parents m'ont dit que j'avais raison d'expérimenter des choses avec une fille et m'encourageait dans ce sens, mais les parents de mon amie étaient beaucoup moins ouvert d'esprit, contrairement a ce que je croyais. Ce n'était pas le grand amour, je n'avais pas trouvé mon âme sœur... C'était juste une sorte d'amitié améliorée. C'est a ce moment la que je me suis rendue compte a quel point j'étais très mal a l'aise concernant les relations amoureuses. J'ai beau être ouverte sur plein de sujets, fumer de l'herbe et me fiche royalement du sexe de mon partenaire, j'ai toujours eu du mal avec l'amour. Le sexe ça passe encore, je peux facilement coucher avec quelqu'un sans que ça paraisse bizarre... C'est les sentiments et l'implication qui me dérangent.
Pour l'instant je n'ai jamais connu quelqu'un qui puisse me faire changer d'avis, qui me démontre que l'amour avec un grand A ça existe. A croire que je ne tombe jamais sur les bonnes personnes.

L'age adulte :

Harvard ne s'est pas présenté tout de suite a moi. J'ai cherché longtemps comment faire pour arriver a mon rêve, j'ai pister toutes les universités qui me permettaient de réaliser ce que je voulais faire plus tard. Je n'étais pas une véritable bosseuse, du moins les matières que j'avais a étudier ne m'avaient jamais intéressé jusqu’à présent, mais j'avais un bon niveau. J'ai envoyé de nombreux courrier, sans espoirs pour certains un peu plus pour d'autres... Ça a été la surprise en voyant le cachet d'Harvard sur le dos de la lettre. Depuis que j'ai entamé mes études d'Art Visuel tout a changé. J'adore mes études, mes cours (plus que d'autres bien sur... Genre qui aime l'histoire de l'art?) les gens... Bref aujourd'hui je suis étudiante, je poursuis mon rêve et j'essaye de garder contact avec les gens. Ce n'est pas simple quand on passe son temps entre les études, les devoirs et son boulot. J'ai reçu une bourse, certes, mais il me faut aussi un peu d'argent pour vivre. Mon travail en tant que vendeuse n'est pas vraiment facile... Surtout au début parce que je ne connaissais rien aux jeux vidéo. On pourrait penser que je suis une sorte d'Hippie un peu nerd a cause de mon style vestimentaire et en fait... Pas du tout. Bien que ces derniers temps je me suis mise a jouer en ligne et que je préfère rester vautrée dans mon lit plutôt que de sortir (mais ça, c'est uniquement du a la flemme).  

Niveau personnalité je suis plutôt compréhensive, ouverte d'esprit (c'est pareil non?), drôle (sarcastique, souvent), mais je manque cruellement de confiance en moi et je le cache derrière cet humour et cette maladresse qui me poursuit. On dit souvent que j'ai deux mains gauches, probablement parce que je suis gauchère à la base... Mais il m'arrive d'avoir de la chance aussi, en fait c'est comme les vendredi 13. Ça passe ou ça casse.

En tout cas, si vous cherchez une amie, vous êtes tombée à la bonne porte, par contre si vous cherchez l'amour il va falloir vous armez de patience parce que je n'y crois pas... Bien que je sois totalement fleur bleue au fond de moi (c'est très bien caché, en fait). A croire que je ne suis jamais tombée sur les bonnes personnes en amour.

Bon, je pense que le "résumé" c'est transformé en scénario et qu'on est a deux doigts d'en faire un script... Et franchement, en ayant déjà vu le film je ne le conseillerais même pas a un cinéma!