Long time no see!

   

Une fois de plus, j'avais insisté auprès de Jaysaël pour le faire sortir. Mais cette fois, je ne lui demandais pas de se présenter à un party ou d'aller rencontrer des amis à lui. Je lui avais seulement proposé une promenade dans le parc du campus, entre les maisons. J'aurais aimé aller faire un peu de photos pour me détendre, mais je n'avais pas mon appareil avec moi et je ne me voyais pas imposer une telle activité à mon blond pour le moment. En tous les cas, j'avais besoin de bouger et tranquillement si possible, considérant que je n'avais toujours pas remis mon attelle depuis le bal – elle était d'ailleurs toujours chez Jason, puisque je n'y étais pas retourné depuis. Depuis le bal, j'essayais de passer le plus de temps possible avec Saël, j'essayais aussi de ne pas le laisser seul, respectant cependant lorsqu'il me demandait de le laisser en paix. Égoïstement, je l'avoue, je grappillais çà et là des instants en sa compagnie. Un peu comme en ce moment, et pourtant on ne faisait rien de bien particulier. Parcourant les allées un peu hasard, je n'avais pas trop d'idées de où aller, je me laissais seulement guider par mes pas, ou peut-être par les siens. Vaguement, je me disais qu'il faudrait que je passe à la Lowell House, à ma chambre, pour récupérer quelques trucs, mais rien ne pressait et j'arrivais encore à me débrouiller. Je ris doucement à la pensée que ma dégaine ferait tâche si on allait faire un tour à la Winthrop House pour Jay. Entre mon jeans troués, mon t-shirt élimé, ma veste un peu trop ample et mes cheveux roses en partie planqués sous une casquette, l'éventail était assez large pour que je choque. D'ailleurs... - Tu m'en veux toujours de m'être teints les cheveux en rose Cabot pour récupérer Môo? Demandais-je, un peu négligement, les mains dans les poches. À sa tête quand il m'avait vu la première fois, je crois que j'aurais été un extraterrestre qu'il n'aurait pas été plus surpris. Après ça c'était un peu plus gâté... Pour ma part, j'avais trouvé le tribu acceptable pour lui faire plaisir, mais ça ne s'était pas tout à fait passer comme prévu.

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Long time no see!

Quand je n'étais pas enfermée dans ma chambre à l'appartement afin que Matthiew puisse venir me voir sans débarquer tout le temps à la Winthrop et surtout que mon frangin, ne s'inquiète pas sur le fait que je mange ou non, je créchais là, temporairement, parce que le second m'avait cassé les pieds puis en même temps, c'était un peu plus pratique étant donné que c'était un peu plus proche de l'hôpital que la WH. Je venais de rentrer de mon énième visite à l'hôpital, le frère de Lottie commençait enfin à toléré un peu plus ma présence, mais on ne se parlait toujours pas, ou alors juste pour échanger les politesses, tel que bonjour ou au revoir quand on se croisait, même si l'au revoir, il oubliait souvent de le dire. Enfin, on s'en fiche là.

J'étais rentré depuis peu quand Matthiew rentra dans ma chambre pour me dire de sortir... C'est vrai qu'être toujours enfermé dans une chambre que ça soit à l'hôpital où ici, ce n'est pas spécialement bon, sauf que quoi qu'il puisse dire ou même simplement en penser, je me sens toujours responsable de ce qui est arrivée à mon ex. J'aurais dû aller la chercher pour aller au bal, quitte à ce que l'on ai l'accident tout les deux. Je sais bien qu'avoir ce genre de pensée ne m'aidera pas à avancer ou simplement à aller mieux... C'est pour ça que la présence de l'artiste à mes côtés est plus que bénéfique, il me permet de penser un peu à autre chose, même si on ne fait rien de bien constructif... Ayant accepter après de longue minutes à sortir avec lui au parc. Délaissant alors ma boule de poil qui devait au final m'avoir vaguement reconnu, je suis alors le rose dehors, marchant en silence, hésitant à glisser ma main dans la sienne pour instaurer un contact, pour ne pas juste marché et resté dans mes pensées... Effleurant d'abord sa main à plusieurs reprises, hésitant, je finis par la saisir doucement entrelaçant nos doigts.

Je relève alors la tête vers lui pour le regarder, après sa question... J'hausse les épaules. "J'en sais rien... T'aurais pas du t'impliquer dans cette guerre... Maintenant, elle va en profiter et t'impliquer d'avantage." Je ne sais pas si Athéna fera réellement ça, mais je suis certaine qu'elle en est capable, après tout, elle a quand même été jusqu'à kidnapper mon chat, alors d'avantage impliquer le Lowell ne devrait pas lui poser de problème je crois bien... Et ça, ça m'ennuie grandement... Surtout que j'ai réellement du mal à me faire à ce rose qui trône maintenant sur sa tête...

Long time no see!

Venant de timidement glisser ma main dans la sienne, je relève le regard vers lui pour répondre à ses paroles concernant sa coloration, cette couleur immonde qu'il porte maintenant à cause de cette satanée Athéna... Si elle pense que je ne me vengerais pas de cela, elle se trompe complètement. Il faut juste que je trouve comment faire, parce qu'user de Tate ne fonctionnera pas en vue de ce qu'il s'est passé entre eux au bal... Bref, j'ai pas réellement de moyen de l'atteindre par une autre personne. Enfin, dans tout les cas, marcher ici me fait du bien, même si j'avoue que je me sens réellement mal à cause de la blonde toujours dans le coma à l'hôpital.

Un voix se fait alors entendre, un mot que je ne comprends absolument pas, mais l'intonation n'est pas des plus incompréhensible. Je cherche alors l'origine de ce crie, si bien entendu, je peux appeler cela ainsi et j’aperçois alors un blond s'avancer vers nous dans une démarche que j'ai clairement envie de qualifier d'Hostile. Il se met alors à parler... Toujours avec des mots que je ne comprends pas, une langue que je ne maîtrise pas... Du français sûrement... Cette putain de langue que je ne cesse d'entendre dès que je suis en compagnie de l'artiste. Pourquoi les gens ne savent pas juste parler anglais. On est quand même aux Etats-Unis et aux dernières nouvelles la langue la plus parlé c'est l'anglais pas cette langue de bas état qu'est le français. Je soupire alors, agacé parce que je ne pige rien, mais quand même temps, je ne peux juste pas cautionné l'attitude de ce gars, il semble en vouloir à Matthiew ou lui faire des reproches, je sais pas, je pige rien, mais le ton de sa voix montre bien que c'est pas quelque chose de positif.

Je tire alors sur le bras de l'artiste pour le tirer un peu en retrait et me placer entre le blond et lui. Le toisant du regard un instant, je prends alors la parole dans cette seule langue que je maîtrise, cette magnifique langue qu'est l'anglais. "Je sais pas qui t'es, mais t'as pas à parler comme ça à mon copain ! Alors tu baisses d'un ton ! C'est pas ton chien ou je sais pas ce que tu t'imagines." Non, je l'avoue pas, une seule seconde je ne m'imagine être en face d'un gars qui ne parle pas anglais, parce que pour moi, maîtriser l'anglais c'est quelque chose de... Normal ? C'est quand même la langue la plus parler et celle utiliser dans beaucoup de domaine, que cela soit l'informatique, la psychologie, la sociologie, etc... On retrouve des termes anglais partout alors non, je peux pas m'imaginer qu'un mec qui se trouve ici ne puisse pas parler la langue de Shakespeare. Puis le pire dans tout ça, c'est peut-être vis-à-vis d'Oliver, enfin, c'est pas pire dans le sens mauvais, mais juste que je viens clairement de le présenter comme mon boyfriend en prenant sa défense. J'aurais juste pu dire que c'était un ami ou quelque chose comme ça, mais non, que du contraire, j'avais été clair dans à ce propos, j'avais bien dit mon copain et pas mon ami ce qui implique tout autre chose... C'est un peu un moyen d’officialiser cette relation sans trop le vouloir au final.

   

Ses doigts se glissant entre les miens m'étonnent, mais je fais une douce pression, un instant, pour lui montrer que j'apprécie ce geste pourtant très simple. La discussion qu'on avait prévue durant la soirée après le bal sur un possible "nous" à été reportée à une date ultérieure non-définie, alors j'en suis à penser qu'on est encore au stade "amants" et je ne pensais pas nécessairement qu'il voudrait s'afficher avec moi. Surtout avec Lottie encore à l'hôpital. Même s'il cherchait mon contact le soir de l'accident, sans trop sembler se soucier de ce que pouvait penser les alentours, je ne considère pas que ses réactions en état de choc soient à retenir comme attitude courante. Et stupidement, j'ai besoin de voir ses réactions, d'entendre ses intonations sur ce sujet pour savoir si ce qu'on s'est dit par textos se base sur autre chose que de belles paroles. Le questionnant à savoir s'il m'en veut toujours pour mon côté Furby, je rigole doucement à ses craintes. - Non, je crois pas que je risque vraiment quelque chose. Je ne penses pas qu'elle s'en prendrait à "son" Lili, expliquais-je en faisant un signe de guillemets avec les doigts pour lui montrer que le terme possessif n'est qu'une expression. À moins que je m'embarque dans cette guerre de bizutages que vous avez. Chose que je ne ferai pas. La guerre de clan entre les Cabot et les Winthrop ne me regarde en rien, moi qui suit Lowell. Je n'ai été m'en mêler que pour le faire sourire, même si j'ai plus ou moins réussi. Je sais qu'il déteste cette couleur. Et oui, bon, d'accord, je suis loin de faire viril avec les cheveux comme ça. Y'a des moments où je me sens vachement con d'avoir été aussi impulsif et de pas avoir négocier plus longtemps, parce qu'au final Tea m'a clairement dit qu'elle m'aurait donné le chat sans que j'aie besoin d'avoir recours à ce moyen... Mais bon, ce qui est fait est fait, j'en ferai pas un drame. Faudra seulement que je retourne voir Olly, savoir s'il peut pas m'arranger ça pour que je retrouve mon doré naturel, mais de ce que j'ai compris, ça prendrait du temps et ça serait pas facile à enlever. Entendant un éclat de voix aussi puissant et imprévu qu'un coup de tonnerre, j'en tourne la tête pour voir un mec se ramener et arrêter à ma hauteur, fulminant, m'engueulant. Mon cerveau met un temps à réaliser les paroles francophones, leur contenu et mettre un lien sur se visage devant moi. Avant que les morceaux soient tous embouftés, je sens tiré vers l'arrière sous la protection de Jaysaël qui s'interpose entre moi et le nouveau. Protecteur le... copain? Si j'en crois ses dires... Un large sourire se perd sur mes lèvres pour quelques secondes à le regarder, avant que je ne me détourne pour fixer celui que je crois reconnaitre. Une main sur le bras de Saël pour lui montrer que ça va, je prends la parole, un peu hésitant.   - Trich? Demandais-je. Qu'est-ce que tu fais ici? Ça fait un moment que... OH FUCK!! Réalisant soudainement la raison de sa fureur, je jure en portant la main à ma tête. Montréal! Il était censé arrivé à la mi-janvier, j'étais censé aller le chercher à Dorval... Je suis un imbécile!! Pire! - Oh putain, Trich, je suis une vraie merde! M'exclamais-je. J'ai... Ha f***! M'exclamais-je à nouveau, censurant moi-même mon expression, tournant un coup sur moi-même pour évacuer ma soudaine frustration contre moi-même. Je suis déménagé en catastrophe le 2 janvier, tentais-je d'expliquer. Entre la prise de tête, la tromperie d'Adam, le bar, l'hosto, Jason... énumérais-je sans réaliser que ça n'avait pas trop de sens. Mais comment j'ai fait pour oublier ça, bordel!! C'est pas rien : ça fait des années qu'on correspond! C'était la première fois qu'on était censé se rencontrer "en vrai". Merde!

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