No choice, we're stuck together (Valentina)

NO CHOICE, WE'RE STUCK TOGETHER
— valentina et mathys

J’étais déjà en retard. Pour une raison qui m’était inconnue, mon réveille-matin avait décidé de ne pas sonner. Je m’étais donc réveillé et voyant l’heure, je soupirai longuement. On était à la moitié de mon premier cours et je savais qu’il était important. Je me levai donc rapidement et enfilai les vêtements de la veille qui trainait au sol. Pas le temps de manger, je mets mon sac sur mes épaules et quitte ma chambre. Encore une chance que j’habite sur le campus sinon je ne pourrais même pas arriver pour la deuxième partie du cours. Je marche donc plutôt rapidement dans la cours et entre enfin dans le bâtiment, appelant l’ascenseur pour monter à la salle. Une fois à mon étage, j’entre alors qu’une brunette est déjà à l’intérieure, scotchée sur son téléphone. Ça me rappelle d’ailleurs que je n’ai pas pris le mien et je soupire à nouveau. J’appuie sur le bouton de mon étage et croise mes bras sur mon torse, attendant que cette merveilleuse machine m’amène sans effort où je dois aller au plus vite. Cependant, à peine les portes fermés qu’on sent une secousse et je m’accroche comme je le peux aux parois. Quelques secondes ensuite, tout s’éteignent et on reste seulement avec une petite lumière de sécurité. « C’est quoi ce bordel, j’ai un cours à aller! » Je m’avance et c’est là que je remarque qu’en fait… je connais cette brunette accro à son téléphone. Je fronce alors les sourcils. « Valentina? » Génial. Déjà que j’étais en retard, pris dans un ascenseur, il fallait en plus que je sois avec une ex.

@Valentina Linetti

(Invité)

This was all you, none of it me you put your hands on, on my body and told me you told me you were ready for the big one, for the big jump I'd be your last love everlasting you and me that was what you told me I'm giving you up I've forgiven it all you set me free-ee — Les examens finaux étaient proches. Trop proches. Tellement proches que Valentina avait envie de se vider l’esprit avec d’autres choses. Elle n’était pas tellement de nature stressée, mais plutôt d’une nature perfectionniste qui doutait trop souvent d’elle. C’était dure d’être Valentina Linetti. Elle avait toujours eu cette pression sur les épaules, en voulant convenir à son père, sa famille, leurs activités. Et là, cette excuse de reprendre les études : Tina devait réussir.
Alors pour se changer les idées de la psychologie et de l’économie, Valentina avait décidé de, pour se détendre tout en s’instruisant, suivre pour une fois, un cours de mathématique. Oui, les chiffres et elle, c’était une grande histoire d’amour.
Alors qu’elle prenait l’ascenseur pour se diriger vers sa salle de cours, un jeune homme retint les portes et y rentra. Trop occupée à checker son twitter et son instagram, elle ne remarqua pas grand chose, avant que l’ascenseur ne se bloque, provoquant un grand accoup et une baisse signifiante de la luminosité. Elle entend alors son prénom et lève la tête.
« Mathys ? »
Son coeur rate un battement. Ami était un bien grand mot pour décrire qui Mathys était pour elle. Elle sentait le feu monter à son visage.
« C’est… Cocasse comme situation. »
Elle ne sait pas quoi dire. Elle est gênée.
« Tu… Tu vas bien ? »

(Invité)

NO CHOICE, WE'RE STUCK TOGETHER
— valentina et mathys

Est-ce que la situation pouvait être pire? Non? Ah d’accord. Merci. Mon matin commençait réellement mal et je n’avais qu’une envie : sortir de ce putain d’ascenseur et ne pas avoir en plus à discuter avec un ex. Bon, je n’ai rien réellement contre elle en général, on arrive à presqu’être des amis normaux, mais là, ce n’est pas vraiment le moment. Puisque l’ascenseur ne bouge plus, il n’y a apparemment plus de risque de chute, alors je lâche la paroi et croise plutôt les bras sur mon torse, énervé. Rien ne semble fonctionné, même pas la communication envers la sécurité. Bien sûr, la brunette que j’ai fini par reconnaitre, a enfin lâché son téléphone et après avoir prononcé son prénom, elle me regarde. Lorsqu’elle répète mes paroles, enfin mon prénom, je fais un petit signe de tête comme pour lui confirmer. C’est vrai qu’on ne se voit pas très bien avec cette simple petite lumière. Elle nomme la situation de cocasse et j’hausse un sourcil. Ce n’est pas vraiment le mot que j’aurais utilisé. « Cocasse? Je ne trouve pas cela drôle! Ça fait chier. » Bon, je suis peut-être un peu trop intense, mais je déteste ne pas avoir le contrôle sur les choses, les imprévus. J’essaie toutefois de me calmer et je passe nerveusement ma main dans mes cheveux. « Oui oui, sinon ça va… et toi? » En dehors de mon matin de merde, tout va bien. Ça fait tout de même longtemps qu’on ne s’est pas parlé, mais je suppose que sa réponse va ressembler à la mienne, c’est-à-dire que je n’aurai pas beaucoup d’informations.

(Invité)

This was all you, none of it me you put your hands on, on my body and told me you told me you were ready for the big one, for the big jump I'd be your last love everlasting you and me that was what you told me I'm giving you up I've forgiven it all you set me free-ee — Valentina chercha comment elle pourrait décrire la relation qu’elle entretenait avec Mathys. Ouais, leur relation actuelle était hypothétiquement comparable à la relation qu’aurait eu Roméo et Juliette s’ils n’avaient pas décidé de se suicider et qu’ils s’étaient séparés quelques temps plus tard. Ils avaient du se cacher aux yeux des frères de Tina, et ça avait rendu le tout presque plus excitant pour une gamine de 18/19 ans à l’époque. Et puis, ils avaient fini par se séparer, géographiquement et aussi au sens propre du terme.
Et ils tentaient de rester amis. En vain. Parce que Valentina s’en voulait souvent : d’avoir dû le cacher et de l’avoir laissé.
Et elle était pourtant coincée là, dans un espace clos de quatre mètres carrés tout au plus, seule, avec lui. Et c’était bizarre. Gênant. Merde. Lui dire bonjour dans les couloirs ça lui suffisait. Tina sert alors son téléphone contre elle, le serre contre son coeur, comme si cela pouvait camoufler les battements râtés que celui-ci produisait.
« Chiant d’être dans un ascenseur ou d’être avec moi ? Que je sache si je le prends mal ou non. »
D’habitude, elle aurait rit. Mais là. Elle ne savait vraiment pas où se mettre.
Mathys. Mathys. C’était dingue comme le fait de le croiser faisait souvent remonter en elle certains souvenir. Et comme le fait d’être coincée avec lui sans aide transformait son cerveau en une sorte de pensive géante dans laquelle elle serait en train de se noyer.
« Ça va. » conclut-elle.
Elle se balance sur les pieds vingt secondes, se rendant compte du froid qu’elle a jeté.
« Tu as des nouvelles de mes frères ? »
Elle tousse, gênée. Mais quelle question nulle. Elle avait envie de lui parler souvenirs, de leurs bons moments, mais quelque chose en elle l’en empêchait.

(Invité)

NO CHOICE, WE'RE STUCK TOGETHER
— valentina et mathys

Je crois que jamais on pourra être comme avant. Enfin avant, je veux dire lorsqu’on était plus jeune et que j’allais simplement chez elle pour trainer avec ses frères. Puis comme elle était la seule fille, elle finissait toujours par faire les activités qu’on choisissait tout de même. Elle était sympa et c’est de cette fille que j’étais tombé amoureux. Aujourd’hui, bien qu’on ne se déteste pas, entretenir une amitié était plutôt difficile, et j’avais l’impression que ce sentiment était réciproque. On était tous les deux mal à l’aise, mais on ne s’en parlait certainement pas. Avec ma matinée de merde, cet événement ne faisait que s’ajouter et je n’avais pu m’empêcher de lui dire que la situation me faisait plutôt chier. La brunette semblait avoir pris cette affirmation très personnelle et me répondit tout aussi froidement que je l’avais fais. Bon, ça s’annonçait bien… « Non mais d’être là Tina, c’est une mauvaise journée, c’est tout. » On avait bien beau avoir de la difficulté à s’entendre, je ne voulais pas non plus l’insulter. Je n’avais rien contre elle. Enfin, sauf le fait qu’elle soit partie alors qu’on était officiellement ensemble, mais ça, c’est du passé. Elle me répond par la suite que ça va et à son ton, je ne rajoute rien de plus. Puis-je disparaitre? Ou au moins que l’ascenseur redémarre, ça serait bien merci. Cependant, je rêve en couleur, mais au moins, je l’entends reprendre la parole et je la regarde de nouveau. Sincèrement, elle veut qu’on parle d’eux? Je secoue alors doucement de la tête en haussant les épaules. « Non, non pas vraiment… Disons que j’ai un peu aussi perdu le contact avec eux en même temps que… » Je m’arrête. Est-ce que j’ai vraiment envie de parler de cela? En effet, j’avais fini par couper les ponts avec eux lorsque Valentina était partie. Les voir me rappelait trop elle, trop notre relation et je n’avais pas pu supporter.

(Invité)

This was all you, none of it me you put your hands on, on my body and told me you told me you were ready for the big one, for the big jump I'd be your last love everlasting you and me that was what you told me I'm giving you up I've forgiven it all you set me free-ee — Peut-être que Mathys avait été une erreur de jeunesse. Peut-être que Valentina aurait mieux fait de ne faire que rester amis avec ce type, ou tout simplement ne pas se mêler des affaires de ses frères. Sa grande soeur avait fait le bon choix en ne s’approchant même pas des amis de ses frères. Mais en même temps, c’était la deuxième de la famille, elle avait eu le temps, d’une certaine façon, de comprendre que c’était une connerie. Et puis, en tant que petite dernière, Valentina avait toujours voulu se rendre intéressante. Ne pas être laissé derrière. Peut-être que sortir avec Mathys avait tout simplement était une erreur de jeunesse. Ou alors c’était le fait de le quitter qui constituait l’erreur de jeunesse en soit. Sa vie serait peut-être différente aujourd’hui, presque cinq ans plus tard.
Elle a un frisson quand elle l’entend l’appeler Tina. Les rares qui l’appellent ainsi sont de sa famille. C’est comme lui rappeler qu’il en a fait, d’une certaine façon, partie. Qu’il a été proche d’elle à un point que peu de personne ont pu égaler.
« Vois le bon côté des choses, au moins tu n’es pas coincé avec un inconnu qui sent la transpiration. »
Débile comme remarque. Ferme là Tina. Ferme la, maintenant.
Elle réalise alors qu’elle ferait mieux de se taire et d’attendre que ça passe. Parler d’eux, de sa famille ou de quoi que ce soit qui pourrait les faire partir en live était, en soit, une mauvaise idée. Effectivement, elle n’a pas le souvenir d’avoir vu ses frères ramener Mathys à la maison ou encore dire qu’ils allaient le voir, du moins pas depuis qu’elle était rentrée de France. Et puis ça aurait été bizarre si ça avait été le cas à l’époque où son ex-fiancé était avec elle.
« Tu crois qu’ils se sont doutés pour nous ? » dit-elle, de but en blanc.
Non mais sérieusement Tina, ferme la. C’était comme si elle ne pouvait pas s’en empêcher. Comme si elle était finalement contente d’être coincée avec lui.

(Invité)

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