Nicholas ✗ summer paradise

Un festival de musique parmi tant d'autres. C'était comme ça que débutait l'été de toute façon. Même si nous n'y étions pas encore, c'était presque la période et petit à petit, la musique s'installerait dans les quatre coins de chaque ville. C'était comme ça tous les ans et ça n'allait pas changer. Alors ouais, je m'étais pointé à l'un deux, pour passer du bon temps, trouver une fille qui serait assez naïve pour croire les mots que je lui glisserai dans l'oreille, qui passera du bon temps à l'arrière de ma voiture, où je la ferai crier à plusieurs reprises. Ouais mais en attendant, fallait que je trouve la fille en question et je ne pourrai le faire que sur le terrain. Donc slalomant entre les personnes éparpillées, je m'étais positionné à un endroit où je pouvais voir le groupe et où plusieurs filles se trouvaient dans les alentours. Sauf que pris de surprise, on m'attirait contre une personne (enfin la personne à côté de moi m'avait tiré contre elle) afin de m'embrasser. Euh... dafuck ? Ouais bon en fait elle embrassait bien la fille et j'en remettais une couche avant qu'elle ne mette un terme à tout ça. Eh mais je la connais cette meuf en plus, on a couché ensemble un soir... y'a plusieurs années. « Eh, mec, laisse la tranquille veux-tu? » disais-je alors que mon bras venait se glisser autour de son cou à Leevy, clairement en position du mec possessif et jaloux.

Festival de musique, se changer les esprits, c'était un peu le but de la manœuvre. Seulement voilà, c'était pas vraiment comme ça que je m'étais attendu à emballer des filles ce soir. Là, c'était carrément la blonde qui voulait se débarrasser d'un mec trop collant qui s'était retournée vers moi, m'attirant vers elle pour que je l'embrasse à pleine bouche. Ouais bon, moi je dis pas non hein, c'était clairement quelque chose qui me plaisait même. Alors du coup ouais, j'avais répondu à son baiser, comme s'il s'agissait réellement de ma copine pour le coup. Et puis le must restait quand même le fait que le gars qui ne cessait de la coller avait finalement fini par s'en aller, comprenant assez rapidement qu'il n'avait aucune chance avec la blonde. Au moins, peut-être que moi j'en avais une. Après tout, elle avait l'air quand même assez soulagée de se trouver sans le pot de colle et puis j'étais quand même plus mignon, elle-même le disait de toute façon. « Doooonc.. tu penses que je suis plus mignon que lui ? » disais-je pour faire "comme si". En même temps, y'a pas photo. Enfin, j'étais prétentieux je le savais et je savais également que j'étais plus beau que la norme des mecs ici. Alors c'était compréhensible qu'elle me définisse comme tel. « T'es pas folle non, faut croire que c'est un coup du sort » Une manœuvre venant d'"au dessus" pour qu'on se retrouve, quelques années plus tard, dans le même genre de festival que notre première rencontre. « Peut-être c'était une piqûre de rappel pour dire "ce mec était génial, faut que tu recommences avec lui" non ? » disais-je en blaguant. Encore une fois, c'était de la prétention mais elle devait être habituée, c'était pas la première fois que j'agissais de cette façon en sa compagnie. D'ailleurs, peut-être était-elle pareille de son côté. Qu'en sais-je? « Tentée pour revivre la même expérience ? »

Participer à un festival de musique, c'était quand même passer un bon moment. De la musique et des belles filles peu habillées qui ne veulent que pécho du mec, c'était le paradis pour moi. Alors forcément, quand l'une d'elles s'était mise à m'attirer contre elle afin de foutre sa langue dans ma bouche, j'étais pas contre. Bon, j'aurais trouvé qu'elle était moche, je l'aurais repoussée, clairement. Mais là non, c'était une blonde pulpeuse et j'en redemanderai bien d'ailleurs. Après réflexion, je me rendais compte qu'il s'agissait d'une fille avec qui j'avais déjà passé du bon temps par le passé, dans un bar mexicain, à Cancún. Leevy il me semble. Et forcément, ça donnait envie de passer le reste de la soirée, quand on se met à se souvenir de ce qui s'était passé sur les terres mexicaines. « Heureux de constater que j'en suis pas un » Être un remède contre moi-même, c'était quand même pas top. Donc ouais, je n'en suis pas un à ses yeux et je m'en porte plutôt bien pour le coup. Mais clairement, elle se souvenait de moi aussi, puisque d'après elle, je n'avais pas changé. Oui, c'était une façon de voir les choses. « Con n'est certainement pas le terme que j'emploierai. » disais-je en rigolant. Non pas que je prends la mouche ou quoi, au contraire. Mais bon, je suis peut-être plus profiteur que con pour le coup. Et je me mis à rire franchement en l'entendant presque me demander d'être son larbin de la soirée. Et puis quoi encore ? « Parce qu'il faut être à ta disposition maintenant ? Toi pour le coup, t'as quand même bien changé » avouais-je en secouant la tête, me défaisant de la sensation de pincement au niveau de la joue. « C'est sans moi du coup. Passe une bonne soirée » Un clin d'œil à la jeune femme et je m'éloignais. Est-ce qu'elle allait revenir à la charge ? Ça ne dépendait que d'elle.

Faut croire que le destin était assez joueur pour reproduire quelques années plus tard une scène qui s'était déjà produite auparavant. Non pas que c'était dans l'exactitude la même chose, ma première rencontre avec Leevy ne s'étant pas déroulée de cette façon. Mais c'était un peu le même cadre et du coup, c'était quand même assez troublant. Dans tous les cas, j'en faisais abstraction assez facilement, subjugué par la beauté de la jeune femme face à moi. Mais clairement, je n'étais pas con, comme elle pouvait le dire et ce qu'elle me répondait était assez marrant, me faisant même rigoler. « Exactement, tu as tout résumé » disais-je sur le ton de l'humour. Bien sûr que non c'était pas ça, mais bon, j'aimais bien rentrer dans le jeu des jeunes femmes que je draguais. Car clairement, j'étais dans l'optique de la draguer. Mais quand elle commençait à exposer ses demandes, ses exigences. Et clairement, ce n'était pas trop mon trip. Alors je décidais de ne pas persévérer pour le coup, préférant de loin trouver mieux ailleurs, moins chiante. Je m'éloignais donc de la jeune femme, profitant toujours de la musique qui était omniprésente autour de nous. Sauf que j'étais très vite interrompu quand la blonde venait se coller à moi, enroulant ses bras autour de moi, positionnant sa bouche à côté de mon oreille. Je rigolais légèrement avant de tourner la tête pour la regarder. « Peut-être un peu ouais... mais bon, pas tellement dérangeant comme ça au final. Tu peux même enrouler tes jambes autour de ma taille si l'envie te chante » Je m'étais stoppé en plein milieu de mon élan et je rajoutais « Mais tout travail mérite salaire. T'es consciente que tu seras obligée de faire ce que je veux ensuite ? » Bien évidemment qu'elle allait être obligée de faire ce que je veux, et j'étais loin d'avoir des idées chastes ou catholiques.