LEWIE ► une admiratrice pas comme les autres.

une admiratrice pas comme les autresMarie-Lou se tenait devant le distributeur de café, s'offrant un chocolat chaud. Les cours étant terminés, elle s'évertuait à marcher dans les couloirs lorsque son portable sonna. Un message groupé de ses amies lui demandant de les attendre dans l'une des salles de l'université. Cela faisait certes un an qu'elle était là, mais elle n'avait jamais pris le temps de tout visiter. D'ailleurs, elle s'empressa de se rendre à l'endroit convié, pour cette soi-disant réunion de fille urgent. Pénétrant avec un sourire, Marie constata qu'elle n'était jamais venu ici. La salle était vide ce qui voulait dire que personne ne viendra donc les déranger. Cette pensée la rassurait beaucoup. Elle s'assit à une table déposant sa boisson chaude qui avait l'air délicieuse. Elle en buvait même une petite gorgée, tant le liquide était bouillant. C'était tellement bon. Le doux goût sucré et la délicieuse saveur de chocolat... Regardant sa montre, un brouhaha attira son attention, une personne qui venait d'entrer et une porte qui se refermait d'un claquement de rires. Sa main posée sur le verre en plastique, elle serra de toutes ses forces en constatent la personne qu'elle avait en face d'elle. Lewis. Elle aurait dû s'en douter, ce message, cette salle, c'était trop bizarre. Se raclant la gorge et à trop serrer le verre, un peu de liquide en déborda pour venir lui ébouillanter la main. Prise d'une petite douleur, l'anglaise s'écria soudainement. « Aïe !. » Elle secoua la main endoloris cherchant de quoi se nettoyer, mais aussitôt que son regard croisa celui de Lewis, elle resta immobile, presque comme si elle était à la fois hypnotisée et pétrifiée. Pas besoin de sort à la Harry Potter, suffit juste qu'elle croise son regard et hop, la demoiselle perdait le nord.

une admiratrice pas comme les autresTu déambulais dans les couloirs comme un fantôme. T'avais terminé les cours, t'allais rentrer chez toi. C'était bientôt les examens, et bien que tu n'en ai pas réellement besoin, t'étudiais un minimum. Tu ne voulais pas te voir enlever tes bourses qui t'aidaient à financer tes études, bien que tes activités secondaires compensaient le reste. Puis sans trop savoir pourquoi, deux jeunes femmes venaient t'accoster. Elles étaient jolies, elles te posaient des questions sur toi, ce que tu faisais ici, ainsi de suite. Tu prenais du plaisir à parler, puis fallait bien avouer, elles étaient super mignonnes toutes les deux. Elles finissaient par te proposer de bouger, d'aller dehors pour prendre un café. T'acceptais sans aucune hésitation, que les cours aillent au diable, tu préférais profiter de ces deux femmes. Tu ne faisais pas attention au chemin que vous empruntiez, même si cela ne semblait pas être le trajet le plus court pour sortir à l'extérieur. A vrai dire, tu te souciais peu de tout ça, plutôt occupé à faire la conversation. Finalement, sans trop savoir comment ni pourquoi, tu te retrouvais poussé à l'intérieur d'une pièce. Le temps que tu reprennes ton équilibre et réagisse, il était déjà trop tard, tu étais enfermé. T'actionnais quand même la poignet de porte, frappant de l'autre main sur le bois. "Putain mais c'est quoi ce bordel" que tu grommelais. Un bruit te poussait à te retourner, apparemment tu n'étais pas tout seul. Tu découvrais une blonde, assise en plein milieu de la salle. Elle te fixait, tu t'approchais en fronçant les sourcils. "Tu t'es fait mal ?" que tu demandais à la jeune femme. Puis merde, qu'est-ce que tout cela pouvait signifier ? Ces deux filles qui te poussaient dans une pièce pour t'enfermer, tu voyais cette inconnue qui se trouvait là, dans la même situation que toi.. En fait, si tu n'avais pas été en cours aujourd'hui, tu serais en train de te demander pourquoi tu faisais un rêve pareil, sans aucun sens. Non, tu ne dormais pas, mais c'était pas pour autant que tu comprenais la situation.

une admiratrice pas comme les autresNon non et non ! Elles n'ont quand même pas osé le faire ?. Si si, elles ont eu le cran d'enfermer notre petite blonde avec le gars qu'elle admirait en secret. La meuf, elle ne croyait pas ses yeux en fait, il était là, à quelques petits mètres d'elle et il lui parlait genre vraiment vraiment, il s'adressait à elle, inquiet même pour sa main. Et elle, elle restait là, comme une idiote à le regarder avec ses grands yeux émeraudes au lieu de répondre à sa question. Quelle quiche c'te fille. Ce n'est que quelques minutes plutard que Lou réagissait enfin. Elle secoua la tête avant de regarder l'état de sa main. « Ça va aller... Merci... » Balbutia-t-elle en essuyant le liquide avec son mouchoir. Après, c'était un silence total qu'elle laissait planer dans les airs alors que tout ce qu'on pourrait entendre, c'était son coeur qui battait à vive allure. Sûrement de panique. Mademoiselle n'avait jamais imaginé se retrouver seule à seule avec lui dans une pièce close et fermée à double tours et ce, même dans ses rêves les plus fous. Allez Marie ! Dis quelque chose bon sang. « Je m'excuse de leur part... C'est un coup d'elles pour m'obliger à avoir le courage de te parler. » En gros, elles vont très vite avoir de ses nouvelles. Marie comptait bien les expédier en enfer. Le regard toujours baissé sur son verre, la demoiselle si timide et gênée, commençait nerveusement à jouer avec ses doigts. Mayday Mayday, nous la perdons cette pauvre fille. Même qu'en voulant se lever précipitamment, elle heurta légèrement son genou contre la table. Eh ben, vive la maladresse. L'anglaise se dirigea vers la porte pour tenter de l'ouvrir ne faisant pas gaffe à la main de Lewis déjà posé dessus. Elle l'effleura au passage et se rétracta aussitôt, comme si elle venait de faire une bêtise. « Je...Désolé. » Respire Marie, respire. Putain, il n'y avait plus que quelques centimètres qui les séparaient maintenant.

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Tu savais pas trop ce que tu faisais là, tu ne comprenais pas pourquoi des filles t'avaient poussé dans cette pièce. En fait, tu comprenais rien et fallait dire que ça t'énervais un peu. Tu fronçais les sourcils, et puis merde, pourquoi elle était là cette blonde ? Enfin elle te disait que ça allait, tout en s'essuyant la main. Elle semblait hésitante, peureuse. T'étais hésitant, d'un côté t'étais énervé, d'un autre totalement perdu que ça te rendait légèrement muet. "Qu'est-ce qu'on fait ici ?" que tu questionnais cette inconnue, qui d'ailleurs, était plus jolie il fallait l'avouer. T'avais l'impression de parler dans le vide, t'avais l'impression d'être un fantôme. Elle ne te regardait pas, peut-être qu'elle était non-voyante ? Non, sûrement pas. Tu commençais à perdre patience alors qu'elle te parlait de choses totalement flou à tes yeux. Comment ça c'était un coup monté ? Comment ça tu devais parler à cette jeune femme ? Tu ne la connaissais pas, et d'ailleurs, il te semblait ne jamais l'avoir croisé jusqu'à aujourd'hui. "Je comprends rien à ce que tu racontes, m'enfin, j'suppose que j'aurais pas plus d'explications" que tu concluais en haussant les épaules. Finalement l'inconnue se levait pour aller faire la porte, vers toi. Tu l'observais, elle avait de jolies formes. Ouais, quitte à être enfermé ici, autant que ce soit pour le bon plaisir de tes yeux. Tu sentais le contact de sa peau contre la tienne, tu l'entendais s'excuser. Tout ça n'avait aucun putain de sens, et tu soufflais bruyamment. "C'est bon, tant que t'as pas la peste tu peux me toucher autant que tu veux". T'étais un peu énervé, c'était chiant toute cette histoire. Finalement la blonde se retrouvait devant toi, et tu voyais enfin ses yeux. Elle avait un regard fuyant et une petite lueur qu'on ne croisait pas tous les jours. "Bon, je ne vais pas te manger tu sais, alors tu peux m'raconter c'qu'on fait ici ? Ou ce qu'on doit faire pour sortir ? Vu que visiblement, ça semble fermé" que tu disais d'une voix douce, voulant ne pas effrayer d'autant plus cette jeune femme.

une admiratrice pas comme les autresRien n'allait plus dans sa tête à cet instant, Marie venait de toucher la main de Lewis et autant dire qu'un léger frisson s'était emparé d'elle, comme si un courant électrique venait de lui traverser le corps. L'anglaise se rongeait même l'ongle tellement s’en était awkward. Même si en général on oublie vite, sur l’instant, le choc était tel qu’elle n’allait pas s’en remettre de la journée. Elle se retrouvait seule avec le Mather, seule quoi !. Et il était encore plus beau vu de près. Ses yeux, elle avait l'impression que si elle y plongeait, elle pourrait s'y noyer et ne plus pouvoir sauver son âme. Il parlait, elle écoutait, mais n'osait broncher un mot de plus jusqu'à ce qu'il avoue ne rien comprendre à toute cette histoire. Elle aurait voulu lui répondre plus explicitement, mais les mots n'arrivaient pas à sortir de ses lèvres. Pourtant, elle voyait bien son agacement et il fallait bien qu'elle y mette fin. « En gros elles nous ont enfermé ici pour m'obliger à te parler parce que je n'ai jamais eu le courage de le faire sachant que j'ai toujours eu envie de t'aborder.. Tu m'intimides voilà !... » Lou venait de tout lâcher sans point ni virgule et à une vitesse pas possible, pas certaine qu'il ait capté un seul mot le pauvre. C'était flatteur pour lui, mais pour elle, c'était vraiment vraiment gênant. Une fois la bombe lancée, l'étudiante retourna immédiatement s'asseoir en balançant une jambe, signe qu'elle commençait à être nerveuse. « Pour nous sortir d'ici par contre, va falloir attendre qu'elles jugent bon de nous avoir suffisamment laissé le temps de briser le silence et parler. » Au fond, elles ne sont pas méchantes, elles voulaient juste lui rendre service, même si elles s'y prenaient de la mauvaise façon. « Moi c'est Marie-Lou... » Mais bien avant qu'il se présente à son tour, Marie enchaîna aussitôt. Enchantée... Lewis. » Ce n'est pas comme si elle savait absolument tout de lui, quoi que, un peu si quand même. Elle n'était pas admirative de lui pour rien en même temps. Pas une psychopathe non plus je vous rassure.

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T'étais un peu blasé de la situation, tu te demandais pas si t'étais de retour à la maternelle avec un comportement pareil. Tu parlais, t'avais pas de réelle réponse, c'était énervant pour toi. T'avais juste envie de sortir, aller fumer un joint et boire une bière en compagnie d'un pote. Seulement tu pouvais pas, t'étais coincé ici avec une inconnue qui était certes, canon, mais muette ou n'importe quoi d'autre. Finalement cette dernière venait mettre fin au suspense, tu comprenais mieux mais c'était pas pour autant que t'étais plus compréhensif. Franchement, c'était complètement étrange. Bon, il fallait bien avouer que cela avait un côté assez film américain pour ado. Dans un sens, c'était marrant. Tu la voyais finalement défiler pour retourner s'asseoir, c'était comme un appel pour que tu puisses reluquer ses fesses. Damn, tu la trouvais vraiment bien faite cette étrangère. Ouais d'ailleurs tu comprenais vraiment pas pourquoi ni comment tu pouvais l'intimider. En fait, tu ne l'avais jamais remarqué alors.. t'étais assez troublé. "Bon, bah on a qu'à parler dans ce cas" que tu terminais en soufflant. Tu t'avançais pour t'asseoir sur la table en face de la sienne, les pieds sur le siège. T'étais complètement troublé lorsque qu'elle ne te laissait aucun temps pour te laisser dire ton prénom. Bon, cette situation était vraiment très étrange. "Exact, moi c'est Lewis" Puis tu venais sourire en coin, t'allais profiter pour t'amuser un peu étant donné que t'étais bel et bien coincé ici avec cette jeune femme. "Bah alors Marie-Lou, comment ça se fait que je t'intimide ?" que tu demandais avec amusement.